PROLOGUE

 

Instrumental

 

Musique : NEIL CHOTEM

COMME UN FOU

 

C'est drôle depuis le réveil
J'me sens plus tellement pareil
J'ai du mal à m'regarder
Le miroir me laisse tomber
Y'a pourtant d'autres choses qu'un café
Pour m'aider à voir
J'veux noircir de l'eau
Pour blanchir mon cerveau
L'appareil est branché dans mon dos
Et brûle dans ma peau

S'il fallait que tu t'réveilles
Ça ferait deux, toi pis le soleil
À me r'garder déjeuner
J'me sens devenir étranger
J'sais pas si c'est triste ou drôle
C'est comme si j'perdais le contrôle
Qu'est-ce que j'ai là sur les épaules ?
Qu'est-ce qui m'fait changer de rôle ?

J'viens d'sauter dix pieds dans les airs
J'vais m'trouver comme un fou sur terre
Comme un fou tout est si clair

Dites-moi donc quoi faire
J'suis tombé par terre
Au milieu des gens qui n'ont rien remarqué

Si j'pouvais me reprendre
Avec un peu d'chance
J'pourrais m'arranger pour tomber sur mes deux pieds

Non, mon p'tit gars, non
C'est pas de même qu'on s'y prends, non
T'as rien qu'à garder la place qu'on t'a donné

Non, non mon p'tit gars
Essaye pas d'bouger, non
Sinon tes voisins vont être désenlignés

Dites-mois donc quoi faire
J'suis tombé sur terre
Au milieu d'un champ qu'on a recouvert d'acier

Si j'pouvais me r'prendre
Avec un peu d'chance
J'pourrais peut-être tomber quelque part de l'autre côté

Non, mon p'tit gars, non
C'est pas d'même qu'on apprend, non
T'a rien qu'à r'garder où les autres sont placés

Non, non, mon p'tit gars
Essaye pas d'parler, non
Sinon, va falloir penser à t'enfermer

C'est drôle depuis le réveil
Tout est fort dans mes oreilles
Même les sons si familier
Jusqu'aux bruits dans l'escalier
Et même si l'horloge m'a sonné
Pour mieux se faire voir
Être sourd pour une heure
J'voudrais m'entendre le coeur
Le sommeil était mon seul silence
J'suis moins seul quand j'y pense

S'il fallait que j'me réveille
Comme Alice dans ses merveilles
À fixer mes céréales
Comme une vieille boule de cristal
J'sais si c'est bleu ou blanc
Au fond d'un diamant
Plus j'suis petit, plus c'est grand
J'vais me retrouver dedans

J'viens d'passer à travers
J'vais me r'trouver comme un fou sur terre
Comme un fou tout est si clair

 

Texte et musique : SERGE FIORI et MICHEL 
NORMANDEAU


 

SOMMEIL SANS RÊVES

 

Instrumental

 

Musique : NEIL CHOTEM


CHANSON NOIRE

 

1. Le bien, le mal

Le bien, le mal
Ça fait couler des larmes
Ça nous rend végétal
On passe toujours des mains blanches aux mains sales
Tout est bien qui finit mal

La vie, la mort
Ça divise tout ton corps
Ça crée un faux départ
Quand l'homme vient d'entrer, c'est l'même qui sort
Une double vie pour une seule mort

Arrose-moi du soir au matin
Fais couler ta vie dans mes veines
J'suis en train de sécher dans mon coin
Pogné entre

L'amour et la haine
Ça divise mal la semaine
Le coeur vide la bouche pleine
Pendant que la vie cherche à briser ses chaînes
La mort fait des noeuds dans mes veines

Quand t'as pas le choix de tout connaître
Tu prends un tête faite sur mesure
Quand ton seul choix c'est de disparaître
Tu prends un corps qui prend l'usure

C'est bête, ma tête
M'fait mal au coeur
Je crains la tempête
Comme une fleur
J'deviens terne
Puis j'm'enferme
Encore plus creux
La peur me cerne
Sous les yeux

J'passe des nuits blanches
À chercher quoi faire de mes journées
Dur comme un planche
J'veux grimper au plafond
Mais j'suis pris dans l'plancher

J'peux pu rester
J'peux pas m'en aller
J'attends en silence
Ma délivrance

J'peux pu dormir
J'peux pas choisir
J'me chante à chaque soir
Une chanson noire

 

Texte et musique : SERGE FIORI
 

 

2. Pour une blanche cérémonie

Prends ma main
Peux-tu serrer la corde et mon poing ?
Fleur noire, t'as besoin d'eau
Rentre ton épine dans ma peau

Prends ma main
Réchauffe mon nez, moi j'sens plus rien
Neige noire, poudre d'hiver
Viens givrer sur mon enfer

Loués soient ceux qui vivent plus haut
Moi, j'ai loué la place pour m'servir du lavabo
Mon sang coule et passe comme de l'eau

Prends ma main
Brûle un parfum, découvre ton sein
Blanche cérémonie
De peur de donner la vie

Bienheureux ceux qui font du bien
Moi, j'suis bien heureux quand j'pense à faire rien
Mon sang prend du vieux
Comme le vin

Donne-moi à manger, j'ai faim
Donne-moi une lueur, j'ai peur
Y'a rien qu'toi qui peut l'faire
Parce que moi, je fais rien
J'ai soif, j'ai faim
J'veux tout gober, même le refrain
Verse encore de l'eau dans mon vin

Prends ma main
Traîne-moi encore jusqu'à l'autre refrain
Chant noir, cri religieux
Tu rougis le blanc des yeux

Vivent tous ceux qui chantent plus fort
Moi, j'vis de tous ceux qui pensent devoir crier encore
Mon sang est silencieux
Comme de l'or

Donne la vérité, j'ai faim
Donne-moi du bonheur, j'ai peur
Y'a rien qu'toi qui peut le savoir
Parce que moi je sais rien
J'ai soif, j'ai faim
J'veux pas m'éteindre comme le refrain
Fleur noire, tombe sur ma peau
Neige noire, glace mon dos
Chanson noire, berce mon cerveau
 

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU

Musique : SERGE FIORI et SERGE LOCAT

 


LE PREMIER CIEL

 

Chacun devient le premier homme
Sorti d'une autre forme
La terre lui fournit un visage
La lune lui donne son langage
S'il pouvait voir le premier ciel
Avant qu'on lui coupe les ailes
Des yeux, ça peut tout mélanger
À la première lueur
Des mains, ça reste toujours bien fermées
Quand tout le reste a peur

L'amour s'est trouvé un amant
Couché sur une corde d'argent
Une rose noire entre les dents
L'enfant deviendra grand
Quand ses jouets vivront sur place
Il aura laissé sa trace
Une voix, ça tremble la première fois
Ça dit n'importe quoi
Des doigts, ça ramène tout vers soi
Ça fait n'importe quoi

Seul comme un roi
Il n'a que l'écho de sa voix
Seul dans sa peau
Il se perd comme un rond dans l'eau

La roue qui tourne sur elle
Va s'envoler pour voir le premier ciel
Il a perdu ses ailes
Il peu grimper lui même dans son échelle

Souffle un peu, on a besoin d'air
C'est toi qui part le courant
C'est toi, le courant d'air
C'est toi qui court en soufflant

Pleure un peu, on a besoin d'eau
C'est toi qui monte le courant
C'est toi qui part le bateau
C'est toi qui sort en pleurant

Brûle un peu, baptise-moi la terre
C'est toi qui passe dans le courant
C'est toi qui nourrit la terre
C'est toi qui meurt dans ton sang

Tous les sons du premier ciel
Sont plus loin, comme un appel

 

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU
Musique : SERGE FIORI

 

 

 

L'EXIL

Tout change
Et tout me dérange
J'nous reconnais plus
Les murs tremblent
Y'a plus rien qui nous ressemble
Même le nom d'ma rue
Dis-moi à quel âge
J'vais pouvoir voler
D'un centième étage
Où est-ce qu'il est le nord
Quand tu r'garde dehors
Le monde s'endort

J'vois des lignes au creux de nos mains
Qui ne servent plus à rien
Des signes au fond d'la peau
Qui en disent un peu trop
Puis, j'vois la fin encore plus sûre
Par un coup d'poing dans l'mur
J'vais juste être bien
Quand j'vais me r'trouver tout nu
Au creux d'mon lit, caché ben loin
Au fond d'mon appartement
J'ai moins peur du ciment
C'est bon d'entendre marcher
Quelqu'un sur l'autre plancher

Tout penche
Y'a trop d'monde sur la même branche
C'est contre la nature
Ma rue est sombre
L'amour se tient à l'ombre
Pour cacher sa blessure

Dis-moi vers quel abris
J'vais pouvoir voler
Comme tu voles mon pays
Une cage
Cache ton visage
Le monde m'enrage

Des lignes froides comme du béton
Se croisent à l'horizon
Des signes enfouis sous le gel
L'amour est parallèle

Puis j'vois l'exil encore moins sûr
J'prends mon élan, puis j'rentre dans l'mur
Tout tient comme sur un fil
Les dos tournés pour fin d'journée
La peur tombe sur ma ville
Comme dans un vieil asile
Tout l'monde s'entend craquer
Les murs vont débarquer

Ça déborde
Tout l'monde tire sa corde
C'est fragile
De marcher sur un fil
C'est tragique
Finir dans un cirque
C'est mortel
Suivre un carrousel
Bien accroché à nos parapluies
Y'en a qui marchent, d'autres qui s'ennuient
C'est juste en tombant
Qu'on partage le même cri
C'est comme si tout l'monde payait sa place
Pour voir chacun d'en haut perdre la face
Quand le show est fini
J'tombe toujours en bas de mon lit

C'est blessant
Vivre en noir et blanc
Quand t'as le coeur
Rempli de couleurs
C'est étrange
L'orchestre se mélange
C'est un parade
Tout le monde est malade
Ben cachés sous nos parapluies
Y'en a qui foncent, d'autres qui s'enfuient
Tomber de si haut
On fait tous le même bruit
C'est comme marcher au-dessus d'un abîme
En bas, la foule demeure anonyme
Me reconnaissez-vous ?
C'est moi, le christ de fou
Qui marche au-dessus d'la ville

 

Texte et musique : SERGE FIORI

LE CORRIDOR

 

Une âme s'est mise à danser
Comme un voile sur la pensée
Danse pour me faire chanter
Les yeux fermés pour mieux te voir
La fin d'un gros trou noir
Oublier la mémoire
D'un geste improvisé
Mon âme, voulez-vous danser ?

Un arbre s'est dessiné
Tout le long de mon dos
Comme tous les déracinés
Ses racines sont en haut
Tout le monde n'a vu que l'écorce
La forme déguisait la force
Moi, j'brûle d'la tête aux pieds
Mon corps, veux-tu me laisser ?

Seul, ensemble
Plus on est haut, plus tout s'assemble
Comme c'est beau
De tout laisser vivre sans dire un mot

Seul, ensemble
Plus on est loin, plus on se ressemble
Le repos, c'est mourir pour apprendre à vivre
Laisser vivre, c'est mourir quand il le faut

Ma tête s'est mise à bouger
Comme le bout d'une chandelle
La raison part en fumée
On n'aura plus besoin d'elle
La flamme sort des deux côtés
Moi, j'brûle d'la tête aux pieds
Au milieu de mon corps
Monte un grand corridor

Un âme s'est mise à danser
Comme un voile sur la pensée
Danse pour me faire chanter
Les yeux fermés pour mieux te voir
La fin d'un gros trou noir
Oublier la mémoire
D'un geste improvisé
Mon âme voulez-vous danser ?

Un arbre s'est dessiné
Tout le long de mon dos
Comme tous les déracinés
Ses racines sont en haut
Tout le monde n'a vu que l'écorce
La forme déguisait la force
Moi, j'brûle d'la tête aux pieds
Mon corps, veux-tu me laisser ?

Seul, ensemble
Plus on est haut, plus tout s'assemble
Comme c'est beau
De tout laisser vivre sans dire un mot

Seul, ensemble
Plus on est loin, plus on se ressemble
Le repos, c'est mourir pour apprendre à vivre
Laisser vivre, c'est mourir quand il le faut

Ma tête s'est mise à bouger
Comme le bout d'une chandelle
La raison part en fumée
On n'aura plus besoin d'elle
La flamme sort des deux cotés
Moi, j'brûle d'la tête aux pieds
Au milieu de mon corps,
Monte un grand corridor
 

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU
Musique : SERGE FIORI
 
 

LUMIÈRES DE VIE

 

1. Lumière de nuit

 

Lumière de nuit
Mon seul point d'appui
Tu tournes autour de la terre
En portant l'infini
Lumière d'esprit
Comme je suis petit
Réveille-moi comme au dernier jour
De ma vie

Lumière de jour
Parle-moi, c'est ton tour
Tu fais tourner la terre
Et moi, je cherche autour
Lumière d'amour
Comme le temps est court
Trop court pour retrouver la nuit
En plein jour

Quand la rosée fait des étincelles
Vous êtes si belles
Comme le matin qui s'éveille
S'émerveille
Je vous aime
Toutes les deux

Lumières de vie
Mon seul point d'envie
C'est naître à la lumière
Et puis en faire partie
La nuit, le jour
Assez pour éclipser les deux
Pour toujours

Pour faire une nouvelle lumière
Deux messagers solitaires
Se sont retrouvés et se sont liés ensemble
Comme sortis de nos ventres
Ils ont la couleur des années
Gros comme la cendre
Blanc comme l'éternité

 

Texte: SERGE FIORI et MICHEL NORMANDEAU
Musique : SERGE FIORI

 

 

2. Éclipse

 

Instrumental

 

Musique : NEIL CHOTEM

 

 

3. Lumière de jour

 

Instrumental

 

Musique : SERGE LOCAT

 

 

4. Lumière de vie

 

Instrumental

 

Musique : SERGE FIORI, SERGE LOCAT et LOUIS VALOIS

 

COMME UN SAGE

C'est toujours pour l'amour qu'on devient fou
Ça doit être plein d'amour
Parce que c'est plein d'fous tout partout
Comme si on avait tous peur de se l'dire
Qu'on a du mal à naître, à se regarder mourir

Comme un sage
Monte dans les nuages
Monte d'un étage
Viens voir le paysage
Laisse-moi voir ton visage

J'voudrais pouvoir t'offrir le peu que j'sais
Y'a deux importances, la première c'est toi pis moi
L'autre c'est qu'il nous reste encore un autre jour
Le matin se lève encore sur toi, mon amour

Comme un sage
Monte dans les nuages
Monte d'un étage
Viens voir le paysage
Laisse-moi voir ton visage

Si j'pouvais t'offrir une place qui te ressemble
Un lieu qui grandit, même si parfois nos mains tremblent
Pour la première fois, l'hiver serait moins gris
La neige pourrait rester blanche sur toi, mon pays

Comme un sage
Monte dans les nuages
Monte d'un étage
Viens voir le paysage
Laisse-moi voir ton visage

Chacun voit ce qu'il veut
Même si l'courant nous crève les yeux
J'peux plus t'pousser plus loin
Quand tu sais que j'me trompe, pis tu dis rien
T'es près, t'es loin
Pour te rejoindre, faut que j'marche sur les mains
On oublie trop souvent qu'on est en mouvement

Le vent fait de son mieux
Pour nous aider à changer d'air
Le vrai vient quand il peut
Quand on lui demande ce qu'il veut faire
C'est beau, c'est clair
Tes yeux me parlent, le temps se perd
C'est bon d'entendre ta voix
Au fond de moi

L'amour se prend un corps pour voyager
Mais quand il vient chez nous, y'a peur de déranger
Comme s'il était seul à pouvoir tout changer
C'est fou quand on aime, la mort n'a jamais existé
 

Texte et musique : SERGE FIORI
 

 

ÉPILOGUE

 

Instrumental

 

Musique : NEIL CHOTEM

 

   
     

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