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janvier 2018 :
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Ce nouvel album d’Eminem représente une certaine
évolution pour le célèbre rappeur. Revival contient en effet
un mélange de mises au point sur sa quarantaine et de prises de
positions politiques dans l’ère Trump, ce qui contraste passablement
avec ses propos misogynes et homophobes du passé. Il s’agit aussi
d’un album produit suite à une longue période de désintoxication et
il avoue même qu’il a dû réapprendre à rapper après ses nombreux
abus de drogues. On peut d’ailleurs entendre une différence dans son
flow et sa façon de rapper en général, tout en demeurant
unique dans le genre. Pour la première fois, Eminem semble
nostalgique d’une époque révolue. Il va même jusqu’à utiliser des
échantillonnages comme « I Love Rock ‘n’ Roll » de Joan Jett
dans « Remind Me » et « Zombie » des Cranberries dans « In
Your Head », en plus de recycler les modèles de ses propres
classiques (« Stan », « Love the Way You Lie »). On peut entendre
plusieurs collaborateurs sur l’album, mais bizarrement, un seul
autre rappeur, Phresher. Il y a Beyoncé qui vole la
vedette sur la douce pièce d’ouverture au piano, « Walk On Water »,
sans oublier P!nk, Skylar Grey, Kehlani,
Alicia Keys, X Ambassadors, et bien sûr Ed Sheeran
pour l’excellente « River ». Le principal problème du disque est un
manque de rythmes de qualité, une des principales forces d’Eminem
auparavant. Il s’avère beaucoup moins intéressant lorsqu’il devient
émotif et regarde vers le passé. Revival présente tout de
même sa part de bons moments parmi ses 19 titres.
(chronique principale de janvier 2018)
Vidéoclip :
« Walk On Water » |
Aftermath /
Shady /
Interscope
/
Universal
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Greta Van Fleet est un jeune quatuor du Michigan
formé des jumeaux Josh (voix) et Jake Kiszka
(guitare), avec leur jeune frère Sam à la basse et un
ami de la famille, le batteur Danny Wagner. Le nom du groupe
vient du nom d’une de leurs tantes. Ils proposent un son hard rock
fortement influencé de Led Zeppelin, avec aussi des
comparaisons évidentes avec Kingdom Come et les Black
Crowes. From the Fires est présenté comme un double
mini-album puisqu’on y retrouve les quatre pièces du mini-album
Black Smoke Rising, ainsi que quatre nouveaux titres. Même si
les références au passé s’avèrent beaucoup trop nombreuses et que
Led Zeppelin nous reste en tête tout au long du disque, Greta Van
Fleet nous offrent une musique rock rafraîchissante, qui ravivera la
fibre nostalgique des amateurs de rock des années 1970, tout en
prouvant que la nouvelle génération peut encore jouer un rock ‘n’
roll efficace.
(découverte du mois de janvier 2018)
Vidéoclip :
« Highway Tune » |
Republic
/
Universal
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Après le très solide
Vulnicura en 2015, l’unique artiste islandaise est de retour
avec Utopia, réalisé à nouveau par Arca. Après la
peine d’amour dépeinte sur le disque précédent, elle semble
reprendre goût à la vie ici avec de nombreux moments lumineux. Elle
revient aussi aux instruments de son enfance, dont la flûte qu’elle
a jouée étant petite. Sur « Blissing Me », c’est plutôt la harpe qui
est à l’honneur, proposant une musique presque angélique. La pièce
d’ouverture, « Arisen My Senses », et « Blissing Me » rappellent la
légèreté de ses succès « Venus as a Boy », « Hyperballad » et « All
Is Full of Love » qui ont grandement contribué à sa célébrité
mondiale dans les années 1990. Malgré ses moments légers, Utopia
peut aussi porter à réflexion et certains passages demandent un
peu plus d’efforts à l’écoute pour saisir toutes les strates qui les
composent. Par contre, l’effort s’avère grandement récompensé, comme
c’est souvent le cas avec l’œuvre de Björk. C’est un album à écouter
dans une atmosphère bien particulière, pour ajouter de la richesse à
l’ambiance. Encore une fois, Björk réussit à nous proposer un album
de premier plan.
(janvier 2018) |
½
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IsKwé –
The Fight Within
IsKwé (qui signifie « femme » en cri) est une
artiste unique originaire de Winnipeg et maintenant établie à
Hamilton. Avec The Fight Within, elle présente son deuxième
album autoproduit. IsKwé propose une musique pop alternative avec
des incursions dans le trip hop britannique, dans ses racines cries
et dans le R&B. On y trouve une bonne part d’expérimentation et de
musique ambiante, mais ses mélodies accrocheuses portées par une
très belle voix à la fois douce et puissante la rendent plus
accessible en plusieurs occasions, et ce malgré des textes
politiques percutants. Le principal défaut de l’album est qu’il
semble beaucoup trop court avec seulement neuf titres totalisant à
peine 33 minutes. Voici une artiste canadienne à découvrir
absolument!
(janvier 2018)
Vidéoclip :
« Nobody Knows » |
½
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Un an après Use Less U, le groupe pop rock
de Québec dirigé par Daniel Moisan est de retour avec la
suite, Use Less 2. Et il s’agit en effet d’une suite logique
avec des inspirations de The Cure, Tragically Hip et
REM, ainsi que des traces toujours présentes des Beatles
en arrière-plan. Avec ce sixième album, Mosquito-B proposent à
nouveau un album de qualité qui plaira à tout amateur de rock
anglais. Encore une fois, le groupe offre son album en ligne
seulement au coût d’une livre anglaise (environ 1,70 $CA).
(janvier 2018) |
½
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Après une longue pause notamment marquée par la
maladie, Mélanie Renaud est de retour sur disque avec un habile
mélange entre ballades touchantes et pièces pop plus rythmées.
Réalisé par Claude Sénécal qui signe aussi la plupart des
titres, Fil de fer met parfaitement en valeur la voix riche
et puissante de Mélanie. Le premier extrait, la lumineuse « Laisse
le soleil briller », a bien figuré au palmarès, et plusieurs autres
pièces possèdent le même potentiel (« Refais-moi un cœur », « À quoi
ça sert », « I Never Went Back »). On peut entendre un duo avec
Éric Lapointe pour « Réalise-moi », un texte du regretté
Roger Tabra mis en musique par Sénécal. L’album se conclut avec
un remix de « I Never Went Back » par DJ Champion. C’est un
album agréable que nous propose Mélanie Renaud, pour un retour
réussi.
(janvier 2018) |
Sphère
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Suite à son virage pop il y a trois ans sur
1989, Taylor Swift poursuit dans la même direction avec
Reputation. Plus mature que jamais, elle présente un album
plutôt sombre sur lequel elle se préoccupe de sexualité et de
trahisons. Musicalement, l’album est construit sur un fond
d’électro, avec des boucles rythmiques et de très nombreux
synthétiseurs. Elle s’éloigne donc plus que jamais de la country pop
de ses débuts. L’album semble ancré dans des tons de gris qui le
rendent passablement difficile à adopter rapidement, et ce malgré
quelques très bonnes pièces accrocheuses (« …Ready For It? »,
« Delicate », « Look What You Made Me Do », « Getaway Car », « New
Year’s Day »).
(janvier 2018)
Vidéoclips :
« Look What You Made Me Do » -
« …Ready For It? » |
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décembre :
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Maroon 5 –
Red Pill Blues
Pour leur sixième album, Maroon 5 se sont
entourés de plusieurs collaborateurs : Future, Kendrick
Lamar, A$AP Rocky, Julia Michaels, LunchMoney
Lewis et SZA. Réalisé par J. Kash, Red Pill
Blues poursuit le cheminement de Maroon 5 dans la musique pop.
D’ailleurs, le groupe n’a jamais été aussi populaire, ayant atteint
la douzaine de tops 10 au Billboard Hot 100. Ils ont aussi performé
devant 2,5 millions de personnes au cours de leur dernière tournée
seulement, qui les a menés dans plus de 30 pays. Musicalement,
Maroon 5 mettent de plus en plus l’emphase sur le groove, comme en
fait foi la pièce de plus de 11 minutes « Closure », un agréable
moment funk. Leurs musiques pop à tendance R&B sont généralement
légères, et oubliez les guitares grinçantes qui s’avèrent
complètement absentes des albums du groupe depuis un certain temps
déjà. Maroon 5 proposent encore une fois une série de succès radio,
avec de bons moments. (chronique principale de décembre 2017)
Vidéoclips :
« Don’t Wanna Know »
-
« Cold » -
« What Lovers Do » |
222
/
Interscope
/
Universal
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Alex Lahey –
I Love You Like a Brother
Alex Lahey est une jeune chanteuse qui nous
provient de Melbourne en Australie. Elle propose une musique pop
rock et new wave à l’énergie contagieuse et aux mélodies
inoubliables. Elle explore même le pop punk par moments avec une
influence certaine de Paramore. Suite à une tournée en
ouverture de Tegan and Sara, Alex présente son tout premier
album. I Love You Like a Brother contient 10 chansons
efficaces, toutes aussi plaisantes à écouter l’une que l’autre. Une
très belle découverte et assurément une artiste à surveiller de
près! (découverte du mois de décembre 2017) |
Dead Oceans
½
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Après des périples en
Afrique et au
Costa Rica, Arthur L’aventurier revient au Canada pour parcourir
les montagnes Rocheuses. Il raconte son aventure en 12 chansons,
présentant son ami « Tom le Cowboy » (qui l’accompagne sur scène
lors des spectacles), « Boo le Grizzly », « Les Wapitis » et
plusieurs autres animaux et autres beautés de la nature. En plus du
CD, Arthur propose un film musical sur DVD d’environ 60 minutes,
sans oublier son spectacle qu’il trimballe un peu partout au Québec
pour le plus grand plaisir de son jeune auditoire.
(décembre 2017) |
Gregg
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Après l’excellent album
IRM en 2010, il aura fallu attendre sept ans pour enfin
découvrir un nouveau disque de la part de Charlotte Gainsbourg. Sur
Rest, elle s’entoure de collaborateurs de renom, dont Paul
McCartney qui lui offre une chanson, « Songbird in a Cage », et
Guy-Manuel de
Homem-Christo
(Daft
Punk)
qui a coécrit la chanson-titre et premier extrait. Réalisé par
SebastiAn
(Frank
Ocean,
Kavinsky),
l’album met aussi en vedette
Owen Pallett, Connan
Mockasin, etc. Rest présente une musique pop
adulte de grande qualité, avec un très beau mélange d’orchestrations
et d’électronique. On y trouve un peu de tout avec des moments
dansants et d’autres plus ambiants, mais l’ensemble s’enchaîne à
merveille.
(décembre 2017) |
Because
/
Warner
½
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Depuis sa formation en 2010, le nouveau groupe de
Noel Gallagher n’a jamais cessé de s’améliorer. Les High Flying
Birds atteignent en effet de nouveaux sommets sur Who Built the
Moon. Débordants d’énergie, ils nous offrent certains grooves
franchement entraînants. On n’a qu’à penser aux excellentes « Holy
Mountain » et « She Taught Me How to Fly » qu’on a inévitablement le
goût de réécouter à répétition. Certains titres peuvent rappeler le
rock ‘n’ roll des Rolling Stones (« Black & White
Sunshine »), alors qu’en d’autres occasions, l’ex-Oasis et sa
bande ralentissent le tempo pour nous transporter dans une
atmosphère enveloppante (« Wednesday, Pt. 1 (Interlude) » et « End
Credits (Wednesday, Pt. 2) »). Ce qui surprend surtout sur ce disque
énergique à souhait, c’est la grande originalité des compositions
qui semblent tout à fait nouvelles dans un monde de rock britannique
qui en a vu d’autres. Chapeau!
(décembre 2017) |
Sour Mash /
Universal
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Debbie Lynch-White – La Bolduc
Dans quelques mois sortira le film sur la vie de
Mary Travers (alias La Bolduc), dont le rôle-titre est
interprété par Debbie Lynch-White. Pour ce film, Debbie a dû entrer
en studio pour enregistrer quelques-uns des plus grands succès de La
Bolduc, qui datent principalement de la fin des années 1920 et des
années 1930. Ce sont 10 de ces chansons que l’on peut entendre sur
ce disque. Debbie va bien au-delà de l’hommage alors qu’elle devient
carrément La Bolduc. Elle y traite de la crise économique avec « Ça
va venir découragez-vous pas », « Sans travail » et « La grocerie du
coin ». Elle présente aussi le côté festif de La Bolduc avec « J’ai
un bouton sur la langue » et « Le Jour de l’An ». Debbie Lynch-White
s’avère grandement convaincante dans la peau de La Bolduc, un rôle
qui lui va comme un gant.
(décembre 2017) |
Tandem
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Mononc’ Serge –
Révolution conservatrice
Sur son 12e album, Mononc’ Serge présente 12
chansons plutôt courtes, ce qui lui fait penser qu’il jouera sans
cesse à la radio, que « les droits d’auteur vont rentrer en sale ».
Même s’il a hâte d’être riche, il est mieux de ne pas trop compter
là-dessus. Révolution conservatrice présente bien quelques
mélodies efficaces, mais ses textes revendicateurs lancés en pleine
face ne risquent pas de lui attirer un plus vaste auditoire que par
le passé. Le tout nous est livré sur une musique rock passablement
brute, souvent très efficace.
(décembre 2017) |
Productions Serge /
SIX
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Inspirée par Claude Léveillée depuis son
enfance, Marie Denise Pelletier rend ici hommage à son maître. Elle
reprend en effet 10 chansons immortelles de ce grand de la chanson
québécoise, accompagnée au piano par Benoît Sarrasin. Il
s’agit de chansons significatives pour elle dans le vaste répertoire
de Léveillée. En plus de l’album, un spectacle est présenté, mis en
scène par Serge Postigo.
(décembre 2017) |
Cordonnerie
½
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Le populaire chanteur country américain est de
retour avec son dixième album, qui rend hommage aux plages de Lake
Texoma, tout près d’où il a grandi et où il a enregistré Texoma
Shore. Blake Shelton propose un album poli à souhait où la
surproduction nous rappelle son statut de superstar hollywoodienne.
Les mélodies s’avèrent assurément accrocheuses, mais elles sont
beaucoup trop proprettes. On aimerait bien sentir un peu de rage en
certaines occasions, mais ça n’arrivera jamais pendant les 11 pièces
du disque. Texoma Shore est un album country pop de qualité, qui
s’adresse au grand public, mais qui ne provoque aucune excitation.
(décembre 2017) |
Ten Point
/
Warner
½
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Le groupe traditionnel Les Tireux d’Roches
revient avec son sixième album en presque 20 ans de carrière.
Inspiré de tout le chemin parcouru, Tarmacadam inclut des
textes du répertoire folklorique québécois, mais aussi français,
revus à la manière des Tireux d’Roches. Ce qui impressionne
rapidement avec l’album, c’est la puissance sonore et les
orchestrations qui démontrent toute la virtuosité des musiciens. On
peut aisément les comparer à La Bottine Souriante, mais les
Tireux d’Roches possèdent une personnalité bien à eux que l’on
découvre de plus en plus avec l’avancement de leur œuvre. Un
excellent album de musique traditionnelle!
(décembre 2017) |
Les Faux-Monnayeurs
/
SIX
½
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U2 –
Songs of Experience
Trois ans après
Songs of Innocence, et avec
un an de retard, U2 est de retour sur disque avec Songs of
Experience (la suite s’inspirant du recueil de poèmes Songs
of Innocence and Experience de William Blake). Les textes
de l’album prennent l’allure de lettres intimes s’adressant à des
personnes importantes dans l’entourage de Bono. Musicalement,
le groupe privilégie un peu moins la guitare de The Edge en
plusieurs occasions et l’ensemble s’avère passablement doux. Le
premier extrait, « Get Out of Your Own Way », est certainement le
titre le plus pop et accessible de l’album, avec un refrain
inoubliable. Il y a aussi « American Soul » qui possède un rythme
entraînant, mais on s’en lasse rapidement et la présence de
Kendrick Lamar passe inaperçu. De nombreux autres morceaux
génériques nous laissent indifférents et l’ensemble manque de
cohésion. On ne reconnaît vraiment plus le groupe qui dominait le
monde il n’y a pas si longtemps, mais ça ne le empêchera pas de
repartir pour une immense tournée.
(décembre 2017) |
Island /
Universal
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Martin Valois est un auteur-compositeur et
interprète originaire de la région de Québec maintenant établi en
Outaouais. Il revient avec un deuxième album aux sonorités plus pop
que sur Knipperberg, son premier disque. Ses textes tournent
autour des liens amoureux, des relations entre les hommes et les
femmes. Trois des titres de l'album sont déjà parus en tant
qu'extraits radio :
« Dieu s'est trompé »,
« Ce n'est qu'une question de temps »
et
« Tu't'fous de moi ».
L'auteur YB a collaboré à quatre chansons, en plus de
coréaliser
« Dieu
s'est trompé ».
Les mélodies efficaces que l'on retrouve tout au long de l'album
éponyme risquent fort d'attirer l'attention d'un public amateur de
musique pop québécoise. Valois prépare actuellement une suite à
Knipperberg qui devrait voir le jour en 2019.
(décembre 2017) |
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novembre :
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P!nk –
Beautiful Trauma
Après l’excellent album
The Truth About Love en 2012, P!nk a pris une longue pause
et nous revient maintenant avec Beautiful Trauma. Dès le
début, l’album semble plus que jamais s’inspirer de la musique du
jour avec la chanson titre, la funky « Revenge » (avec Eminem)
et le succès piano/électro « What About Us ». Malheureusement, la
chanteuse s’essouffle rapidement et tombe dans des territoires plus
adultes, plus près d’Adele que des nouvelles chanteuses en
vogue. On comprend qu’elle en est maintenant à la fin de la
trentaine, mais elle semble avoir pris un sérieux coup de maturité
au cours des cinq dernières années, et ce n’est certainement pas
pour le mieux. Ses ballades folks au piano et ses pièces pop adultes
mid-tempo s’avèrent de plus en plus ennuyantes plus l’album
progresse. La plupart des pièces contrastent avec la personnalité
extravagante de P!nk qui ressortait à travers ses meilleurs
enregistrements. Sur Beautiful Trauma, l’atmosphère est non
seulement plus sobre, mais elle ne possède plus rien de ce qui
attirait l’attention sur la chanteuse par le passé. Bonne chance
pour pouvoir vous rendre au bout de cette proposition douteuse!
(chronique principale de novembre 2017)
Vidéoclip :
« What About Us » |
½
|
La chanteuse du Kentucky présente son premier
album, à saveur country pop. Ses influences country sont évidentes
alors qu’elle pige constamment dans une musique country plus
classique pour la mettre au goût du jour et en faire une musique
contemporaine. Elle y ajoute en plus une bonne dose de sa
personnalité lumineuse qui l’oriente vers des mélodies pop
mémorables. Carly Pearce a coécrit plus de la moitié des chansons du
disque et elle y a assurément laissé sa trace. Every Little Thing
s’avère grandement réussi pour cette chanteuse de 27 ans qui a déjà
passablement de métier derrière elle. Voici donc un album agréable,
tant dans les moments énergiques que dans les ballades mettant sa
voix en valeur. (découverte du mois de novembre 2017)
Vidéoclip :
« Every Little Thing » |
Big Machine /
Universal
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Amir –
Addictions
Le chanteur pop français est de retour avec un
nouvel album, Addictions. Amir Haddad y propose encore
une fois un ensemble de chansons pop entraînantes aux mélodies
inoubliables, un assemblage de hits quoi! On peut y entendre
notamment les succès « États d’amour » et « No Vacancy » (avec
OneRepublic). Mais plusieurs des autres titres possèdent aussi
tout ce qu’il faut pour envahir les radios. Avec Addictions,
Amir est certainement en train de devenir l’un des plus grands
chanteurs pop de sa génération. Amir sera en spectacle à
l’Olympia de Montréal le 27 novembre.
(novembre 2017)
Vidéoclip :
« États d’amour » |
Sash /
Warner
|
Après avoir remporté les grands honneurs lors de
la plus récente édition de La Voix, Ludovick Bourgeois nous
arrive maintenant avec un tout premier album éponyme. En fait, il
s’agit pour lui d’un premier album solo alors qu’il a enregistré un
disque avec son père, Patrick Bourgeois (Les BB), il y
a deux ans. Ludovick présente 12 chansons originales en français,
dont le premier extrait, « Desert Song », qu’il a écrit en compagnie
de Fred St-Gelais. Ce dernier assure aussi la réalisation
avec Patrick. Il en résulte un disque pop énergique qui reflète
complètement la personnalité joyeuse et positive de Ludovick. Sa
voix n’est pas sans nous rappeler celle de son père à ses débuts,
mais le fils réussit à établir rapidement son style et à imposer son
prénom.
(novembre 2017) |
Productions J
|
Sur son nouvel album, Philippe Brach ajoute des
orchestrations à son style folk dépouillé, grâce à la participation
de l’Orchestre symphonique de l’agora. C’est d’ailleurs cet
orchestre qui ouvre l’album avec la très belle pièce titre
instrumentale. Un boîtier original pour le CD ajoute ce petit plus
au disque pour le rendre plus intéressant qu’en version numérique.
Il contient entre autres le livret intitulé Lettres du Frère
Hurlant qui juxtapose les chansons de Brach au récit glacial de
Julien Lavoie. D’ailleurs plusieurs textes de Brach
présentent un monde qui est loin d’être reluisant, presque
apocalyptique avec des titres comme « La fin du monde »,
« Pakistan » et « La guerre (expliquée aux adultes) ». Même « Joyeux
anniversaire » en conclusion du CD n’a rien de bien réjouissant.
Même s’il contient plusieurs chansons franchement déprimantes, Le
silence des troupeaux présente de bons moments, et de toute
façon il ne franchit même pas les 30 minutes.
(novembre 2017) |
Spectra
½
|
Maintenant âgé de 70 ans, le chanteur français
Julien Clerc revient avec un nouvel album intitulé À nos amours.
Réalisé par Calogero, le disque de 13 titres contient les
premiers extraits « Je t’aime etc. » et « La mère évanouie ». On y
trouve aussi les efficaces « Aimé » (pour Aimé Césaire,
écrivain et politicien français décédé en 2008), « La Plata », ainsi
que la chanson-titre. Julien Clerc demeure fidèle à lui-même sur ce
nouvel enregistrement qui ne devrait surprendre personne et plaire à
ses nombreux fans.
(novembre 2017)
Vidéoclip :
« Je t’aime etc. » |
Si on chantait /
Parlophone
/
Warner
|
Columbine –
Enfants terribles
Le duo français Columbine est composé de Foda
C et Lujipeka qui sont à la tête d’un collectif de la
banlieue de Rennes. Ils proposent un son hip hop grandement
mélodique et enrobé de très beaux arrangements, qui créent une
atmosphère très agréable. Leurs thèmes tournent beaucoup autour de
l’adolescence, de ses obsessions et de ses malaises. Ils tentent
aussi de se faire une certaine idée du monde de demain, une grande
préoccupation pour leur jeune auditoire. Enfants terribles
est un disque bien plaisant à écouter pour tout amateur de hip hop
français.
(novembre 2017) |
Initial Artist
Services
/
SIX
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Jean-Marc Couture a produit lui-même ce deuxième
album, qui a été réalisé par Carl Bastien. L’ex-académicien
propose toujours une musique rock à tendances blues et pop. Par
contre, il semble plus à l’aise que jamais dans ce style parfait
pour sa voix. Entouré de musiciens chevronnés, Couture peut aussi
compter sur la voix envoûtante de Marie-Christine Depestre.
L’album s’ouvre avec le premier extrait radio, « Lentement », et
plusieurs autres titres possèdent aussi un grand potentiel
commercial, comme par exemple « Y faut que je bouge » et « C’est
toute une dame ». Jean-Marc Couture nous offre un court album de 10
titres qui devrait plaire à ses fans.
(novembre 2017) |
JMC
|
Le trio traditionnel québécois est de retour avec
son quatrième album. On y découvre un nouveau membre en David
Boulanger (violon, voix), qui se joint à Éric Beaudry
(voix, bouzouki, guitare) et Pierre-Luc Dupuis (accordéon,
harmonica, guimbarde, voix). Sur Consolez-vous, De Temps
Antan explorent de nouvelles sonorités en exploitant au maximum
leurs instruments tout en plaçant les voix à l’avant-plan. Le trio
s’entoure de collaborateurs renommés, notamment Éloi Painchaud,
André Marchand, Mélissa Lavergne, Jean-François
Lemieux et Debbie Lynch-White. Avec Consolez-vous,
De Temps Antan nous offrent leur album le plus accompli à ce jour.
Après avoir remporté un Félix en 2014, parions qu’ils seront à
nouveau favoris en 2018 pour l’album traditionnel de l’année.
(novembre 2017) |
L-A be /
SIX
½
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La Famille Ouellette est composée de six frères.
Ils ont remporté la 20e édition des Francouvertes et présentent
maintenant leur premier album après un an de travail. Ils proposent
une musique pop d’une grande richesse avec des arrangements
complexes, des atmosphères envoûtantes et des rythmes variés. On y
ajoute des harmonies vocales incomparables et des cuivres pour se
retrouver avec une musique à la fois touffue et grandement
originale. On retrouve quelques collaborateurs saupoudrés tout au
long du disque, notamment Greg Beaudin (Dead Obies) et
Jason Bajada. Avec Deluxe, c’est un premier album
mature et moderne que nous propose la Famille Ouellette, un disque
d’une grande solidité.
(novembre 2017) |
St-Laurent
½
|
L’ex-chanteur d’Oasis et le plus jeune des
frères Gallagher nous arrive avec un premier album solo, après avoir
tenté sa chance avec Beady Eye, pratiquement calqué sur le
groupe qui l’a rendu célèbre, son frère en moins. Cette fois, c’est
seul qu’il se lance dans une nouvelle aventure, même si l’ombre
d’Oasis plane toujours au-dessus de lui. Plusieurs pièces de As
You Were présentent en effet des similarités avec des chansons
d’Oasis, déjà largement inspirées de l’œuvre des Beatles.
Même si musicalement l’album s’avère plutôt rétro, son son demeure
bien ancré dans le 21e siècle avec quelques boucles rythmiques et
autres manipulations numériques. On reconnaît rapidement le chanteur
tant apprécié dans les années 1990, avec tout son charisme, mais il
ajoute de l’envergure à ses interprétations, semblant chanter mieux
que jamais. Il présente donc un très bon album, énergique et
divertissant.
(novembre 2017) |
Warner
½
|
Ryan Kennedy s’est fait remarquer lors de la
quatrième édition de La Voix où il a atteint la demi-finale
dans l’équipe de Pierre Lapointe. Celui qui est originaire
des Laurentides présente aujourd’hui son deuxième album,
majoritairement en anglais. Il n’y a que les succès « Soul Digger »
(« Je cours toujours »), « Honest Song » et « Morin Heights » que
l’on peut entendre aussi en français à la fin du CD. Kennedy propose
une musique folk à forte tendance pop grâce à des mélodies très
accrocheuses. Il livre ses chansons avec beaucoup de charisme et une
voix unique, qui rappelle quelque peu Neil Young,
certainement une influence pour lui. Avec Love is Gold, Ryan
Kennedy nous offre un album solide qui plaira assurément à un vaste
auditoire. Très agréable!
(novembre 2017)
Vidéoclip :
« Honest Song » |
Go-Musique
½
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La Jarry est un groupe de rock français qui s’est
formé au tournant du millénaire. Après quatre albums, ils reviennent
avec ce mini-album qui présente un retour aux sources du rock pur.
Propulsé par la chanson-titre, le disque contient cinq titres qui
s’enchaînent à merveille. Seul point négatif : on en voudrait plus!
Avec à peine plus de 16 minutes de musique, c’est beaucoup trop peu
pour se faire une véritable opinion de ce groupe solide, mais
quelque peu convenu. La Jarry a fait fureur au Québec ces dernières
années avec notamment des présences remarquées au Festival d’été de
Québec, aux Francofolies de Montréal et à la Fête du Lac des nations
de Sherbrooke. (novembre
2017) |
Jamie /
SIX
|
Sur son nouvel album, Pierre Lapointe propose une
fusion entre chanson française, musique contemporaine et musique
orchestrale. Il peut en effet compter sur l’ensemble de cordes de l’Orchestre
symphonique de Montréal dirigé par Simon Leclerc, ce qui
ajoute une richesse grandiose à ses chansons toutes simples.
Lapointe jette un regard lucide sur l’amour à l’époque du numérique
et de l’importance de l’image. On y retrouve des textes crus et
critiques de l’être humain (« Qu’il est honteux d’être humain »,
« Sais-tu vraiment qui tu es »), mais aussi qui présentent un
soupçon d’espoir (« Le retour d’un amour », « Prince charmant »,
« Une lettre »). Enregistré à Montréal et mixé à Paris, l’album a
été réalisé en collaboration avec David François Moreau, un
musicien, compositeur et arrangeur français, qui signe en plus
quatre musiques. Ont aussi collaboré à la composition Félix
Dyotte (« Zopiclone ») et Daniel Bélanger (« Une
lettre »). La science du cœur est un album-concept qui
s’écoute sans interruption, un album d’avant-garde qui s’inspire
aussi de la musique classique, tout en intégrant d’excellentes
mélodies pop. Un très bon disque pour Pierre Lapointe encore une
fois!
(novembre 2017) |
Audiogram
½
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Après sa présence à la finale de La Voix
en 2015 et un premier album en français, Rosa est de retour avec un
premier enregistrement en anglais. Il s’agit d’un mini-album de cinq
titres résolument rock, sur lequel elle revient à ses influences
premières. Elle part ainsi à la conquête de nouveaux marchés comme
les États-Unis, qu’elle a déjà explorés grâce à une tournée au sein
du Trans-Siberian Orchestra. En plus des quatre chansons
énergiques et de la ballade « He Loves Me » qui mettent parfaitement
en valeur la voix puissante de Rosa, on peut entendre en boni une
nouvelle pièce en français, « Laisse-moi partir ». Avec Free,
Rosa Laricchiuta s’ouvrira assurément de nouvelles portes, elle qui
possède un talent vocal brut.
(novembre 2017) |
PUR
½
|
Le groupe de Toronto est de retour sur disque
avec If I Had the Strength, après une tournée d’un an qui les
a menés aux quatre coins du monde. Le Lemon Bucket Orkestra puise à
nouveau son inspiration dans les traditions folks d’Europe de l’Est.
Par contre, cet album se présente beaucoup plus comme un tout, avec
une solide ligne narrative, plutôt qu’un regroupement de chansons
individuelles. On y traite du fait de revenir à la maison et de
n’être plus tout à fait les mêmes, ce qui est possiblement ce que
ressentait le leader du groupe, Mark Marczyk, à son retour de
tournée. Le groupe propose encore une fois un album grandement
énergique, qui sera très agréable à découvrir en spectacle.
(novembre 2017) |
Outside
|
Après quelques années de vache maigre, il semble
bien que Marilyn Manson ait retrouvé sa créativité ces dernières
années avec des albums de plus en plus solides. Il poursuit dans
cette direction avec Heaven Upside Down, son 10e
enregistrement en carrière. On y retrouve à nouveau les éléments
bluesy de
The Pale Emperor habilement mélangés avec le son
industriel qui a fait ses belles années et sa renommée. Quelques
titres s’avèrent particulièrement accrocheurs, comme « Kill4Me » et
« Jesus Crisis ». Manson et Tyler Bates nous offrent
plusieurs pièces franchement agressives, voire même inquiétantes
(« Revelation #12 », « We Know Where You Fucking Live »), mais elles
sont faites sur mesure pour Marilyn Manson. On retrouve donc un
Marilyn Manson à son meilleur, avec une musique qui pourrait servir
de bande originale de tout film d’horreur. Oreilles sensibles,
s’abstenir!
(novembre 2017) |
Concord /
Universal
½
|
Après un mini-album l’an passé, Andréanne Martin
présente son tout premier album complet. Elle s’est d’abord
démarquée lors de la première édition de La Voix (dans
l’équipe d’Ariane Moffatt), avant d’apparaître dans les
émissions Faites comme chez vous (Coup de cœur du public)
et Belle et Bum. Andréanne propose un style soul aux
inspirations pop et rock. Les cuivres occupent une place
prépondérante et l’aident à établir rapidement son propre style hors
des sentiers battus. Déjà le premier extrait, la chanson-titre,
réussit à tirer son épingle du jeu dans les radios. À noter aussi sa
reprise unique du classique « Tout écartillé » de Robert
Charlebois. Andréanne a su s’entourer de gens de renom,
notamment Pierre Huet (Beau Dommage, Paul Piché,
Offenbach) qui signe les textes de « Jack l’éventreur ». Elle
a pu en plus perfectionner son art lors d’une rencontre d’écriture
avec Francis Cabrel. C’est un premier disque extrêmement
réussi que nous propose Andréanne Martin.
(novembre 2017) |
PUR
½
|
Après presque 10 ans d’activité, Jessica Lea
Mayfield semble avoir atteint le sommet de sa carrière avec ce
quatrième album. Son style est mieux défini que jamais alors qu’elle
propose un son indie rock avec un chant doux et nostalgique. Les
guitares grinçantes viennent ajouter du piquant à l’ensemble en
plusieurs occasions, dont la pièce d’ouverture, « Wish You Could See
Me Now ». Réalisé par John Agnello (Sonic Youth,
The Hold Steady), Sorry is Gone présente de bien bons
moments, même s’il a été écrit dans un contexte de séparation pour
Jessica. Contexte personnel mais aussi professionnel puisque son
ex-mari, Jesse Newport, a aussi réalisé son disque précédent,
Make My Head Sing… Beaucoup de fuzz et d’écho créent une
atmosphère bien particulière sur cet album autour de la voix de
Jessica. Définitivement son meilleur enregistrement à ce jour!
(novembre 2017) |
ATO
½
|
Héra Ménard est une jeune auteure-compositrice et
interprète qui présente son tout premier album, enregistré dans les
nouveaux studios de l’Université Laval à Québec. Elle propose un
savant mélange de country et de pop, alors qu’elle semble avoir des
influences assez diverses, quelque part entre Sheryl Crow,
Shania Twain et Ray Lamontagne. Elle explore même le
bluegrass sur « Les jours heureux (Inspiration) ». Parmi les 13
titres, on en retrouve quelques-uns en anglais, dont sa version bien
personnelle de « Knocking on Heaven’s Door » de Bob Dylan qui
conclut le disque. Voici un album très intéressant, avec de bien
bonnes chansons.
(novembre 2017) |
Passeport
½
|
Celle que l’on surnomme la « Canada’s Sweetheart
of Swing » va encore un peu plus loin dans son exploration des
standards jazz des années 1920, 30 et 40 avec ce nouvel album de
sept titres. Hot Three a été enregistré au studio
Twerk-O-Phonic Sound de la Nouvelles-Orléans sur une acétate 78
tours via une table portative Presto. Aucune erreur était possible
et il fallait éviter toute vibration, l’aiguille risquant de gâcher
une prise. Avec son trio de musiciens, on peut dire qu’Alex Pangman
a vraiment su se transporter dans les années 1930 et ressentir ce
que les musiciens de l’époque devaient ressentir, eux qui devaient
toujours être nerveux de tout gâcher avant la fin de la séance
d’enregistrement. Aussi, avec ce type d’enregistrement, aucune
post-production ou ajout d’effet était possible. Donc, même sur CD,
ce qu’on entend provient directement du travail effectué en studio,
en mono bien entendu. Le choix de chansons représente aussi très
bien l’époque avec des standards de cette période. Évidemment, avec
à peine 20 minutes, c’est un peu court pour un album, mais ça
représente bien les limites de l’époque. Même par chanson, ils
étaient limités à 3 minutes 15. Pour les nostalgiques d’une époque
révolue depuis longtemps, voici ce qu’il vous faut pour vous
replonger presque un siècle derrière.
(novembre 2017) |
Justin Time /
SIX
|
Sur ce premier enregistrement, Lydia Persaud
présente un style folk unique au ukulélé, avec une voix plutôt soul.
L’artiste de Toronto a su s’entourer de musiciens de grand talent,
dont Robbie Grunwald (claviers, basse et guitare) qui assure
en plus la réalisation. Low Light est malheureusement un
mini-album de quatre pièces seulement (moins de 14 minutes), mais il
se présentera comme une excellente carte de visite pour cette
artiste au talent illimité qu’il faudra surveiller de près.
(novembre 2017) |
½
|
Depuis quelques années, l’ex-chanteur de Led
Zeppelin semble plus inspiré que jamais, en plus de n’avoir rien
perdu de sa voix puissante. Robert Plant remet ça avec Carry Fire
qui semble vouloir nous hypnotiser dès la pièce d’ouverture, « The
May Queen ». On y retrouve un son qui peut rappeler Led Zeppelin à
l’époque de « Stairway to Heaven », tout en conservant la
personnalité unique que Plant a su acquérir au cours de sa longue
carrière solo de 35 ans. On peut en effet entendre tout au long de
cet album de fortes inspirations folks anglaises, qui l’ont placé
dans une case à part ces dernières années. Son mélange folk et rock
avec des traces moyen-orientales s’en trouve à nouveau
particulièrement réussi et il est bien difficile de ne pas demeurer
accroché jusqu’à la fin des 11 pièces. La présence encore une fois
des Sensational Space Shifters y est possiblement pour
quelque chose. À noter sa reprise d’une vieille chanson obscure de
1958 de Ersel Hickey, « Bluebirds Over the Mountains », qui
prend toute sa forme ici, comme si elle venait de la main même de
Plant. Carry Fire s’avère être un album complet, sans
véritables faiblesses.
(novembre 2017) |
Nonesuch
/
Warner
½
|
Le groupe français qui s’exprime en anglais est
de retour avec son sixième album, après un mini-album amuse-gueule
plus tôt cette année (ApeTizer).
Plus que jamais Shaka Ponk fusionne les genres, alors que l’on
retrouve toujours cet habile mélange entre rock énergique (« Gung
Ho », « Fear Ya ») et électro-pop (« Faking Love »). Le groupe
pousse même en direction du métal sur « Wataman » et il marie rock
et funk sur « Rusty Fonky ». Sur « Slam & Slam’Ed », c’est le rap
qui est à l’honneur avec la collaboration d’Edouard Baer.
Puis, le groupe nous offre sa première ballade avec « Mysterious
Ways ». Malgré ses explorations diverses, Shaka Ponk conserve ses
mélodies mémorables et ses rythmes très entraînants. Mais surtout,
le groupe demeure bien de son époque, tant musicalement qu’au niveau
des textes. C’est un disque qui s’avère encore une fois vraiment
divertissant sur toute sa longueur, malgré près d’une heure de
musique. Avec The EVOL, Shaka Ponk présentent assurément leur
album le plus abouti à ce jour, un album complet et riche.
(novembre 2017)
Vidéoclips :
« Gung Ho »
-
« Mysterious Ways »
-
« Wrong Side » |
Tôt ou Tard
/
SIX
½
|
Le pianiste parisien s’entoure ici de nombreux
artistes de renom pour rendre hommage à Barbara, cette grande dame
de la chanson française décédée il y a 20 ans. Alexandre Tharaud est
accompagné de Dominique A, Vanessa Paradis,
Jean-Louis Aubert, Radio Elvis, Bénabar, Jane
Birkin, Albin de la Simone, Rokia Traoré,
Juliette Binoche et plusieurs autres. En fait, ce sont 15
chansons de Barbara qui sont présentées, en plus de « Pierre » qu’on
retrouve en prélude et en postlude. Certains seront tristes de ne
pas entendre « L’aigle noir », mais la plupart de ses plus grandes
chansons s’ajoutent à des pièces moins diffusées sur ce très bel
hommage piano-voix. Un deuxième CD, intitulé Écho, propose
des textes sans musiques et des musiques sans textes, comme une fin
de soirée en toute simplicité. Voici donc un très bel album qui
permet de redécouvrir une partie de l’œuvre de Barbara.
(novembre 2017) |
Erato /
Warner
Classics
/
SIX
½
|
Avec son deuxième album, Subduction, la
pianiste et compositrice Julie Thériault nous offre des pièces
instrumentales envoûtantes, très cinématographiques. Elle qui est
aussi peintre, elle signe la toile que l’on retrouve sur la
pochette. Le mot « subduction » se définit en océanographie comme un
mouvement lent, mais irréversible. C’est un peu l’impression que
nous donne l’album avec des pièces lentes, un mélange d’ombre et de
lumière, qui nous amènent dans un long voyage. On voit pratiquement
des images défiler devant nous. Un chœur de 20 voix masculines
s’ajoute à plusieurs pièces, ainsi que l’ensemble de cordes de l’Orchestre
symphonique de Bratislava. On peut aussi entendre la violoniste
d’origine arménienne Nuné Melik qui vient enrichir « Etna »
et « Vlast » de son violon Landolfi 1750. C’est Michel Bélanger
qui a assuré la direction artistique de Subduction, réalisé
et mixé par Julie Thériault (qui signe aussi les arrangements) et
Claude Champagne. Voici un très beau disque pour une atmosphère
agréable et détendue.
(novembre 2017) |
Audiogram
½
|
Après le folk de son album éponyme en 2011 et la
pop d’À
la manière des anges en 2014, Mara Tremblay revient avec un
album plus rock avec Cassiopée, son septième disque en
carrière. Par contre, on y trouve encore quelques envolées pop
aériennes toutes en douceur. Mara s’est impliquée à toutes les
étapes de la production de Cassiopée, même au design de la
pochette. Elle est tout de même entourée de fidèles collaborateurs,
comme son fils Victor Tremblay-Desrosiers à la batterie et
François Sunny Duval à la guitare, sans oublier Benoît
Bouchard à la console et au mixage. Véritable histoire de
famille, « Entre toi et moi » a été écrite par son fils, Édouard
Tremblay-Grenier, qui la chante avec sa mère. Il a aussi coécrit
« Avec le soleil » avec Mara, et il y participe à la guitare.
L’amour, l’amitié et la passion demeurent au cœur des thèmes abordés
par Mara, qui les livre toujours avec autant d’authenticité et de
sincérité. C’est encore une fois un excellent disque que nous
propose Mara Tremblay, un album très agréable à écouter sur toute sa
longueur.
(novembre 2017) |
Audiogram
½
|
Il y a déjà 15 ans que le groupe indie rock a été
formé à Cleveland, Ohio, avant de se relocaliser à Richmond,
Virginie. J. Roddy Walston and the Business présentent aujourd’hui
leur quatrième album. Ils proposent une fusion entre rock alternatif
contemporain, rock classique et rock sudiste. Leurs mélodies
accrocheuses les rendent aussi grandement accessibles à un auditoire
plus amateur de pop. Ils nous accrochent littéralement dès
l’ouverture du CD avec les incontournables « You Know Me Better » et
« Blade of Truth », en plus des excellentes « The Wanting » et « Bad
Habits » un peu plus tard. Même si l’album s’avère quelque peu
inégal, il présente suffisamment de pièces entraînantes pour
conserver notre intérêt.
(novembre 2017) |
ATO
|
Weezer –
Pacific Daydream
Après le solide
White Album l’an passé, Weezer prend un nouveau virage avec
Pacific Daydream. D’abord clairement influencé par sa
Californie natale, avec des titres comme « Beach Boys » et « Feels
Like Summer », le groupe propose en plus des chansons littéralement
pop qui laissent de côté les guitares abrasives pour affronter les
Maroon 5 et autres boys bands contemporains. Ils
ajoutent même des rythmes et autres éléments électroniques, une
première pour Weezer. Les mélodies pop se veulent peut-être un
hommage aux Beach Boys, mais c’est raté… Non seulement le
groupe ne rejoindra pas l’auditoire de ces légendes, mais il manque
en plus de la fraîcheur pour exciter la nouvelle génération
d’auditeurs. Une surproduction enveloppe le tout dans un beau petit
disque bien propret qui s’adresse à qui finalement? Personne!
(novembre 2017) |
|
The White Buffalo, c’est le projet de Jake
Smith, un Californien né en Oregon qui a commencé à jouer de la
musique à seulement 19 ans. Il propose un mélange de folk, de rock
et de country, avec une forte tendance sudiste. Darkest Darks,
Lightest Lights est son cinquième album et il poursuit dans la
même direction avec plusieurs chansons solides interprétées de sa
voix grave et profonde. The White Buffalo s’est déjà fait remarquer
par sa musique dans différents films et émissions de télévision,
mais avec cet album, il pourrait fort bien attirer l’attention d’un
plus large auditoire.
(novembre 2017) |
Unison
|
octobre :
|
Jack Johnson –
All the Light Above it Too
Pour son premier album en quatre ans, l’Hawaïen
Jack Johnson propose 10 chansons légères et ensoleillées, des
chansons complètement dépouillées prenant des allures de musique
folk en plusieurs occasions. Ses mélodies pop demeurent tout de même
à l’avant-plan pour une musique grandement accessible et tellement
plaisante à fredonner à l’infini. Quelques titres bénéficient
d’arrangements plus complets, comme « Big Sur » par exemple qui ne
manque pas d’attirer notre attention au beau milieu de cet ensemble
tout en simplicité. Avec ce septième album, Johnson nous offre un
album tout simple c’est vrai, mais oh combien lumineux et agréable à
écouter jusqu’au bout! On se retrouve presque malgré nous sur une
plage d’Hawaï à nous laisser bercer par les vagues en bruit de fond
à la musique captivante de Jack Johnson.
(chronique principale d'octobre 2017) |
Brushfire
/
Island /
Republic
/
Universal
½
|
Après avoir formé plusieurs groupes,
l’auteur-compositeur et interprète londonien Jack Cooper présente
son tout premier album solo. Il y propose un son indie plutôt doux
qui fait une introspection sur sa jeunesse. Complètement enregistré
et réalisé seul à la maison, Sandgrown est rempli de
mélancolie. Les mélodies s’avèrent inoubliables et son jeu de
guitare appuie magnifiquement sa voix douce et intimiste. On compte
deux instrumentaux très agréables, même si on y regrette sa voix.
Avec seulement neuf titres totalisant à peine 30 minutes, le
principal défaut de l’album est qu’il est beaucoup trop court. Il
faut donc le rejouer en boucles!
(découverte du mois d'octobre 2017) |
Trouble in Mind
½
|
Alvvays –
Antisocialites
Après un premier album éponyme acclamé de la
critique en 2014, le groupe indie rock de Toronto est de retour avec
Antisocialites. Les attentes étaient grandes, mais le groupe
réussit à ramener le même son indie pop passablement bruyant, un
mélange entre new wave et pop punk, avec un niveau de confiance
encore plus élevé. Il en résulte d’excellentes chansons empreintes
de romantisme et d’émotivité, sur un court disque de moins de 33
minutes. Les arrangements sont de plus grande envergure, plus
complets que sur leur CD précédent. Antisocialites est un
album extrêmement solide qui ne comporte que peu de faiblesses en
plus de compter plusieurs chansons mémorables (« In Undertow »,
« Dreams Tonite », « Plimsoll Punks », « Lollipop (Ode to Jim) »).
(octobre 2017) |
Polyvinyl
½
|
Jake Bugg –
Hearts That Strain
Sur Hearts That Strain, le chanteur
britannique laisse tomber les éléments d’électronique de son disque
précédent pour plutôt se concentrer sur un style folk rock inspiré
des années 1960 et 1970. Même s’il présente une musique qui semble
provenir d’une autre époque, elle va beaucoup mieux à Jake Bugg que
tout ce qu’il a pu produire précédemment. En fait, c’est comme s’il
venait de vraiment découvrir sa personnalité musicale. Le
réalisateur Dan Auerbach y est peut-être pour quelque chose
puisqu’il l’a invité à Nashville pour enregistrer ce disque unique
de seulement 36 minutes. La voix de Bugg peut parfois agacer, mais
musicalement, il s’agit de son meilleur album à ce jour et de loin,
alors que l’on s’y plaît jusqu’à la fin. À noter la présence
remarquée d’une chanteuse invitée, Noah Cyrus (la jeune sœur
de Miley) qui prête sa voix à la magnifique « Waiting ».
(octobre 2017) |
Virgin EMI /
Universal
½
|
Annie Comtois a obtenu un succès planétaire avec
« Mes souliers » et a présenté plus de 300 spectacles en Amérique du
Nord. Elle lance maintenant un troisième enregistrement, un
mini-album de six titres. Avec Les escales,
l’auteure-compositrice et interprète québécoise nous fait voyager à
travers différentes aventures de la vie, toujours avec le sourire.
Elle propose un mélange de folk rock, de soul, de pop et de chanson
française, un ensemble qui se solidifie autour de sa voix
ensoleillée. Un très bon exemple est son premier extrait, « Tes
lunettes roses », ainsi que la pièce qui conclut le disque, « Carte
postale ».
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Tes lunettes roses » |
Delaniche
|
Sylvie DesGroseilliers a commencé sa carrière de
chanteuse sur le tard, mais elle s’est bien reprise depuis avec
trois albums, des présences à Belle et Bum et à La Voix,
ainsi que plusieurs revues musicales. Sur Women of Soul,
disponible en format numérique, elle rend hommage à plusieurs
chanteuses noires comme Etta James, Aretha Franklin,
Patti Labelle, Tina Turner, Donna Summer et
Whitney Houston. En boni, elle interprète une chanson originale,
« Laisse-toi aller », en plus de reprendre le classique de George
Thurston (Boule Noire), « Aimer d’amour », qu’elle a si
souvent interprété avec son style unique. La voix soul de Sylvie se
trouve dans une classe à part pour nous faire redécouvrir à sa façon
de si grandes chansons. En plus, elle nous en offre pour notre
argent avec plus de 77 minutes de musique. Et avec une tournée pour
accompagner l’album qui débarquera à Montréal le 8 novembre à la
Maison de la culture Maisonneuve, quelle belle façon de se préparer
à souligner 20 ans de carrière en 2018!
(octobre 2017) |
PUR
½
|
Avec Politesses, Félix Dyotte propose un
deuxième album léger qui favorise l’abandon et nous fait rêver de
voyages. À ses fidèles musiciens s’ajoutent des collaboratrices de
renom comme Evelyne Brochu pour « Je cours » et Béatrice
Martin (Cœur de Pirate) pour « Croix ». On peut aussi
entendre Philémon Cimon dans « Pour ce que valent tes
larmes ». La direction des cordes a encore une fois été confiée à
Philippe Brault, qui réussit à apporter une magie à cette
musique douce et réconfortante intégrant aussi de l’électro.
Politesses contient 13 titres qui s’enchaînent à merveille.
(octobre 2017) |
Coyote
½
|
Sur leur neuvième album, les Foo Fighters
prennent un certain virage musical alors qu’ils s’orientent un peu
plus vers le rock progressif, plutôt que l’alternatif et le
post-grunge qui les caractérisait jusque-là. Les guitares demeurent
toujours aussi grinçantes, mais dans des chansons qui évoluent
constamment, tant dans le rythme que dans l’atmosphère. Il est clair
que Dave Grohl s’inspire ici de Josh Homme et
Queens of the Stone Age. Les éléments occasionnels de hardcore
sont intéressants, mais l’ensemble s’avère plutôt déstabilisant et
difficile à suivre. Il y a bien un côté rafraîchissant à cette
évolution pour le groupe de Seattle, mais les fans auront peut-être
de la difficulté à adhérer à cette nouvelle direction musicale.
(octobre 2017) |
RCA /
Sony
|
Le Montréalais Lewis Furey est surtout connu pour
avoir composé de la musique pour les films et les albums de son
épouse, l’actrice et chanteuse Carole Laure. Quant à
Johannes Brahms (1833-1897), il est surtout reconnu pour ses
symphonies, ses concertos, sa musique de chambre et ses nombreuses
œuvres pour piano. Par contre, il a aussi écrit près de 200 chansons
(lieder) parues dans 33 recueils. Sur cet album, Lewis Furey
rend hommage aux lieder de Brahms en en adaptant 17 en
anglais et en les interprétant en version piano-voix, soit dans la
plus pure tradition allemande. On peut en reconnaître quelques-unes,
dont la plus célèbre, la berceuse « Lullaby & Goodnight ».
(octobre 2017) |
ATMA
|
Le duo formé du couple Jacques Dion et
Geneviève Garceau avait été absent depuis 14 ans. Les voici de
retour avec un premier album et un nouveau spectacle. Nouveau
départ contient 10 chansons country à tendance folk, pop et même
rock sur la pièce d’ouverture, « Une bonne journée ». Jacques Dion
joue de la guitare, écrit et compose depuis toujours. Il est surtout
connu pour avoir signé le classique « Ce n’était qu’un rêve »
popularisé par sa sœur Céline. On retrouve d’ailleurs leur
propre version de la chanson en conclusion du disque. Avec cet
album, le duo Jacques & Geneviève trouvera sûrement sa place à
l’avant-scène.
(octobre 2017) |
Baraka
|
Jamil – Toutes les libertés, volume un – Chansons autorisées
Jamil revient de loin, mais il est de retour sur
disque avec rien de moins que le premier volume d’une trilogie. Sur
Chansons autorisées, il propose huit chansons hors normes
pour un total de moins de 33 minutes. Cet amoureux des mots
s’entoure de chanteuses et mélodistes hors-pair alors que Lynda
Thalie prête sa voix à « Gens du naufrage » et qu’Amélie
Veille signe la musique de « Sur ton bord de mer » et la chante
en duo avec Jamil. Valérie Lahaie signe aussi la mélodie de
« J’aime les mots ». Chansons autorisées se présente
principalement comme une introduction à la trilogie alors qu’il
semble incomplet en soi.
(octobre 2017) |
Leïla
|
Le charismatique chanteur country américain nous
revient avec son deuxième album, intitulé Everybody. Chris
Janson présente un son country contemporain à forte tendance pop
grâce à des mélodies inoubliables et des rythmes entraînants. La
production est de qualité avec des arrangements de grande envergure
qui donnent un côté beaucoup plus urbain que rural à sa musique
country. On pourrait même dire que le disque est parfois surproduit
et qu’on aurait peut-être préféré un son un peu plus sale, plus
écorché. Janson propose clairement une musique pour les radios et
les spectacles à grand déploiement dans les arénas. L’ensemble
s’avère ensoleillé et divertissant, ce qui devrait satisfaire une
bonne part de l’auditoire amateur de country contemporain.
(octobre 2017) |
Warner
|
Wyclef Jean –
Carnival III: The Fall and Rise of a Refugee
Bizarrement, après nous avoir offert le
mini-album
J’ouvert plus tôt cette année, qui totalisait près de 48
minutes dans sa version de luxe, Wyclef Jean nous arrive avec son
premier album complet en 10 ans qui n’atteint même pas les 43
minutes. Carnival III est lancé 20 ans après
The Carnival, son premier album solo après s’être fait
découvrir au sein des Fugees. Il s’agit d’un album habituel
pour Jean, sans grandes surprises. Rempli de positivisme, il
représente au moins une bouffée de fraîcheur en ce sens. Par contre,
il s’avère musicalement sans grand intérêt avec des morceaux qui
manquent cruellement de personnalité. Encore une fois, il fusionne
habilement les genres, avec des rythmes du monde, du soul, du hip
hop et bien sûr du R&B. Mais, rien ne réussit à véritablement se
démarquer du lot, étonnamment sans saveur. Carnival III
compte bon nombre de collaborateurs, mais qui n’ajoutent rien de
plus à l’ensemble, même Emeli Sandé. Finalement, malgré ses
défauts et incohérences, on peut conclure que
J’ouvert proposait un ensemble plus intéressant, surtout
avec sa reprise de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel.
(octobre 2017) |
Heads /
Sony
½
|
Kaïn – Welcome bonheur
Après l’album
Pleurer pour rire en 2013, le populaire groupe québécois est
de retour avec Welcome bonheur, son sixième opus en 17 ans de
carrière. Dès l’écoute de la chanson-titre, on sent un désir
d’explorer de nouveaux territoires avec un rock ‘n’ roll efficace.
Kaïn remet ça avec le dynamique succès « Comme un bum ». Par contre,
on retrouve toujours plusieurs titres dans leur style unique de folk
contemporain. On sent une certaine maturité s’installer, comme si le
groupe réalisait que les années passent et qu’il faut profiter de la
vie. C’est donc un album extrêmement positif que nous proposent
Steve Veilleux et sa bande, un disque agréable à écouter
jusqu’au bout et qui plaira assurément à leurs nombreux fans.
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Comme un bum » |
Musicor
½
|
Originaire d’Ottawa et maintenant établie à
Paris, Kyrie Kristmanson est une artiste à part entière, dans le
plus pur sens du terme. De sa voix envoûtante, elle nous propose une
musique folk aux influences moyenâgeuses. Elle est en plus
accompagnée ici du Quatuor Noce, une jeune formation française
classique qui aime l’expérimentation. Sur cet album de 10 titres,
Kyrie propose un voyage dans un autre monde et une autre époque.
Plutôt difficile d’accès, tant pour les amateurs de folk que de
classique, Modern Ruin est un album à découvrir lentement,
avec une grande ouverture.
(octobre 2017) |
Naïve /
SIX
|
L’auteure-compositrice et interprète française en
a fait du chemin depuis sa victoire il y a 15 ans lors de la
deuxième édition de Star Academy en France. Nolwenn Leroy est
aujourd’hui de retour sur disque avec Gemme, un album
enregistré à Londres et réalisé par Jamie Ellis (Adele,
Florence and the Machine). Elle y propose d’ailleurs quelques
titres en anglais (« The Lake », « A Dream », « Run It Down »). Elle
présente un album plus pop que ses précédents mais surtout, les 11
chansons nous plongent dans un univers unique et inhabituel, celui
des minéraux et des pierres. C’est un disque de qualité que nous
propose Nolwenn Leroy, un disque qui réussit à bien mettre en valeur
la voix de la chanteuse.
(octobre 2017) |
DEP /
Universal
|
Lights –
Skin & Earth
Seulement un an après
Midnight Machines, la prolifique chanteuse ontarienne est
déjà de retour avec un nouvel album. Lights y présente des chansons
particulièrement accrocheuses qui vont de l’électro pop dansante
(« Until the Light ») au rock plutôt agressif (« Savage »). On y
retrouve toujours bien sûr des chansons plus douces de pop
alternative, mais dans tous les cas, sa voix demeure à l’honneur.
Malgré les variations de styles, elle réussit à créer une ligne
directrice solide influencée par les bandes dessinées qu’elle a
produites récemment. En fait, chacune des 14 pièces tire son
inspiration d’un chapitre. Elle présente des compositions de premier
plan, chargées d’émotion, et d’une grande puissance. Une poignée de
réalisateurs ont réussi à faire scintiller ces chansons aux qualités
exceptionnelles pour en faire l’album le plus agréable de Lights à
ce jour. En fait, ce sont les moments plus faibles qui se font rares
alors que l’ensemble demeure efficace jusqu’à la fin. On peut
certainement affirmer que Lights réussit à nous offrir son album le
plus convaincant avec Skin & Earth. À écouter en boucle!
(octobre 2017)
Vidéoclips :
« Giants » -
« Skydiving » -
« Savage » -
« New Fears » |
Universal
|
Le groupe torontois Lowest of the Low a été formé
il y a plus de 25 ans, mais il a pris de longues pauses en cours de
route. Il s’agit donc seulement de leur cinquième album, le premier
en 13 ans. Les gars proposent toujours un son rock alternatif qui
balance entre les années 1980 et 1990, un son qui a plutôt vieillit
quoi! On peut aussi entendre quelques moments de hard rock (« The
Hard Way ») et des mélodies pop un peu partout sur l’album. Do
the Right Now offre de très bons moments, mais il faut avouer
que Lowest of the Low n’est pas le groupe le plus original. Leur
musique s’adresse donc principalement aux nostalgiques d’une époque
révolue de l’histoire du rock, soit quand les guitares occupaient
toute la place avant d’être remplacées par des arrangements
électroniques.
(octobre 2017) |
Pheromone
|
Gagnante du Grammy pour le meilleur album jazz
vocal en 2016 pour l’album
For One to Love, l’artiste franco-américaine est déjà de
retour, et avec un album double de 112 minutes en plus. Cécile
McLorin Salvant ne lésine pas et poursuit son ascension fulgurante,
elle qui n’est âgée que de 27 ans. Elle propose 23 titres, des
compositions originales et des reprises judicieusement choisies, qui
tournent autour du thème des relations interpersonnelles. Coréalisé
par Cécile et Al Pryor, Dreams and Daggers a été
enregistré devant public à New York. En plus de son trio régulier,
elle est accompagnée du quatuor à cordes Catalyst Quartet et
du pianiste Sullivan Fortner. Il s’agit d’un album ambitieux,
rempli d’humour et d’intelligence, et qui confirme le talent
incomparable de Cécile McLorin Salvant.
(octobre 2017) |
Justin Time /
SIX
|
Oktopus est un groupe montréalais qui propose une
musique klezmer (musique juive ashkénaze) influencée tant par le
classique que le jazz et la chanson québécoise. Ils puisent dans la
musique de l’Europe de l’Est et proposent un mélange à la fois
festif et mélancolique. Même si la majorité des 12 pièces
constituent des arrangements de pièces traditionnelles klezmer, le
classique est bien présent avec « Danse hongroise No 5 » de
Brahms et « Le rêve d’Anne Frank » de Prokofiev avec la
voix de Jorane. Quant au jazz, on le retrouve dans « Funk
Tashlikh », chantée par Karen Young, et « Freylekh ». Par
ailleurs, le groupe nous offre une version unique et extrêmement
réussie de « Le p’tit bonheur » de Félix Leclerc. Le
réalisateur François Lalonde a réussi à créer une uniformité
à travers cet album qui sur papier pourrait sembler aller dans
toutes les directions. En fait, c’est le style unique du groupe qui
cimente le tout pour en faire une œuvre complète en soi. Si vous
aimez le klezmer et les musiques d’Europe de l’Est, voici un album à
découvrir.
(octobre 2017) |
|
Le duo de Vancouver est de retour avec un nouvel
album, moins d’un an après
Positive Thinking. Sur Dollhouse, The Pack AD
continue de s’éloigner de ses influences blues et punk qui ont fait
qu’il a abondamment été comparé aux White Stripes et aux
Black Keys. Becky Black (voix et guitare) et Maya
Miller (batterie) demeurent dans un style indie rock souvent
grinçant, parfois même expérimental, mais avec de solides mélodies
pop qui les rendent tout à fait accessibles à un vaste auditoire.
The Pack AD nous propose encore une fois un excellent album, dont le
principal défaut est d’être trop court avec seulement 28 minutes.
(octobre 2017) |
Cadence
½
|
Pour son nouvel album, Dany Placard entame un
sérieux virage. Alors qu’il avait un disque folk presque complet, il
décide de le mettre à la poubelle, parce qu’il en a assez du folk,
qu’il a fait le tour. Avec Full Face, il propose plutôt un
album de rock alternatif avec des paroles plus abstraites et des
atmosphères bien particulières. La chanson-titre et premier extrait
en montre d’ailleurs un bon aperçu. C’est un album plus
qu’intéressant que nous présente Dany Placard, un disque rock de
premier plan qui risque fort de se démarquer parmi les albums
québécois de l’année.
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Full Face » |
Simone
½
|
En 1996, S.V. Ray a accédé à la grande finale du
Festival international de la chanson de Granby. Plus de 20 ans plus
tard, il présente son deuxième album avec Génération. Il
propose 12 chansons francophones dans un style country avec de très
bonnes mélodies pop. Il a d’ailleurs obtenu des succès radio avec
« C’est ma voie » et « Tiens bon la route ». S.V. Ray rend hommage à
son père sur « Daddy », à sa conjointe sur « Thank God For You » et
à son fils sur « C’est toi qui choisis ». Parmi les musiciens qui
ont collaboré à l’album, notons Guy Gagner au violon (Guylaine
Tanguay), John McDiarmid au piano (Patrick Norman)
et Maxime Lalanne à la batterie (Marie-Mai, Marc
Dupré). Ray signe tous les textes, musiques et arrangements, en
plus d’avoir coréalisé l’album avec Luc Boivin. C’est un
album de country contemporain efficace, un album passablement
divertissant.
(octobre 2017) |
Unknown
|
Suite à l’immense succès de ses deux premiers
albums, le DJ allemand est de retour avec Uncovered, un album
de 18 titres totalisant près de 68 minutes. On y trouve à nouveau la
musique house très pop typique à Robin Schulz, parfaite tant pour
les planchers de danse que les radios commerciales. Il s’entoure de
collaborateurs de renom dont David Guetta, un autre DJ, pour
le succès « Shed a Light ». On peut aussi entendre James Blunt
(sur l’excellente « OK »), Rhys, Nico Santos et
Cheat Codes. Schulz ne présente assurément pas d’aussi gros
succès potentiels que sur ses disques précédents, mais ses fans
apprécieront certainement quand même.
(octobre 2017)
Vidéoclips :
« Shed a Light »
-
« OK » |
Tonspiel
/
Warner
|
Avec son cinquième album, Annie Clark
(alias St. Vincent) présente des chansons beaucoup plus
personnelles, se cachant moins derrière son personnage
qu’auparavant. On y retrouve des chansons qui datent de plusieurs
années, tirées de mémos vocaux, messages textes, bouts de mélodies
et notes diverses, recueillies lors de ses différents voyages autour
du monde. Réalisé par Jack Antonoff (Lorde, Taylor
Swift), Masseduction propose un son plus pop que sur ses
précédents disques, avec toujours une bonne dose de guitares, de
synthétiseurs et d’autres éléments d’électro souvent complexes.
Plusieurs rythmiques s’avèrent entraînantes, comme par exemple avec
la chanson-titre. Mais ce sont les mélodies inoubliables qui nous
attirent rapidement sur cet album de premier plan, certainement son
plus solide à ce jour. Grâce à Masseduction, St. Vincent
s’assure encore une place parmi les meilleurs albums de l’année, une
habitude qu’elle conserve maintenant depuis trois albums.
(octobre 2017) |
Loma Vista /
Concord /
Universal
|
TIBZ – Nation
C’est transporté par l’immense succès radio de
« Nation » que TIBZ présente son tout premier album du même titre.
Le chanteur français propose une musique pop énergique avec des
éléments de musique folk. Il possède un sens inné de la mélodie qui
nous pousse à chanter avec lui et à continuer de fredonner ses
chansons à l’infini. En plus de la chanson-titre, plusieurs pièces
possèdent un grand potentiel commercial comme « On n’est pas bien
là? », « Mon sud », « Été indien » (rien à voir avec le classique de
Joe Dassin) et « Ton sourire ». C’est un album surprenant par
sa grande efficacité et sa solidité que nous offre TIBZ. Une bien
belle découverte!
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Nation » |
My Major Company /
Musicor
½
|
Now est le
premier album de la chanteuse canadienne en 15 ans, seulement le
cinquième de sa carrière qui s’étend sur trois décennies. Shania
Twain demeure tout de même la chanteuse country ayant vendu le plus
d’albums à ce jour (75 millions). Sur ce nouveau disque, elle se
permet pour la première fois d’écrire toutes les chansons, en plus
d’agir en tant que coréalisatrice. On peut entendre 16 chansons aux
styles plutôt variés alors que la musique country côtoie une pop des
années 1960 ou plus moderne, une musique adulte contemporaine et
plusieurs ballades. Rapidement on réalise que Shania a perdu son
côté flamboyant et divertissant des années 1990, ce qui l’a rendue
célèbre en fait. Ici, c’est plutôt sa douleur des dernières années
(maladie, séparation) qui ressort tout au long du disque, alors
qu’elle semble presque s’apitoyer sur son sort, à moins que ce soit
sa thérapie personnelle qu’elle nous offre. Par contre, il reste
bien peu de côtés excitants à cette musique franchement ennuyante
dans l’ensemble. Quelques titres plus intéressants nous arrivent
vers la fin (« You Can’t Buy Love » et le premier extrait « Life’s
About to Get Good »), mais c’est trop peu trop tard. Now n’a
plus rien à voir avec ce que l’on connaissait (et aimait) de Shania
Twain.
(octobre 2017)
Vidéoclip :
« Life’s About to Get Good » |
Mercury /
Universal
|
The Weather Station, c’est en fait une dame,
Tamara Lindeman, une auteure-compositrice et interprète
torontoise qui propose un son folk indie depuis une dizaine
d’années. Deux ans après l’album acclamé par la critique
Loyalty, elle est de retour avec un nouvel enregistrement
éponyme. Sur ce nouvel album, elle se réinvente en ajoutant des
arrangements musicaux plus audacieux à ses récits poétiques. Sa voix
demeure vibrante et unique, mais les cordes qui s’ajoutent à
l’ensemble lui donnent une richesse musicale grandement appréciée.
(octobre 2017) |
Outside /
SIX
½
|
Pour son nouvel album, la pianiste et chanteuse
jazz de Toronto sort de sa zone de confort alors qu’elle se retrouve
seule au piano plutôt qu’entourée de musiciens chevronnés. Carol
Welsman y propose 16 chansons qui ont été choisies par ses fans et
qui sont remplies de romantisme. On peut y entendre quelques
chansons françaises (« Les feuilles mortes », « Les parapluies de
Cherbourg », « Les moulins de mon cœur »), des classiques latins
(« Besame Mucho », « Corcovado », « Garota de Ipanema), ainsi qu’un
bon nombre de standards américains. For You est un album
intimiste qui nous permet de redécouvrir la voix chaude et sensuelle
de Carol Welsman.
(octobre 2017) |
Welcar
/
SIX
½
|
Enregistré à Malibu un jour de 1976,
Hitchhiker est un album qui est resté dans la voûte de Neil
Young et n’a jamais été publié, contrairement à Homegrown et
Chrome Dreams, ses cousins de la même époque. Il nous est
enfin présenté plus de 40 ans plus tard, alors qu’il hésitait à le
considérer comme une œuvre achevée jusqu’à ces dernières années.
Réalisé par David Briggs, il s’agit d’un album enregistré
totalement en solo, alors que Young est seul à la guitare et
occasionnellement à l’harmonica. Les chansons sonnent comme des
classiques de Neil Young, mais en version très dépouillée et
relâchée. Avec un peu plus d’arrangements et de conviction de la
part de Young, elles auraient pu se retrouver sur la plupart de ses
albums sans Crazy Horse. La seule pièce à être parue sur un
autre disque est « Campaigner » qu’on a pu entendre sur
Decade en 1977. Les fans inconditionnels de Neil Young
auront beaucoup de plaisir à découvrir cette œuvre inconnue. Si vous
n’en êtes pas, beaucoup d’autres albums de sa vaste carrière
risquent de vous satisfaire davantage.
(octobre 2017) |
Reprise
/
Warner
|
septembre :
|
Cinq ans se sont écoulés depuis le deuxième album
de la blonde chanteuse, cinq ans pendant lesquels Kesha a surtout
mis son énergie dans une bataille légale avec son ex-collaborateur
Dr. Luke qu’elle a d’abord accusé d’harcèlement sexuel et
psychologique. Cette situation toujours tendue transparaît dans
plusieurs des textes de Rainbow. Musicalement, Kesha
s’oriente vers une musique un peu plus rock, folk et même country.
Elle présente plusieurs excellentes compositions, originales et qui
mettent en valeur ses capacités vocales. L’utilisation de pianos et
de cordes, notamment dans la chanson-titre, ajoute une certaine
richesse à l’ensemble et le fait passer au niveau supérieur. Kesha
collabore en plus avec des artistes surprenants, comme Eagles of
Death Metal sur 2 titres, The Dap-Kings Horns et Dolly
Parton. Rainbow ne contient peut-être pas de succès
instantanés de la trempe de « TiK ToK », mais il s’avère beaucoup
plus intéressant que ses deux disques précédents. (chronique
principale de septembre 2017)
Vidéoclips :
« Woman » -
« Praying »
-
« Learn To Let Go »
-
« Rainbow » |
Kemosabe
/
RCA /
Sony
½
|
Après nous avoir présenté le méga succès « Take
My Hand » et un mini-album, le duo irlandais Picture This propose
son tout premier album complet. On peut y entendre un son folk pop
avec quelques tendances rock, mais surtout des mélodies complètement
inoubliables. D’ailleurs, le récent extrait, « Everything I Need »,
est déjà un favori des radios commerciales et risque de ne plus vous
quitter après quelques écoutes. Ryan Hennessy (voix et
guitare) et Jimmy Rainsford (batterie) possèdent assurément
une recette gagnante et un talent indéniable pour écrire des
chansons d’une grande efficacité. (découverte du mois de septembre
2017)
Vidéoclips :
« Take My Hand »
-
« Never Change »
-
« Everything I Need » |
Island /
Republic /
Universal
½
|
Jason Bajada –
Loveshit II (Blondie & the Backstabberz)
Jason Bajada a toujours carburé aux drames
romantiques. Par contre, dans la foulée de l’excellent album
Volcano et du succès radio de
« Pékin (Les amitiés) », il a carrément frappé un mur. Peine
d’amour, amitiés qui s’effondrent et trahisons l’ont fait glisser
vers des idées suicidaires et un séjour en hôpital psychiatrique. Si
son album
Loveshit en 2009 lui avait
permis de chasser quelques démons, quoi de plus logique que de
présenter un Loveshit II pour se vider le cœur. C’est ce que
Bajada fait à fond sur ce double album de 20 titres totalisant 74
minutes. Grâce à la réalisation de Philippe Brault qui sait
mettre en valeur le talent de mélodiste de Bajada, l’album ne semble
pas trop misérabiliste finalement, mais plutôt tourné vers l’avenir
et rempli d’espoir. Les chansons pop rock efficaces alternent avec
des pièces mid-tempo qui peuvent rappeler Morrissey (« The
Worst Year of My Life ») ou The Cure (« Painkiller »). Il
nous offre aussi la poignante ballade acoustique « You Had Me at I’m
Gonna Ruin Your Life ». Même si Jason Bajada raconte des histoires
généralement sombres, il réussit à nous faire conserver notre bonne
humeur, un tour de force en soi!
(septembre 2017) |
Audiogram
½
|
Pour son troisième album, Vallée d’argent,
Sarah Bourdon s’est fortement inspirée d’un séjour marquant au Costa
Rica. Pour sa première expérience de réalisation,
l’auteure-compositrice et interprète fait équipe avec Marc Bell
(Jason Bajada, Ariane Brunet, Karim Diouf). Il
en résulte un album varié qui oscille entre douceur et puissance. Il
a été enregistré en grande partie en direct, question de préserver
l’énergie et la spontanéité. On peut y entendre la section rythmique
de The Brooks (Maxime Bellavance et Alexandre
Lapointe), ainsi que le pianiste et claviériste François
Lafontaine (Karkwa, Alexandre Désilets,
Marie-Pierre Arthur). Des arrangements de cordes réalisés par la
violoniste Mélanie Bélair et interprétés par le quatuor à
cordes Mommies on the Run ajoutent une couche d’arrangements
sur quelques titres. L’album présente un savant mélange de textures
et de nuances à travers duquel la voix puissante de Sarah ressort en
plusieurs occasions. Mélodiste hors-pair, Sarah Bourdon présente une
pop orchestrale de grande qualité, tout en faisant un retour sur ses
débuts folk avec « As a Statue of Love » en conclusion du disque.
(septembre 2017) |
Audiogram
½
|
Le légendaire auteur-compositeur et interprète
canadien revient avec son premier album en sept ans, qui sera suivi
d’une imposante tournée. Bientôt intronisé au Panthéon des auteurs
et compositeurs canadiens, Bruce Cockburn demeure toujours aussi
pertinent avec ses textes percutants et son style folk rock unique.
Ce 33e album a été réalisé par Colin Linden qui réussit à
soutirer le meilleur de l’artiste de 72 ans. Son jeu de guitare
demeure remarquable et est au cœur de ce disque extrêmement
intéressant. Les 11 titres incluent « 3 Al Purdys » en l’honneur d’Al
Purdy qui est à la source même de l’inspiration pour ce disque.
Avec Bone on Bone, Bruce Cockburn semble plus solide que
jamais, en parfait contrôle de son art.
(septembre 2017) |
True North
/
SIX
½
|
Suite au succès de
One World il y a deux ans, le guitariste et compositeur
canadien revient avec un nouvel album. Comme son titre
l’indique, Jesse Cook explore plus que jamais les musiques du monde
sur Beyond Borders, un véritable voyage musical. Il y a bien
toujours ce fond de new age joué de main de maître à la guitare
acoustique, mais l’ensemble oblige à une bien plus grande ouverture
sur le monde avec des traces de musique latine, méditerranéenne, de
flamenco, etc. C’est donc encore une fois un album très agréable à
écouter que nous propose Jesse Cook.
(septembre 2017) |
eOne
/
SIX
½
|
Daran –
Endorphine
Trois ans après
Le monde perdu, Daran est de retour avec son 10e album en
carrière, un album intense et revendicateur. La plupart des textes
ont été écrits par son fidèle comparse Pierre-Yves Lebert,
sauf deux par Erwan Le Berre (Atomique DeLuxe). Daran
a composé toutes les musiques dans son studio situé au sous-sol de
sa résidence montréalaise. Plusieurs des enregistrements de voix
proviennent des premiers jets, ce qui donne un aspect brut
particulièrement intéressant. Et il enregistre lui-même tous les
instruments. Endorphine demeure dans la lignée de ses albums
précédents, sans grandes surprises. Par contre, les fans de Daran
devraient encore apprécier ses critiques sociales puissantes.
(septembre 2017) |
Le mouvement des marées
/
SIX
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Établi à Toronto depuis une vingtaine d’années,
le pianiste natif de La Havane effectue son grand retour sur disque
avec Contumbao. Pour l’occasion, Hilario Duran est retourné à
La Havane pour enregistrer au célèbre studio Egrem, qu’il avait
connu dans les années 1970 et 1980. Il est entouré de musiciens
reconnus pour l’enregistrement de ces 12 pièces de jazz aux
influences cubaines. On peut même entendre un invité très spécial en
Chucho Valdes, une grande influence d’Hilario, qui s’exécute
dans un duo de piano enflammé avec lui sur la pièce « Duo
Influenciado ». Cette pièce a été enregistrée à Toronto pendant la
tournée de Valdes avec Joe Lovano. C’est encore une fois un
album de grande qualité que nous propose Hilario Duran avec
Contumbao.
(septembre 2017) |
ALMA
/
SIX
½
|
Le pianiste, arrangeur et compositeur Jean
Fernand Girard présente seulement son deuxième album, même s’il fait
carrière depuis plus de 30 ans aux côtés d’artistes comme Bob
Walsh et Marie-Michèle Desrosiers, en plus d’agir comme
réalisateur et directeur musical à la télévision et sur scène. Il
est entouré pour l’occasion de musiciens de renom, dont ses vieux
complices, Guy Bélanger à l’harmonica et Jean Cyr à la
contrebasse. Girard nous offre un jazz pur et libre qui laisse
beaucoup de place à l’improvisation, tout en mettant en évidence le
talent des musiciens qui semblent en parfait contrôle de leur
instrument. Jazz Waves est un disque de plus de 50 minutes
qui demeure agréable à écouter jusqu’à la fin.
(septembre 2017) |
Bros
/
SIX
½
|
Musicien polyvalent, le pianiste et compositeur
Jean-François Groulx revient à un style jazz plus standard après
avoir exploré les musiques du monde. Accompagné du contrebassiste
Adrian Vedady et du batteur Paul Brochu (UZEB),
Groulx propose huit pièces de jazz contemporain au groove
entraînant. Les mélodies sont accrocheuses à souhait, mais
l’ensemble demeure suffisamment raffiné pour satisfaire les fans
invétérés de jazz. Spirale s’avère magnifiquement interprété
par le trio qui semble en parfaite cohésion tout au long du disque.
(septembre 2017) |
De l'onde
½
|
Matt Herskowitz
Trio – Forget Me Not: Homage to Lew Soloff
Matt Herskowitz est un pianiste et compositeur
reconnu mondialement qui est né dans l’état de New York, mais a
adopté Montréal depuis presque 20 ans. Il est aussi à l’aise dans le
classique que le jazz, mais c’est ce dernier qu’il exploite à fond
sur Forget Me Not, originalement lancé en 2005, mais
réarrangé en hommage au grand trompettiste Lew Soloff. L’album
présente un heureux mélange de styles alors que le jazz intègre du
classique contemporain, du funk, du blues et de la musique latine et
brésilienne. On peut y découvrir 10 pièces totalisant 66 minutes,
quelques compositions originales d’Herskowitz, mais aussi « Four
Women » de Nina Simone, « Etude on the Days of Wine & Roses »
de Henry Mancini, et plusieurs autres reprises interprétées
de main de maître.
(septembre 2017) |
Justin Time /
SIX
|
Le duo folk de Saskatoon est de retour avec son
quatrième album, Talk is Cheap. L’album autoproduit de 10
pièces contient une musique folk à la fois légère et entraînante,
grâce à une tendance pop indéniable qui rappelle les années 1960.
Les frères Karpinka sont accompagnés par des musiciens de renom :
Mathieu Charbonneau (Timber Timbre) au piano et aux
claviers, Jamie Thompson (Unicorns, Islands) à
la batterie et aux percussions, Sophie Trudeau (Godspeed
You! Black Emperor) au violon, Joel Kerr (Sarah Slean)
à la basse et Krista Muir aux chœurs. Voici un très bon
album, bien agréable à écouter!
(septembre 2017) |
½
|
Peter Katz – La
somme de tous nos efforts
Originaire de Montréal, l’auteur-compositeur et
interprète Peter Katz a quitté sa ville natale il y a 15 ans et il
poursuit une carrière internationale depuis une dizaine d’années
avec une solide base de fans notamment en Suisse et aux Pays-Bas.
Désirant se rapprocher de ses racines, il présente La somme de
tous nos efforts qui contient des pièces de son répertoire
adaptées en français. L’album inclut un duo avec Emilie-Claire
Barlow, ainsi que le succès « Brother » avec Rémi Chassé.
On peut y entendre de bien bonnes chansons, mais il y en a
malheureusement trop peu avec un CD de seulement neuf titres
totalisant 34 minutes (incluant un boni de « Brother » dans une
version remixée par Skydancers).
(septembre 2017)
Vidéoclips :
« Brother » -
« Ma chère » |
Plaid Shirt
/
SIX
|
Rob Lutes –
Walk in the Dark
Le Torontois Rob Lutes présente son septième
album avec Walk in the Dark. On y trouve toujours son doigté
unique à la guitare alors qu’il nous propose une musique folk bluesy
se situant quelque part entre Neil Young, Bob Dylan et
Lou Reed. L’album a été enregistré à Montréal en seulement
trois jours et il présente magnifiquement sa voix soul et son groove
contagieux. Lutes coréalise le disque avec Rob Heaney (Cirque
du Soleil) et il est entouré par des musiciens de renom : Rob
MacDonald (guitare), Bob Stagg (claviers), Guy
Bélanger (harmonica), Joe Grass (guitare), sans oublier
Ian Kelly. Lutes explore différents sujets, en plus de rendre
hommage à James Cotton (« There’s No Way To Tell You That
Tonight ») et au guitariste Joseph Spence (l’instrumentale
« Spence »). Deux titres ont été coécrits avec l’Américain Dale
Boyle et on retrouve une pièce de John Prine (« Rocky
Mountain Time »). C’est un album solide du début à la fin que nous
offre un Rob Lutes en grande forme.
(septembre 2017) |
Lucky Bear
/
SIX
½
|
Le trio dirigé par la pianiste et compositrice
Emie R. Roussel est complété par le bassiste Nicolas Bédard
et le batteur Dominic Cloutier. Il a eu l’occasion au cours
des deux dernières années de se produire dans 11 pays sur quatre
continents. Le trio revient donc avec un quatrième album fortement
inspiré de ces nombreuses découvertes culturelles. Les trois
musiciens présentent un mélange de musiques acoustique et
électrique, mais toujours avec d’excellentes mélodies et un rythme
efficace. Aux sept pièces en trio, on ajoute trois pièces
spécialement composées pour des invités. Il y a d’abord la chanteuse
guadeloupéenne Malika Tirolien qui prête sa voix au superbe
soul jazz de « Away ». Puis, on peut entendre le trompettiste
canado-néo-zélandais Lex French, rencontré en 2014 en
Océanie, sur « De Tadoussac à Auckland ». Finalement, on retrouve le
bassiste canadien Norman Lachapelle, influence majeure pour
Nicolas Bédard, sur la pièce « Tout le monde ensemble ». Avec
Intersections, c’est un album inspiré et inspirant que nous
propose le Emie R. Roussel Trio, un album de jazz contemporain
grandement créatif.
(septembre 2017) |
Effendi
/
SIX
½
|
Le groupe formé il y a 15 ans à Ottawa présente
déjà son huitième album avec Under Burning Skies. Le Souljazz
Orchestra explore bien sûr le jazz et le soul, mais aussi le funk
que l’on peut entendre tout au long de cet album. Le groupe utilise
des claviers analogiques, ce qui ajoute une touche de disco et de
boogie à leur musique déjà bien métissée. Les cuivres demeurent à
l’avant-plan, alors qu’une boîte à rythmes donne la cadence. Le
sextet semble plus en contrôle que jamais de son art et surtout, il
demeure toujours prêt à monter sur scène pour donner une performance
époustouflante. Voici un excellent disque de la part de ce collectif
canadien unique!
(septembre 2017) |
Do Right! Music
/
SIX
½
|
août
:
|
Après un album plutôt ennuyant en 2015 avec
Honeymoon, Lana Del Rey
revient avec un peu plus de positivisme sur Lust For Life.
Par contre, le tempo n’est pas nécessairement plus énergique que sur
le précédent. Après tout, elle travaille à nouveau avec son fidèle
collaborateur, le réalisateur Rick Nowels. On peut entendre
plusieurs collaborateurs de renom, entre autres pour les premiers
extraits, « Summer Bummer » (A$AP Rocky et Playboi Carti),
« Groupie Love » (A$AP Rocky) et la chanson-titre (The Weeknd).
On peut aussi entendre Stevie Nicks sur « Beautiful People
Beautiful Problems », ainsi que Sean Ono Lennon sur « Tomorrow
Never Came ». À 72 minutes, l’album pourra vous sembler bien long,
mais il s’agit avant tout d’un album atmosphérique à faire jouer en
boucle en arrière-plan dans un contexte plutôt calme. Peu de titres
ressortent du lot et plusieurs vous paraîtront bien monotones. Si
elle avait pu concentrer l’album autour des meilleures compositions,
Lana Del Rey aurait certainement offert un produit de bien plus
grande qualité. (chronique principale d'août 2017)
Vidéoclip :
« Lust For Life » |
Polydor
/
Interscope
/
Universal
|
Dua Lipa est une jeune chanteuse anglaise de 21
ans qui présente son premier album. L’auteure-compositrice et
interprète propose des chansons pop accrocheuses majoritairement
dansantes, mais surtout grandement inspirées. Elle a passé un temps
fou en studio ces dernières années à peaufiner son style et a lancé
en cours de route 6 simples dont 3 top 40 au Royaume-Uni. Ce sont
ces succès qui procurent les moments forts du disque, dont « Hotter
Than Hell », « Be the One » et « Blow Your Mind (Mwah) ». Elle offre
aussi un duo avec Miguel pour « Lost in Your Light ». Ce qui
frappe rapidement chez Dua Lipa, ce sont ses capacités vocales sans
limites, qui se trouvent parfaitement mises en valeur par
d’excellentes chansons. Dans certains passages un peu plus lents,
elle se transforme en chanteuse soul de haut niveau qui n’a rien à
envier aux plus grandes (Adele, Sia, etc.). L’album se
conclut avec une magnifique ballade minimaliste, « Homesick »,
écrite avec Chris Martin (Coldplay). Il s’agit donc
d’un premier album à la fois surprenant et extrêmement satisfaisant
que nous propose Dua Lipa. Ce disque ouvre le chemin sur une très
belle carrière à suivre de près. (découverte du mois d'août 2017)
Vidéoclips :
« Hotter Than Hell » -
« Be the One » -
« Blow Your Mind (Mwah) » -
« Lost in Your Light » -
« New Rules » |
Warner
½
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Pour ce cinquième album studio, Arcade Fire ont
mis le paquet en embauchant des réalisateurs de renom pour
coréaliser avec eux. Il y a tout d’abord Thomas Bangalter (Daft
Punk) et Steve Mackey (Pulp), mais aussi les
participations de Geoff Barrow (Portishead) et
Marcus Dravs (qui avait déjà travaillé avec le groupe
montréalais par le passé). Pour ce qui est des musiciens invités, on
retrouve des amis de longue date comme Owen Pallett et
Sarah Neufeld, sans oublier le légendaire Daniel Lanois
qui joue la guitare pedal steel sur quelques titres. Musicalement,
le groupe poursuit dans une direction pop où l’électronique domine
largement sur les guitares. Par contre, les textes sombres viennent
contraster ces musiques qui semblent souvent légères. Il n’y a que
« Infinite Content » qui détonne un peu à travers l’ensemble avec un
style rock garage beaucoup plus agressif dans sa première partie et
une musique country légère dans sa seconde. On retrouvera un rock
‘n’ roll plus direct à un seul autre moment, sur « Good God Damn »,
alors que l’ensemble s’inspire surtout du disco. Arcade Fire
explorent encore une fois de nouveaux territoires sur Everything
Now. Par contre, ils semblent toujours demeurer en équilibre
entre créativité et musique déjà entendue. C’est un album efficace,
mais qui ne changera assurément pas la face de la musique.
(août 2017) |
Sony
½
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L’Australien Kim Churchill présente son cinquième
album avec Weight_Falls, incluant le premier extrait,
« Second Hand Car ». Il lui aura fallu 18 mois d’écriture pour en
arriver à ce nouveau disque qui fait suite à
Silence/Win paru en 2014. Il trouvait ses chansons trop
propres, trop polies et il a fini par tout jeter et recommencer. Il
a donc écrit une nouvelle version de l’album en seulement une
semaine, avant de prendre deux mois à l’enregistrer en compagnie du
réalisateur Ian Pritchett dans un garage de Sydney. Il en
résulte un album varié et brut sur lequel on retrouve toujours les
guitares complexes et les mélodies efficaces de Kim Churchill. Les
surprises se situent surtout au niveau des percussions énergiques et
des harmonies vocales originales. Churchill nous offre un album de
grande qualité, qui plaira assurément à ses fans. (août 2017) |
Cadence
/
SIX
½
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Coldplay –
Kaleidoscope EP
Même s’il porte le titre d’une pièce de l’album
A Head Full of Dreams, ce nouveau mini-album de Coldplay ne
contient pas la pièce « Kaleidoscope ». Il contient plutôt cinq
autres chansons, dont le méga-succès « Something Just Like This » en
collaboration avec les Chainsmokers dans une version en
concert identifiée comme Tokyo Remix. On retrouve aussi une
collaboration avec Big Sean pour « Miracles », sans oublier
que Brian Eno a contribué à l’écriture de l’excellente « ALIEN ».
Kaleidoscope réussira certainement à vous faire patienter
jusqu’au prochain album de Coldplay, tout en surfant sur
l’atmosphère plus pop de
A Head Full of Dreams.
(août 2017) |
Parlophone
/
Warner
½
|
Cydemind est un groupe de métal progressif
québécois qui a la particularité d’être dirigé par le violon plutôt
que la guitare. Par contre, les riffs de guitare demeurent tout de
même recherchés, sans oublier une section rythmique qui martèle
chaque pièce avec vigueur. Sur Erosion, le groupe ne nous
propose que six titres, mais qui totalisent tout de même 64 minutes.
Il faut dire que la chanson-titre à elle seule s’étend sur plus de
27 minutes en conclusion du CD. Réalisé et mixé par Chris
Donaldson, un Montréalais spécialiste de métal lourd, l’album
instrumental propose un superbe mélange entre rock progressif, jazz
et métal symphonique. Une belle surprise et qui s’écoute à
merveille!
(août 2017) |
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