Imaginez qu'un homme-musicien
Vienne voir si je suis vivant
Chargé par ses mille instruments
Y'en avait un pour moi, justement

Il est entré sans rien me dire
L'encre s'est mise à couler
Dans ma tête et sur un vieux papier
Il m'a dit de vous dire
Qu'il n'y a plus rien à dire
Il m'a dit de vous dire
D'écouter

D'écouter le silence
Qui voudrait bien reprendre
Sa place dans la balance
De se remettre au monde
À chaque seconde

Imaginez qu'un homme-musicien
Joue des airs d'un autre temps
Délivrant son corps de ses talents
Il a pu faire de moi son enfant

Il m'a sourit
Ça m'a fait rire
On a joué quelques instants
S'amusant avec des harmonies
Il m'a dit de vous dire
Qu'il n'y a plus rien à dire
Il m'a dit de vous dire
D'écouter

D'écouter le silence
Qui voudrait bien reprendre
Sa place dans la balance
De se remettre au monde
À chaque seconde

Texte et musique : SERGE FIORI et MICHEL 

NORMANDEAU

J'ai prié le temps de me raconter
S'il y avait du bon feu de ton côté
Je me souviens, un peu, d'une autre année
On était bien, tous deux, à tout se donner

Et puis la peur m'est revenue
Tout le long d'une avenue
Juste un peu plus loin encore
J'y arrive ou je m'endors

Au seuil du dernier jour
Celui que l'on vit tous les jours
En se demandant pourquoi
Comment et pour qui l'on voit

Si doucement
Si lentement
Je pense à toi
Encore une fois

Au silence, je transforme
Mon âme en plusieurs formes
Et au son je m'enivre
Et mon corps se délivre

Si, si, si doucement
Si lentement
Je pense à toi
Encore une fois

Puis je reviens me rasseoir
Et me trouver une autre histoire
J'irai rêver jusqu'à demain
Pour mieux suivre le chemin

Au seuil du dernier jour
Celui que l'on vit tous les jours
En se demandant pourquoi
Comment et pour qui l'on voit

Si doucement
Si lentement
Je pense à toi
Encore une fois

Au silence, je transforme
Mon âme en plusieurs formes
Et au son je m'enivre
Et mon corps se délivre

Si, si, si doucement
Si lentement
Je pense à toi
Encore une fois

Puis je reviens me rasseoir
Et me trouver une autre histoire
J'irai rêver jusqu'à demain
Pour mieux suivre le chemin

J'ai prié le temps de me raconter
S'il y avait du bon feu de ton côté
Je me souviens, un peu, d'une autre année
On était bien, tous deux, à tout se donner
 

Texte et musique : SERGE FIORI

Texte et musique : SERGE FIORI

Un vieux attend
Délaissé sur un banc du quartier
Plié par le vent
Habillé par ses sentiments
Oublié par le temps

Vieilles courroies
Entre ses doigts
Quelques médailles et quelques croix
Qu'il avait sauvé du froid

Cheval de bois
Rêve d'autrefois
Décoré d'âge et de soie
Qu'il nous offre chaque fois

Un vieux attend
Souriant à la vue d'un passant
L'été achevé
Où est-il ? On le savait bien
Ramené par le temps

Vieilles courroies
Cheval de bois
Quelques médailles et quelques croix
Qu'il nous offrait autrefois

Vieilles courroies
Cheval de bois
Quelques médailles et quelques croix
Qu'il nous offrait autrefois

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU

Musique : SERGE FIORI

100,000 RAISONS

J'ai pensé à toi
Y'a longtemps déjà
Qu'on a pas fêté ensemble
Je suis toujours le même
On n'a pas changé

J'ai pensé à toi
Depuis un moment
Je me sens bien étranger
Les gens sont les mêmes
On n'a pas changé

Ton corps qui est la terre
Où je marche et regarde
S'endort d'un long réveil
Où le silence est né

J'ai pensé à toi
Depuis un moment
Je me sens bien étranger
Les gens sont les mêmes
On n'a pas changé

J'ai pensé à toi
Et même un peu plus
J'ai rêvé d'une journée
D'un grand jour de fête
On n'a pas changé

On n'a pas changé
On n'a pas changé
On n'a pas changé

Pour achever la toile
Tu refais ton visage
Puis tu le recouvres d'un voile
Qui n'a pas le même âge

Cent mille raisons
Qui tournent en rond
 

Texte et musique : SERGE FIORI et MICHEL 

NORMANDEAU

Des années pour gagner
Paix et tranquillité
Conformément établi
Pour la vie
Le travail, la maison
Les obligations

Des milliers d'ennuis
Reviennent comme les saisons
Toujours pareils, tellement gris
C'est lundi
Retiens ton cri, c'est parti
C'est parti pour une autre fois

Si un jour c'est trop pour toi
Et tu te sens défaillir
Tu n'as plus tellement le choix
Faut survivre ou en finir

Si les murs sont trop étroits
Et tu ne peux plus tenir
Suis ton coeur pour une fois
Il te dira de partir

Mais attends-moi, attends-moi
Mais attends-moi, attends-moi
Mais attends-moi, attends-moi

Tes folies, tes manies
Et tes fleurs en papier
Au bout d'une semaine
Sont fanées
Ton coeur ou ta raison
Que sera ta maison

Tes désirs, tes sourires
N'ont plus d'éternité
Tu dois les reprendre
Il suffit de comprendre pour s'initier

Quand ce jour arrivera
Ce matin plein d'horizons
Le soleil te parlera
Et tu perdras la raison

Ce sera enfin pour toi
Le début d'une chanson
Tu découvriras la joie
Et les heures disparaîtront

Mais attends-moi, attends-moi
Mais attends-moi, attends-moi
Mais attends-moi, attends-moi...
 

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU

Musique : SERGE FIORI

Pour un instant, j'ai oublié mon nom
Ça m'a permis enfin d'écrire cette chanson

Pour un instant, j'ai retourné mon miroir
Ça m'a permis enfin de mieux me voir

Sans m'arrêter j'ai foncé dans le noir
Pris comme un loup qui n'a plus d'espoir

J'ai perdu mon temps à gagner du temps
J'ai besoin de me trouver une histoire à m'conter

Pour un instant, j'ai respiré très fort
Ça m'a permis de visiter mon corps

Des inconnus vivent en roi chez moi
Moi qui avait accepté leurs lois

J'ai perdu mon temps à gagner du temps
J'ai besoin de me trouver une histoire à m'conter

Pour instant j'ai oublié mon nom
Ça m'a permis enfin d'écrire cette chanson

Texte: MICHEL NORMANDEAU

Musique : SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU