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JANVIER 2018

       

       

       

 

         

 

 

 

 

 

janvier 2018 :

 

 Eminem – Revival

Eminem – Revival

Ce nouvel album d’Eminem représente une certaine évolution pour le célèbre rappeur. Revival contient en effet un mélange de mises au point sur sa quarantaine et de prises de positions politiques dans l’ère Trump, ce qui contraste passablement avec ses propos misogynes et homophobes du passé. Il s’agit aussi d’un album produit suite à une longue période de désintoxication et il avoue même qu’il a dû réapprendre à rapper après ses nombreux abus de drogues. On peut d’ailleurs entendre une différence dans son flow et sa façon de rapper en général, tout en demeurant unique dans le genre. Pour la première fois, Eminem semble nostalgique d’une époque révolue. Il va même jusqu’à utiliser des échantillonnages comme « I Love Rock ‘n’ Roll » de Joan Jett dans « Remind Me » et « Zombie » des Cranberries dans « In Your Head », en plus de recycler les modèles de ses propres classiques (« Stan », « Love the Way You Lie »). On peut entendre plusieurs collaborateurs sur l’album, mais bizarrement, un seul autre rappeur, Phresher. Il y a Beyoncé qui vole la vedette sur la douce pièce d’ouverture au piano, « Walk On Water », sans oublier P!nk, Skylar Grey, Kehlani, Alicia Keys, X Ambassadors, et bien sûr Ed Sheeran pour l’excellente « River ». Le principal problème du disque est un manque de rythmes de qualité, une des principales forces d’Eminem auparavant. Il s’avère beaucoup moins intéressant lorsqu’il devient émotif et regarde vers le passé. Revival présente tout de même sa part de bons moments parmi ses 19 titres. (chronique principale de janvier 2018)

Vidéoclip : « Walk On Water »

Aftermath / Shady / Interscope / Universal

   

     

 Greta Van Fleet – From the Fires

Greta Van Fleet – From the Fires

Greta Van Fleet est un jeune quatuor du Michigan formé des jumeaux Josh (voix) et Jake Kiszka (guitare), avec leur jeune frère Sam à la basse et un ami de la famille, le batteur Danny Wagner. Le nom du groupe vient du nom d’une de leurs tantes. Ils proposent un son hard rock fortement influencé de Led Zeppelin, avec aussi des comparaisons évidentes avec Kingdom Come et les Black Crowes. From the Fires est présenté comme un double mini-album puisqu’on y retrouve les quatre pièces du mini-album Black Smoke Rising, ainsi que quatre nouveaux titres. Même si les références au passé s’avèrent beaucoup trop nombreuses et que Led Zeppelin nous reste en tête tout au long du disque, Greta Van Fleet nous offrent une musique rock rafraîchissante, qui ravivera la fibre nostalgique des amateurs de rock des années 1970, tout en prouvant que la nouvelle génération peut encore jouer un rock ‘n’ roll efficace. (découverte du mois de janvier 2018)

Vidéoclip : « Highway Tune »

Republic / Universal

   

 Björk – Utopia

Björk – Utopia

Après le très solide Vulnicura en 2015, l’unique artiste islandaise est de retour avec Utopia, réalisé à nouveau par Arca. Après la peine d’amour dépeinte sur le disque précédent, elle semble reprendre goût à la vie ici avec de nombreux moments lumineux. Elle revient aussi aux instruments de son enfance, dont la flûte qu’elle a jouée étant petite. Sur « Blissing Me », c’est plutôt la harpe qui est à l’honneur, proposant une musique presque angélique. La pièce d’ouverture, « Arisen My Senses », et « Blissing Me » rappellent la légèreté de ses succès « Venus as a Boy », « Hyperballad » et « All Is Full of Love » qui ont grandement contribué à sa célébrité mondiale dans les années 1990. Malgré ses moments légers, Utopia peut aussi porter à réflexion et certains passages demandent un peu plus d’efforts à l’écoute pour saisir toutes les strates qui les composent. Par contre, l’effort s’avère grandement récompensé, comme c’est souvent le cas avec l’œuvre de Björk. C’est un album à écouter dans une atmosphère bien particulière, pour ajouter de la richesse à l’ambiance. Encore une fois, Björk réussit à nous proposer un album de premier plan. (janvier 2018)

½

   

 IsKwé – The Fight Within

IsKwé – The Fight Within

IsKwé (qui signifie « femme » en cri) est une artiste unique originaire de Winnipeg et maintenant établie à Hamilton. Avec The Fight Within, elle présente son deuxième album autoproduit. IsKwé propose une musique pop alternative avec des incursions dans le trip hop britannique, dans ses racines cries et dans le R&B. On y trouve une bonne part d’expérimentation et de musique ambiante, mais ses mélodies accrocheuses portées par une très belle voix à la fois douce et puissante la rendent plus accessible en plusieurs occasions, et ce malgré des textes politiques percutants. Le principal défaut de l’album est qu’il semble beaucoup trop court avec seulement neuf titres totalisant à peine 33 minutes. Voici une artiste canadienne à découvrir absolument! (janvier 2018)

Vidéoclip : « Nobody Knows »

½

 Mosquito-B – Use Less 2

Mosquito-B – Use Less 2

Un an après Use Less U, le groupe pop rock de Québec dirigé par Daniel Moisan est de retour avec la suite, Use Less 2. Et il s’agit en effet d’une suite logique avec des inspirations de The Cure, Tragically Hip et REM, ainsi que des traces toujours présentes des Beatles en arrière-plan. Avec ce sixième album, Mosquito-B proposent à nouveau un album de qualité qui plaira à tout amateur de rock anglais. Encore une fois, le groupe offre son album en ligne seulement au coût d’une livre anglaise (environ 1,70 $CA). (janvier 2018)

½

 Taylor Swift – Reputation

Mélanie Renaud – Fil de fer

Après une longue pause notamment marquée par la maladie, Mélanie Renaud est de retour sur disque avec un habile mélange entre ballades touchantes et pièces pop plus rythmées. Réalisé par Claude Sénécal qui signe aussi la plupart des titres, Fil de fer met parfaitement en valeur la voix riche et puissante de Mélanie. Le premier extrait, la lumineuse « Laisse le soleil briller », a bien figuré au palmarès, et plusieurs autres pièces possèdent le même potentiel (« Refais-moi un cœur », « À quoi ça sert », « I Never Went Back »). On peut entendre un duo avec Éric Lapointe pour « Réalise-moi », un texte du regretté Roger Tabra mis en musique par Sénécal. L’album se conclut avec un remix de « I Never Went Back » par DJ Champion. C’est un album agréable que nous propose Mélanie Renaud, pour un retour réussi. (janvier 2018)

Sphère

 

 Taylor Swift – Reputation

Taylor Swift – Reputation

Suite à son virage pop il y a trois ans sur 1989, Taylor Swift poursuit dans la même direction avec Reputation. Plus mature que jamais, elle présente un album plutôt sombre sur lequel elle se préoccupe de sexualité et de trahisons. Musicalement, l’album est construit sur un fond d’électro, avec des boucles rythmiques et de très nombreux synthétiseurs. Elle s’éloigne donc plus que jamais de la country pop de ses débuts. L’album semble ancré dans des tons de gris qui le rendent passablement difficile à adopter rapidement, et ce malgré quelques très bonnes pièces accrocheuses (« …Ready For It? », « Delicate », « Look What You Made Me Do », « Getaway Car », « New Year’s Day »). (janvier 2018)

Vidéoclips : « Look What You Made Me Do » - « …Ready For It? »

   

 

décembre :

 

 Maroon 5 – Red Pill Blues

Maroon 5 – Red Pill Blues

Pour leur sixième album, Maroon 5 se sont entourés de plusieurs collaborateurs : Future, Kendrick Lamar, A$AP Rocky, Julia Michaels, LunchMoney Lewis et SZA. Réalisé par J. Kash, Red Pill Blues poursuit le cheminement de Maroon 5 dans la musique pop. D’ailleurs, le groupe n’a jamais été aussi populaire, ayant atteint la douzaine de tops 10 au Billboard Hot 100. Ils ont aussi performé devant 2,5 millions de personnes au cours de leur dernière tournée seulement, qui les a menés dans plus de 30 pays. Musicalement, Maroon 5 mettent de plus en plus l’emphase sur le groove, comme en fait foi la pièce de plus de 11 minutes « Closure », un agréable moment funk. Leurs musiques pop à tendance R&B sont généralement légères, et oubliez les guitares grinçantes qui s’avèrent complètement absentes des albums du groupe depuis un certain temps déjà. Maroon 5 proposent encore une fois une série de succès radio, avec de bons moments. (chronique principale de décembre 2017)

Vidéoclips : « Don’t Wanna Know » - « Cold » - « What Lovers Do »

222 / Interscope / Universal

   

   

 

 Alex Lahey – I Love You Like a Brother

Alex Lahey – I Love You Like a Brother

Alex Lahey est une jeune chanteuse qui nous provient de Melbourne en Australie. Elle propose une musique pop rock et new wave à l’énergie contagieuse et aux mélodies inoubliables. Elle explore même le pop punk par moments avec une influence certaine de Paramore. Suite à une tournée en ouverture de Tegan and Sara, Alex présente son tout premier album. I Love You Like a Brother contient 10 chansons efficaces, toutes aussi plaisantes à écouter l’une que l’autre. Une très belle découverte et assurément une artiste à surveiller de près! (découverte du mois de décembre 2017)

Dead Oceans

½

   

 Arthur L’aventurier – À la découverte des Rocheuses

Arthur L’aventurier – À la découverte des Rocheuses

Après des périples en Afrique et au Costa Rica, Arthur L’aventurier revient au Canada pour parcourir les montagnes Rocheuses. Il raconte son aventure en 12 chansons, présentant son ami « Tom le Cowboy » (qui l’accompagne sur scène lors des spectacles), « Boo le Grizzly », « Les Wapitis » et plusieurs autres animaux et autres beautés de la nature. En plus du CD, Arthur propose un film musical sur DVD d’environ 60 minutes, sans oublier son spectacle qu’il trimballe un peu partout au Québec pour le plus grand plaisir de son jeune auditoire. (décembre 2017)

Gregg

 

 Charlotte Gainsbourg – Rest

Charlotte Gainsbourg – Rest

Après l’excellent album IRM en 2010, il aura fallu attendre sept ans pour enfin découvrir un nouveau disque de la part de Charlotte Gainsbourg. Sur Rest, elle s’entoure de collaborateurs de renom, dont Paul McCartney qui lui offre une chanson, « Songbird in a Cage », et Guy-Manuel de Homem-Christo (Daft Punk) qui a coécrit la chanson-titre et premier extrait. Réalisé par SebastiAn (Frank Ocean, Kavinsky), l’album met aussi en vedette Owen PallettConnan Mockasin, etc. Rest présente une musique pop adulte de grande qualité, avec un très beau mélange d’orchestrations et d’électronique. On y trouve un peu de tout avec des moments dansants et d’autres plus ambiants, mais l’ensemble s’enchaîne à merveille. (décembre 2017)

Because / Warner

½

   

 Noel Gallagher’s High Flying Birds – Who Built the Moon?

Noel Gallagher’s High Flying Birds – Who Built the Moon? 

Depuis sa formation en 2010, le nouveau groupe de Noel Gallagher n’a jamais cessé de s’améliorer. Les High Flying Birds atteignent en effet de nouveaux sommets sur Who Built the Moon. Débordants d’énergie, ils nous offrent certains grooves franchement entraînants. On n’a qu’à penser aux excellentes « Holy Mountain » et « She Taught Me How to Fly » qu’on a inévitablement le goût de réécouter à répétition. Certains titres peuvent rappeler le rock ‘n’ roll des Rolling Stones (« Black & White Sunshine »), alors qu’en d’autres occasions, l’ex-Oasis et sa bande ralentissent le tempo pour nous transporter dans une atmosphère enveloppante (« Wednesday, Pt. 1 (Interlude) » et « End Credits (Wednesday, Pt. 2) »). Ce qui surprend surtout sur ce disque énergique à souhait, c’est la grande originalité des compositions qui semblent tout à fait nouvelles dans un monde de rock britannique qui en a vu d’autres. Chapeau! (décembre 2017)

Sour Mash / Universal

   

 Debbie Lynch-White – La Bolduc

Debbie Lynch-White – La Bolduc

Dans quelques mois sortira le film sur la vie de Mary Travers (alias La Bolduc), dont le rôle-titre est interprété par Debbie Lynch-White. Pour ce film, Debbie a dû entrer en studio pour enregistrer quelques-uns des plus grands succès de La Bolduc, qui datent principalement de la fin des années 1920 et des années 1930. Ce sont 10 de ces chansons que l’on peut entendre sur ce disque. Debbie va bien au-delà de l’hommage alors qu’elle devient carrément La Bolduc. Elle y traite de la crise économique avec « Ça va venir découragez-vous pas », « Sans travail » et « La grocerie du coin ». Elle présente aussi le côté festif de La Bolduc avec « J’ai un bouton sur la langue » et « Le Jour de l’An ». Debbie Lynch-White s’avère grandement convaincante dans la peau de La Bolduc, un rôle qui lui va comme un gant. (décembre 2017)

Tandem

 

 Mononc’ Serge – Révolution conservatrice

Mononc’ Serge – Révolution conservatrice

Sur son 12e album, Mononc’ Serge présente 12 chansons plutôt courtes, ce qui lui fait penser qu’il jouera sans cesse à la radio, que « les droits d’auteur vont rentrer en sale ». Même s’il a hâte d’être riche, il est mieux de ne pas trop compter là-dessus. Révolution conservatrice présente bien quelques mélodies efficaces, mais ses textes revendicateurs lancés en pleine face ne risquent pas de lui attirer un plus vaste auditoire que par le passé. Le tout nous est livré sur une musique rock passablement brute, souvent très efficace. (décembre 2017)

Productions Serge / SIX

 

 Marie Denise Pelletier – Léveillée, entre Claude et moi

Marie Denise Pelletier – Léveillée, entre Claude et moi

Inspirée par Claude Léveillée depuis son enfance, Marie Denise Pelletier rend ici hommage à son maître. Elle reprend en effet 10 chansons immortelles de ce grand de la chanson québécoise, accompagnée au piano par Benoît Sarrasin. Il s’agit de chansons significatives pour elle dans le vaste répertoire de Léveillée. En plus de l’album, un spectacle est présenté, mis en scène par Serge Postigo. (décembre 2017)

Cordonnerie

½

 

 Blake Shelton – Texoma Shore

Blake Shelton – Texoma Shore

Le populaire chanteur country américain est de retour avec son dixième album, qui rend hommage aux plages de Lake Texoma, tout près d’où il a grandi et où il a enregistré Texoma Shore. Blake Shelton propose un album poli à souhait où la surproduction nous rappelle son statut de superstar hollywoodienne. Les mélodies s’avèrent assurément accrocheuses, mais elles sont beaucoup trop proprettes. On aimerait bien sentir un peu de rage en certaines occasions, mais ça n’arrivera jamais pendant les 11 pièces du disque. Texoma Shore est un album country pop de qualité, qui s’adresse au grand public, mais qui ne provoque aucune excitation. (décembre 2017)

Ten Point / Warner

½

   

 Les Tireux d’Roches – Tarmacadam

Les Tireux d’Roches – Tarmacadam

Le groupe traditionnel Les Tireux d’Roches revient avec son sixième album en presque 20 ans de carrière. Inspiré de tout le chemin parcouru, Tarmacadam inclut des textes du répertoire folklorique québécois, mais aussi français, revus à la manière des Tireux d’Roches. Ce qui impressionne rapidement avec l’album, c’est la puissance sonore et les orchestrations qui démontrent toute la virtuosité des musiciens. On peut aisément les comparer à La Bottine Souriante, mais les Tireux d’Roches possèdent une personnalité bien à eux que l’on découvre de plus en plus avec l’avancement de leur œuvre. Un excellent album de musique traditionnelle! (décembre 2017)

Les Faux-Monnayeurs / SIX

½

 U2 – Songs of Experience

U2 – Songs of Experience

Trois ans après Songs of Innocence, et avec un an de retard, U2 est de retour sur disque avec Songs of Experience (la suite s’inspirant du recueil de poèmes Songs of Innocence and Experience de William Blake). Les textes de l’album prennent l’allure de lettres intimes s’adressant à des personnes importantes dans l’entourage de Bono. Musicalement, le groupe privilégie un peu moins la guitare de The Edge en plusieurs occasions et l’ensemble s’avère passablement doux. Le premier extrait, « Get Out of Your Own Way », est certainement le titre le plus pop et accessible de l’album, avec un refrain inoubliable. Il y a aussi « American Soul » qui possède un rythme entraînant, mais on s’en lasse rapidement et la présence de Kendrick Lamar passe inaperçu. De nombreux autres morceaux génériques nous laissent indifférents et l’ensemble manque de cohésion. On ne reconnaît vraiment plus le groupe qui dominait le monde il n’y a pas si longtemps, mais ça ne le empêchera pas de repartir pour une immense tournée. (décembre 2017)

Island / Universal

   

 Martin Valois – Martin Valois

Martin Valois – Martin Valois

Martin Valois est un auteur-compositeur et interprète originaire de la région de Québec maintenant établi en Outaouais. Il revient avec un deuxième album aux sonorités plus pop que sur Knipperberg, son premier disque. Ses textes tournent autour des liens amoureux, des relations entre les hommes et les femmes. Trois des titres de l'album sont déjà parus en tant qu'extraits radio : « Dieu s'est trompé », « Ce n'est qu'une question de temps » et « Tu't'fous de moi ». L'auteur YB a collaboré à quatre chansons, en plus de coréaliser « Dieu s'est trompé ». Les mélodies efficaces que l'on retrouve tout au long de l'album éponyme risquent fort d'attirer l'attention d'un public amateur de musique pop québécoise. Valois prépare actuellement une suite à Knipperberg qui devrait voir le jour en 2019. (décembre 2017)

 

novembre :

 

 P!nk – Beautiful Trauma

P!nk – Beautiful Trauma

Après l’excellent album The Truth About Love en 2012, P!nk a pris une longue pause et nous revient maintenant avec Beautiful Trauma. Dès le début, l’album semble plus que jamais s’inspirer de la musique du jour avec la chanson titre, la funky « Revenge » (avec Eminem) et le succès piano/électro « What About Us ». Malheureusement, la chanteuse s’essouffle rapidement et tombe dans des territoires plus adultes, plus près d’Adele que des nouvelles chanteuses en vogue. On comprend qu’elle en est maintenant à la fin de la trentaine, mais elle semble avoir pris un sérieux coup de maturité au cours des cinq dernières années, et ce n’est certainement pas pour le mieux. Ses ballades folks au piano et ses pièces pop adultes mid-tempo s’avèrent de plus en plus ennuyantes plus l’album progresse. La plupart des pièces contrastent avec la personnalité extravagante de P!nk qui ressortait à travers ses meilleurs enregistrements. Sur Beautiful Trauma, l’atmosphère est non seulement plus sobre, mais elle ne possède plus rien de ce qui attirait l’attention sur la chanteuse par le passé. Bonne chance pour pouvoir vous rendre au bout de cette proposition douteuse! (chronique principale de novembre 2017)

Vidéoclip : « What About Us »

½

   

       

 

Carly Pearce – Every Little Thing

Carly Pearce – Every Little Thing

La chanteuse du Kentucky présente son premier album, à saveur country pop. Ses influences country sont évidentes alors qu’elle pige constamment dans une musique country plus classique pour la mettre au goût du jour et en faire une musique contemporaine. Elle y ajoute en plus une bonne dose de sa personnalité lumineuse qui l’oriente vers des mélodies pop mémorables. Carly Pearce a coécrit plus de la moitié des chansons du disque et elle y a assurément laissé sa trace. Every Little Thing s’avère grandement réussi pour cette chanteuse de 27 ans qui a déjà passablement de métier derrière elle. Voici donc un album agréable, tant dans les moments énergiques que dans les ballades mettant sa voix en valeur. (découverte du mois de novembre 2017)

Vidéoclip : « Every Little Thing »

Big Machine / Universal

   

 Amir – Addictions

Amir – Addictions

Le chanteur pop français est de retour avec un nouvel album, Addictions. Amir Haddad y propose encore une fois un ensemble de chansons pop entraînantes aux mélodies inoubliables, un assemblage de hits quoi! On peut y entendre notamment les succès « États d’amour » et « No Vacancy » (avec OneRepublic). Mais plusieurs des autres titres possèdent aussi tout ce qu’il faut pour envahir les radios. Avec Addictions, Amir est certainement en train de devenir l’un des plus grands chanteurs pop de sa génération. Amir sera en spectacle à l’Olympia de Montréal le 27 novembre. (novembre 2017)

Vidéoclip : « États d’amour »

Sash / Warner

 

 Ludovick Bourgeois – Ludovick Bourgeois

Ludovick Bourgeois – Ludovick Bourgeois

Après avoir remporté les grands honneurs lors de la plus récente édition de La Voix, Ludovick Bourgeois nous arrive maintenant avec un tout premier album éponyme. En fait, il s’agit pour lui d’un premier album solo alors qu’il a enregistré un disque avec son père, Patrick Bourgeois (Les BB), il y a deux ans. Ludovick présente 12 chansons originales en français, dont le premier extrait, « Desert Song », qu’il a écrit en compagnie de Fred St-Gelais. Ce dernier assure aussi la réalisation avec Patrick. Il en résulte un disque pop énergique qui reflète complètement la personnalité joyeuse et positive de Ludovick. Sa voix n’est pas sans nous rappeler celle de son père à ses débuts, mais le fils réussit à établir rapidement son style et à imposer son prénom. (novembre 2017)

Productions J

 

 Philippe Brach – Le silence des troupeaux

Philippe Brach – Le silence des troupeaux

Sur son nouvel album, Philippe Brach ajoute des orchestrations à son style folk dépouillé, grâce à la participation de l’Orchestre symphonique de l’agora. C’est d’ailleurs cet orchestre qui ouvre l’album avec la très belle pièce titre instrumentale. Un boîtier original pour le CD ajoute ce petit plus au disque pour le rendre plus intéressant qu’en version numérique. Il contient entre autres le livret intitulé Lettres du Frère Hurlant qui juxtapose les chansons de Brach au récit glacial de Julien Lavoie. D’ailleurs plusieurs textes de Brach présentent un monde qui est loin d’être reluisant, presque apocalyptique avec des titres comme « La fin du monde », « Pakistan » et « La guerre (expliquée aux adultes) ». Même « Joyeux anniversaire » en conclusion du CD n’a rien de bien réjouissant. Même s’il contient plusieurs chansons franchement déprimantes, Le silence des troupeaux présente de bons moments, et de toute façon il ne franchit même pas les 30 minutes. (novembre 2017)

Spectra

½

 

 Julien Clerc – À nos amours

Julien Clerc – À nos amours

Maintenant âgé de 70 ans, le chanteur français Julien Clerc revient avec un nouvel album intitulé À nos amours. Réalisé par Calogero, le disque de 13 titres contient les premiers extraits « Je t’aime etc. » et « La mère évanouie ». On y trouve aussi les efficaces « Aimé » (pour Aimé Césaire, écrivain et politicien français décédé en 2008), « La Plata », ainsi que la chanson-titre. Julien Clerc demeure fidèle à lui-même sur ce nouvel enregistrement qui ne devrait surprendre personne et plaire à ses nombreux fans. (novembre 2017)

Vidéoclip : « Je t’aime etc. »

Si on chantait / Parlophone / Warner

 

 Columbine – Enfants terribles

Columbine – Enfants terribles

Le duo français Columbine est composé de Foda C et Lujipeka qui sont à la tête d’un collectif de la banlieue de Rennes. Ils proposent un son hip hop grandement mélodique et enrobé de très beaux arrangements, qui créent une atmosphère très agréable. Leurs thèmes tournent beaucoup autour de l’adolescence, de ses obsessions et de ses malaises. Ils tentent aussi de se faire une certaine idée du monde de demain, une grande préoccupation pour leur jeune auditoire. Enfants terribles est un disque bien plaisant à écouter pour tout amateur de hip hop français. (novembre 2017)

Initial Artist Services / SIX

 Jean-Marc Couture – Cabanon

Jean-Marc Couture – Cabanon

Jean-Marc Couture a produit lui-même ce deuxième album, qui a été réalisé par Carl Bastien. L’ex-académicien propose toujours une musique rock à tendances blues et pop. Par contre, il semble plus à l’aise que jamais dans ce style parfait pour sa voix. Entouré de musiciens chevronnés, Couture peut aussi compter sur la voix envoûtante de Marie-Christine Depestre. L’album s’ouvre avec le premier extrait radio, « Lentement », et plusieurs autres titres possèdent aussi un grand potentiel commercial, comme par exemple « Y faut que je bouge » et « C’est toute une dame ». Jean-Marc Couture nous offre un court album de 10 titres qui devrait plaire à ses fans. (novembre 2017)

JMC

 

 De Temps Antan – Consolez-vous

De Temps Antan – Consolez-vous

Le trio traditionnel québécois est de retour avec son quatrième album. On y découvre un nouveau membre en David Boulanger (violon, voix), qui se joint à Éric Beaudry (voix, bouzouki, guitare) et Pierre-Luc Dupuis (accordéon, harmonica, guimbarde, voix). Sur Consolez-vous, De Temps Antan explorent de nouvelles sonorités en exploitant au maximum leurs instruments tout en plaçant les voix à l’avant-plan. Le trio s’entoure de collaborateurs renommés, notamment Éloi Painchaud, André Marchand, Mélissa Lavergne, Jean-François Lemieux et Debbie Lynch-White. Avec Consolez-vous, De Temps Antan nous offrent leur album le plus accompli à ce jour. Après avoir remporté un Félix en 2014, parions qu’ils seront à nouveau favoris en 2018 pour l’album traditionnel de l’année. (novembre 2017)

L-A be / SIX

½

 

 La Famille Ouellette – Deluxe

La Famille Ouellette – Deluxe

La Famille Ouellette est composée de six frères. Ils ont remporté la 20e édition des Francouvertes et présentent maintenant leur premier album après un an de travail. Ils proposent une musique pop d’une grande richesse avec des arrangements complexes, des atmosphères envoûtantes et des rythmes variés. On y ajoute des harmonies vocales incomparables et des cuivres pour se retrouver avec une musique à la fois touffue et grandement originale. On retrouve quelques collaborateurs saupoudrés tout au long du disque, notamment Greg Beaudin (Dead Obies) et Jason Bajada. Avec Deluxe, c’est un premier album mature et moderne que nous propose la Famille Ouellette, un disque d’une grande solidité. (novembre 2017)

St-Laurent

½

 

 Liam Gallagher – As You Were

Liam Gallagher – As You Were

L’ex-chanteur d’Oasis et le plus jeune des frères Gallagher nous arrive avec un premier album solo, après avoir tenté sa chance avec Beady Eye, pratiquement calqué sur le groupe qui l’a rendu célèbre, son frère en moins. Cette fois, c’est seul qu’il se lance dans une nouvelle aventure, même si l’ombre d’Oasis plane toujours au-dessus de lui. Plusieurs pièces de As You Were présentent en effet des similarités avec des chansons d’Oasis, déjà largement inspirées de l’œuvre des Beatles. Même si musicalement l’album s’avère plutôt rétro, son son demeure bien ancré dans le 21e siècle avec quelques boucles rythmiques et autres manipulations numériques. On reconnaît rapidement le chanteur tant apprécié dans les années 1990, avec tout son charisme, mais il ajoute de l’envergure à ses interprétations, semblant chanter mieux que jamais. Il présente donc un très bon album, énergique et divertissant. (novembre 2017)

Warner

½

   

 Ryan Kennedy – Love is Gold

Ryan Kennedy – Love is Gold

Ryan Kennedy s’est fait remarquer lors de la quatrième édition de La Voix où il a atteint la demi-finale dans l’équipe de Pierre Lapointe. Celui qui est originaire des Laurentides présente aujourd’hui son deuxième album, majoritairement en anglais. Il n’y a que les succès « Soul Digger » (« Je cours toujours »), « Honest Song » et « Morin Heights » que l’on peut entendre aussi en français à la fin du CD. Kennedy propose une musique folk à forte tendance pop grâce à des mélodies très accrocheuses. Il livre ses chansons avec beaucoup de charisme et une voix unique, qui rappelle quelque peu Neil Young, certainement une influence pour lui. Avec Love is Gold, Ryan Kennedy nous offre un album solide qui plaira assurément à un vaste auditoire. Très agréable! (novembre 2017)

Vidéoclip : « Honest Song »

Go-Musique

½

 

 La Jarry – Babylone

La Jarry – Babylone

La Jarry est un groupe de rock français qui s’est formé au tournant du millénaire. Après quatre albums, ils reviennent avec ce mini-album qui présente un retour aux sources du rock pur. Propulsé par la chanson-titre, le disque contient cinq titres qui s’enchaînent à merveille. Seul point négatif : on en voudrait plus! Avec à peine plus de 16 minutes de musique, c’est beaucoup trop peu pour se faire une véritable opinion de ce groupe solide, mais quelque peu convenu. La Jarry a fait fureur au Québec ces dernières années avec notamment des présences remarquées au Festival d’été de Québec, aux Francofolies de Montréal et à la Fête du Lac des nations de Sherbrooke. (novembre 2017)

Jamie / SIX

 Pierre Lapointe – La science du cœur

Pierre Lapointe – La science du cœur

Sur son nouvel album, Pierre Lapointe propose une fusion entre chanson française, musique contemporaine et musique orchestrale. Il peut en effet compter sur l’ensemble de cordes de l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Simon Leclerc, ce qui ajoute une richesse grandiose à ses chansons toutes simples. Lapointe jette un regard lucide sur l’amour à l’époque du numérique et de l’importance de l’image. On y retrouve des textes crus et critiques de l’être humain (« Qu’il est honteux d’être humain », « Sais-tu vraiment qui tu es »), mais aussi qui présentent un soupçon d’espoir (« Le retour d’un amour », « Prince charmant », « Une lettre »). Enregistré à Montréal et mixé à Paris, l’album a été réalisé en collaboration avec David François Moreau, un musicien, compositeur et arrangeur français, qui signe en plus quatre musiques. Ont aussi collaboré à la composition Félix Dyotte (« Zopiclone ») et Daniel Bélanger (« Une lettre »). La science du cœur est un album-concept qui s’écoute sans interruption, un album d’avant-garde qui s’inspire aussi de la musique classique, tout en intégrant d’excellentes mélodies pop. Un très bon disque pour Pierre Lapointe encore une fois! (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 Rosa Laricchiuta – Free

Rosa Laricchiuta – Free

Après sa présence à la finale de La Voix en 2015 et un premier album en français, Rosa est de retour avec un premier enregistrement en anglais. Il s’agit d’un mini-album de cinq titres résolument rock, sur lequel elle revient à ses influences premières. Elle part ainsi à la conquête de nouveaux marchés comme les États-Unis, qu’elle a déjà explorés grâce à une tournée au sein du Trans-Siberian Orchestra. En plus des quatre chansons énergiques et de la ballade « He Loves Me » qui mettent parfaitement en valeur la voix puissante de Rosa, on peut entendre en boni une nouvelle pièce en français, « Laisse-moi partir ». Avec Free, Rosa Laricchiuta s’ouvrira assurément de nouvelles portes, elle qui possède un talent vocal brut. (novembre 2017)

PUR

½

 Lemon Bucket Orkestra – If I Had the Strength

Lemon Bucket Orkestra – If I Had the Strength

Le groupe de Toronto est de retour sur disque avec If I Had the Strength, après une tournée d’un an qui les a menés aux quatre coins du monde. Le Lemon Bucket Orkestra puise à nouveau son inspiration dans les traditions folks d’Europe de l’Est. Par contre, cet album se présente beaucoup plus comme un tout, avec une solide ligne narrative, plutôt qu’un regroupement de chansons individuelles. On y traite du fait de revenir à la maison et de n’être plus tout à fait les mêmes, ce qui est possiblement ce que ressentait le leader du groupe, Mark Marczyk, à son retour de tournée. Le groupe propose encore une fois un album grandement énergique, qui sera très agréable à découvrir en spectacle. (novembre 2017)

Outside

   

 Marilyn Manson – Heaven Upside Down

Marilyn Manson – Heaven Upside Down

Après quelques années de vache maigre, il semble bien que Marilyn Manson ait retrouvé sa créativité ces dernières années avec des albums de plus en plus solides. Il poursuit dans cette direction avec Heaven Upside Down, son 10e enregistrement en carrière. On y retrouve à nouveau les éléments bluesy de The Pale Emperor habilement mélangés avec le son industriel qui a fait ses belles années et sa renommée. Quelques titres s’avèrent particulièrement accrocheurs, comme « Kill4Me » et « Jesus Crisis ». Manson et Tyler Bates nous offrent plusieurs pièces franchement agressives, voire même inquiétantes (« Revelation #12 », « We Know Where You Fucking Live »), mais elles sont faites sur mesure pour Marilyn Manson. On retrouve donc un Marilyn Manson à son meilleur, avec une musique qui pourrait servir de bande originale de tout film d’horreur. Oreilles sensibles, s’abstenir! (novembre 2017)

Concord / Universal

½

   

 Andréanne Martin – Fais-moi la musique

Andréanne Martin – Fais-moi la musique

Après un mini-album l’an passé, Andréanne Martin présente son tout premier album complet. Elle s’est d’abord démarquée lors de la première édition de La Voix (dans l’équipe d’Ariane Moffatt), avant d’apparaître dans les émissions Faites comme chez vous (Coup de cœur du public) et Belle et Bum. Andréanne propose un style soul aux inspirations pop et rock. Les cuivres occupent une place prépondérante et l’aident à établir rapidement son propre style hors des sentiers battus. Déjà le premier extrait, la chanson-titre, réussit à tirer son épingle du jeu dans les radios. À noter aussi sa reprise unique du classique « Tout écartillé » de Robert Charlebois. Andréanne a su s’entourer de gens de renom, notamment Pierre Huet (Beau Dommage, Paul Piché, Offenbach) qui signe les textes de « Jack l’éventreur ». Elle a pu en plus perfectionner son art lors d’une rencontre d’écriture avec Francis Cabrel. C’est un premier disque extrêmement réussi que nous propose Andréanne Martin. (novembre 2017)

PUR

½

 Jessica Lea Mayfield – Sorry is Gone

Jessica Lea Mayfield – Sorry is Gone

Après presque 10 ans d’activité, Jessica Lea Mayfield semble avoir atteint le sommet de sa carrière avec ce quatrième album. Son style est mieux défini que jamais alors qu’elle propose un son indie rock avec un chant doux et nostalgique. Les guitares grinçantes viennent ajouter du piquant à l’ensemble en plusieurs occasions, dont la pièce d’ouverture, « Wish You Could See Me Now ». Réalisé par John Agnello (Sonic Youth, The Hold Steady), Sorry is Gone présente de bien bons moments, même s’il a été écrit dans un contexte de séparation pour Jessica. Contexte personnel mais aussi professionnel puisque son ex-mari, Jesse Newport, a aussi réalisé son disque précédent, Make My Head Sing… Beaucoup de fuzz et d’écho créent une atmosphère bien particulière sur cet album autour de la voix de Jessica. Définitivement son meilleur enregistrement à ce jour! (novembre 2017)

ATO

½

   

 Héra Ménard – Héra Ménard

Héra Ménard – Héra Ménard

Héra Ménard est une jeune auteure-compositrice et interprète qui présente son tout premier album, enregistré dans les nouveaux studios de l’Université Laval à Québec. Elle propose un savant mélange de country et de pop, alors qu’elle semble avoir des influences assez diverses, quelque part entre Sheryl Crow, Shania Twain et Ray Lamontagne. Elle explore même le bluegrass sur « Les jours heureux (Inspiration) ». Parmi les 13 titres, on en retrouve quelques-uns en anglais, dont sa version bien personnelle de « Knocking on Heaven’s Door » de Bob Dylan qui conclut le disque. Voici un album très intéressant, avec de bien bonnes chansons. (novembre 2017)

Passeport

½

 Alex Pangman – Hot Three!

Alex Pangman – Hot Three!

Celle que l’on surnomme la « Canada’s Sweetheart of Swing » va encore un peu plus loin dans son exploration des standards jazz des années 1920, 30 et 40 avec ce nouvel album de sept titres. Hot Three a été enregistré au studio Twerk-O-Phonic Sound de la Nouvelles-Orléans sur une acétate 78 tours via une table portative Presto. Aucune erreur était possible et il fallait éviter toute vibration, l’aiguille risquant de gâcher une prise. Avec son trio de musiciens, on peut dire qu’Alex Pangman a vraiment su se transporter dans les années 1930 et ressentir ce que les musiciens de l’époque devaient ressentir, eux qui devaient toujours être nerveux de tout gâcher avant la fin de la séance d’enregistrement. Aussi, avec ce type d’enregistrement, aucune post-production ou ajout d’effet était possible. Donc, même sur CD, ce qu’on entend provient directement du travail effectué en studio, en mono bien entendu. Le choix de chansons représente aussi très bien l’époque avec des standards de cette période. Évidemment, avec à peine 20 minutes, c’est un peu court pour un album, mais ça représente bien les limites de l’époque. Même par chanson, ils étaient limités à 3 minutes 15. Pour les nostalgiques d’une époque révolue depuis longtemps, voici ce qu’il vous faut pour vous replonger presque un siècle derrière. (novembre 2017)

Justin Time / SIX

   

 Lydia Persaud – Low Light

Lydia Persaud – Low Light

Sur ce premier enregistrement, Lydia Persaud présente un style folk unique au ukulélé, avec une voix plutôt soul. L’artiste de Toronto a su s’entourer de musiciens de grand talent, dont Robbie Grunwald (claviers, basse et guitare) qui assure en plus la réalisation.  Low Light est malheureusement un mini-album de quatre pièces seulement (moins de 14 minutes), mais il se présentera comme une excellente carte de visite pour cette artiste au talent illimité qu’il faudra surveiller de près. (novembre 2017)

½

 Robert Plant – Carry Fire

Robert Plant – Carry Fire

Depuis quelques années, l’ex-chanteur de Led Zeppelin semble plus inspiré que jamais, en plus de n’avoir rien perdu de sa voix puissante. Robert Plant remet ça avec Carry Fire qui semble vouloir nous hypnotiser dès la pièce d’ouverture, « The May Queen ». On y retrouve un son qui peut rappeler Led Zeppelin à l’époque de « Stairway to Heaven », tout en conservant la personnalité unique que Plant a su acquérir au cours de sa longue carrière solo de 35 ans. On peut en effet entendre tout au long de cet album de fortes inspirations folks anglaises, qui l’ont placé dans une case à part ces dernières années. Son mélange folk et rock avec des traces moyen-orientales s’en trouve à nouveau particulièrement réussi et il est bien difficile de ne pas demeurer accroché jusqu’à la fin des 11 pièces. La présence encore une fois des Sensational Space Shifters y est possiblement pour quelque chose. À noter sa reprise d’une vieille chanson obscure de 1958 de Ersel Hickey, « Bluebirds Over the Mountains », qui prend toute sa forme ici, comme si elle venait de la main même de Plant. Carry Fire s’avère être un album complet, sans véritables faiblesses. (novembre 2017)

Nonesuch / Warner

½

   

 Shaka Ponk – The EVOL’

Shaka Ponk – The EVOL’

Le groupe français qui s’exprime en anglais est de retour avec son sixième album, après un mini-album amuse-gueule plus tôt cette année (ApeTizer). Plus que jamais Shaka Ponk fusionne les genres, alors que l’on retrouve toujours cet habile mélange entre rock énergique (« Gung Ho », « Fear Ya ») et électro-pop (« Faking Love »). Le groupe pousse même en direction du métal sur « Wataman » et il marie rock et funk sur « Rusty Fonky ». Sur « Slam & Slam’Ed », c’est le rap qui est à l’honneur avec la collaboration d’Edouard Baer. Puis, le groupe nous offre sa première ballade avec « Mysterious Ways ». Malgré ses explorations diverses, Shaka Ponk conserve ses mélodies mémorables et ses rythmes très entraînants. Mais surtout, le groupe demeure bien de son époque, tant musicalement qu’au niveau des textes. C’est un disque qui s’avère encore une fois vraiment divertissant sur toute sa longueur, malgré près d’une heure de musique. Avec The EVOL, Shaka Ponk présentent assurément leur album le plus abouti à ce jour, un album complet et riche. (novembre 2017)

Vidéoclips : « Gung Ho » - « Mysterious Ways » - « Wrong Side »

Tôt ou Tard / SIX

½

 Alexandre Tharaud – Barbara (2 CD)

Alexandre Tharaud – Barbara (2 CD)

Le pianiste parisien s’entoure ici de nombreux artistes de renom pour rendre hommage à Barbara, cette grande dame de la chanson française décédée il y a 20 ans. Alexandre Tharaud est accompagné de Dominique A, Vanessa Paradis, Jean-Louis Aubert, Radio Elvis, Bénabar, Jane Birkin, Albin de la Simone, Rokia Traoré, Juliette Binoche et plusieurs autres. En fait, ce sont 15 chansons de Barbara qui sont présentées, en plus de « Pierre » qu’on retrouve en prélude et en postlude. Certains seront tristes de ne pas entendre « L’aigle noir », mais la plupart de ses plus grandes chansons s’ajoutent à des pièces moins diffusées sur ce très bel hommage piano-voix. Un deuxième CD, intitulé Écho, propose des textes sans musiques et des musiques sans textes, comme une fin de soirée en toute simplicité. Voici donc un très bel album qui permet de redécouvrir une partie de l’œuvre de Barbara. (novembre 2017)

Erato / Warner Classics / SIX

½

 

 Julie Thériault – Subduction

Julie Thériault – Subduction

Avec son deuxième album, Subduction, la pianiste et compositrice Julie Thériault nous offre des pièces instrumentales envoûtantes, très cinématographiques. Elle qui est aussi peintre, elle signe la toile que l’on retrouve sur la pochette. Le mot « subduction » se définit en océanographie comme un mouvement lent, mais irréversible. C’est un peu l’impression que nous donne l’album avec des pièces lentes, un mélange d’ombre et de lumière, qui nous amènent dans un long voyage. On voit pratiquement des images défiler devant nous. Un chœur de 20 voix masculines s’ajoute à plusieurs pièces, ainsi que l’ensemble de cordes de l’Orchestre symphonique de Bratislava. On peut aussi entendre la violoniste d’origine arménienne Nuné Melik qui vient enrichir « Etna » et « Vlast » de son violon Landolfi 1750. C’est Michel Bélanger qui a assuré la direction artistique de Subduction, réalisé et mixé par Julie Thériault (qui signe aussi les arrangements) et Claude Champagne. Voici un très beau disque pour une atmosphère agréable et détendue. (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 Mara Tremblay – Cassiopée

Mara Tremblay – Cassiopée

Après le folk de son album éponyme en 2011 et la pop d’À la manière des anges en 2014, Mara Tremblay revient avec un album plus rock avec Cassiopée, son septième disque en carrière. Par contre, on y trouve encore quelques envolées pop aériennes toutes en douceur. Mara s’est impliquée à toutes les étapes de la production de Cassiopée, même au design de la pochette. Elle est tout de même entourée de fidèles collaborateurs, comme son fils Victor Tremblay-Desrosiers à la batterie et François Sunny Duval à la guitare, sans oublier Benoît Bouchard à la console et au mixage. Véritable histoire de famille, « Entre toi et moi » a été écrite par son fils, Édouard Tremblay-Grenier, qui la chante avec sa mère. Il a aussi coécrit « Avec le soleil » avec Mara, et il y participe à la guitare. L’amour, l’amitié et la passion demeurent au cœur des thèmes abordés par Mara, qui les livre toujours avec autant d’authenticité et de sincérité. C’est encore une fois un excellent disque que nous propose Mara Tremblay, un album très agréable à écouter sur toute sa longueur. (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 J. Roddy Walston and the Business – Destroyers of the Soft Life

J. Roddy Walston and the Business – Destroyers of the Soft Life

Il y a déjà 15 ans que le groupe indie rock a été formé à Cleveland, Ohio, avant de se relocaliser à Richmond, Virginie. J. Roddy Walston and the Business présentent aujourd’hui leur quatrième album. Ils proposent une fusion entre rock alternatif contemporain, rock classique et rock sudiste. Leurs mélodies accrocheuses les rendent aussi grandement accessibles à un auditoire plus amateur de pop. Ils nous accrochent littéralement dès l’ouverture du CD avec les incontournables « You Know Me Better » et « Blade of Truth », en plus des excellentes « The Wanting » et « Bad Habits » un peu plus tard. Même si l’album s’avère quelque peu inégal, il présente suffisamment de pièces entraînantes pour conserver notre intérêt. (novembre 2017)

ATO

   

 Weezer – Pacific Daydream

Weezer – Pacific Daydream

Après le solide White Album l’an passé, Weezer prend un nouveau virage avec Pacific Daydream. D’abord clairement influencé par sa Californie natale, avec des titres comme « Beach Boys » et « Feels Like Summer », le groupe propose en plus des chansons littéralement pop qui laissent de côté les guitares abrasives pour affronter les Maroon 5 et autres boys bands contemporains. Ils ajoutent même des rythmes et autres éléments électroniques, une première pour Weezer. Les mélodies pop se veulent peut-être un hommage aux Beach Boys, mais c’est raté… Non seulement le groupe ne rejoindra pas l’auditoire de ces légendes, mais il manque en plus de la fraîcheur pour exciter la nouvelle génération d’auditeurs. Une surproduction enveloppe le tout dans un beau petit disque bien propret qui s’adresse à qui finalement? Personne! (novembre 2017)

   

 The White Buffalo – Darkest Darks, Lightest Lights

The White Buffalo – Darkest Darks, Lightest Lights

The White Buffalo, c’est le projet de Jake Smith, un Californien né en Oregon qui a commencé à jouer de la musique à seulement 19 ans. Il propose un mélange de folk, de rock et de country, avec une forte tendance sudiste. Darkest Darks, Lightest Lights est son cinquième album et il poursuit dans la même direction avec plusieurs chansons solides interprétées de sa voix grave et profonde. The White Buffalo s’est déjà fait remarquer par sa musique dans différents films et émissions de télévision, mais avec cet album, il pourrait fort bien attirer l’attention d’un plus large auditoire. (novembre 2017)

Unison

   

 

octobre :

 

 Jack Johnson – All the Light Above it Too

Jack Johnson – All the Light Above it Too

Pour son premier album en quatre ans, l’Hawaïen Jack Johnson propose 10 chansons légères et ensoleillées, des chansons complètement dépouillées prenant des allures de musique folk en plusieurs occasions. Ses mélodies pop demeurent tout de même à l’avant-plan pour une musique grandement accessible et tellement plaisante à fredonner à l’infini. Quelques titres bénéficient d’arrangements plus complets, comme « Big Sur » par exemple qui ne manque pas d’attirer notre attention au beau milieu de cet ensemble tout en simplicité. Avec ce septième album, Johnson nous offre un album tout simple c’est vrai, mais oh combien lumineux et agréable à écouter jusqu’au bout! On se retrouve presque malgré nous sur une plage d’Hawaï à nous laisser bercer par les vagues en bruit de fond à la musique captivante de Jack Johnson. (chronique principale d'octobre 2017)

Brushfire / Island / Republic / Universal

½

   

       

 

 

Jack Cooper – Sandgrown

Jack Cooper Sandgrown

Après avoir formé plusieurs groupes, l’auteur-compositeur et interprète londonien Jack Cooper présente son tout premier album solo. Il y propose un son indie plutôt doux qui fait une introspection sur sa jeunesse. Complètement enregistré et réalisé seul à la maison, Sandgrown est rempli de mélancolie. Les mélodies s’avèrent inoubliables et son jeu de guitare appuie magnifiquement sa voix douce et intimiste. On compte deux instrumentaux très agréables, même si on y regrette sa voix. Avec seulement neuf titres totalisant à peine 30 minutes, le principal défaut de l’album est qu’il est beaucoup trop court. Il faut donc le rejouer en boucles! (découverte du mois d'octobre 2017)

Trouble in Mind

½

   

 Alvvays – Antisocialites

Alvvays – Antisocialites

Après un premier album éponyme acclamé de la critique en 2014, le groupe indie rock de Toronto est de retour avec Antisocialites. Les attentes étaient grandes, mais le groupe réussit à ramener le même son indie pop passablement bruyant, un mélange entre new wave et pop punk, avec un niveau de confiance encore plus élevé. Il en résulte d’excellentes chansons empreintes de romantisme et d’émotivité, sur un court disque de moins de 33 minutes. Les arrangements sont de plus grande envergure, plus complets que sur leur CD précédent. Antisocialites est un album extrêmement solide qui ne comporte que peu de faiblesses en plus de compter plusieurs chansons mémorables (« In Undertow », « Dreams Tonite », « Plimsoll Punks », « Lollipop (Ode to Jim) »). (octobre 2017)

Polyvinyl

½

   

 Jake Bugg – Hearts That Strain

Jake Bugg – Hearts That Strain

Sur Hearts That Strain, le chanteur britannique laisse tomber les éléments d’électronique de son disque précédent pour plutôt se concentrer sur un style folk rock inspiré des années 1960 et 1970. Même s’il présente une musique qui semble provenir d’une autre époque, elle va beaucoup mieux à Jake Bugg que tout ce qu’il a pu produire précédemment. En fait, c’est comme s’il venait de vraiment découvrir sa personnalité musicale. Le réalisateur Dan Auerbach y est peut-être pour quelque chose puisqu’il l’a invité à Nashville pour enregistrer ce disque unique de seulement 36 minutes. La voix de Bugg peut parfois agacer, mais musicalement, il s’agit de son meilleur album à ce jour et de loin, alors que l’on s’y plaît jusqu’à la fin. À noter la présence remarquée d’une chanteuse invitée, Noah Cyrus (la jeune sœur de Miley) qui prête sa voix à la magnifique « Waiting ». (octobre 2017)

Virgin EMI / Universal

½

   

 Annie Comtois – Les escales

Annie Comtois – Les escales

Annie Comtois a obtenu un succès planétaire avec « Mes souliers » et a présenté plus de 300 spectacles en Amérique du Nord. Elle lance maintenant un troisième enregistrement, un mini-album de six titres. Avec Les escales, l’auteure-compositrice et interprète québécoise nous fait voyager à travers différentes aventures de la vie, toujours avec le sourire. Elle propose un mélange de folk rock, de soul, de pop et de chanson française, un ensemble qui se solidifie autour de sa voix ensoleillée. Un très bon exemple est son premier extrait, « Tes lunettes roses », ainsi que la pièce qui conclut le disque, « Carte postale ». (octobre 2017)

Vidéoclip : « Tes lunettes roses »

Delaniche

 Sylvie DesGroseilliers – Women of Soul

Sylvie DesGroseilliers Women of Soul

Sylvie DesGroseilliers a commencé sa carrière de chanteuse sur le tard, mais elle s’est bien reprise depuis avec trois albums, des présences à Belle et Bum et à La Voix, ainsi que plusieurs revues musicales. Sur Women of Soul, disponible en format numérique, elle rend hommage à plusieurs chanteuses noires comme Etta James, Aretha Franklin, Patti Labelle, Tina Turner, Donna Summer et Whitney Houston. En boni, elle interprète une chanson originale, « Laisse-toi aller », en plus de reprendre le classique de George Thurston (Boule Noire), « Aimer d’amour », qu’elle a si souvent interprété avec son style unique. La voix soul de Sylvie se trouve dans une classe à part pour nous faire redécouvrir à sa façon de si grandes chansons. En plus, elle nous en offre pour notre argent avec plus de 77 minutes de musique. Et avec une tournée pour accompagner l’album qui débarquera à Montréal le 8 novembre à la Maison de la culture Maisonneuve, quelle belle façon de se préparer à souligner 20 ans de carrière en 2018! (octobre 2017)

PUR

½

 Félix Dyotte – Politesses

Félix Dyotte – Politesses

Avec Politesses, Félix Dyotte propose un deuxième album léger qui favorise l’abandon et nous fait rêver de voyages. À ses fidèles musiciens s’ajoutent des collaboratrices de renom comme Evelyne Brochu pour « Je cours » et Béatrice Martin (Cœur de Pirate) pour « Croix ». On peut aussi entendre Philémon Cimon dans « Pour ce que valent tes larmes ». La direction des cordes a encore une fois été confiée à Philippe Brault, qui réussit à apporter une magie à cette musique douce et réconfortante intégrant aussi de l’électro. Politesses contient 13 titres qui s’enchaînent à merveille. (octobre 2017)

Coyote

½

 Foo Fighters – Concrete and Gold

Foo Fighters – Concrete and Gold

Sur leur neuvième album, les Foo Fighters prennent un certain virage musical alors qu’ils s’orientent un peu plus vers le rock progressif, plutôt que l’alternatif et le post-grunge qui les caractérisait jusque-là. Les guitares demeurent toujours aussi grinçantes, mais dans des chansons qui évoluent constamment, tant dans le rythme que dans l’atmosphère. Il est clair que Dave Grohl s’inspire ici de Josh Homme et Queens of the Stone Age. Les éléments occasionnels de hardcore sont intéressants, mais l’ensemble s’avère plutôt déstabilisant et difficile à suivre. Il y a bien un côté rafraîchissant à cette évolution pour le groupe de Seattle, mais les fans auront peut-être de la difficulté à adhérer à cette nouvelle direction musicale. (octobre 2017)

RCA / Sony

   

 Lewis Furey – Haunted by Brahms

Lewis Furey – Haunted by Brahms

Le Montréalais Lewis Furey est surtout connu pour avoir composé de la musique pour les films et les albums de son épouse, l’actrice et chanteuse Carole Laure. Quant à Johannes Brahms (1833-1897), il est surtout reconnu pour ses symphonies, ses concertos, sa musique de chambre et ses nombreuses œuvres pour piano. Par contre, il a aussi écrit près de 200 chansons (lieder) parues dans 33 recueils. Sur cet album, Lewis Furey rend hommage aux lieder de Brahms en en adaptant 17 en anglais et en les interprétant en version piano-voix, soit dans la plus pure tradition allemande. On peut en reconnaître quelques-unes, dont la plus célèbre, la berceuse « Lullaby & Goodnight ». (octobre 2017)

ATMA

   

 Jacques & Geneviève – Nouveau départ!

Jacques & Geneviève – Nouveau départ!

Le duo formé du couple Jacques Dion et Geneviève Garceau avait été absent depuis 14 ans. Les voici de retour avec un premier album et un nouveau spectacle. Nouveau départ contient 10 chansons country à tendance folk, pop et même rock sur la pièce d’ouverture, « Une bonne journée ». Jacques Dion joue de la guitare, écrit et compose depuis toujours. Il est surtout connu pour avoir signé le classique « Ce n’était qu’un rêve » popularisé par sa sœur Céline. On retrouve d’ailleurs leur propre version de la chanson en conclusion du disque. Avec cet album, le duo Jacques & Geneviève trouvera sûrement sa place à l’avant-scène. (octobre 2017)

Baraka

 Jamil – Toutes les libertés, volume un – Chansons autorisées

Jamil – Toutes les libertés, volume un – Chansons autorisées

Jamil revient de loin, mais il est de retour sur disque avec rien de moins que le premier volume d’une trilogie. Sur Chansons autorisées, il propose huit chansons hors normes pour un total de moins de 33 minutes. Cet amoureux des mots s’entoure de chanteuses et mélodistes hors-pair alors que Lynda Thalie prête sa voix à « Gens du naufrage » et qu’Amélie Veille signe la musique de « Sur ton bord de mer » et la chante en duo avec Jamil. Valérie Lahaie signe aussi la mélodie de « J’aime les mots ». Chansons autorisées se présente principalement comme une introduction à la trilogie alors qu’il semble incomplet en soi. (octobre 2017)

Leïla

 Chris Janson – Everybody

Chris Janson – Everybody

Le charismatique chanteur country américain nous revient avec son deuxième album, intitulé Everybody. Chris Janson présente un son country contemporain à forte tendance pop grâce à des mélodies inoubliables et des rythmes entraînants. La production est de qualité avec des arrangements de grande envergure qui donnent un côté beaucoup plus urbain que rural à sa musique country. On pourrait même dire que le disque est parfois surproduit et qu’on aurait peut-être préféré un son un peu plus sale, plus écorché. Janson propose clairement une musique pour les radios et les spectacles à grand déploiement dans les arénas. L’ensemble s’avère ensoleillé et divertissant, ce qui devrait satisfaire une bonne part de l’auditoire amateur de country contemporain. (octobre 2017)

Warner

   

 Wyclef Jean – Carnival III: The Fall and Rise of a Refugee

Wyclef Jean – Carnival III: The Fall and Rise of a Refugee

Bizarrement, après nous avoir offert le mini-album J’ouvert plus tôt cette année, qui totalisait près de 48 minutes dans sa version de luxe, Wyclef Jean nous arrive avec son premier album complet en 10 ans qui n’atteint même pas les 43 minutes. Carnival III est lancé 20 ans après The Carnival, son premier album solo après s’être fait découvrir au sein des Fugees. Il s’agit d’un album habituel pour Jean, sans grandes surprises. Rempli de positivisme, il représente au moins une bouffée de fraîcheur en ce sens. Par contre, il s’avère musicalement sans grand intérêt avec des morceaux qui manquent cruellement de personnalité. Encore une fois, il fusionne habilement les genres, avec des rythmes du monde, du soul, du hip hop et bien sûr du R&B. Mais, rien ne réussit à véritablement se démarquer du lot, étonnamment sans saveur. Carnival III compte bon nombre de collaborateurs, mais qui n’ajoutent rien de plus à l’ensemble, même Emeli Sandé. Finalement, malgré ses défauts et incohérences, on peut conclure que J’ouvert proposait un ensemble plus intéressant, surtout avec sa reprise de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. (octobre 2017)

Heads / Sony

½

   

 Kaïn – Welcome bonheur

Kaïn – Welcome bonheur

Après l’album Pleurer pour rire en 2013, le populaire groupe québécois est de retour avec Welcome bonheur, son sixième opus en 17 ans de carrière. Dès l’écoute de la chanson-titre, on sent un désir d’explorer de nouveaux territoires avec un rock ‘n’ roll efficace. Kaïn remet ça avec le dynamique succès « Comme un bum ». Par contre, on retrouve toujours plusieurs titres dans leur style unique de folk contemporain. On sent une certaine maturité s’installer, comme si le groupe réalisait que les années passent et qu’il faut profiter de la vie. C’est donc un album extrêmement positif que nous proposent Steve Veilleux et sa bande, un disque agréable à écouter jusqu’au bout et qui plaira assurément à leurs nombreux fans. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Comme un bum »

Musicor

½

 

 Kyrie Kristmanson & Quatuor Voce – Modern Ruin

Kyrie Kristmanson & Quatuor Voce – Modern Ruin

Originaire d’Ottawa et maintenant établie à Paris, Kyrie Kristmanson est une artiste à part entière, dans le plus pur sens du terme. De sa voix envoûtante, elle nous propose une musique folk aux influences moyenâgeuses. Elle est en plus accompagnée ici du Quatuor Noce, une jeune formation française classique qui aime l’expérimentation. Sur cet album de 10 titres, Kyrie propose un voyage dans un autre monde et une autre époque. Plutôt difficile d’accès, tant pour les amateurs de folk que de classique, Modern Ruin est un album à découvrir lentement, avec une grande ouverture. (octobre 2017)

Naïve / SIX

 Nolwenn Leroy – Gemme

Nolwenn Leroy – Gemme

L’auteure-compositrice et interprète française en a fait du chemin depuis sa victoire il y a 15 ans lors de la deuxième édition de Star Academy en France. Nolwenn Leroy est aujourd’hui de retour sur disque avec Gemme, un album enregistré à Londres et réalisé par Jamie Ellis (Adele, Florence and the Machine). Elle y propose d’ailleurs quelques titres en anglais (« The Lake », « A Dream », « Run It Down »). Elle présente un album plus pop que ses précédents mais surtout, les 11 chansons nous plongent dans un univers unique et inhabituel, celui des minéraux et des pierres. C’est un disque de qualité que nous propose Nolwenn Leroy, un disque qui réussit à bien mettre en valeur la voix de la chanteuse. (octobre 2017)

DEP / Universal

 

 Lights – Skin & Earth

Lights – Skin & Earth 

Seulement un an après Midnight Machines, la prolifique chanteuse ontarienne est déjà de retour avec un nouvel album. Lights y présente des chansons particulièrement accrocheuses qui vont de l’électro pop dansante (« Until the Light ») au rock plutôt agressif (« Savage »). On y retrouve toujours bien sûr des chansons plus douces de pop alternative, mais dans tous les cas, sa voix demeure à l’honneur. Malgré les variations de styles, elle réussit à créer une ligne directrice solide influencée par les bandes dessinées qu’elle a produites récemment. En fait, chacune des 14 pièces tire son inspiration d’un chapitre. Elle présente des compositions de premier plan, chargées d’émotion, et d’une grande puissance. Une poignée de réalisateurs ont réussi à faire scintiller ces chansons aux qualités exceptionnelles pour en faire l’album le plus agréable de Lights à ce jour. En fait, ce sont les moments plus faibles qui se font rares alors que l’ensemble demeure efficace jusqu’à la fin. On peut certainement affirmer que Lights réussit à nous offrir son album le plus convaincant avec Skin & Earth. À écouter en boucle! (octobre 2017)

Vidéoclips : « Giants » - « Skydiving » - « Savage » - « New Fears »

Universal

   

 Lowest of the Low – Do the Right Now

Lowest of the Low – Do the Right Now

Le groupe torontois Lowest of the Low a été formé il y a plus de 25 ans, mais il a pris de longues pauses en cours de route. Il s’agit donc seulement de leur cinquième album, le premier en 13 ans. Les gars proposent toujours un son rock alternatif qui balance entre les années 1980 et 1990, un son qui a plutôt vieillit quoi! On peut aussi entendre quelques moments de hard rock (« The Hard Way ») et des mélodies pop un peu partout sur l’album. Do the Right Now offre de très bons moments, mais il faut avouer que Lowest of the Low n’est pas le groupe le plus original. Leur musique s’adresse donc principalement aux nostalgiques d’une époque révolue de l’histoire du rock, soit quand les guitares occupaient toute la place avant d’être remplacées par des arrangements électroniques. (octobre 2017)

Pheromone

 

 Cécile McLorin Salvant – Dreams and Daggers (2 CD)

Cécile McLorin Salvant – Dreams and Daggers (2 CD) 

Gagnante du Grammy pour le meilleur album jazz vocal en 2016 pour l’album For One to Love, l’artiste franco-américaine est déjà de retour, et avec un album double de 112 minutes en plus. Cécile McLorin Salvant ne lésine pas et poursuit son ascension fulgurante, elle qui n’est âgée que de 27 ans. Elle propose 23 titres, des compositions originales et des reprises judicieusement choisies, qui tournent autour du thème des relations interpersonnelles. Coréalisé par Cécile et Al Pryor, Dreams and Daggers a été enregistré devant public à New York. En plus de son trio régulier, elle est accompagnée du quatuor à cordes Catalyst Quartet et du pianiste Sullivan Fortner. Il s’agit d’un album ambitieux, rempli d’humour et d’intelligence, et qui confirme le talent incomparable de Cécile McLorin Salvant. (octobre 2017)

Justin Time / SIX

   

 Oktopus – Hapax

Oktopus – Hapax

Oktopus est un groupe montréalais qui propose une musique klezmer (musique juive ashkénaze) influencée tant par le classique que le jazz et la chanson québécoise. Ils puisent dans la musique de l’Europe de l’Est et proposent un mélange à la fois festif et mélancolique. Même si la majorité des 12 pièces constituent des arrangements de pièces traditionnelles klezmer, le classique est bien présent avec « Danse hongroise No 5 » de Brahms et « Le rêve d’Anne Frank » de Prokofiev avec la voix de Jorane. Quant au jazz, on le retrouve dans « Funk Tashlikh », chantée par Karen Young, et « Freylekh ». Par ailleurs, le groupe nous offre une version unique et extrêmement réussie de « Le p’tit bonheur » de Félix Leclerc. Le réalisateur François Lalonde a réussi à créer une uniformité à travers cet album qui sur papier pourrait sembler aller dans toutes les directions. En fait, c’est le style unique du groupe qui cimente le tout pour en faire une œuvre complète en soi. Si vous aimez le klezmer et les musiques d’Europe de l’Est, voici un album à découvrir. (octobre 2017)

 The Pack (AD) – Dollhouse

The Pack (AD) – Dollhouse

Le duo de Vancouver est de retour avec un nouvel album, moins d’un an après Positive Thinking. Sur Dollhouse, The Pack AD continue de s’éloigner de ses influences blues et punk qui ont fait qu’il a abondamment été comparé aux White Stripes et aux Black Keys. Becky Black (voix et guitare) et Maya Miller (batterie) demeurent dans un style indie rock souvent grinçant, parfois même expérimental, mais avec de solides mélodies pop qui les rendent tout à fait accessibles à un vaste auditoire. The Pack AD nous propose encore une fois un excellent album, dont le principal défaut est d’être trop court avec seulement 28 minutes. (octobre 2017)

Cadence

½

   

 Dany Placard – Full Face

Dany Placard – Full Face

Pour son nouvel album, Dany Placard entame un sérieux virage. Alors qu’il avait un disque folk presque complet, il décide de le mettre à la poubelle, parce qu’il en a assez du folk, qu’il a fait le tour. Avec Full Face, il propose plutôt un album de rock alternatif avec des paroles plus abstraites et des atmosphères bien particulières. La chanson-titre et premier extrait en montre d’ailleurs un bon aperçu. C’est un album plus qu’intéressant que nous présente Dany Placard, un disque rock de premier plan qui risque fort de se démarquer parmi les albums québécois de l’année. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Full Face »

Simone

½

 S.V. Ray – Génération

S.V. Ray – Génération

En 1996, S.V. Ray a accédé à la grande finale du Festival international de la chanson de Granby. Plus de 20 ans plus tard, il présente son deuxième album avec Génération. Il propose 12 chansons francophones dans un style country avec de très bonnes mélodies pop. Il a d’ailleurs obtenu des succès radio avec « C’est ma voie » et « Tiens bon la route ». S.V. Ray rend hommage à son père sur « Daddy », à sa conjointe sur « Thank God For You » et à son fils sur « C’est toi qui choisis ». Parmi les musiciens qui ont collaboré à l’album, notons Guy Gagner au violon (Guylaine Tanguay), John McDiarmid au piano (Patrick Norman) et Maxime Lalanne à la batterie (Marie-Mai, Marc Dupré). Ray signe tous les textes, musiques et arrangements, en plus d’avoir coréalisé l’album avec Luc Boivin. C’est un album de country contemporain efficace, un album passablement divertissant. (octobre 2017)

Unknown

 

 Robin Schulz – Uncovered

Robin Schulz – Uncovered

Suite à l’immense succès de ses deux premiers albums, le DJ allemand est de retour avec Uncovered, un album de 18 titres totalisant près de 68 minutes. On y trouve à nouveau la musique house très pop typique à Robin Schulz, parfaite tant pour les planchers de danse que les radios commerciales. Il s’entoure de collaborateurs de renom dont David Guetta, un autre DJ, pour le succès « Shed a Light ». On peut aussi entendre James Blunt (sur l’excellente « OK »), Rhys, Nico Santos et Cheat Codes. Schulz ne présente assurément pas d’aussi gros succès potentiels que sur ses disques précédents, mais ses fans apprécieront certainement quand même. (octobre 2017)

Vidéoclips : « Shed a Light » - « OK »

Tonspiel / Warner

   

 St. Vincent – Masseduction

St. Vincent – Masseduction 

Avec son cinquième album, Annie Clark (alias St. Vincent) présente des chansons beaucoup plus personnelles, se cachant moins derrière son personnage qu’auparavant. On y retrouve des chansons qui datent de plusieurs années, tirées de mémos vocaux, messages textes, bouts de mélodies et notes diverses, recueillies lors de ses différents voyages autour du monde. Réalisé par Jack Antonoff (Lorde, Taylor Swift), Masseduction propose un son plus pop que sur ses précédents disques, avec toujours une bonne dose de guitares, de synthétiseurs et d’autres éléments d’électro souvent complexes. Plusieurs rythmiques s’avèrent entraînantes, comme par exemple avec la chanson-titre. Mais ce sont les mélodies inoubliables qui nous attirent rapidement sur cet album de premier plan, certainement son plus solide à ce jour. Grâce à Masseduction, St. Vincent s’assure encore une place parmi les meilleurs albums de l’année, une habitude qu’elle conserve maintenant depuis trois albums. (octobre 2017)

Loma Vista / Concord / Universal

   

 TIBZ – Nation

TIBZ – Nation

C’est transporté par l’immense succès radio de « Nation » que TIBZ présente son tout premier album du même titre. Le chanteur français propose une musique pop énergique avec des éléments de musique folk. Il possède un sens inné de la mélodie qui nous pousse à chanter avec lui et à continuer de fredonner ses chansons à l’infini. En plus de la chanson-titre, plusieurs pièces possèdent un grand potentiel commercial comme « On n’est pas bien là? », « Mon sud », « Été indien » (rien à voir avec le classique de Joe Dassin) et « Ton sourire ». C’est un album surprenant par sa grande efficacité et sa solidité que nous offre TIBZ. Une bien belle découverte! (octobre 2017)

Vidéoclip : « Nation »

My Major Company / Musicor

½

 

 Shania Twain – Now

Shania Twain – Now

Now est le premier album de la chanteuse canadienne en 15 ans, seulement le cinquième de sa carrière qui s’étend sur trois décennies. Shania Twain demeure tout de même la chanteuse country ayant vendu le plus d’albums à ce jour (75 millions). Sur ce nouveau disque, elle se permet pour la première fois d’écrire toutes les chansons, en plus d’agir en tant que coréalisatrice. On peut entendre 16 chansons aux styles plutôt variés alors que la musique country côtoie une pop des années 1960 ou plus moderne, une musique adulte contemporaine et plusieurs ballades. Rapidement on réalise que Shania a perdu son côté flamboyant et divertissant des années 1990, ce qui l’a rendue célèbre en fait. Ici, c’est plutôt sa douleur des dernières années (maladie, séparation) qui ressort tout au long du disque, alors qu’elle semble presque s’apitoyer sur son sort, à moins que ce soit sa thérapie personnelle qu’elle nous offre. Par contre, il reste bien peu de côtés excitants à cette musique franchement ennuyante dans l’ensemble. Quelques titres plus intéressants nous arrivent vers la fin (« You Can’t Buy Love » et le premier extrait « Life’s About to Get Good »), mais c’est trop peu trop tard. Now n’a plus rien à voir avec ce que l’on connaissait (et aimait) de Shania Twain. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Life’s About to Get Good »

Mercury / Universal

   

 The Weather Station – The Weather Station

The Weather Station – The Weather Station

The Weather Station, c’est en fait une dame, Tamara Lindeman, une auteure-compositrice et interprète torontoise qui propose un son folk indie depuis une dizaine d’années. Deux ans après l’album acclamé par la critique Loyalty, elle est de retour avec un nouvel enregistrement éponyme. Sur ce nouvel album, elle se réinvente en ajoutant des arrangements musicaux plus audacieux à ses récits poétiques. Sa voix demeure vibrante et unique, mais les cordes qui s’ajoutent à l’ensemble lui donnent une richesse musicale grandement appréciée. (octobre 2017)

Outside / SIX

½

   

 Carol Welsman – For You

Carol Welsman – For You

Pour son nouvel album, la pianiste et chanteuse jazz de Toronto sort de sa zone de confort alors qu’elle se retrouve seule au piano plutôt qu’entourée de musiciens chevronnés. Carol Welsman y propose 16 chansons qui ont été choisies par ses fans et qui sont remplies de romantisme. On peut y entendre quelques chansons françaises (« Les feuilles mortes », « Les parapluies de Cherbourg », « Les moulins de mon cœur »), des classiques latins (« Besame Mucho », « Corcovado », « Garota de Ipanema), ainsi qu’un bon nombre de standards américains. For You est un album intimiste qui nous permet de redécouvrir la voix chaude et sensuelle de Carol Welsman. (octobre 2017)

Welcar / SIX

½

 Neil Young – Hitchhiker

Neil Young – Hitchhiker

Enregistré à Malibu un jour de 1976, Hitchhiker est un album qui est resté dans la voûte de Neil Young et n’a jamais été publié, contrairement à Homegrown et Chrome Dreams, ses cousins de la même époque. Il nous est enfin présenté plus de 40 ans plus tard, alors qu’il hésitait à le considérer comme une œuvre achevée jusqu’à ces dernières années. Réalisé par David Briggs, il s’agit d’un album enregistré totalement en solo, alors que Young est seul à la guitare et occasionnellement à l’harmonica. Les chansons sonnent comme des classiques de Neil Young, mais en version très dépouillée et relâchée. Avec un peu plus d’arrangements et de conviction de la part de Young, elles auraient pu se retrouver sur la plupart de ses albums sans Crazy Horse. La seule pièce à être parue sur un autre disque est « Campaigner » qu’on a pu entendre sur Decade en 1977. Les fans inconditionnels de Neil Young auront beaucoup de plaisir à découvrir cette œuvre inconnue. Si vous n’en êtes pas, beaucoup d’autres albums de sa vaste carrière risquent de vous satisfaire davantage. (octobre 2017)

Reprise / Warner

   

 

septembre :

 

 Kesha – Rainbow

Kesha – Rainbow

Cinq ans se sont écoulés depuis le deuxième album de la blonde chanteuse, cinq ans pendant lesquels Kesha a surtout mis son énergie dans une bataille légale avec son ex-collaborateur Dr. Luke qu’elle a d’abord accusé d’harcèlement sexuel et psychologique. Cette situation toujours tendue transparaît dans plusieurs des textes de Rainbow. Musicalement, Kesha s’oriente vers une musique un peu plus rock, folk et même country. Elle présente plusieurs excellentes compositions, originales et qui mettent en valeur ses capacités vocales. L’utilisation de pianos et de cordes, notamment dans la chanson-titre, ajoute une certaine richesse à l’ensemble et le fait passer au niveau supérieur. Kesha collabore en plus avec des artistes surprenants, comme Eagles of Death Metal sur 2 titres, The Dap-Kings Horns et Dolly Parton. Rainbow ne contient peut-être pas de succès instantanés de la trempe de « TiK ToK », mais il s’avère beaucoup plus intéressant que ses deux disques précédents. (chronique principale de septembre 2017)

Vidéoclips : « Woman » - « Praying » - « Learn To Let Go » - « Rainbow »

Kemosabe / RCA / Sony

½

   

     

 Picture This – Picture This

Picture This Picture This

Après nous avoir présenté le méga succès « Take My Hand » et un mini-album, le duo irlandais Picture This propose son tout premier album complet. On peut y entendre un son folk pop avec quelques tendances rock, mais surtout des mélodies complètement inoubliables. D’ailleurs, le récent extrait, « Everything I Need », est déjà un favori des radios commerciales et risque de ne plus vous quitter après quelques écoutes. Ryan Hennessy (voix et guitare) et Jimmy Rainsford (batterie) possèdent assurément une recette gagnante et un talent indéniable pour écrire des chansons d’une grande efficacité. (découverte du mois de septembre 2017)

Vidéoclips : « Take My Hand » - « Never Change » - « Everything I Need »

Island / Republic / Universal

½

   

 Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & the Backstabberz)

Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & the Backstabberz)

Jason Bajada a toujours carburé aux drames romantiques. Par contre, dans la foulée de l’excellent album Volcano et du succès radio de « Pékin (Les amitiés) », il a carrément frappé un mur. Peine d’amour, amitiés qui s’effondrent et trahisons l’ont fait glisser vers des idées suicidaires et un séjour en hôpital psychiatrique. Si son album Loveshit en 2009 lui avait permis de chasser quelques démons, quoi de plus logique que de présenter un Loveshit II pour se vider le cœur. C’est ce que Bajada fait à fond sur ce double album de 20 titres totalisant 74 minutes. Grâce à la réalisation de Philippe Brault qui sait mettre en valeur le talent de mélodiste de Bajada, l’album ne semble pas trop misérabiliste finalement, mais plutôt tourné vers l’avenir et rempli d’espoir. Les chansons pop rock efficaces alternent avec des pièces mid-tempo qui peuvent rappeler Morrissey (« The Worst Year of My Life ») ou The Cure (« Painkiller »). Il nous offre aussi la poignante ballade acoustique « You Had Me at I’m Gonna Ruin Your Life ». Même si Jason Bajada raconte des histoires généralement sombres, il réussit à nous faire conserver notre bonne humeur, un tour de force en soi! (septembre 2017)

Audiogram

½

 Sarah Bourdon – Vallée d’argent

Sarah Bourdon – Vallée d’argent

Pour son troisième album, Vallée d’argent, Sarah Bourdon s’est fortement inspirée d’un séjour marquant au Costa Rica. Pour sa première expérience de réalisation, l’auteure-compositrice et interprète fait équipe avec Marc Bell (Jason Bajada, Ariane Brunet, Karim Diouf). Il en résulte un album varié qui oscille entre douceur et puissance. Il a été enregistré en grande partie en direct, question de préserver l’énergie et la spontanéité. On peut y entendre la section rythmique de The Brooks (Maxime Bellavance et Alexandre Lapointe), ainsi que le pianiste et claviériste François Lafontaine (Karkwa, Alexandre Désilets, Marie-Pierre Arthur). Des arrangements de cordes réalisés par la violoniste Mélanie Bélair et interprétés par le quatuor à cordes Mommies on the Run ajoutent une couche d’arrangements sur quelques titres. L’album présente un savant mélange de textures et de nuances à travers duquel la voix puissante de Sarah ressort en plusieurs occasions. Mélodiste hors-pair, Sarah Bourdon présente une pop orchestrale de grande qualité, tout en faisant un retour sur ses débuts folk avec « As a Statue of Love » en conclusion du disque. (septembre 2017)

Audiogram

½

 

 Bruce Cockburn – Bone on Bone

Bruce Cockburn – Bone on Bone

Le légendaire auteur-compositeur et interprète canadien revient avec son premier album en sept ans, qui sera suivi d’une imposante tournée. Bientôt intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, Bruce Cockburn demeure toujours aussi pertinent avec ses textes percutants et son style folk rock unique. Ce 33e album a été réalisé par Colin Linden qui réussit à soutirer le meilleur de l’artiste de 72 ans. Son jeu de guitare demeure remarquable et est au cœur de ce disque extrêmement intéressant. Les 11 titres incluent « 3 Al Purdys » en l’honneur d’Al Purdy qui est à la source même de l’inspiration pour ce disque. Avec Bone on Bone, Bruce Cockburn semble plus solide que jamais, en parfait contrôle de son art. (septembre 2017)

True North / SIX

½

   

 Jesse Cook – Beyond Borders

Jesse Cook – Beyond Borders

Suite au succès de One World il y a deux ans, le guitariste et compositeur canadien revient avec un nouvel album. Comme son titre l’indique, Jesse Cook explore plus que jamais les musiques du monde sur Beyond Borders, un véritable voyage musical. Il y a bien toujours ce fond de new age joué de main de maître à la guitare acoustique, mais l’ensemble oblige à une bien plus grande ouverture sur le monde avec des traces de musique latine, méditerranéenne, de flamenco, etc. C’est donc encore une fois un album très agréable à écouter que nous propose Jesse Cook. (septembre 2017)

eOne / SIX

½

   

 Daran – Endorphine

Daran – Endorphine

Trois ans après Le monde perdu, Daran est de retour avec son 10e album en carrière, un album intense et revendicateur. La plupart des textes ont été écrits par son fidèle comparse Pierre-Yves Lebert, sauf deux par Erwan Le Berre (Atomique DeLuxe). Daran a composé toutes les musiques dans son studio situé au sous-sol de sa résidence montréalaise. Plusieurs des enregistrements de voix proviennent des premiers jets, ce qui donne un aspect brut particulièrement intéressant. Et il enregistre lui-même tous les instruments. Endorphine demeure dans la lignée de ses albums précédents, sans grandes surprises. Par contre, les fans de Daran devraient encore apprécier ses critiques sociales puissantes. (septembre 2017)

Le mouvement des marées / SIX

 

 Hilario Duran – Contumbao

Hilario Duran – Contumbao

Établi à Toronto depuis une vingtaine d’années, le pianiste natif de La Havane effectue son grand retour sur disque avec Contumbao. Pour l’occasion, Hilario Duran est retourné à La Havane pour enregistrer au célèbre studio Egrem, qu’il avait connu dans les années 1970 et 1980. Il est entouré de musiciens reconnus pour l’enregistrement de ces 12 pièces de jazz aux influences cubaines. On peut même entendre un invité très spécial en Chucho Valdes, une grande influence d’Hilario, qui s’exécute dans un duo de piano enflammé avec lui sur la pièce « Duo Influenciado ». Cette pièce a été enregistrée à Toronto pendant la tournée de Valdes avec Joe Lovano. C’est encore une fois un album de grande qualité que nous propose Hilario Duran avec Contumbao. (septembre 2017)

ALMA / SIX

½

   

 Jean Fernand Girard – Jazz Waves

Jean Fernand Girard – Jazz Waves

Le pianiste, arrangeur et compositeur Jean Fernand Girard présente seulement son deuxième album, même s’il fait carrière depuis plus de 30 ans aux côtés d’artistes comme Bob Walsh et Marie-Michèle Desrosiers, en plus d’agir comme réalisateur et directeur musical à la télévision et sur scène. Il est entouré pour l’occasion de musiciens de renom, dont ses vieux complices, Guy Bélanger à l’harmonica et Jean Cyr à la contrebasse. Girard nous offre un jazz pur et libre qui laisse beaucoup de place à l’improvisation, tout en mettant en évidence le talent des musiciens qui semblent en parfait contrôle de leur instrument. Jazz Waves est un disque de plus de 50 minutes qui demeure agréable à écouter jusqu’à la fin. (septembre 2017)

Bros / SIX

½

 Jean-François Groulx – Spirale

Jean-François Groulx – Spirale

Musicien polyvalent, le pianiste et compositeur Jean-François Groulx revient à un style jazz plus standard après avoir exploré les musiques du monde. Accompagné du contrebassiste Adrian Vedady et du batteur Paul Brochu (UZEB), Groulx propose huit pièces de jazz contemporain au groove entraînant. Les mélodies sont accrocheuses à souhait, mais l’ensemble demeure suffisamment raffiné pour satisfaire les fans invétérés de jazz. Spirale s’avère magnifiquement interprété par le trio qui semble en parfaite cohésion tout au long du disque. (septembre 2017)

De l'onde

½

 

 Matt Herskowitz Trio – Forget Me Not: Homage to Lew Soloff

Matt Herskowitz Trio – Forget Me Not: Homage to Lew Soloff

Matt Herskowitz est un pianiste et compositeur reconnu mondialement qui est né dans l’état de New York, mais a adopté Montréal depuis presque 20 ans. Il est aussi à l’aise dans le classique que le jazz, mais c’est ce dernier qu’il exploite à fond sur Forget Me Not, originalement lancé en 2005, mais réarrangé en hommage au grand trompettiste Lew Soloff. L’album présente un heureux mélange de styles alors que le jazz intègre du classique contemporain, du funk, du blues et de la musique latine et brésilienne. On peut y découvrir 10 pièces totalisant 66 minutes, quelques compositions originales d’Herskowitz, mais aussi « Four Women » de Nina Simone, « Etude on the Days of Wine & Roses » de Henry Mancini, et plusieurs autres reprises interprétées de main de maître. (septembre 2017)

Justin Time / SIX

 

 The Karpinka Brothers – Talk is Cheap

The Karpinka Brothers – Talk is Cheap

Le duo folk de Saskatoon est de retour avec son quatrième album, Talk is Cheap. L’album autoproduit de 10 pièces contient une musique folk à la fois légère et entraînante, grâce à une tendance pop indéniable qui rappelle les années 1960. Les frères Karpinka sont accompagnés par des musiciens de renom : Mathieu Charbonneau (Timber Timbre) au piano et aux claviers, Jamie Thompson (Unicorns, Islands) à la batterie et aux percussions, Sophie Trudeau (Godspeed You! Black Emperor) au violon, Joel Kerr (Sarah Slean) à la basse et Krista Muir aux chœurs. Voici un très bon album, bien agréable à écouter! (septembre 2017)

½

 Peter Katz – La somme de tous nos efforts

Peter Katz – La somme de tous nos efforts

Originaire de Montréal, l’auteur-compositeur et interprète Peter Katz a quitté sa ville natale il y a 15 ans et il poursuit une carrière internationale depuis une dizaine d’années avec une solide base de fans notamment en Suisse et aux Pays-Bas. Désirant se rapprocher de ses racines, il présente La somme de tous nos efforts qui contient des pièces de son répertoire adaptées en français. L’album inclut un duo avec Emilie-Claire Barlow, ainsi que le succès « Brother » avec Rémi Chassé. On peut y entendre de bien bonnes chansons, mais il y en a malheureusement trop peu avec un CD de seulement neuf titres totalisant 34 minutes (incluant un boni de « Brother » dans une version remixée par Skydancers). (septembre 2017)

Vidéoclips : « Brother » - « Ma chère »

Plaid Shirt / SIX

 

 Rob Lutes – Walk in the Dark

Rob Lutes – Walk in the Dark

Le Torontois Rob Lutes présente son septième album avec Walk in the Dark. On y trouve toujours son doigté unique à la guitare alors qu’il nous propose une musique folk bluesy se situant quelque part entre Neil Young, Bob Dylan et Lou Reed. L’album a été enregistré à Montréal en seulement trois jours et il présente magnifiquement sa voix soul et son groove contagieux. Lutes coréalise le disque avec Rob Heaney (Cirque du Soleil) et il est entouré par des musiciens de renom : Rob MacDonald (guitare), Bob Stagg (claviers), Guy Bélanger (harmonica), Joe Grass (guitare), sans oublier Ian Kelly. Lutes explore différents sujets, en plus de rendre hommage à James Cotton (« There’s No Way To Tell You That Tonight ») et au guitariste Joseph Spence (l’instrumentale « Spence »). Deux titres ont été coécrits avec l’Américain Dale Boyle et on retrouve une pièce de John Prine (« Rocky Mountain Time »). C’est un album solide du début à la fin que nous offre un Rob Lutes en grande forme. (septembre 2017)

Lucky Bear / SIX

½

 Emie R. Roussel Trio – Intersections

Emie R. Roussel Trio – Intersections

Le trio dirigé par la pianiste et compositrice Emie R. Roussel est complété par le bassiste Nicolas Bédard et le batteur Dominic Cloutier. Il a eu l’occasion au cours des deux dernières années de se produire dans 11 pays sur quatre continents. Le trio revient donc avec un quatrième album fortement inspiré de ces nombreuses découvertes culturelles. Les trois musiciens présentent un mélange de musiques acoustique et électrique, mais toujours avec d’excellentes mélodies et un rythme efficace. Aux sept pièces en trio, on ajoute trois pièces spécialement composées pour des invités. Il y a d’abord la chanteuse guadeloupéenne Malika Tirolien qui prête sa voix au superbe soul jazz de « Away ». Puis, on peut entendre le trompettiste canado-néo-zélandais Lex French, rencontré en 2014 en Océanie, sur « De Tadoussac à Auckland ». Finalement, on retrouve le bassiste canadien Norman Lachapelle, influence majeure pour Nicolas Bédard, sur la pièce « Tout le monde ensemble ». Avec Intersections, c’est un album inspiré et inspirant que nous propose le Emie R. Roussel Trio, un album de jazz contemporain grandement créatif. (septembre 2017)

Effendi / SIX

½

 The Souljazz Orchestra – Under Burning Skies

The Souljazz Orchestra – Under Burning Skies

Le groupe formé il y a 15 ans à Ottawa présente déjà son huitième album avec Under Burning Skies. Le Souljazz Orchestra explore bien sûr le jazz et le soul, mais aussi le funk que l’on peut entendre tout au long de cet album. Le groupe utilise des claviers analogiques, ce qui ajoute une touche de disco et de boogie à leur musique déjà bien métissée. Les cuivres demeurent à l’avant-plan, alors qu’une boîte à rythmes donne la cadence. Le sextet semble plus en contrôle que jamais de son art et surtout, il demeure toujours prêt à monter sur scène pour donner une performance époustouflante. Voici un excellent disque de la part de ce collectif canadien unique! (septembre 2017)

Do Right! Music / SIX

½

   

 

août :

 

 Lana Del Rey – Lust For Life

Lana Del Rey – Lust For Life

Après un album plutôt ennuyant en 2015 avec Honeymoon, Lana Del Rey revient avec un peu plus de positivisme sur Lust For Life. Par contre, le tempo n’est pas nécessairement plus énergique que sur le précédent. Après tout, elle travaille à nouveau avec son fidèle collaborateur, le réalisateur Rick Nowels. On peut entendre plusieurs collaborateurs de renom, entre autres pour les premiers extraits, « Summer Bummer » (A$AP Rocky et Playboi Carti), « Groupie Love » (A$AP Rocky) et la chanson-titre (The Weeknd). On peut aussi entendre Stevie Nicks sur « Beautiful People Beautiful Problems », ainsi que Sean Ono Lennon sur « Tomorrow Never Came ». À 72 minutes, l’album pourra vous sembler bien long, mais il s’agit avant tout d’un album atmosphérique à faire jouer en boucle en arrière-plan dans un contexte plutôt calme. Peu de titres ressortent du lot et plusieurs vous paraîtront bien monotones. Si elle avait pu concentrer l’album autour des meilleures compositions, Lana Del Rey aurait certainement offert un produit de bien plus grande qualité. (chronique principale d'août 2017)

Vidéoclip : « Lust For Life »

Polydor / Interscope / Universal

   

       

 Dua Lipa – Dua Lipa

Dua Lipa – Dua Lipa

Dua Lipa est une jeune chanteuse anglaise de 21 ans qui présente son premier album. L’auteure-compositrice et interprète propose des chansons pop accrocheuses majoritairement dansantes, mais surtout grandement inspirées. Elle a passé un temps fou en studio ces dernières années à peaufiner son style et a lancé en cours de route 6 simples dont 3 top 40 au Royaume-Uni. Ce sont ces succès qui procurent les moments forts du disque, dont « Hotter Than Hell », « Be the One » et « Blow Your Mind (Mwah) ». Elle offre aussi un duo avec Miguel pour « Lost in Your Light ». Ce qui frappe rapidement chez Dua Lipa, ce sont ses capacités vocales sans limites, qui se trouvent parfaitement mises en valeur par d’excellentes chansons. Dans certains passages un peu plus lents, elle se transforme en chanteuse soul de haut niveau qui n’a rien à envier aux plus grandes (Adele, Sia, etc.). L’album se conclut avec une magnifique ballade minimaliste, « Homesick », écrite avec Chris Martin (Coldplay). Il s’agit donc d’un premier album à la fois surprenant et extrêmement satisfaisant que nous propose Dua Lipa. Ce disque ouvre le chemin sur une très belle carrière à suivre de près. (découverte du mois d'août 2017)

Vidéoclips : « Hotter Than Hell » - « Be the One » - « Blow Your Mind (Mwah) » - « Lost in Your Light » - « New Rules »

Warner

½

   

 Arcade Fire – Everything Now

Arcade Fire – Everything Now

Pour ce cinquième album studio, Arcade Fire ont mis le paquet en embauchant des réalisateurs de renom pour coréaliser avec eux. Il y a tout d’abord Thomas Bangalter (Daft Punk) et Steve Mackey (Pulp), mais aussi les participations de Geoff Barrow (Portishead) et Marcus Dravs (qui avait déjà travaillé avec le groupe montréalais par le passé). Pour ce qui est des musiciens invités, on retrouve des amis de longue date comme Owen Pallett et Sarah Neufeld, sans oublier le légendaire Daniel Lanois qui joue la guitare pedal steel sur quelques titres. Musicalement, le groupe poursuit dans une direction pop où l’électronique domine largement sur les guitares. Par contre, les textes sombres viennent contraster ces musiques qui semblent souvent légères. Il n’y a que « Infinite Content » qui détonne un peu à travers l’ensemble avec un style rock garage beaucoup plus agressif dans sa première partie et une musique country légère dans sa seconde. On retrouvera un rock ‘n’ roll plus direct à un seul autre moment, sur « Good God Damn », alors que l’ensemble s’inspire surtout du disco. Arcade Fire explorent encore une fois de nouveaux territoires sur Everything Now. Par contre, ils semblent toujours demeurer en équilibre entre créativité et musique déjà entendue. C’est un album efficace, mais qui ne changera assurément pas la face de la musique. (août 2017)

Sony

½

   

 Kim Churchill – Weight_Falls

Kim Churchill – Weight_Falls

L’Australien Kim Churchill présente son cinquième album avec Weight_Falls, incluant le premier extrait, « Second Hand Car ». Il lui aura fallu 18 mois d’écriture pour en arriver à ce nouveau disque qui fait suite à Silence/Win paru en 2014. Il trouvait ses chansons trop propres, trop polies et il a fini par tout jeter et recommencer. Il a donc écrit une nouvelle version de l’album en seulement une semaine, avant de prendre deux mois à l’enregistrer en compagnie du réalisateur Ian Pritchett dans un garage de Sydney. Il en résulte un album varié et brut sur lequel on retrouve toujours les guitares complexes et les mélodies efficaces de Kim Churchill. Les surprises se situent surtout au niveau des percussions énergiques et des harmonies vocales originales. Churchill nous offre un album de grande qualité, qui plaira assurément à ses fans. (août 2017)

Cadence / SIX

½

   

 Coldplay – Kaleidoscope EP

Coldplay – Kaleidoscope EP

Même s’il porte le titre d’une pièce de l’album A Head Full of Dreams, ce nouveau mini-album de Coldplay ne contient pas la pièce « Kaleidoscope ». Il contient plutôt cinq autres chansons, dont le méga-succès « Something Just Like This » en collaboration avec les Chainsmokers dans une version en concert identifiée comme Tokyo Remix. On retrouve aussi une collaboration avec Big Sean pour « Miracles », sans oublier que Brian Eno a contribué à l’écriture de l’excellente « ALIEN ». Kaleidoscope réussira certainement à vous faire patienter jusqu’au prochain album de Coldplay, tout en surfant sur l’atmosphère plus pop de A Head Full of Dreams. (août 2017)

Parlophone / Warner

½

   

 Cydemind – Erosion

Cydemind Erosion

Cydemind est un groupe de métal progressif québécois qui a la particularité d’être dirigé par le violon plutôt que la guitare. Par contre, les riffs de guitare demeurent tout de même recherchés, sans oublier une section rythmique qui martèle chaque pièce avec vigueur. Sur Erosion, le groupe ne nous propose que six titres, mais qui totalisent tout de même 64 minutes. Il faut dire que la chanson-titre à elle seule s’étend sur plus de 27 minutes en conclusion du CD. Réalisé et mixé par Chris Donaldson, un Montréalais spécialiste de métal lourd, l’album instrumental propose un superbe mélange entre rock progressif, jazz et métal symphonique. Une belle surprise et qui s’écoute à merveille! (août 2017)

½

 The Dears – Times Infinity, Volume Two

The Dears – Times Infinity, Volume Two

Deux ans après le 1er volume, voici le #2 de Times Infinity pour le groupe montréalais The Dears. Il faut dire qu’il a été enregistré au même moment que le premier, mais qu’on ne le découvre que maintenant. Il est donc naturel que le volume 2 poursuive dans le même ton plutôt intimiste et grandement accessible. On y retrouve de grands moments de musique pop, mais aussi des incursions bluesy ou R&B qui cassent quelque peu le rythme grand public de l’album. Murray Lightburn vole la vedette avec sa voix sur ce disque, alors qu’il prend des airs de David Bowie en certaines occasions. On retrouve peut-être un peu moins de compositions de premier plan que sur le premier de la série, mais il y a suffisamment d’humour et de cynisme pour rendre le volume 2 intéressant lui aussi. (août 2017)

Dangerbird / Fontana North

½

   

 Eman & Vlooper – La joie.

Eman & Vlooper – La joie.

Le duo hip hop québécois a remporté tous les honneurs avec son premier album, XXL. Eman & Vlooper sont de retour avec un nouvel album, La joie. Leur musique combine l’excellent flow d’Eman (membre d’Accrophone et d’Alaclair Ensemble) et les rythmes modernes du réalisateur Vlooper (Beatmaker et aussi membre d’Alaclair Ensemble). Il en résulte une musique hip hop contemporaine qui intègre un style soul au rap. Les amateurs du genre et du groupe devraient y trouver leur compte. (août 2017)

7ieme Ciel / SIX

 Foster the People – Sacred Hearts Club

Foster the People – Sacred Hearts Club

Sur son troisième album, le trio de Los Angeles Foster the People propose une musique pop plutôt funky. On y retrouve aussi des passages de hip hop, de new wave ou de pop un peu plus expérimentale. Les synthétiseurs sont nombreux, soit influencés par les années 1980, ou soit inspirés par une musique électro contemporaine. Malgré des mélodies pop efficaces, on sent tout au long de Sacred Hearts Club que le groupe de Mark Foster avait le goût d’explorer un peu plus, de pousser ses limites. Le résultat s’avère plus qu’intéressant avec un disque agréable à écouter jusqu’à la fin malgré des facettes franchement cérébrales. Très réussi! (août 2017)

Columbia / Sony

½

   

 HAIM – Something to Tell You

HAIM – Something to Tell You

Les trois sœurs californiennes sont de retour avec un deuxième album, après avoir conquis un vaste auditoire avec Days Are Gone il y a quatre ans. Sur Something to Tell You, elles semblent plus à l’aise que jamais dans la pop des années 1990 avec des influences de Sheryl Crow, Shania Twain et Amy Grant. On peut également faire des comparaisons évidentes avec Wilson Phillips et Fleetwood Mac en de nombreuses occasions. En fait, c’est ce qui partagera les opinions sur cet album. Soit on appréciera leur musique pop rafraîchissante aux accents d’une autre époque, soit le pastiche d’autrefois pourra s’apparenter fortement à de la copie. En somme, les sœurs Haim présentent un bon mélange des deux, avec des pièces pop efficaces et des ressemblances un peu trop frappantes avec des œuvres du passé. Elles osent un peu moins sur Something to Tell You, mais demeurent tout de même intéressantes. (août 2017)

Columbia / Sony

   

 Jay-Z – 4:44

Jay-Z – 4:44

Ce treizième album par le célèbre rappeur crée une certaine cassure avec son passé. D’abord, on n’y trouve qu’un seul beatmaker, No I.D., un fait rare pour Jay-Z. Les rythmes variés s’avèrent dignes de la réputation de ce rappeur d’expérience. On peut entendre sur 4:44 des influences de soul, de funk et de reggae, sans oublier des programmations électroniques, qui viennent toutes ajouter de la profondeur à ce court album de 36 minutes. Une certaine émotivité se dégage de l’ensemble du disque qui semble parfois vouloir plonger dans la nostalgie. En l’absence de succès radios, on peut surtout découvrir des pièces parfaites pour les fins de soirées tranquilles à la maison. Seulement deux apparitions sont notables sur l’album : Frank Ocean et Beyoncé (sa charmante épouse). C’est un enregistrement à la fois mature et moderne que nous offre Jay-Z, un disque qui peut tant plaire à ses fans de longue date qu’à la nouvelle génération d’amateurs de rap. Un très bon album! (août 2017)

Roc Nation / Universal

½

   

 French Montana – Jungle Rules

French Montana – Jungle Rules

Karim Kharbouch (alias French Montana) est un rappeur né au Maroc qui habite dans le Bronx. Il présente son deuxième album officiel qui contient rien de moins que 18 titres. On peut y entendre une panoplie de collaborateurs, de Pharrell à Travis Scott en passant par Swae Lee, The Weeknd, Future, T.I., Young Thug, etc. French Montana explore en quelque sorte tous les aspects du hip hop, en passant par à peu près tous les clichés entourant ce mode de vie. Un nom nous revient en tête tout au long du disque : Drake. Plusieurs pièces semblent s’en inspirer de beaucoup trop près pour demeurer originales. Jungle Rules souffre d’un certain étirement en longueur avec plus de 64 minutes et plusieurs morceaux qui n’apportent rien de neuf au genre. Quelques moments vous paraîtront intéressants, mais malheureusement trop peu. (août 2017)

Bad Boy / Epic / Sony

½

   

 Romeo Santos – Golden

Romeo Santos – Golden

Le Newyorkais d’origine dominicaine Romeo Santos a connu un succès phénoménal au cours des dernières années. Malgré tout, il résiste à la tentation de prendre un virage pop sur ce troisième album, comme l’ont fait plusieurs de ses compatriotes latino-américains. Santos demeure donc fidèle à ses origines et présente un nouveau style de bachata accompagné seulement de claviers et percussions avec des guitares discrètes. Il ne nous offre rien de moins que 18 titres totalisant 65 minutes. Il s’entoure encore une fois de collaborateurs de renom, mais d’origine latine cette fois plutôt que des superstars américaines. On peut donc entendre les voix de Juan Luis Guerra, Daddy Yankee, Julio Iglesias, Nicky Jam, Ozuna et Jessie Reyez. Avec Daddy Yankee et Nicky Jam, Santos présente un incontournable reggaeton en « Bella y Sensual », qui semble copiée sur « Debate de 4 » parue sur son premier disque. La principale faiblesse de l’album dans son ensemble se situe au niveau des textes qui tournent toujours autour du sexe, de son statut de casanova, etc. Malgré un CD un peu trop long avec plusieurs pièces comparables, on retrouve sur Golden quelques succès potentiels qui devraient permettre à Romeo Santos de demeurer populaire : « Héroe Favorito », « Imitadora », etc. (août 2017)

Vidéoclip : « Imitadora »

Sony

   

 George Thorogood – Party of One

George Thorogood Party of One

Après quatre décennies en compagnie de ses Destroyers, le chanteur et guitariste George Thorogood présente un tout premier album solo. Il y propose des versions acoustiques, complètement dépouillées, de classiques du blues, ainsi que certaines pièces de blues contemporain. On peut y entendre sa version unique de « One Bourbon, One Scotch, One Beer » de John Lee Hooker, « Pictures From Life’s Other Side » de Hank Williams, ainsi que « No Expectations » des Rolling Stones. La version CD contient également une 15e chanson en boni, « Dynaflow Blues » de Robert Johnson. Sur cet album où il joue tous les instruments, George Thorogood démontre plus que jamais son talent de musicien de blues, preuve que tout ce temps-là il n’avait pas besoin des artifices des Destroyers. (août 2017)

Rounder / Universal

   

 The War On Drugs – A Deeper Understanding

The War On Drugs – A Deeper Understanding

Après le surprenant Lost in the Dream en 2014, le groupe de Philadelphie est de retour avec son quatrième enregistrement en carrière, A Deeper Understanding, qui en est la suite logique. On peut y entendre un habile mélange d’indie rock et de rock plus commercial, avec des mélodies toujours d’une grande efficacité. La voix d’Adam Granduciel présente de nombreuses similarités avec celle de Bob Dylan, à un point tel que c’en est troublant par moments. Malgré l’accessibilité de la plupart des chansons du disque, le groupe conserve une certaine liberté créatrice sur A Deeper Understanding, allant même jusqu’à livrer sept pièces de plus de six minutes (sur un total de 10), dont une de plus de 11 minutes (le premier extrait, « Thinking of a Place »). Il n’était donc pas question d’offrir des chansons sur mesure pour les radios pour Granduciel et sa bande. Le groupe gagne en profondeur et en intérêt dans les pièces plus lentes et introspectives (« Knocked Down »). The War On Drugs nous offrent donc à nouveau un excellent album, créatif et agréable jusqu’à la fin. (août 2017)

Atlantic / Warner

½

   

 White Hot Guilt – White Hot Guilt

White Hot Guilt – White Hot Guilt

White Hot Guilt est un projet parallèle de Josh Warburton (July Talk) et du réalisateur torontois Thomas D’Arcy (Small Sins, Tommy Hawkins). Les deux se sont rencontrés il y a plusieurs années et c’est leur désir de produire ensemble une musique un peu plus pop qui les a réunis. Sur ce mini-album de cinq titres, le duo propose une musique électro pop funky dans laquelle les cuivres occupent une place importante en accompagnement de la voix de falsetto de Warburton, un ensemble qui peut rappeler les Scissor Sisters. Mais surtout, ce qu’on retient tout au long du CD, c’est le plaisir qui s’en dégage, peut-être une façon d’expulser ses démons pour Warburton qui sort à peine de désintoxication. C’est une première impression plus que réussie pour ce duo qui laisse présager de bien bonnes choses dans le futur. (août 2017)

TDM

½

 

juillet :

 

 Katy Perry – Witness

Katy Perry – Witness

Sur Prism il y a quatre ans, Katy Perry a atteint une certaine maturité avec une musique un peu plus adulte, sauf pour la dansante « Dark Horse ». C’est sur cette dernière que Katy a décidé de construire pour Witness qui est beaucoup plus orienté vers les clubs avec une musique électro énergique. Les rythmes électroniques et les synthétiseurs dominent complètement ici. Par contre, ce n’est pas toujours réussi, au contraire! La seule pièce qui procure un minimum d’excitation est le succès « Chained to the Rhythm », avec peut-être aussi « Pendulum ». Sinon, on peut entendre des titres franchement ennuyants, dont deux ballades inutiles, la pire étant de loin « Bigger Than Me ». Katy traite de sujets sociaux qui pourraient être intéressants, mais sur une musique tellement insipide qu’on n’a plus le goût d’écouter jusqu’au bout. Witness se présente comme un bien bizarre d’album et aurait été plus pertinent en début de carrière, lorsque Katy Perry manquait d’assurance. (chronique principale de juillet 2017)

Vidéoclips : « Chained to the Rhythm » - « Bon Appétit »

Capitol / Universal

   

       

 Nick Hakim – Green Twins

Nick Hakim – Green Twins

Nick Hakim nous arrive de Washington, D.C. avec un style de R&B plutôt underground. L’auteur-compositeur, interprète et multi-instrumentiste propose une musique aérienne quelque peu psychédélique avec une voix douce, une musique atmosphérique sur laquelle on peut se laisser bercer lorsqu’elle joue en arrière-plan. Par contre, pour véritablement découvrir toutes les subtilités sur Green Twins, un certain effort est nécessaire. L’album propose en effet plus de profondeur que les deux mini-albums présentés précédemment et qui ont permis à Hakim de se faire reconnaître. On découvre donc le vrai visage et toutes les possibilités artistiques de Nick Hakim sur Green Twins, un album qui lui apportera assurément la reconnaissance, même si le succès populaire sera difficile à acquérir avec une musique d’une telle consistance. (découverte du mois de juillet 2017)

Vidéoclip : « Roller Skates »

ATO

½

   

 All Time Low – Last Young Renegade

All Time Low – Last Young Renegade

Le groupe pop punk de Baltimore présente de nouveaux albums avec une grande régularité depuis 10 ans. All Time Low en sont donc déjà à leur septième disque avec Last Young Renegade, qui fait suite à l’acclamé Future Hearts paru il y a deux ans et qui était le dernier pour Hopeless Records. Ce nouvel enregistrement présente aussi un changement de cap pour le groupe qui devient beaucoup plus pop que rock avec des synthétiseurs et des rythmes dansants. On retrouve bien quelques relents du passé, mais ce n’est clairement pas ce qui domine ici. L’ensemble demeure tout de même intense et chargé d’émotivité ce qui plaira peut-être tout de même à leur premier public, à condition d’être prêt à les suivre dans leur nouvelle voie qui rappelle OneRepublic en plusieurs occasions. À noter la présence de Tegan and Sara pour la très efficace « Ground Control ». En conclusion, malgré leur virage pop, All Time Low présentent suffisamment de titres intéressants pour s’attirer un vaste auditoire. (juillet 2017)

Fueled by Ramen / Warner

   

 Chuck Berry – Chuck

Chuck Berry – Chuck

Il y a 60 ans, Chuck Berry faisait partie des précurseurs du rock ‘n’ roll en lançant son premier album. Paru trois mois après son décès à l’âge de 90 ans, Chuck est son premier disque de chansons originales en 38 ans et il aurait certainement aimé être encore là pour le présenter au public. C’est que pendant plus de 20 ans dans les années 1980 et 1990 il avait perdu tout intérêt pour l’écriture de nouvelles chansons, envie qui lui a repris plus tard dans les années 2000. Ce nouvel album est donc le fruit de plusieurs années de travail et présente un artiste légendaire à la voix encore puissante. Ce qu’on réalise rapidement sur « Wonderful Woman » et « Big Boys », c’est qu’il n’avait aucunement perdu de son énergie avec la guitare à la main, pour du Chuck Berry comme on le connaissait bien. Il ralentit par la suite le rythme sur quelques pièces, mais le rythme revient à différents moments du disque de 10 pièces dont « Lady B. Goode », un clin d’œil certain à son plus grand succès. Il présente aussi l’un de ses plus beaux poèmes mis en chanson avec « Dutchman ». Avec Chuck, cette légende du rock ‘n’ roll prouve qu’elle pouvait encore jusqu’à récemment rivaliser avec n’importe quel artiste d’aujourd’hui. Un album surprenant et extrêmement plaisant à écouter, qui boucle de façon magnifique une carrière incomparable! (juillet 2017)

Dualtone / eOne

½

   

 Benjamin Booker – Witness

Benjamin Booker – Witness

Benjamin Booker est un auteur-compositeur et interprète de la Virginie qui propose un mélange de blues et de rock un peu sale, certainement inspiré par le blues garage des White Stripes, Black Keys et compagnie. Par contre, malgré sa voix rauque, il présente des mélodies un peu plus pop à tendances soul et folk. Sur ce deuxième album, il s’implique davantage politiquement et socialement, suite à l’ascension du mouvement Black Lives Matter. Ce mélange de chansons engagées et personnelles, accompagnées de musiques riches et variées, résulte en un album complet extrêmement agréable à écouter, son œuvre la plus accomplie à ce jour. Une très belle surprise! (juillet 2017)

ATO

½

   

 Cheap Trick – We’re All Alright!

Cheap Trick – We’re All Alright!

Cheap Trick ont connu un succès inespéré avec leur album de l’an passé Bang, Zoom, Crazy... Hello. C’est donc possiblement ce qui les a motivés à revenir avec un nouveau disque à peine plus d’un an plus tard. We’re All Alright! reprend le plus intéressant du précédent, tout en allant encore un peu plus loin avec un rock énergique digne de leurs meilleures années, avec en prime un réel plaisir tout à fait contagieux. En fait, leur son est un peu plus rock qu’à la fin des années 1970 et 1980 alors que le groupe s’inspirait un peu plus des Beatles. Sur We’re All Alright!, ils mettent plus de l’avant leur côté hard rock avec des pièces grandement énergiques bien appuyées sur la section rythmique. C’est donc un album extrêmement agréable que nous proposent Cheap Trick, un album parfait pour accompagner vos escapades sur la route tout au long de l’été. (juillet 2017)

Big Machine / Universal

½

   

 Julie Daraîche – 50 ans d’amour

Julie Daraîche – 50 ans d’amour

Pour son nouvel album, Julie Daraîche a invité de nombreux artistes de la scène country actuelle. On peut y entendre des duos avec Jonathan Godin, David Bernatchez, Rhéal Leblanc, Nicolas Dufresne, Louis Bérubé, Patricia Caron et Kathy Lavigne. Elle chante aussi avec sa fille Dani (« Je veux chanter ») et avec sa nièce Katia (« Dans mes chansons »), sans oublier le premier extrait, « J’aimerais si tout recommençait », avec son frère Paul, qui assure aussi les arrangements et la réalisation du disque. 50 ans d’amour contient 12 chansons originales dans le plus pur style de country québécois. (juillet 2017)

Martin Leclerc

½

 DragonForce – Reaching Into Infinity (CD + DVD)

DragonForce – Reaching Into Infinity (CD + DVD) 

Les maîtres du power metal sont de retour avec un nouvel album plus rapide que l’éclair, malgré ses 70 minutes. Sur ce septième album, DragonForce accueillent un nouveau batteur en Gee Anzalone. Ils y présentent une musique toujours aussi rapide et lourde avec une exécution parfaite, mais les harmonies et mélodies semblent plus accessibles que jamais. Pourront-ils atteindre le sommet des palmarès tout en continuant de démontrer toute leur virtuosité? C’est bien possible puisque Reaching Into Infinity possède tout ce qu’il faut pour plaire à un vaste auditoire, tant que vous n’êtes pas trop étourdis par la section rythmique infernale et les prouesses des guitaristes Sam Totman et Herman Li, peut-être le meilleur duo de guitaristes présentement. À noter que le groupe rend hommage à « Seventh Son of a Seventh Son » d’Iron Maiden avec la pièce de 11 minutes « Edge of the World ». Ils offrent aussi deux titres en boni (« Hatred and Revenge » et « Evil Dead »), ainsi qu’un DVD contenant des pièces enregistrées en concert au Festival Woodstock en Pologne en 2016. Avec Reaching Into Infinity, on peut affirmer aisément que DragonForce présentent leur album le plus solide en 10 ans, soit depuis l’incontournable Ultra Beatdown en 2008. (juillet 2017)

Electric Generation / Cadence

   

 Jonathan Guilbault – Sans lendemain

Jonathan Guilbault – Sans lendemain

Découvert à La Voix en 2013, Jonathan Guilbault présente un premier mini-album de cinq titres. Il propose une musique pop rock qui alterne entre pièces rythmées (« Un jour », « Le bon détour ») et ballades (« De tes yeux », « Ici bas »). Guilbault possède une voix intéressante qui transporte bien l’émotion sans toutefois être vraiment puissante. (juillet 2017)

 Headstones – Little Army

Headstones – Little Army

Le groupe de Kingston en Ontario existe depuis déjà 30 ans. Sur ce septième album, Hugh Dillon et sa bande proposent encore une fois ce mélange de rock accessible à la Tragically Hip et de hard rock à la AC/DC, avec des influences évidentes en plusieurs occasions des Rolling Stones. Une section rythmique efficace vous fera assurément taper du pied pendant plusieurs pièces. La guitare demeure aussi grandement efficace avec des riffs de qualité. Malgré de bien bons moments de divertissement, les Headstones demeurent un groupe prévisible plus souvent qu’autrement. (juillet 2017)

Cadence

   

 Imagine Dragons – Evolve

Imagine Dragons – Evolve

Le groupe rock de Las Vegas évolue définitivement sur son troisième album. On y trouve toujours quelques côtés sombres un peu lourds, mais le groupe semble tenter de demeurer plus joyeux que par le passé. Evolve contient des chansons beaucoup plus pop avec l’utilisation presque excessive de synthétiseurs, à commencer par la disco « I Don’t Know Why ». Par moments, Imagine Dragons semblent vouloir imiter sans grand succès Coldplay dans leur tournant pop, avec en prime de fortes influences des années 1980. Il reste bien quelques titres rock électro intéressants, mais trop peu pour solidifier cet album beaucoup trop disparate. Même le méga succès « Believer », qui a envahi les radios, devient quelque peu lassant avec le temps. Evolve est un album un peu frustrant en bout de ligne, parce qu’on aimerait l’aimer mais on n’y arrive pas. On semble plutôt avoir affaire à un groupe qui se cherche. (juillet 2017)

Vidéoclip : « Believer »

Interscope / Universal

½

   

 Véronique Labbé – Mon party country

Véronique Labbé – Mon party country

La chanteuse country se fait plaisir avec ce nouvel album. Comme annoncé, il s’agit d’un véritable party country avec des grands classiques et succès du genre qui ont tous le point commun de faire bouger. Chaque pièce représente un coup de cœur pour Véronique Labbé et certaines ont même une signification particulière à ses yeux. C’est le cas notamment pour « Ce n’est qu’un rêve », la première chanson qu’elle a interprétée devant un public, ainsi que « Le Ford à mon grand-père » qui lui procure un brin de nostalgie. Même si le disque est dominé par des chansons entraînantes, on y découvre aussi quelques ballades comme « Maman si tu l’aimes » et « Tennessee Whiskey ». À noter aussi sa très belle interprétation de l’excellente « Wagon Wheel », même si elle demeure très fidèle à la version originale. Véronique Labbé ne réinvente peut-être pas le genre, mais elle présente tout de même un album country des plus divertissants. (juillet 2017)

Sélect

 

 Lady Antebellum – Heart Break

Lady Antebellum – Heart Break

Après 747 en 2014, le trio country pop a pris une pause, le temps d’albums solos par Charles Kelley et Hillary Scott. Lady Antebellum revient maintenant avec Heart Break, réalisé en Californie par Busbee. Il en résulte un son un peu plus soft rock et moins country. Plusieurs pièces mid-tempo s’inspirent soit des années 1960 et 1970, soit d’une musique adulte contemporaine. Plusieurs mélodies sont suffisamment captivantes pour obtenir un certain succès radio. Par contre, on retrouve bon nombre de pièces interchangeables et pas très excitantes. (juillet 2017)

Vidéoclip : « You Look Good »

Capitol / Universal

½

   

 Lorde – Melodrama

Lorde – Melodrama 

Après un premier album qui a grandement attiré l’attention en 2013, la jeune Néo-Zélandaise maintenant âgée de 20 ans est de retour avec Melodrama. Si Pure Heroine présentait déjà une certaine originalité pour cette jeune auteure-compositrice et interprète, Lorde prend véritablement son envol sur celui-ci. On peut d’ailleurs en avoir un très bon aperçu avec les premiers extraits : « Green Light », « Liability » et « Perfect Places ». Pour faire évoluer son son, Lorde a confié la réalisation à Jack Antonoff (Fun) et Bleachers. Il en résulte un disque plus mature, mais surtout plus élaboré et créatif que le précédent. On peut y entendre plusieurs textures, entre intériorité et rythmes entraînants. Mais peu importe le contexte de la chanson, Lorde réussit à nous captiver et à nous transporter jusqu’à la fin, jusqu’à en demander encore plus. 41 minutes ne sont assurément pas suffisantes pour cet excellent album, sûrement un des meilleurs de l’année… (juillet 2017)

Vidéoclip : « Green Light »

Universal

   

 Madison Violet – The Knight Sessions

Madison Violet The Knight Sessions

Le duo folk pop de Toronto présente son quatrième album studio avec The Knight Sessions. Brenley MacEachern et Lisa MacIsaac (la sœur d’Ashley MacIsaac) offrent possiblement leur album le plus mature à ce jour avec en plus plusieurs titres particulièrement réussis. Les harmonies vocales demeurent à la base même de leur musique, et les arrangements tout simples de guitare acoustique ou de violon ne font que les mettre en valeur sans jamais voler la vedette. Vous ne pourrez vous empêcher de continuer de fredonner sans arrêt certaines des mélodies inoubliables de ce nouveau disque de grande qualité. (juillet 2017)

Passenger Sounds / Cadence

½

   

 Quatuor Ébène & Michel Portal – Eternal Stories

Quatuor Ébène & Michel Portal – Eternal Stories

Le Quatuor Ébène se transforme facilement entre ensemble classique et groupe de jazz. Dans le cas de Eternal Stories, le quatuor à cordes s’associe au jazzman Michel Portal aux clarinettes, mais aussi au percussionniste Richard Héry et au claviériste Xavier Tribolet. Ils y interprètent leurs propres compositions, dont quatre titres de Portal. Le clou de l’album est lorsqu’ils reprennent des extraits des « Five Tango Sensations », une œuvre tardive d’Astor Piazzolla. Le Quatuor Ébène demeure inventif sur ce nouvel album et il permet peut-être en plus à Michel Portal de réaliser un rêve, celui de produire un album avec un quatuor à cordes, comme l’avait fait Charlie Parker en 1949. (juillet 2017)

Erato / Warner / SIX

½

   

 Paul Rossy – Jazz Poetry: The Music of Paul Rossy

Paul Rossy – Jazz Poetry: The Music of Paul Rossy

Le docteur Paul Rossy est pédiatre le jour et auteur-compositeur-interprète le soir. Il a lancé en avril dernier un premier album de chansons originales en collaboration avec Ian Kelly, Goodbye Sings the Wind, pour soutenir l’Hôpital de Montréal pour enfants. Suite à sa participation au Festival international de jazz de Montréal l’an dernier, Dr Rossy a été inspiré et a eu envie de donner une couleur jazz à ses chansons. Il a donc à nouveau confié la réalisation à Ian Kelly pour Jazz Poetry qui contient une réinterprétation en version jazz des chansons de Goodbye Sings the Wind. Les profits seront à nouveau remis à la Fondation de l’Hôpital de Montréal pour enfants. (juillet 2017)

Sunset Hill / Outside

½

 Slow Dancer – In a Mood

Slow Dancer – In a Mood

Simon Okely est un multi-instrumentiste de Melbourne en Australie. Après avoir été membre du groupe Oh Mercy en tant que guitariste, il a décidé de se lancer dans une carrière solo sous le pseudonyme de Slow Dancer. In a Mood est son deuxième album sur lequel il offre un mélange de folk et de soft rock avec une touche de soul / R&B. En fait, il nous fait penser à un mélange contemporain entre Christopher Cross et Van Morrison. Slow Dancer joue de tous les instruments en plus de chanter de sa voix puissante qu’il rend plus douce et chaude pour les besoins de ce disque parfait pour la chambre à coucher. Il ne réinvente rien et semble plutôt nostalgique du passé, mais il propose tout de même une musique agréable à écouter, une musique qui nous berce et nous réconforte. (juillet 2017)

ATO

   

 Styx – The Mission

Styx – The Mission

Après plus de 45 ans de carrière, les vieux routiers du rock progressif reviennent avec un premier album de chansons originales en 14 ans. The Mission est un album-concept autour d’une mission sur Mars en 2033. Quant au son, il n’a rien de futuriste alors que le groupe revient au son qui l’a rendu populaire à la fin des années 1970. Par contre, on réalise rapidement que c’est là où Styx se sent le plus à l’aise avec plusieurs bonnes pièces énergiques dignes de leurs meilleures années. C’est plutôt rafraîchissant d’entendre le groupe reprendre où il a laissé il y a plus de 35 ans. The Mission est donc un album surprenant et très agréable à écouter. (juillet 2017)

Universal

   

 Tanzania Albinism Collective – White African Power

Tanzania Albinism Collective – White African Power

En 2016, le réalisateur Ian Brennan (Tinariwen, Tasili), celui-là même qui est derrière les projets du Zomba Prison Project, s’est rendu sur Ukerewe, la plus grande île intérieure d’Afrique, accessible seulement par un traversier de fortune, un voyage de quatre heures. C’est un endroit tellement isolé que les gens s’y rendaient pour abandonner leurs enfants albinos. L’île est d’ailleurs devenue un havre pour les personnes dans cette condition. Brennan y a organisé des ateliers de composition, encourageant les gens à exprimer leur expérience et leurs sentiments. Le chant et la danse étant plutôt mal vus sur l’île, Brennan aura dû être convaincant pour permettre au groupe de s’ouvrir. Souvent ignorés et laissés de côté même par leur propre famille, il n’est donc pas bien surprenant que les albinos se soient exprimés en majorité sur les thèmes de la solitude et de l’abandon. La plupart des chansons présentées sur l’album ont été écrites en Kikirewe et en Jeeta, deux dialectes officiellement censurés du pays depuis son unification en 1964. Comme dans le cas du Zomba Prison Project, Brennan permet à un groupe non entendu jusque-là de s’exprimer librement. Il en résulte un album touchant de 23 titres (quelque peu inégaux) pour un peu plus de 30 minutes. (juillet 2017)

Six Degrees / SIX

   

 Whitehorse – Panther in the Dollhouse

Whitehorse – Panther in the Dollhouse

Le duo québécois composé de Luke Doucet et Melissa McClelland est de retour avec un nouvel album, deux ans seulement après Leave No Bridge Unburned. Moins autobiographique que le précédent, Panther in the Dollhouse présente plutôt des personnages sombres et imparfaits dans un contexte plus cinématographique. Avec l’ajout du duo de réalisateurs Likeminds et de plusieurs musiciens, le son du groupe prend aussi une certaine expansion vers le rock, délaissant au passage leur petit côté country qui n’était jamais bien loin auparavant. On peut certainement affirmer que Whitehorse atteignent un nouveau stade dans leur carrière grâce à cet excellent disque. (juillet 2017)

Vidéoclips : « Boys Like You » - « Nighthawks »

Six Shooter / SIX

½

   

 

juin :

 

 Linkin Park – One More Light

Linkin Park – One More Light

Alors que Linkin Park semblait s’être quelque peu retrouvé d’un point de vue créatif en 2014 avec The Hunting Party, voilà qu’il s’enlise à nouveau avec un virage pop plus que douteux. Le métal est en effet complètement absent ici, tout comme les riffs intéressants, et oubliez les cris de Chester Bennington qui donnaient tant d’énergie à leurs premiers enregistrements. Nous avons maintenant droit à une musique pop rock teintée d’électro, mais surtout qui manque franchement de caractère et de dynamisme. On retrouve bien quelques moments intéressants, bâtis sur mesure pour les radios, mais ils sont beaucoup trop rares. Même le premier extrait, « Heavy », ne renverse aucune barrière malgré sa mélodie intéressante. One More Light est donc un album qui laissera assurément les fans de la première heure indifférents, sans permettre au groupe de véritablement rejoindre un nouvel auditoire. (chronique principale de juin 2017)

Vidéoclip : « Heavy »

Warner

   

         

 Scott Helman – Hôtel de Ville

Scott Helman Hôtel de Ville

Scott Helman est un jeune chanteur pop rock de Toronto qui propose son tout premier album avec Hôtel de Ville. Plus rock que Justin Bieber, Helman présente surtout une musique beaucoup plus originale, l’amenant tout de suite dans une classe à part. Mais il reste que chaque mélodie est inoubliable et faite sur mesure pour les radios. C’est simple, les 12 titres d’Hôtel de Ville pourraient se retrouver au sommet des palmarès. Depuis son premier mini-album en 2014, Augusta, le jeune homme de 21 ans n’a cessé de travailler sa musique, tournant à travers le monde. Ça s’entend rapidement sur Hôtel de Ville qui ne présente que bien peu de faiblesses. Pour une musique pop de qualité, Scott Helman est définitivement un nom à retenir. (découverte du mois de juin 2017)

Vidéoclip : « Kinda Complicated »

Warner

½

   

 Aliocha – Eleven Songs

Aliocha – Eleven Songs

Le jeune Aliocha est un naturel, autodidacte, qui s’inspire de Bob Dylan, Eliott Smith, John Lennon et Nick Drake, tout en y apportant sa touche personnelle pleine d’imperfections. En voyageant entre Montréal, Paris et Los Angeles, il a su tracer sa voie, surtout lorsqu’il a fait la rencontre à Paris du brillant réalisateur Samy Osta (La Femme, Feu! Chatterton). Après avoir fait paraître le mini-album Sorry Eyes en France à l’automne 2016, le voici de retour avec un album qui sort simultanément en Europe et au Canada. Aliocha y propose une musique folk inspirée à la fois du folk rock contemporain et de la musique des années 1960. Quelques touches pop ou plus psychédéliques viennent ajouter de la couleur à un album qui possède en bout de ligne beaucoup de personnalité. Un très bon disque! (juin 2017)

Audiogram

½

 Dan Auerbach – Waiting on a Song

Dan Auerbach – Waiting on a Song

Surtout connu pour son travail avec The Black Keys, dans un style blues garage, Dan Auerbach a aussi réalisé bon nombre d’albums de différents genres : Pretenders, Lana Del Rey, Cage the Elephant, JEFF the Brotherhood, Dr. John, etc. Pour cet album solo, Auerbach va complètement ailleurs, explorant le vieux soul de Memphis et le vieux country de Nashville. Il rappelle très souvent le Jeff Lynne des années 1980, du temps des Traveling Wilburys, un style qu’il affectionnait tout particulièrement. L’album ne contient que 10 pièces totalisant 35 minutes, mais elles s’avèrent tout simplement rafraichissantes, en plus d’être grandement créatives. Voici donc un divertissement de très grande qualité, auquel il ne manque que deux ou trois morceaux pour faire la différence et transporter l’album au sommet de 2017. (juin 2017)

Nonesuch / Warner

½

   

 Blondie – Pollinator

Blondie – Pollinator

Après six ans d’absence sur disque, Debbie Harry et sa bande sont de retour avec un nouvel album, Pollinator. Par contre, ça parait plus que jamais depuis leur retour dans les années 2000 que Blondie tentent de rappeler leur passé glorieux tout en s’accrochant à une musique électro pop plus contemporaine. Là où c’était plutôt réussi sur leurs albums précédents, ici ça sonne carrément faux. Ce n’est pas la panoplie d’auteurs-compositeurs et musiciens invités qui allait rendre Pollinator aussi intéressant que leurs albums d’il y a 40 ans. Ni leurs reprises de Johnny Marr (« My Monster ») et Charli XCX (« Gravity »). En fait, c’est difficile de comprendre à qui s’adresse Blondie avec cet album, puisque tant les fans de la première heure qu’un public plus jeune ne devraient y porter aucune attention. (juin 2017)

½

   

 Isabelle Boulay – En Vérité

Isabelle Boulay – En Vérité

Voici le 14e album en carrière pour Isabelle Boulay, après six ans d’attente. Réalisé par Benjamin Biolay, En Vérité contient des chansons écrites par des auteurs-compositeurs de renom, des deux côtés de l’Atlantique : Carla Bruni, Julien Clerc, Alex Nevsky, Cœur de Pirate, Didier Golmanas, La Grande Sophie, Raphaël (qui réalise aussi deux titres) et Benjamin Biolay. L’album présente une musique pop adulte qui ressemble toujours à son style, avec aussi quelques influences country et latines. Si on en croit le titre et les photos non retouchées, de magnifiques photos de Peter Lindbergh, Isabelle se retrouve plus que jamais en quête de vérité, sans artifices. C’est le thème récurrent tout au long de ce disque qui plaira assurément à ses nombreux fans, tant au Québec qu’en France. À noter qu’Isabelle Boulay fêtera ses 25 ans de carrière sur les Plaines d’Abraham le 6 juillet, jour de son 45e anniversaire, dans le cadre de la soirée d’ouverture du Festival d’été de Québec. (juin 2017)

Audiogram

 

 Delphine Coutant – La nuit philharmonique

Delphine Coutant – La nuit philharmonique

La nuit philharmonique, le cinquième album de la Française Delphine Coutant, a été lancé en Europe à l’automne 2016 et il est enfin présenté au Québec. Elle y présente une chanson française accompagnée d’orchestrations de cordes et de cuivres, avec aussi des moments plus pop, le tout magnifiquement réalisé par Matthieu Ballet (Thomas Fersen, Alain Bashung, Miossec). Elle brise assurément bien des conventions de la chanson française avec une musique originale et variée. Delphine Coutant sera de passage aux Francofolies de Montréal le 10 juin à la Place-des-Arts en compagnie d’Ingrid St-Pierre et Fanny Bloom. (juin 2017)

Comme le café / SIX

½

 Faith Evans and The Notorious B.I.G. – The King & I

Faith Evans and The Notorious B.I.G. – The King & I

Même s’il est annoncé comme un album de Faith Evans et The Notorious B.I.G., The King & I est beaucoup plus un album de Faith Evans, majoritairement R&B, avec des échantillonnages du regretté rappeur. En fait, il se présente comme un album-souvenir au sujet de la relation du duo. Plusieurs des échantillonnages ont déjà été souvent entendus et leur utilisation n’est pas toujours judicieuse, en venant même à nuire à plusieurs des 25 pièces. On peut entendre plusieurs artistes invités (Jamal Woolard, Lil’ Cease, Mama Wallace, Snoop Dogg, Busta Rhymes, Lil’ Kim, etc.), mais c’est insuffisant pour redonner de la crédibilité à l’ensemble. Avec 72 minutes de musique, The King & I contient beaucoup trop de moments inintéressants pour satisfaire même les plus grands fans nostalgiques de The Notorious B.I.G. (juin 2017)

Rhino / Warner

   

 Fleet Foxes – Crack-Up

Fleet Foxes – Crack-Up

Après une longue pause de six ans, le groupe de Seattle est de retour avec un album d’une grande complexité. En effet, Fleet Foxes proposent toujours ce mélange d’indie rock, de folk et de country, mais ils ajoutent une touche de rock progressif qui peut rappeler les débuts de Yes. Crack-Up est assurément leur album le plus dense, cérébral, complexe et difficile d’accès à ce jour. Par contre, il s’avère rapidement grandement enrichissant. Les harmonies vocales demeurent la force du groupe, et de ce point de vue, ils peuvent rappeler les moments les plus psychédéliques des Beach Boys. Comme pour confirmer la démarche artistique sophistiquée du groupe, ils ont choisi de présenter comme premier extrait une pièce de 9 minutes en deux parties, « Third of May / Odaigahara ». Parfois orchestral et parfois expérimental, Crack-Up ne laissera personne indifférent, représentant un beau défi aux premières écoutes. Par contre, avec un peu de patience, vous y découvrirez plusieurs couches et subtilités musicales toutes plus intéressantes les unes que les autres. Fleet Foxes offrent donc un album très original, qui ne demande qu’un peu d’effort d’appréciation. (juin 2017)

Nonesuch / Warner

½

   

 Marvin Jouno – Intérieur nuit (réédition de 2017)

Marvin Jouno – Intérieur nuit (réédition de 2017)

Voici un nouveau nom qui brasse les cartes de la pop française, Marvin Jouno. L’auteur-compositeur et interprète a présenté en effet un premier album de 11 pièces en 2016, Intérieur nuit. Son thème tourne autour des longues nuits d’insomnie, les nuits d’hiver, les nuits de solitude. Des musiques accrocheuses captent rapidement notre attention, pour ensuite conserver notre intérêt jusqu’à la fin. Les arrangements sont toujours riches et accompagnent à merveille sa voix qui rappelle Biolay ou Murat. Cette réédition de l’album contient cinq pièces en boni, dont deux remix pour « Love Later » et le succès « Quitte à me quitter ». On y trouve aussi le film Intérieur nuit, un film de 48 minutes que Jouno a réalisé avec son complice Romlain Winkler. Marvin Jouno sera en spectacle à Montréal dans le cadre des Francofolies les 12 et 13 juin. (juin 2017)

Vidéoclips : « Quitte à me quitter » - « Love Later (Robbie Remix) »

Film : Intérieur nuit

Un plan simple / Sony

½

 Lary Kidd – Contrôle

Lary Kidd – Contrôle

Après avoir atteint les sommets du hip hop québécois à la tête du groupe Loud Lary Ajust, Lary Kidd présente finalement un premier album solo. Le rappeur semble fasciné par la société de violence et de consommation, à laquelle il adhère complètement jusqu'à ce qu'il se sente dégoûté. Ce sont ces contradictions qui subsistent tout au long de Contrôle, un album au titre approprié puisque le MC semble toujours sur le point de le perdre ce contrôle. Du moins dans ses textes puisque musicalement, Lary Kidd semble plus en contrôle que jamais sur sa carrière et son art. L'album s'avère plutôt sombre tout au long des 13 titres, mais le flow incomparable de Kidd capte notre attention pour la conserver jusqu'à la fin. Un très bon disque! (juin 2017)

Coyote

½

 

 King Gizzard and the Lizard Wizard – Murder of the Universe

King Gizzard and the Lizard Wizard – Murder of the Universe

Pour son deuxième album de l’année, le collectif australien fonce dans la science-fiction avec un rock progressif énergique rempli de synthétiseurs et de voix robotisées. Murder of the Universe est divisé en trois chapitres, chacun racontant une partie de l’humanité qui est poussée à l’extinction dans un monde futuriste dominé par la machine. Plusieurs passages rappellent le Judas Priest de la fin des années 1980, sans les interminables solos de guitares. Dans le troisième chapitre, les descriptions très graphiques de cyborgs qui vomissent et du meurtre de l’univers risquent de choquer certaines oreilles sensibles. Mais en fait, peu de moments vraiment intéressants en ressortent et on peut se demander si c’était vraiment nécessaire d’aller jusque-là. Plusieurs pièces de l’album offrent le divertissement attendu, mais manquent quelque peu de créativité, demeurant plus souvent qu’autrement prévisibles. Murder of the Universe s’avère donc certainement leur album le plus faible parmi les trois derniers. Par contre, ils ont annoncé cinq albums en 2017, ce qui fait qu’il en resterait encore trois pour augmenter le niveau de créativité. À suivre… (juin 2017)

ATO

½

   

 Taylor Knox – LOVE

Taylor Knox – LOVE

Pour ce premier album, l’auteur-compositeur et interprète de Toronto nous arrive avec une musique pop accompagnée d’une guitare électrique qui écorche au passage. Taylor Knox nous rappelle grandement les sonorités pop rock des années 1970, mais aussi de contemporains comme Teenage Fanclub et Tame Impala. LOVE débute en force avec les pièces énergiques et efficaces « Wishing Well » et « The Stars ». Plusieurs titres sauront ensuite conserver votre intérêt et vous donner envie d’en entendre plus. Plusieurs éléments de ce premier disque méritent qu’on porte une attention particulière à cet artiste dans le futur. (juin 2017)

Cadence

 

 Diana Krall – Turn Up the Quiet

Diana Krall Turn Up the Quiet

La chanteuse et pianiste canadienne est de retour avec un nouvel album de standards du jazz, après avoir revisité des classiques pop rock en 2015 sur Wallflower. Diana Krall s’est impliquée plus que jamais alors qu’elle a choisi chaque chanson, a conçu les arrangements et a mis en place trois groupes distincts pour l’enregistrement des 11 pièces. Que ce soit en version trio, quatuor ou quintette, chaque chanson est interprétée toute en douceur, avec une bonne dose de romantisme. On peut entendre plusieurs incontournables du genre comme « Moonglow », « Blue Skies », « Sway », « Dream », ainsi que le premier extrait, « Night and Day », un classique de Cole Porter. Turn Up the Quiet constitue un très bon disque de fin de soirée par cette grande dame du jazz. (juin 2017)

Verve / Universal

½

   

 Valérie Lahaie – Étoile anonyme

Valérie Lahaie Étoile anonyme

L’ex-finaliste de La Voix présente déjà son deuxième album, Étoile anonyme. Pour l’occasion, elle a su développer un nouveau répertoire plus représentatif de la jeune femme contemporaine qu’elle est. Elle s’est entourée de différents collaborateurs pour les textes : David Goudreault, Jamil, Amylie, Alexandre Poulin, sans oublier bien sûr son mentor et ami, Éric Lapointe. C’est Jean-François Lemieux (Daniel Bélanger, Jean Leloup) qui assure la réalisation, et il a réussi à faire ressortir le côté lumineux de Valérie, porté par sa voix puissante. On peut y entendre plusieurs pièces toutes douces, sur lesquelles elle s’exécute seule au piano. Mais la chanteuse sait aussi s’envoler dans le firmament avec des mélodies inoubliables comme « J’y vais » (le premier extrait), la chanson-titre, etc. Voici donc un excellent deuxième album pour Valérie Lahaie, un album agréable à écouter dans toutes ses facettes. (juin 2017)

Vidéoclip : « J’y vais »

Instinct

½

 Lenni-Kim – Les autres

Lenni-Kim – Les autres

Ce jeune chanteur québécois de 15 ans a réussi le double exploit d’avoir été signé par les deux leaders musicaux français (Warner et TF1) et d’avoir été le plus jeune artiste à se produire à une demi-finale de The Voice en France. C’est tout de même au Québec qu’il a décidé de lancer son album en premier, alors que les Français pourront se le procurer le 30 juin. Réalisé par Louis Côté (Wyclef Jean, K-Maro, Shy’m), l’album présente 12 pièces originales fusionnant pop dansante et électro. L’ambiance demeure festive, du succès YouTube « Don’t Stop » (un vidéoclip réalisé par Jason Roy-Léveillée vu plus d’un million de fois) à l’excellente « Celebration », sans oublier le plus récent extrait, « Yolo ». « Pourquoi tout perdre » fait partie des 25 chansons les plus vendues de 2015 et son vidéoclip a dépassé les 1,8 million de vues. Majoritairement en français, Les autres contient aussi quelques pièces en anglais, ou du moins quelques phrases par-ci par-là. Lenni-Kim nous offre une musique pop adolescente et rafraîchissante. (juin 2017)

Vidéoclips : « Pourquoi tout perdre » - « Don’t Stop » - « Yolo »

LKL

 

 Shai Maestro Trio – The Stone Skipper

Shai Maestro Trio – The Stone Skipper

Accompagné de Jorge Roeder et Ziv Ravitz, le pianiste israélien Shai Maestro nous offre un album jazz d’une grande puissance avec The Stone Skipper. Il s’agit du quatrième disque du trio depuis ses débuts en 2011. La fluidité des trois musiciens est incomparable et ils semblent ne faire qu’un (le trio prend donc tout son sens). Maestro repousse les frontières du jazz en intégrant quelques éléments d’électronique et des voix qui arrivent de nulle part pour se fusionner parfaitement à sa musique. L’album de 15 morceaux se présente comme un récit, et chaque musicien s’est mis au service du récit en évitant les envolées en virtuosité. Même Maestro a su s’effacer au piano en plusieurs occasions pour laisser respirer l’œuvre dans son déploiement. Il s’agit sans contredit de l’album le plus personnel du trio à ce jour, avec plusieurs moments méditatifs. À découvrir! (juin 2017)

SIX

½

 Meklit – When the People Move, the Music Moves Too

Meklit – When the People Move, the Music Moves Too

Meklit est une Californienne d’origine éthiopienne qui propose un mélange de musique du monde et de jazz. Sur ce nouvel album, elle fusionne encore plus les genres dans un ensemble énergique et particulièrement créatif. Réalisé par le chanteur et compositeur Dan Wilson (Adele, John Legend), le disque nous transporte dans toutes sortes d’atmosphères avec des arrangement riches intégrant des violons, claviers, cuivres, clarinettes, etc. Malgré la richesse musicale, la voix soul puissante de Meklit ressort très bien à travers l’ensemble. Le parrain de l’éthio-jazz, Mulatu Astatke, a en quelque sorte contribué à cet album lorsqu’il a dit à Meklit en 2011 : « Trouvez votre contribution à l’éthio-jazz et continuez à innover! ». Il en résulte cet album festif qui intègre tant la culture éthiopienne qu’américaine. Parmi les musiciens qui ont participé au disque, notons Andrew Bird et Preservation Hall Horns. Un disque incomparable à découvrir! (juin 2017)

Six Degrees / SIX

½

   

 Jowee Omicil – Let’s Bash!

Jowee Omicil – Let’s Bash!

Le Montréalais d’origine haïtienne Jowee Omicil propose un métissage musical incomparable. Le jazz demeure évidemment au cœur de l’œuvre de ce trompettiste et multi-instrumentiste, mais on y trouve aussi des accents caribéens, africains, latins ou gospel. L’arrangeur, compositeur et réalisateur maintenant établi à Paris présente son nouvel album, son premier disque international, sur lequel il a bien l’intention de faire la fête. Il s’entoure pour l’occasion de musiciens de grand talent des quatre coins du monde. Omicil fait un clin d’œil à Aznavour, Tinariwen et Jay-Z. Il franchit même « Le pont d’Avignon » en afro-pop, en plus de présenter des sons proches de la musique indienne. En fait, c’est un voyage constant que l’on fait en compagnie de Jowee Omicil qui va vraiment dans toutes les directions, peut-être même un peu trop se dit-on après un certain temps. Il réussit au moins à mettre le tout à sa main, à en faire une œuvre personnelle. Donc c’est tout à son honneur! (juin 2017)

Jazz Village / PIAS / SIX

½

   

 Orchestre national de jazz de Montréal & Christine Jensen – Under the Influence Suite

Orchestre national de jazz de Montréal & Christine Jensen – Under the Influence Suite

La suite Under the Influence est une commande de 2015 de l’Orchestre national de jazz de Montréal à la saxophoniste, compositrice et chef d’orchestre Christine Jensen. On y trouve cinq parties par des compositeurs de renom tels Kenny Wheeler, Jan Jarczyk, John Coltrane, Lee Konitz et Wayne Shorter. La voix feutrée de Sienna Dahlen accompagne magnifiquement l’orchestre. Fondé en 2012, l’Orchestre national de jazz de Montréal compte une vingtaine de musiciens et est déjà considéré d’envergure mondiale. Quant à Christine Jensen, la Montréalaise fait partie de l’élite jazz au Canada. (juin 2017)

Justin Time / SIX

½

   

 Paramore – After Laughter

Paramore – After Laughter

Quatre ans après leur excellent album éponyme, Paramore sont de retour avec After Laughter. La chanteuse Hayley Williams semble avoir de la difficulté à conserver son entourage, alors que le bassiste Jeremy Davis a quitté le groupe pour la deuxième fois. Paramore semble donc de plus en plus se centrer autour de sa chanteuse, la seule à avoir fait partie des cinq albums du groupe. En plus, on a l’impression que la musique du groupe suit de plus en plus l’inspiration pop de Hayley. After Laughter contient plusieurs mélodies contagieuses et les éléments de rock alternatif qu’il pouvait rester précédemment semblent maintenant du passé. Leur musique new wave qui semble joyeuse au premier abord présente plutôt un combat incessant contre les ruptures. Mais ce n’est rien de bien surprenant puisque les départs du groupe demeurent leur inspiration principale depuis leurs débuts il y a 12 ans. After Laughter demeure tout de même un album très agréable à écouter. (juin 2017)

Vidéoclips : « Hard Times » - « Told You So »

Fueled by Ramen / Warner

½

   

 Sophie Pelletier – Les météores

Sophie Pelletier – Les météores

Sur son deuxième album, l’ex-participante à Star Académie démontre une certaine maturité, comme si elle avait découvert son style bien à elle. Sophie Pelletier s’est entourée de nombreux collaborateurs de renom comme Gaële, Dumas, Fred St-Gelais, Sam Joly, Patrick Bouchard et Marc Dupré. Sur cet album, réalisé de main de maître par Gautier Marinof, elle propose une musique pop intelligente enrobée dans des arrangements recherchés incluant une guitare rock, des synthétiseurs ou des cuivres. Sa voix est toujours mise en valeur, mais c’est surtout l’ambiance générale qui ressort du lot. Ses fans de la première heure la reconnaîtront aisément, mais elle risque fort de gagner de nouveaux admirateurs, assoiffés d’une musique pop différente et de qualité. (juin 2017)

UniForce

½

 

 Ariel Pocock – Living in Twilight

Ariel Pocock – Living in Twilight

La jeune pianiste, chanteuse et compositrice revient avec un nouvel album intitulé Living in Twilight, de la pièce des Weepies qu’elle reprend de belle façon. L’album contient un mélange de classiques du répertoire américain, de réinterprétations contemporaines étonnantes et de compositions originales. Parmi les classiques, notons « The Very Thought of You » de Ray Nobles, « So In Love » de Cole Porter et « 500 Miles High » de Chick Corea. Ses interprétations de chansons contemporaines incluent la surprenante « Someone Like You » d’Adele, « To Be Alone With You » de Sufjan Stevens en version instrumentale, ainsi que l’émouvante « Go Leave » de Kate McGarrigle. Certaines influences ressortent particulièrement tout au long du disque, dont des traces de musiques cubaine et brésilienne. Ariel Pocock propose donc une musique jazz aux accents variés, une musique douce mais d’une grande richesse. Elle sera de passage au Québec au début de juillet pour trois spectacles. (juin 2017)

Justin Time / SIX

½

   

 Portugal. The Man – Woodstock

Portugal. The Man – Woodstock

Pour ce huitième album, et le premier en quatre ans, le groupe indie rock a pris tout son temps, enregistrant suffisamment de matériel pour un album double, puis recommençant le tout une nouvelle fois. Ils ont continué à travailler avec le réalisateur Mike D, mais aussi avec Danger Mouse et John Hill. Ils se sont entourés d’une vingtaine de musiciens et de neuf ingénieurs, peut-être pour recréer l’ambiance de collégialité de Woodstock qui a été leur première influence pour le disque. On y retrouve un mélange d’indie rock et de glam, mais il s’agit surtout de leur album le plus pop à ce jour. On n’a qu’à écouter leur succès « Feel It Still » pour s’en laisser convaincre, une courte pièce de moins de trois minutes qui rappelle Pharrell Williams. On retrouve bien quelques éléments intéressants sur Woodstock, mais ce n’est malheureusement plus le groupe qu’on a connu, comme s’ils se cherchaient. Tout de même un bon potentiel commercial… (juin 2017)

Vidéoclips : « Feel It Still » - « Rich Friends »

Atlantic / Warner

   

 Royal Blood – How Did We Get So Dark?

Royal Blood – How Did We Get So Dark?

Trois ans après son premier album, le duo britannique est de retour avec un autre disque percutant. Un peu moins lourd que le précédent, How Did We Get So Dark présente toujours des éléments comparables aux White Stripes dans un style garage un peu sale. Des guitares fuzzy et quelques claviers s’ajoutent au son du groupe qui prend de l’ampleur. Les mélodies sont inoubliables, sur des musiques toujours énergiques et entraînantes qui vous feront assurément taper du pied. En somme, même s’il ne dure que 34 minutes, c’est un album très satisfaisant que nous proposent les gars de Royal Blood. (juin 2017)

Vidéoclips : « Lights Out » - « Hook, Line & Sinker » - « I Only Lie When I Love You »

Warner

½

 

 Vince Staples – Big Fish Theory

Vince Staples – Big Fish Theory

Le jeune rappeur californien est de retour avec son deuxième album complet, deux ans après un début fracassant. Pour Big Fish Theory, Vince Staples peut compter sur une belle brochette d’invités : Bon Iver, Damon Albarn, Kendrick Lamar, Rick Ross, Juicy J, Kilo Kish, etc. Staples repousse encore quelques barrières du rap en utilisant l’électronique de façon grandiose. Les arrangements sont superbes et mettront souvent à l’épreuve vos enceintes acoustiques avec une basse qui prend aux tripes. Staples joue admirablement avec la musicalité de ses pièces, ce qui amène souvent sa livraison vocale et ses textes au second plan. Big Fish Theory est donc un album extrêmement intéressant si vous appréciez un hip hop plus musical que parlé. Sans égaler les qualités créatrices de son premier album, voici à nouveau un disque de premier plan pour ce rappeur de la nouvelle génération. (juin 2017)

Vidéoclips : « Big Fish » - « Rain Come Down »

Def Jam / Universal

½

   

 Stéphanie St-Jean – Stéphanie St-Jean

Stéphanie St-Jean – Stéphanie St-Jean

Un an après une victoire très serrée sur Travis Cormier en finale de la quatrième édition de La Voix, Stéphanie St-Jean présente enfin son premier album au public. Sans surprise, c’est avec la chanson qui lui a permis de gagner qu’elle débute le tout : « Ma chambre » écrite par son coach Pierre Lapointe et qui fait référence à son passé obscur. L’album pop rock présente un mélange entre ce style de ballades et des pièces plus dynamiques et efficaces. Stéphanie nous présente des chansons d’auteurs-compositeurs de renom dont Fred Fortin, Michel Rivard, Daniel Bélanger et Sarah Bourdon. Elle reprend aussi « Oh Happy Day » d’Edwin R. Hawkins. Les arrangements musicaux s’avèrent particulièrement réussis tout au long du disque, mais la voix puissante de Stéphanie domine tout de même et occupe le centre de l’espace. C’est un disque surprenant et extrêmement efficace que nous offre Stéphanie St-Jean. (juin 2017)

Productions J

½

 

 Guylaine Tanguay – Mon livre vert

Guylaine Tanguay – Mon livre vert

Pour son nouvel album, Guylaine Tanguay nous offre des classiques du country, 13 souvenirs marquants de la chanteuse. Parmi ces classiques, certains lui ont été légués par sa mère comme « Partons la mer est belle », « De la neige sur la bible de mon père », ainsi que le pot-pourri « Prière d’une mère / Le cœur ne vieillit pas / Mon enfant je te pardonne ». Un autre pot-pourri traditionnel country arrivera un peu plus tard. Elle s’adresse à ses filles avec le premier extrait, « À mes filles », écrit par Paul Daraîche, puis elle rend hommage à l’homme de sa vie avec émotion dans « La dernière ». Guylaine reprend de belle façon en version country « Ce n’était qu’un rêve », popularisée par une jeune Céline Dion. Finalement, on peut l’entendre en duo avec Patrick Norman pour la pièce « J’ai tant besoin de toi ». Les classiques ne manquent pas sur cet album qui risque fort de combler autant les fans de country que les admirateurs de la chanteuse. (juin 2017)

Création

 

 René Turgeon – Héritage

René Turgeon – Héritage

Suite au succès de son album-hommage à Georges Hamel en 2015, René Turgeon revient sur disque. Il s’agit déjà du 13e album pour le chanteur country. Pour l’occasion, il présente un mélange de chansons originales et de reprises, surtout en français, mais avec quelques titres en anglais. On peut entendre des artistes invités comme Alyson Turgeon (sa fille), Annie Blanchard et Paul Daraîche (pour la reprise de son classique « À ma mère (Perce les nuages) »). Daraîche réalise aussi l’album en plus de signer deux chansons originales. Parmi les reprises intéressantes, notons l’excellente « Take Me Home, Country Roads » de John Denver. (juin 2017)

 Renée Wilkin – Soul 67

Renée Wilkin – Soul 67

Après un premier album lancé il y a deux ans, la finaliste de la deuxième édition de La Voix est de retour sur disque. Elle revient cette fois à son style de prédilection en reprenant 12 classiques soul et R&B de 1967. Réalisé par Erik West Millette (d’ailleurs né en 1967), Soul 67 propose des versions modernisées mais quand même près des originales indémodables de « Chain of Fools », « Knock on Wood », « I’d Rather Go Blind », « Ain’t No Mountain High Enough », « You Keep Me Hangin’ On », « (You Make Me Feel Like) A Natural Woman », etc. Sa voix puissante rend bien l’essence de ces 12 succès, un beau cadeau pour ses fans. (juin 2017)

L-A be / SIX

 

 

mai :

 

 Sheryl Crow – Be Myself

Sheryl Crow – Be Myself

Après une intrusion peu fructueuse dans la musique country en 2013 sur Feels Like Home, Sheryl Crow prend un virage drastique avec Be Myself et revient au style pop rock qui l’a rendue populaire dans les années 1990. Elle travaille à nouveau avec les réalisateurs Jeff Trott et Tchad Blake, qui étaient derrière les succès de son album éponyme de 1996 et de The Globe Sessions en 1998. Plusieurs rythmes nous rappellent d’ailleurs ces années fructueuses pour la chanteuse. « Roller Skate » nous fait penser à « All I Want To Do » et « Strangers Again » n’est pas sans nous rappeler « It It Makes You Happy ». Sheryl semble particulièrement heureuse de se replonger dans ce style qui l’a non seulement rendue célèbre, mais qui lui a permis d’atteindre son sommet créatif. Évidemment, la fraîcheur de l’époque n’y est plus tout à fait 20 ans plus tard. Mais les chansons ensoleillées et plaisantes à écouter nous permettront de redécouvrir l’artiste qui a tant séduit à ses débuts. Be Myself s’avère donc être un album plus qu’honnête, sur lequel Sheryl Crow est fidèle à elle-même. (chronique principale de mai 2017)

Warner

½

   

     

 Wilsen – I Go Missing in My Sleep

Wilsen – I Go Missing in My Sleep

Wilsen est un trio de Brooklyn, New York dirigé par l’auteure-compositrice et interprète Tamsin Wilson. Ils se sont démarqués sur la scène indépendante en 2013, et après deux mini-albums, ils arrivent enfin avec un premier disque complet. Les extraits « Garden » et « Centipede » ont préalablement connu un vaste succès sur les plateformes d’écoute en continu (2,7 millions d’écoutes sur Spotify pour « Garden »). La musique du groupe, plutôt introspective et enveloppante, demeure largement dominée par la voix de Tamsin qui nous captive dès les premières écoutes. Voici donc un album d’une grande richesse musicale qui créera chez vous une atmosphère de rêve. (découverte du mois de mai 2017)

Vidéoclips : « Garden » - « Centipede »

Secret City / SIX

½

   

 Afrikana Soul Sister – Afrikana Soul Sister

Afrikana Soul Sister Afrikana Soul Sister

Il y a 12 ans, le bassiste, multi-instrumentiste et réalisateur Jean-François Lemieux a eu l’idée de fusionner la musique techno occidentale et les musiques traditionnelles africaines. Voici donc enfin Afrikana Soul Sister, un hybride ingénieux entre deux univers qui ne se seraient pas rencontrés autrement. Par contre, dès la pièce d’ouverture et premier extrait, « Mayébo », cette fusion semble naturelle. Pour ce premier album, Lemieux a assemblé des créateurs de tous les horizons comme Joanie Labelle, Djely Tapa, Mélissa Lavergne, Sylphir Soulay, Kattam Tam, Sarah Lachbar, Dramen Koré, Élage Diouf, et plusieurs autres. C’est un très bel album qui nous est offert, avec des rythmes contagieux incessants. (mai 2017)

Audiogram

½

 Mary J. Blige – Strength of a Woman

Mary J. Blige – Strength of a Woman

Après une date de sortie reportée à quelques reprises, voici finalement le 13e album de la chanteuse R&B Mary J. Blige. L’album est propulsé par le premier extrait, « Love Yourself », qui met en vedette Kanye West. On peut aussi entendre des collaborations de DJ Khaled, Missy Elliot et Quavo sur « Glow Up », ainsi que Prince Charlez et Kaytranada un peu plus tard sur le disque. Toute en voix, la chanteuse prouve à nouveau qu’elle peut régner au sommet du R&B, malgré une compétition féroce. Il y a bien des titres moins intéressants, mais il s’agit tout de même d’un album R&B de premier plan à la production sans failles. (mai 2017)

Capitol / Universal

   

 David Bontemps – Gede Nibo

David Bontemps – Gede Nibo

Le Haïtien d’origine et Montréalais d’adoption David Bontemps alterne entre ses carrières de pianiste classique, compositeur et leader du quintette de jazz créole Makaya. Sur ce deuxième album en tant que pianiste, il propose 12 variations  sur le thème carnavalesque Gede Nibo du compositeur Ludovic Lamothe, du nom d’une divinité du vaudou haïtien et qui date de 1934, soit la fin de l’année de l’occupation américaine d’Haïti. Ces déclinaisons de Gede Nibo par David Bontemps représentent de grands défis techniques. L’album se conclut avec la pièce « ANKH », composée par Bontemps en 2010 à la suite du séisme qui a ravagé Haïti. C’est une pièce qui ne se joue que de la main gauche. L’album ne dure que 34 minutes, mais il est d’une grande intensité, en plus de démontrer tout le talent que possède le pianiste. (mai 2017)

½

   

 Michelle Branch – Hopeless Romantic

Michelle Branch – Hopeless Romantic

Depuis le succès de The Spirit Room en 2001, la chanteuse de l’Arizona n’aura produit en solo qu’un seul album (en 2003) et un mini-album country (en 2010). Il est donc normal qu’il y ait une sorte d’effervescence à la sortie d’un nouvel album par Michelle Branch. La première impression avec Hopeless Romantic est qu’il s’agit d’un nouveau départ pour celle qui a eu des problèmes contractuels avec sa compagnie de disques et qui s’est en plus divorcée au cours des dernières années. On sent peu de nostalgie, mais plutôt un désir de regarder vers l’avenir. Son style pop adulte prend un tournant quelque peu électro-pop sur ce nouvel album bien ancré dans son époque. C’est un album très agréable à écouter que nous offre Michelle Branch, avec en prime quelques succès potentiels. (mai 2017)

Vidéoclips : « Hopeless Romantic » - « Best You Ever »

Verve / Universal

½

   

 Zac Brown Band – Welcome Home

Zac Brown Band – Welcome Home

Sur son nouvel album, le Zac Brown Band se rapproche un peu plus du style de ses débuts, avec un mélange entre country traditionnel et contemporain. Ce retour à ses origines se découvre tant dans le titre que dans les trois premières pièces : « Roots », « Real Thing » et « Long Haul ». On peut entendre ce son plutôt doux qui nous ramène aux années 1970. Le groupe laisse tomber du même coup ses explorations musicales des dernières années pour revenir à un confort certain, qui aura soit le même effet sur ses fans ou plus probable, qu’ils aient l’impression que le groupe recule plutôt que d’aller de l’avant. Et il faut l’avouer, ça devient franchement agaçant de se faire marteler qu’ils font un retour aux sources… Pour les fans nostalgiques de leurs débuts seulement. (mai 2017)

Elektra / Warner

½

 

 Rémy Caset – La Minerve

Rémy Caset – La Minerve

L’auteur-compositeur, interprète et ancien membre des Parfaits Salauds est de retour avec un premier album de chansons originales en neuf ans. Dès les premières pièces de La Minerve, on a l’impression de faire un retour dans le temps, quelque part au début des années 1990 alors que les Parfaits Salauds trônaient au sommet de leur carrière. La voix de Rémy Caset crée cet effet, mais aussi sa musique qui rappelle grandement les classiques « 200 jours » et « S.O.S. ». Caset gagne en intérêt dans les élans plus rock ‘n’ roll de « Les filles rebelles » par exemple. L’album a été réalisé par Hugo Perreault (Okoumé, Richard Séguin), et trois guitaristes accompagnent Caset dans son aventure. En plus de la nostalgie qui peut survenir à tout moment, on peut entendre quelques très bons passages sur La Minerve, malgré un certain manque d’originalité par instants, surtout dans les sonorités. (mai 2017)

Artic / SIX

 

 The Chainsmokers – Memories… Do Not Open

The Chainsmokers – Memories… Do Not Open

Le duo new-yorkais a su attirer l’attention au cours de la dernière année avec plusieurs grands succès radio, ainsi que leur collaboration avec Coldplay pour « Something Just Like This ». Les Chainsmokers offrent un style électro dansant assez simple, basé avant tout sur le rythme, sans grandes subtilités. En fait, la plupart de leurs pièces ne présentent que bien peu d’intérêt, même d’un point de vue de plancher de danse, à cause de nombreux changements de rythme. Il ne reste que les radios pour adhérer à leur musique et encore là, leur manque de substance ne permet pas de conserver l’intérêt bien longtemps. On retrouve quelques moments divertissants sur Memories, mais ils sont de bien courte durée. Les Chainsmokers n’ont d’autres choix que de s’appuyer sur Coldplay pour propulser leur album. Ils devront donc se rendre à l’évidence qu’il est préférable pour eux de lancer un vidéoclip lorsqu’ils tiennent quelque chose d’efficace entre les mains, plutôt que de produire un album complet. (mai 2017)

Vidéoclip : « Paris »

   

 Deep Purple – InFinite

Deep Purple – InFinite

À l’aube de leurs 50 ans de carrière, les vieux routiers de Deep Purple ont été envahis par le désir de présenter du nouveau matériel, quatre ans après leur dernier album studio, Now What?!, qui a connu un succès inespéré en Europe. Plus lourd et plus long que son prédécesseur (avec 66 minutes), InFinite présente par contre rapidement quelques longueurs étant un peu moins constant. Ian Gillan demeure toujours aussi solide derrière le micro et il est magnifiquement accompagné par la section rythmique et l’orgue typiques au son de Deep Purple, le tout à nouveau réalisé par le fidèle collaborateur Bob Ezrin. Vous ne serez donc pas trop dépaysés par le son toujours reconnaissable de l’un des groupes qui a fondé le hard rock. Il n’y a en fait que la voix transformée dans un style futuriste de la première chanson, « Time for Bedlam », qui ne cadre pas vraiment avec l’ensemble (du disque et de leur carrière). Sinon, il s’agit toujours de ce mélange de métal classique et de rock progressif qui a fait leur célébrité. À noter aussi leur reprise de « Roadhouse Blues » de The Doors. Les fans du groupe devraient encore apprécier. (mai 2017)

 

 Gorillaz – Humanz

Gorillaz – Humanz

Le groupe virtuel dirigé par Damon Albarn est de retour sur disque après sept ans d’absence. Albarn laisse ici toute la place à ses collaborateurs, ce qui donne un album un peu plus fractionné par pièces plutôt qu’une œuvre complète. Mais ce n’est pas si négatif considérant la qualité des compositions intégrant rock alternatif, électro et hip hop. En plus, on retrouve quelques thèmes récurrents avec même quelques subtiles allusions politiques à Trump et au Brexit. Les collaborateurs à l’album incluent Vince Staples, Grace Jones, Danny Brown, Mavis Staples, Pusha T, ainsi que De La Soul. On peut tout de même entendre une pièce laissant le champ libre à Albarn, « Busted and Blue », qui aurait aisément pu se retrouver sur son dernier album solo. Avec Humanz, Gorillaz nous offrent un album énergique et suffisamment varié pour conserver notre intérêt tout au long des 50 minutes. Voici donc un très bon disque qui est assurément digne de leurs meilleures années, peut-être la suite logique de Demon Days paru il y a 12 ans déjà. (mai 2017)

Vidéoclip : « Saturnz Barz »

Parlophone / Warner

½

   

 David Jalbert – 5

David Jalbert – 5

L’auteur-compositeur et interprète David Jalbert présentait son cinquième album le 5 mai, soit le jour de son anniversaire. Il atteint une certaine maturité musicale avec ce nouveau disque, sans toutefois renier ses influences premières comme Louise Attaque et les Cowboys Fringants. Jalbert propose à nouveau une musique festive, en plus de se permettre une reprise énergique de « Fleurs de Macadam » de Jean-Pierre Ferland. Par contre, il laisse aussi sortir son côté tendre avec « Aly », écrite pour sa fille, et la conclusion du CD, « Qu’attendais-tu? ». David Jalbert présente donc non seulement son album le plus accompli à ce jour, mais aussi son plus personnel. (mai 2017)

Goliath / SIX

½

 

 Philippe Jaroussky – La Storia di Orfeo

Philippe Jaroussky – La Storia di Orfeo

Le contreténor français Philippe Jaroussky réalise un rêve de longue date en racontant le mythe d’Orphée à travers la musique de trois compositeurs baroques : Monteverdi, Sartorio et Rossi. Il crée donc ainsi une sorte de mini-opéra à deux voix et un chœur autour des personnages d’Orphée et Eurydice. L’Orfeo de Monteverdi, composé en 1607, est considéré comme le premier opéra de l’histoire. L’épopée d’Orphée et de sa défunte épouse Eurydice a nourri l’imaginaire de nombreux compositeurs au cours des décennies suivantes. Les opéras de Rossi (1647) et Sartorio (1672) sont des œuvres beaucoup plus élaborées que celle de Monteverdi. Pour La Storia di Orfeo, Jaroussky est accompagné par le chef Diego Fasolis, ainsi que par Emöke Barath dans le rôle d’Eurydice. L’enchaînement des pièces s’est fait tout naturellement, en donnant une plus grande place à Eurydice que dans les opéras originaux. C’est une œuvre bien intéressante qui nous est proposée ici, surtout si vous appréciez l’opéra baroque. (mai 2017)

Erato / Warner / SIX

½

 

 The Junction – City Nights

The Junction – City Nights

The Junction a été formé à Brampton en Ontario il y a une quinzaine d’années. Le trio propose une musique indie rock qui intègre quelques éléments électro avec une légère tendance new wave. Ils ont aussi un petit côté aérien et planant par moments qui nous transporte ailleurs. The Junction nous offrent une musique intéressante et passablement créative. Il n’y manque que quelques passages un peu plus forts pour capter notre attention et la conserver. Il se peut donc que vous ne soyez pas trop enclin à écouter City Nights à répétition, malgré ses très belles qualités. (mai 2017)

Culvert

 Kendrick Lamar – DAMN.

Kendrick Lamar – DAMN. 

Après une mixtape en 2016 qui a brisé quelque peu le rythme effréné auquel il nous a habitué pour la sortie de très bons albums, voilà que le rappeur Kendrick Lamar est de retour avec DAMN. Il poursuit dans la lignée des excellents Good Kid, M.A.A.D City et To Pimp a Butterfly avec des rythmes entraînants et un flow incomparable. Si bien qu’après seulement quelques titres on se retrouve totalement subjugués par le talent brut de cet artiste extrêmement complet. Sur DAMN, Lamar se questionne constamment sur sa santé mentale, mais après tout, la folie n’est jamais bien loin du génie. À entendre la constance dont il fait preuve depuis le début de sa carrière, c’est ainsi que l’on doit commencer à le considérer. L’album de 14 titres totalisant 55 minutes présente bien peu d’éléments de faiblesse et au contraire, demeure cohérent du début à la fin. Un tour de force considérant le style rempli de clichés dans lequel il œuvre. C’est donc encore une fois un album de premier plan que propose Kendrick Lamar, un album qui se dirige tout droit parmi les meilleurs de l’année. Bravo! (mai 2017)

Vidéoclips : « HUMBLE. » - « DNA. »

Aftermath / Interscope / Universal

   

 Mélina Laplante – EP

Mélina Laplante – EP

Mélina Laplante s’est fait remarquer en 2014 à La Voix lorsqu’elle a interprété « If I Were a Boy » de Beyoncé. L’auteure-compositrice et interprète présente aujourd’hui un mini-album de six pièces originales, grâce au sociofinancement. Elle possède une voix soul unique qui lui permet des interprétations touchantes de ses chansons. Celle qui a une formation en piano classique est influencée en diverses occasions par le blues, le soul et le R&B, même si à la base il s’agit bel et bien de musique pop québécoise. Mélina propose un premier enregistrement intéressant, qui créera assurément des attentes pour une suite plus significative. (mai 2017)

 Lubik – Vivant

Lubik – Vivant

Lubik est un quatuor rock formé en 2010 en Abitibi. Avec Vivant, ils présentent leur deuxième album, encore plus lourd et déchainé que leur précédent. Leur rock énergique flirte parfois avec le rock garage. Enregistré en Abitibi et réalisé par Yannick St-Amand, l’album propose une musique crue remplie de rage. Alexandre Picard et sa bande nous offrent une musique qui brasse assurément, tout en martelant des textes inspirés par les épreuves et les aléas de la vie. Une musique rock accrocheuse et divertissante à souhait! (mai 2017)

117 / SIX

 

 Harry Manx – Faith Lift

Harry Manx Faith Lift

Avec Faith Lift, il s’agit déjà du 15e album que nous propose Harry Manx. Il possède une sonorité unique sur cet enregistrement alors qu’il joue de plusieurs guitares et qu’il est accompagné du Sydney Opera String Quartet. On y redécouvre certaines grandes chansons du répertoire de Manx réarrangées pour un quatuor à cordes par Clayton Doley. On peut également y entendre une nouvelle pièce, sa très belle version de l’immortelle « Love and Happiness » d’Al Green. Avec Faith Lift, c’est un album tout en douceur que nous offre Manx, un véritable baume pour l’âme. (mai 2017)

Dog My Cat / SIX

½

 

 John Mayer – The Search for Everything

John Mayer – The Search for Everything

Deux mini-albums contenant huit des 12 titres offerts sur The Search for Everything sont parus avant l’album, laissant bien peu de place à la surprise. Par contre, le fait que John Mayer revient au style soul qui lui va si bien est grandement apprécié. Il nous fait rapidement oublier sa longue incartade dans le country rock. L’album propose un agréable mélange de pièces funky et de ballades soul, même si quelques ballades en moins faciliteraient certainement une écoute ininterrompue jusqu’à la fin (certaines peuvent s’avérer lassantes). Malgré ses quelques faiblesses, The Search for Everything présente un retour intéressant pour le populaire chanteur et musicien. (mai 2017)

Vidéoclip : « Still Feel Like Your Man »

   

 Eleanor McCain – True North: The Canadian Songbook (2 CD)

Eleanor McCain – True North: The Canadian Songbook (2 CD)

Dans le contexte du 150e anniversaire du Canada, Eleanor McCain présente un album double de 32 classiques de la musique canadienne. Native du Nouveau-Brunswick, Eleanor a parcouru le pays d’est en ouest en compagnie du réalisateur Don Breithaupt, du chef d’orchestre Martin MacDonald et de l’ingénieur Jeremy Tusz pour enregistrer un album avec 10 différents orchestres, un projet audacieux. Elle présente ainsi des incontournables de différents genres musicaux dans son style de pop orchestrale d’une grande douceur. L’album débute en force avec le premier extrait, l’unique « Hallelujah » de Leonard Cohen. On peut aussi entendre « Helpless » de Neil Young, « Run To You » de Bryan Adams, « I’ll Always Be There » de Roch Voisine (qui vient d’ailleurs l’accompagner en duo), « If You Could Read My Mind » de Gordon Lightfoot, « Angel » de Sarah McLachlan, et plusieurs autres. On peut même entendre deux titres en français : « Le monde est stone » de Michel Berger et Luc Plamondon (extrait de l’opéra rock Starmania), ainsi que « Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie » de Serge Fiori (Harmonium). Voici donc un excellent survol de la musique qu’a su produire le Canada au cours des dernières décennies. (mai 2017)

Retriever / eOne / SIX

½

 

 Nina Miranda – Freedom of Movement

Nina Miranda – Freedom of Movement

La Brésilienne d’origine Nina Miranda a vécu toute sa vie entre son pays natal et Londres où elle a su s’intégrer à la scène trip hop. Après avoir fait partie de plusieurs groupes, elle présente enfin son premier album solo. Elle y offre un superbe mélange de styles et d’influences entre ses origines latines, l’électro, une musique pop des années 1960 et 1970, et des rythmes africains. Le tout se marie parfaitement dans un ensemble uniforme et d’une grande originalité. À travers cette fusion de genres, Nina Miranda réussit aussi à prendre position politiquement en mettant en garde contre la complaisance, un appel à l’action. Voici un album quelque peu hétéroclite au premier abord, mais qui s’avère avoir une ligne directrice solide. Un premier disque de grande qualité pour Nina Miranda! (mai 2017)

Six Degrees / SIX

½

   

 Alain Morisod & Sweet People – La route m’a donné rendez-vous

Alain Morisod & Sweet People – La route m’a donné rendez-vous

Après 45 ans de carrière, le populaire groupe suisse continue de tourner constamment et remplit des salles partout au Québec. C’est probablement ce qui a inspiré le titre de ce nouvel album, La route m’a donné rendez-vous. Parmi les 14 titres, on peut entendre un mélange de reprises, d’adaptations et de chansons originales, à tendance rétro avec une touche de country. En ouverture, « Si on ressortait les vinyles » est une adaptation du succès « Marvin Gaye » de Charlie Puth. Le groupe reprend aussi en version française « The Rose » de Bette Midler, en plus de faire une émouvante version de « Ceux qui s’en vont, ceux qui nous laissent » popularisée par Ginette Reno. Le disque se conclut avec une reprise plutôt fidèle de « Hotel California » des Eagles, ainsi qu’un « Medley Michel Delpech ». C’est un album grandement inégal qui nous est offert, surtout avec des chansons originales assez faibles. Mais au moins, quelques versions peuvent capter l’intérêt. (mai 2017)

Shangali

½

 

 Damien Robitaille – Univers parallèles

Damien Robitaille – Univers parallèles

Depuis Omniprésent paru en 2012, le Franco-Ontarien a parcouru les scènes du Québec, a coanimé deux émissions de télé, s’est marié et est devenu père. Ce sont toutes ces expériences de Damien Robitaille qui enrichissent ce nouveau disque aux influences diverses allant du soul au gospel en passant par le disco et autres sonorités des années 1970. L’auteur-compositeur et interprète est accompagné pour l’occasion de deux voix incomparables, celles de Dawn Cumberbatch et Marie-Christine Depestre. Robitaille présente bien évidemment ses habituelles pièces aux groove entraînant ou à l’humour bon enfant, mais il offre aussi quelques moments de recueillement bien agréables, le tout réalisé par son fidèle complice Carl Bastien (Dumas). Même s’il s’est quelque peu assagi sur Univers parallèles, Damien Robitaille conserve sa singularité et un talent indéniable pour la rime et la mélodie. Un très bon album! (mai 2017)

Vidéoclip : « Tout feu tout flamme »

Audiogram

½

 

 SWMRS – Drive North

SWMRS – Drive North

Après plusieurs incarnations, dont Emily’s Army qui a fait paraître un album en 2011 réalisé par Billie Joe Armstrong, SWMRS est né en 2014 dans la foulée du départ du guitariste Travis Neumann. Le groupe punk rock d’Oakland en Californie voulait alors faire une coupure avec son passé. Drive North est le premier album de la nouvelle mouture et il propose toujours un mélange de punk et de rock garage, mais avec de trop nombreux éléments de musiques pop et d’électro, souvent plus déstabilisants qu’intéressants. En fait, ce qu’on remarque rapidement c’est que toutes les pièces sont franchement différentes, tant dans le style que l’énergie. Il n’y a donc aucune ligne directrice perceptible et on pourrait même croire que Drive North est une compilation de plusieurs artistes ou pire, une bande sonore de film d’ados… Quelques rythmes efficaces réussissent à capter notre attention, mais ils semblent avoir été entendus très souvent dans le passé. Et par la suite, une pièce plutôt décevante nous ramène au point de départ. Voici donc un album inégal avec très peu de contenu intéressant. (mai 2017)

Fueled by Ramen / Warner

½

   

 Annie Villeneuve – 5

Annie Villeneuve – 5

Pour son cinquième album en carrière, Annie Villeneuve s’est impliquée plus que jamais en participant à l’écriture de toutes les chansons, ainsi qu’à la réalisation et à la production (avec l’aide du sociofinancement). Elle s’entoure aussi de collaborateurs de premier plan pour la composition avec Marc Dupré, Matt Laurent, Ariane Brunet, etc. Pour ce nouvel opus, Annie a réalisé son rêve d’aller enregistrer à Nashville, sous la direction du réalisateur Chad Carlson, reconnu notamment pour son travail avec Taylor Swift. Annie évoque des thèmes comme la jeunesse perdue, le désir, l’amour et sa petite Léa, le tout sur une musique folk pop aux mélodies douces et remarquables. Sûrement inspirée par le studio, elle propose aussi quelques touches de country bien discrètes, entre autres dans « Plus fort que nous », un efficace duo avec Matt Laurent. En plus des 10 chansons originales, on peut redécouvrir un classique du rock des années 1980, « I Want To Know What Love Is » de Foreigner. (mai 2017)

Musicor

 

 

avril :

 

 James Blunt – The Afterlove

James Blunt – The Afterlove

Quatre ans après Moon Landing, le chanteur britannique revient sur terre avec The Afterlove. Sur ce cinquième album, James Blunt propose un son pop un peu plus poli, avec des arrangements d’envergure qui nous font quelque peu oublier le style guitare-voix qui a fait sa renommée dès son tout premier succès, « You’re Beautiful ». Blunt s’est entouré de collaborateurs de renom pour l’aider occasionnellement à la réalisation, à l’écriture et pour quelques voix : Ryan Tedder (OneRepublic) et Ed Sheeran. Le trio joint d’ailleurs ses forces pour chanter la touchante « Time of our Lives ». La direction plus pop de l’album en fait certainement son plus accessible à ce jour. Vocalement, Blunt nous rappelle Adam Levine en plusieurs occasions, au point d’en venir à nous demander si ce n’est pas un nouvel album de Maroon 5 que l’on écoute. Si c’était le cas, ce serait le meilleur album de ce groupe depuis longtemps puisque Blunt présente son disque le plus solide et cohérent à ce jour. Un excellent album de pop adulte contemporaine, un disque sans failles importantes qui s’écoute magnifiquement bien jusqu’à la fin. (chronique principale d'avril 2017)

Vidéoclips : « Love Me Better » - « Bartender »

Atlantic / Warner

½

 

     

 Jay Som – Everybody Works

Jay Som Everybody Works 

Jay Som est le pseudonyme de l’auteure-compositrice et multi-instrumentiste Melina Duterte. La Californienne s’est d’abord fait connaître sur la toile en y partageant des chansons indie pop de chambre sous divers noms dont une démo de 9 pièces en 2016, Turn Into (maintenant éditée par Polyvinyl Records). Elle présente aujourd’hui son premier album officiel contenant un très agréable mélange d’indie rock et de pop aérienne. Les arrangements sont superbes, peu importe la direction que prend le style de la chanson. Chaque titre ajoute quelque chose de neuf à l’album pour en arriver à la fin des 10 titres avec un disque particulièrement complet et tellement satisfaisant. Jay Som amène un vent de fraîcheur dans le paysage musical indie, ce qui permettra certainement à Everybody Works de se tailler une place parmi les meilleurs albums de l’année. (découverte du mois d'avril 2017)

Vidéoclip : « Baybee »

Polyvinyl

   

 Babins – Babins

Babins Babins

Connu précédemment sous le nom de Les 8 Babins, le groupe folk rock québécois présente un premier album en tant que Babins, tout simplement. Le groupe prend du même coup une nouvelle direction musicale rock avec une touche de jazz bien évidente, ainsi qu’un peu de blues. Les rythmes sont entraînants et vous ne pourrez plus vous débarrasser de plusieurs des mélodies. C’était assurément un pari risqué pour Babins d’entamer une telle réorientation, mais il faut avouer que le résultat surprend rapidement et agréablement. (avril 2017)

Kay

 

 Simon Boudreau – Les aléas de l’ailleurs

Simon Boudreau Les aléas de l’ailleurs

Moins de deux ans après Devant les possibles, l’auteur-compositeur et interprète Simon Boudreau est déjà de retour avec Les aléas de l’ailleurs. L’amoureux des mots y traite de différents sujets, qui tournent souvent autour du départ, de l’ailleurs, de l’autre et des différences. Après un album folk il y a deux ans, Boudreau présente un disque un peu plus électrique, avec en plus des mélodies pop incontournables qui lui permettront certainement encore d’obtenir quelques succès radio. Les chansons nous accrochent en effet assez rapidement, au point de chanter avec lui dès le deuxième refrain. C’est donc encore une fois un très bon album que propose Simon Boudreau. (avril 2017)

Audio Playground / Sony

½

 

 Coco Méliès – The Riddle

Coco Méliès The Riddle

Coco Méliès est un duo québécois qui s’est d’abord fait connaître en 2014 avec Lighthouse, ce qui l’a mené en concert un peu partout au Québec, ainsi qu’en Europe. Avec The Riddle, le duo revient avec un autre album folk raffiné et lumineux, grâce à de riches arrangements et la coréalisation de Connor Seidel (Matt Holubowski). Les superbes harmonies vocales demeurent au cœur de leur œuvre, avec en plus de très belles orchestrations et quelques touches discrètes d’électro. C’est un très bel album que nous offrent Coco Méliès, un album qui va bien au-delà de la musique folk jouée seul à la guitare. (avril 2017)

Audiogram

½

   

 Crystal Fairy – Crystal Fairy

Crystal Fairy – Crystal Fairy

Crystal Fairy est un supergroupe composé de membres des Melvins (Buzz Osborne et Dale Crover), d’At the Drive-In (Omar Rodriguez-Lopez) et du groupe mexicain Le Butcherettes (Teri Gender Bender). Le quatuor propose un rafraîchissant mélange de stoner metal, grunge et punk, avec bien sûr des influences des années 1990, mais avec surtout une couleur tout à fait moderne. Dirigé de main de maître par la versatile chanteuse mexicaine, le groupe aligne les 11 titres de ce premier album avec une puissance et une énergie hors du commun. C’est un disque qui nous accroche dès les premiers instants, et dont il est bien difficile de se défaire avant la fin. (avril 2017)

Ipecac

½

   

 Alex Cuba – Lo Unico Constante

Alex Cuba – Lo Unico Constante

Alexis Puentes, alias Alex Cuba, revient avec un autre très bel album de pop latine. Le chanteur originaire de Cuba présente une musique un peu plus dépouillée que par le passé, une musique acoustique qui met l’accent sur sa douce voix soul. On se croirait dans les rues ensoleillées de La Havane. Lo Unico Constante tire surtout ses influences du filin (dérivé de l’anglais feeling), un mouvement remontant aux années 1940 inspiré de genres aux racines cubaines axés sur la guitare, comme la trova, le jazz américain et le soul. Les mélodies chaudes, les très belles harmonies et les paroles soignées sont à l’honneur, comme dans « Todas Las Cabezas Estan Locas ». Cette pièce a été enregistrée à Montréal avec le réalisateur Jean Massicotte, le guitariste Benoît Charest (Les Triplettes de Belleville) et la chanteuse Bïa. C’est à Madrid que Cuba s’est rendu pour enregistrer la conclusion du CD, « Lagrimas Del Que Llora », avec le guitariste Josemi Carmona, héritier d’une dynastie du flamenco, les Carmonas de Jerez. Malgré des pièces enregistrées à différents endroits dans le monde, le coréalisateur Joby Baker a réussi à créer un ensemble cohérent. Avec Lo Unico Constante, le néo-Canadien réussit encore une fois à faire évoluer la musique cubaine dans une très belle direction. Un excellent disque! (avril 2017)

Caracol / SIX

½

   

 Richard D’Anjou – Beautiful Me

Richard D’Anjou – Beautiful Me

Richard D’Anjou s’est fait connaître dans les années 1990 en tant que chanteur du groupe Too Many Cooks aux côtés du guitariste Dan Georgesco (Porn Flakes). Après plusieurs années dans l’ombre, le Sherbrookois reprend du service pour son premier album solo. Il présente un album entièrement en anglais et résolument rock, avec plusieurs pièces qui brassent passablement comme « Free » et la chanson-titre en ouverture du CD. Malgré quelques titres plus folks, on ne peut faire autrement que de se remémorer les bonnes années de Too Many Cooks en plusieurs occasions, même que Georgesco vient y mettre son grain de sel au piano. D’Anjou est aussi entouré de Jean-François Lemieux (basse et réalisation), Jean-Sébastien Chouinard (guitares), Pierre Fortin (batterie), Catherine Ledoux (violon) et Lulu Hughes (chœurs). Il signe tous les textes et la musique, sauf pour la musique de « This Place » qui est de Pascal Dufour (Respectables). C’est donc un premier album bien personnel que nous offre ce chanteur marquant du rock québécois. (avril 2017)

L-A be / SIX

 

 Depeche Mode – Spirit

Depeche Mode – Spirit

Dans un climat sociopolitique difficile, Depeche Mode nous arrive avec son album le plus engagé, mais aussi le plus sombre, intense et agressif depuis longtemps. Le trio laisse aller toute sa frustration et il en résulte son meilleur album en 12 ans, même un des meilleurs depuis le classique Violator en 1990. Avec sa musique électro plutôt créative, Depeche Mode rivalise toujours avec les artistes contemporains, lui qui a pavé la voie. Si le premier extrait, « Where’s the Revolution », s’avère certainement être l’un des moments forts du disque, plusieurs autres pièces comme « Scum » et « So Much Love » ne vous laisseront assurément pas indifférents. En fait, c’est tout l’album qui s’écoute à merveille, même dans sa version de luxe de 17 titres et une heure 15, puisque les cinq versions alternatives encore plus sombres sont aussi intéressantes que les chansons originales. Avec Spirit, Depeche Mode reprend sa place au sommet de la musique pop électronique. (avril 2017)

Vidéoclip : « Where’s the Revolution »

½

   

 Drake – More Life

Drake – More Life

Moins d’un an après le décevant Views, le rappeur/chanteur torontois revient avec un album de rien de moins que 22 pièces. More Life présente des influences variées, avec des rythmes africains, ainsi que de très bonnes pièces pop. En fait, Drake arrive avec ce que l’on préfère de lui, avec une énergie créatrice hors du commun dans un très bon mélange entre rap, R&B et pop. Drake s’entoure d’une équipe de collaborateurs de premier plan avec les participations de Kanye West, Young Thug, 2 Chainz, ainsi que du jeune chanteur britannique de 19 ans Jorja Smith à qui Drake laisse toute la place sur la pièce « Get It Together » du producteur house africain Black Coffee. More Life nous apparaît plus comme une vaste liste de lecture qu’un album en soi. Par contre, on retrouve le Drake qui semble avoir du plaisir à chanter, ce qui manquait cruellement à son album précédent. (avril 2017)

Universal

½

   

 Final State – Final State

Final State – Final State

Le groupe pop rock québécois est de retour avec un nouvel album, deux ans après C’est la vie. Le court CD de 34 minutes contient tout de même deux succès d’envergure avec « WAYN? » et « Fever ». Le premier a même atteint 50 000 écoutes sur Spotify, une rareté pour une chanson en français par un artiste québécois. Il aura fallu 6 mois à temps complet au quatuor pour composer et enregistrer ce nouveau disque, isolés dans un chalet de Charlevoix. Malgré des titres toujours en anglais, l’album éponyme contient une majorité de textes en français. Le groupe nous arrive aussi avec de nouvelles sonorités, des arrangements électro plus introspectifs qui accompagnent leur musique pop rock aux mélodies inoubliables. La maturité est palpable et le groupe a clairement gagné en assurance au cours des dernières années en tournée. C’est donc un disque agréable que nous proposent les gars de Final State. (avril 2017)

Vidéoclips : « WAYN? » - « Fever »

St Laurent

 

 Charles-Antoine Gosselin – Bleu soleil

Charles-Antoine Gosselin – Bleu soleil

Chanteur et compositeur pour le groupe anglophone Harvest Breed, le Sherbrookois présente maintenant un premier album solo et en français. Charles-Antoine Gosselin propose une musique folk atmosphérique lumineuse et extrêmement agréable à écouter. Les excellents textes de Gosselin sont magnifiquement enveloppés par la réalisation d’André Papanicolaou qui a su faire ressortir le meilleur de l’artiste, même si peu de prises ont été nécessaires pour la plupart des enregistrements. Bleu soleil s’avère donc être un très bel album qui arrive à point pour la saison printannière. (avril 2017)

Sélect

½

 

 Hollerado – Born Yesterday

Hollerado – Born Yesterday

Le quatuor rock canadien est de retour avec un troisième album rafraîchissant et énergique, un disque à son image. L’album s’ouvre en force avec le premier extrait, la chanson-titre, qui donne le ton et nous force à écouter la suite. Le nouvel extrait, « Grief Money », s’avère tout aussi entraînant, en plus d’être accompagné d’un vidéoclip mettant en « vedette » Donald Trump. Il y a bien quelques titres un peu moins intéressants et dynamiques, mais l’ensemble demeure tout de même solide. Hollerado, dirigés par le chanteur Menno Versteeg, possèdent un sens inné de la mélodie et leurs pièces pop rock possèdent tout ce qu’il faut pour capter notre attention. Born Yesterday s’écoute donc avec beaucoup de plaisir. (avril 2017)

Vidéoclips : « Born Yesterday » - « Grief Money »

Royal Mountain

½

 

 Imany – The Wrong Kind of War

Imany – The Wrong Kind of War

Imany est une auteure-compositrice et interprète qui a grandi en France et qui propose un très beau mélange de musiques folk et pop. Elle s’est fait connaître ces derniers mois grâce à un remix dansant de « Don’t Be So Shy » par les jeunes DJ russes Filatov & Karas. Cette pièce avait pourtant été écrite pour le film Sous la jupe des filles et n’avait aucune intention populaire. C’est pourtant la carte de visite qui aura propulsé Imany au titre de célébrité mondiale. L’album, beaucoup plus introspectif, présente néanmoins de très belles chansons aux textes intéressants enveloppés d’une texture bien contemporaine. (avril 2017)

Vidéoclip : « Don’t Be So Shy (Filatov Karas Remix) »

Ultra

 

 Arto Lindsay – Cuidado Madame

Arto Lindsay – Cuidado Madame

En 40 ans de carrière dont près de 25 en solo, cet artiste insaisissable de la scène alternative new-yorkaise en a produit des albums incompris, sur lesquels le désir d’expérimentation s’avérait souvent plus fort que le plaisir que l’auditeur pouvait en retirer. Le Brésilien d’origine revient avec un nouvel album, le premier contenant du nouveau matériel depuis 2004. Arto Lindsay semble cette fois-ci au sommet de son art, avec un parfait contrôle des ambiances électro, des mélodies, de la poésie, de l’expérimentation et du bruit, tous bien dosés dans un ensemble plutôt cohérent et contemporain. Sa musique sophistiquée n’est peut-être plus autant à l’avant-garde, mais elle représente au moins très bien son époque. Voici donc un disque très agréable, pour une ambiance électro tout de même chaleureuse. (avril 2017)

Ponderosa / SIX

½

   

 Mathieu Lippé – Les amants de l’aube

Mathieu Lippé – Les amants de l’aube

Le chanteur originaire du Bas-Saint-Laurent présente son troisième album. Avec Les amants de l’aube, Mathieu Lippé propose une musique électro-pop avec des traces de folk. Il prend donc une toute autre direction que le slam auquel il nous a habitués par le passé. Il aura fallu trois ans à Lippé pour amener le disque à maturité. Réalisé par Jean-François Lemieux et Marc Pérusse, l’album aborde les thèmes de la liberté, de l’amour, de la nature et de la quête de sens. Après le succès enviable de « Tout autour », Lippé présente un nouvel extrait, la chanson-titre, un véritable hymne au renouveau parfait pour l’arrivée du printemps. (avril 2017)

Martin Leclerc

 

 -M-, Toumani et Sidiki Diabaté – Lamomali

-M-, Toumani et Sidiki Diabaté – Lamomali

Matthieu Chédid, alias -M-, s’associe à Toumani et Sidiki Diabaté pour nous offrir un album malien, une musique afro pop hors de l’ordinaire. On peut en plus y découvrir de nombreux artistes invités comme Fatoumata Diawara, Oxmo Puccino, Amadou et Mariam, Ibrahim Maalouf, Youssou N’Dour, Santigold et plusieurs autres. Le tout est porté par la Kora de Toumani et Sidiki Diabaté, cet instrument unique transmis de génération en génération. -M- rêvait d’un grand album de musique afro pop depuis une vingtaine d’années, dès ses premières collaborations avec des musiciens africains. C’est donc mission accomplie avec Lamomali, qui fait un superbe pont entre les cultures. Il s’agit surtout de l’un des meilleurs albums de -M- depuis des années. À découvrir! (avril 2017)

3e Bureau / Wagram / SIX

½

 

 Mastodon – Emperor of Sand

Mastodon – Emperor of Sand

Pour son septième album studio en 15 ans, le groupe métal d’Atlanta s’est tourné à nouveau vers le réalisateur de renom Brendan O’Brien (AC/DC, Korn, Pearl Jam, Billy Talent et beaucoup d’autres). Mais, ce qui différencie Emperor of Sand des enregistrements précédents de Mastodon, c’est qu’il s’agit d’un album-concept, ce que le groupe n’avait pas fait depuis Blood Mountain en 2006. En ce sens, les 11 titres de l’album sont indissociables et s’enchaînent à merveille. Autour du thème du temps qui passe trop vite, le disque raconte l’histoire d’un homme faisant face à une sentence de peine de mort par un sultan du désert. L’album prend un tout autre sens lorsque l’on sait que la mère du guitariste Bill Kelliher est décédée du cancer du cerveau en 2016. Musicalement, le groupe est fidèle à lui-même avec une section rythmique sans failles et une paire de guitaristes en parfaite communion. Plusieurs titres présentent de bonnes mélodies ainsi que des harmonies vocales rarement entendues pour le groupe. Par contre, la plupart des chansons se ressemblent à un point tel que l’on ne sait plus trop où on se trouve sur le CD. Emperor of Sand contient tout de même suffisamment d’éléments intéressants pour désirer y revenir plus tard. (avril 2017)

Reprise / Warner

   

 Matiu – Matiu

Matiu – Matiu

Matthew Vachon est un jeune auteur-compositeur-interprète originaire de la communauté innue de Mani-Utenam sur la Côte-Nord. Il propose ici un premier mini-album de 19 minutes. Matiu met en musique son quotidien sur un son folk rock souvent énergique et toujours un peu sale à cause de sa voix éraillée. On peut assurément sentir des influences de Kashtin, eux aussi originaires de Mani-Utenam. Il mentionne à la blague qu’il aimerait devenir le Bob Dylan innu, et il a certainement du potentiel pour y arriver parce que c’est un bien bon assemblage de chansons qu’il nous offre sur ce premier enregistrement beaucoup trop court. (avril 2017)

117 / SIX

½

 

 MAZ – ID

MAZ – ID

Le groupe montréalais de musique traditionnelle qui intègre des éléments d’électro et de jazz fait paraître son troisième album. Avec ID, MAZ propose un disque impressionnant de maturité, comme si le quatuor devenait finalement confortable dans son style unique. Les amateurs purs et durs de musique traditionnelle y trouveront encore leur compte avec une bonne dose de violons et de podorythmie. Par contre, le groupe s’évade parfois dans des horizons purement jazz comme sur « Layopto ». L’électro est aussi saupoudrée en diverses occasions pour une tangente très contemporaine. Enregistré au mythique studio Chemin 4 dans Lanaudière, l’album a été coréalisé par Mark Busic (Le Vent du Nord, Les Charbonniers de l’Enfer) et Marc Maziade. Avec ID, MAZ fait mieux que jamais le lien entre les traditions québécoises et la modernité. (avril 2017)

Bleu 44 / SIX

½

 

 Pitbull – Climate Change

Pitbull – Climate Change

Pour son nouvel album, la superstar de la Floride s’entoure encore une fois d’une pléiade de vedettes pour enchaîner les succès pop. On peut d’abord entendre Kiesza dans « We Are Strong » où elle chante carrément « Love is a Battlefield » de Pat Benatar. S’enchaînent ensuite Robin Thicke (avec Joe Perry et Travis Barker), Flo Rida et Lunchmoney Lewis (pour le succès « Greenlight »), Enrique Iglesias, Jennifer Lopez, Jason Derulo et plusieurs autres. On peut même entendre le deuxième fils de Bob Marley, Stephen, sur le nouvel extrait, la douce et acoustique « Options ». On retrouve un peu de tout sur Climate Change, mais s’il y a un dénominateur commun, c’est le désir de faire la fête et de nous faire passer un bon moment. En ce sens, Pitbull atteint en plein la cible alors que la plupart des 12 pièces pourraient envahir les radios. On ne découvre rien de bien surprenant, mais les fans de Pitbull y trouveront encore une fois leur compte. (avril 2017)

Vidéoclips : « Greenlight » - « Options »

   

 Samuele – Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent

Samuele – Les filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent

Féministe et fière de l’être, l’auteure-compositrice et interprète québécoise montre rapidement ses couleurs avec « Égalité de papier », un texte parlé de plus de trois minutes sur le discours égalitaire et la place réservée aux femmes dans la société. Musicalement, Samuele propose un folk rock puissant à forte tendance blues. Sa poésie aux textes coups de poings ne laissera assurément personne indifférent. Elle traite de féminisme, de romantisme et d’amours impossibles, mais elle s’inspire aussi des manifestations étudiantes du printemps 2012 dans « La révolte ». Voici une artiste de grand talent à découvrir! (avril 2017)

Intempo

½

 

 Jonathan Savage – Appalaches & Hochelaga

Jonathan Savage – Appalaches & Hochelaga

L’auteur-compositeur-interprète et conteur revient avec Appalaches & Hochelaga, un album qui démontre bien son parcourt entre sa Gaspésie natale et sa vie adulte dans Hochelaga-Maisonneuve à Montréal. Il s’agit d’un troisième album pour Jonathan Savage qui poursuit son chemin dans le folk rock, avec un peu plus de guitare électrique cette fois-ci, comme dans la subtile « J’étais électrique (même avec une guitare acoustique) » à tendance blues. Tout au long des neuf pièces, il aime jouer sur les double sens, en plus de passer de textes amusants à touchants. Musicalement, l’album est plus solide que le précédent, avec toujours de très bonnes mélodies. Pourtant, Savage avouera qu’il aura été bien difficile à écrire, avec des nuits d’insomnie à trouver la bonne rime ou la bonne mélodie. Il aura même fallu plus de 10 ans pour voir enfin aboutir « Bertrand Gouin » et « Laura ». Le résultat par contre s’avère convaincant. Comme si Jonathan Savage avait enfin mis le doigt sur son style, le son qui lui va bien. Un très bon disque! (avril 2017)

Bonhomme Jos

½

 Ron Sexsmith – The Last Rider

Ron Sexsmith – The Last Rider

L’auteur-compositeur et interprète canadien présente son 13e album en carrière avec The Last Rider. Ron Sexsmith propose encore une fois ce style alternatif adulte qui tourne autour de la guitare, mais avec cette fois une richesse musicale inégalée grâce à des arrangements de grande envergure. S’il s’est parfois approché d’un style folk rock assez minimaliste, il prend plutôt ici de l’ampleur pop, ce qui le rendra attrayant pour un plus vaste auditoire adulte contemporain. Sexsmith possède même ce petit quelque chose de Paul McCartney en plusieurs occasions tout au long du disque. L’album de 15 titres se termine en force avec possiblement l’une de ses meilleures chansons en carrière, « Man at the Gate (1913) ». C’est donc une fois de plus un album captivant que nous propose cet artiste hors-normes. (avril 2017)

Warner

½

     

 Orloge Simard – Beuvez tousjours, ne mourez jamais

Orloge Simard – Beuvez tousjours, ne mourez jamais

Orloge Simard (Olivier Simard) revient avec un deuxième album sur lequel la liberté artistique demeure à l’honneur. Reconnus pour leurs trips d’acides intelligents, Orloge et ses musiciens demeurent toujours aussi psychédéliques avec une bonne dose d’influences baroques. Les styles musicaux s’enchaînent et s’entremêlent entre le rock des Colocs, la musique traditionnelle, le folk et le hip hop. Des synthétiseurs dignes des années 1960 viennent accompagner le tout en plusieurs occasions. Les 14 histoires racontées sur Beuvez tousjours, ne mourez jamais favorisent la jouissance de la vie et les excès. Les textes crus et explicites sont un standard, des aventures sexuelles de la « Cabane à pêche » et de la « Pendaison de crémaillère », jusqu’à « Eurk! Un condom », sans oublier bien sûr « Golden Shower ». Comme l’avoue lui-même Orloge, « ces chansons sont des caricatures absurdes de la vulgarité quotidienne, et le propos est volontairement stupide ». Donc, c’est simple, oreilles sensibles s’abstenir! (avril 2017)

Papillon / SIX

 

 Sarah Slean – Metaphysics

Sarah Slean – Metaphysics

La chanteuse torontoise présente son neuvième album avec Metaphysics. Mixé par David Bottrill (récipiendaire d’un Grammy) et Vic Florencia (lauréat d’un Juno), le disque propose une musique pop adulte avec de très beaux arrangements et des orchestrations d’une grande richesse. La formation classique que Sarah a reçu dès son plus jeune âge réapparaît en plusieurs occasions tout au long des 10 pièces originales. En effet, les mélodies toujours très efficaces s’approchent parfois du chant lyrique, même si on peut aussi entendre des éléments de rock contemporain. Les orchestrations quant à elle nous ramènent parfois jusqu’aux années 1970, pour un bon mélange entre modernité et rétro. C’est un album de grande classe que nous propose Sarah Slean. (avril 2017)

Cadence / SIX

   

 Trey Songz – Tremaine the Album

Trey Songz – Tremaine the Album

Sur son septième album, Trey Songz présente surtout des chansons lentes et sirupeuses, avec de très rares pièces énergiques plus propices à devenir des succès. Sur Tremaine, on réalise rapidement que Trey Songz ne peut faire autrement que de parler de lui-même. Ses prouesses sexuelles demeurent au cœur de son œuvre qui n’est que bien rarement romantique malgré le style langoureux. Le seul moment d’humilité arrive dans « #1 Fan » alors qu’il s’interroge sur sa capacité à rencontrer les attentes sexuelles de sa plus grande admiratrice. Plusieurs moments rappellent son album Trigga paru il y a trois ans, mais en bien moins intéressant et sans aucune créativité. Le seul passage quelque peu digne d’intérêt d’un point de vue musical est « Animal ». Pour le reste, Tremaine the Album est un disque narcissique rempli de clichés qui ne présente aucune valeur artistique. (avril 2017)

Vidéoclip : « Animal »

Atlantic / Warner

   

 Vieux Farka Touré – Samba

Vieux Farka Touré – Samba

Le guitariste et chanteur malien s’est rendu en 2016 aux Sessions Woodstock, une série d’enregistrements en studio devant public dans l’état de New York. C’est le résultat de cette session que l’on peut découvrir avec plaisir sur Samba. Il y présente un superbe mélange de folk africain, de blues malien, de jazz et de musique du monde, avec en primes des touches de funk, de reggae et de rock. Le titre de l’album signifie « le deuxième-né », soit sa propre place au sein de sa famille, celle du légendaire Ali Farka Touré. Centré autour de la famille, Vieux rend aussi hommage à sa petite sœur dans « Mariam ». « Homafu Wawa » quant à elle salue les gens du Nord du Mali qui ont résisté à l’occupation des djihadistes, à toutes les femmes qui ont souffert de la violence et aux hommes qui ont connu une fin tragique. Engagé socialement à plusieurs niveaux, Vieux Farka Touré s’adresse à ceux qui gaspillent les ressources naturelles et assassinent les animaux sauvages dans « Nature ». Musicalement très varié, Samba constitue peut-être l’une de ses œuvres les plus complètes et solides à ce jour. (avril 2017)

Six Degrees / SIX

½

   

 Trio Jonathan Turgeon – Les rêves errants

Trio Jonathan Turgeon – Les rêves errants

Les rêves errants est le deuxième album de compositions originales par le Trio Jonathan Turgeon. Le disque a été enregistré avec la participation de Frank Lozano, saxophoniste bien connu de la scène jazz montréalaise. Jonathan Turgeon (piano), Hugo Blouin (contrebasse) et Jean-Philippe Godbout (batterie) proposent une musique jazz moderne, un peu dans la foulée de Brad Mehldau. L’album compte huit titres totalisant plus de 42 minutes pendant lesquelles l’improvisation semble se fondre à l’écriture. La cohérence entre les musiciens fait en sorte de créer un album extrêmement agréable à écouter et qui nous procure l’envie de les découvrir dans un de leurs spectacles uniques. (avril 2017)

SIX

½

 Vincent Vallières – Le temps des vivants

Vincent Vallières – Le temps des vivants 

Vincent Vallières présente son septième album qui attire déjà l’attention grâce au premier extrait inoubliable « Bad Luck ». Pour Le temps des vivants (un titre emprunté au poème de Gilbert Langevin), l’auteur-compositeur et interprète possédait un désir de renouveau, tant dans l’écriture que dans l’interprétation. Il explore de nouvelles sonorités, en plus de travailler avec de nouveaux collaborateurs comme le multi-instrumentiste et réalisateur François Plante, le multi-instrumentiste George Donoso III et la chanteuse Amélie Mandeville qui accompagne Vincent sur la moitié des titres. Vallières propose toujours un son folk, mais avec des élans plus rock ou de bonnes mélodies pop qui s’ajoutent à des chansons intimistes toutes en douceur. Il signe l’ensemble des 11 textes et musiques, avec des collaborateurs comme Philippe B. pour le texte de « Au matin du lendemain », Pascale Richard qui a coécrit « Fille en fleur », ainsi que François Plante pour deux compositions. Le temps des vivants ne dure peut-être que 31 minutes, mais il demeure efficace et excitant du début à la fin. (avril 2017)

Vidéoclip : « Bad Luck »

Spectra

 

 Charlie Worsham – Beginning of Things

Charlie Worsham – Beginning of Things

Quatre ans après ses débuts avec Rubberband, le chanteur country américain est de retour avec un nouvel album sur lequel il ne se gêne pas pour innover. Charlie Worsham présente en effet un heureux mélange de styles autour de son son country avec des éléments de rock, de pop, de soul et de folk. Il effleure même le disco sur « Birthday Suit ». Worsham est aussi accompagné par une section de cuivres et les arrangements s’avèrent plutôt élaborés. Intéressant au départ par son éclectisme, Beginning of Things devient par la suite quelque peu agaçant puisque les chansons sont toutes différentes et manquent cruellement de cohérence. Le point positif est que Charlie Worsham prouve qu’il peut aller au-delà de la musique country traditionnelle pour plaire à un auditoire plus vaste, amateur de musique country contemporaine variée. (avril 2017)

Warner

   

 

mars :

 

 Ed Sheeran – ÷ (Divide)

Ed Sheeran – ÷ (Divide)

Après l’addition et la multiplication, voici maintenant l’album de la division pour le chanteur britannique alors qu’il nous offre ÷ (Divide). Suite à une pause d’un an, Ed Sheeran présente à nouveau un album de pop adulte aux mélodies inoubliables qui plaira assurément à la gent féminine. On peut évidemment entendre bon nombre de pièces acoustiques plutôt introspectives, mais il sait aussi interpréter des titres un peu plus pop dansants, comme les premiers extraits, « Castle on the Hill » et le succès monstre « Shape of You ». Malgré ces succès incontournables, Sheeran risque d’avoir bien de la difficulté à revenir aux ventes de X, le deuxième meilleur vendeur de 2015 à travers le monde. (chronique principale de mars 2017)

Vidéoclips : « Castle on the Hill » - « Shape of You »

Asylum / Atlantic / Warner

   

     

 Sampha – Process

Sampha – Process 

Sampha Sisay est un auteur-compositeur, chanteur, claviériste et réalisateur londonien qui propose un superbe mélange de pop, R&B et électronique. Après plusieurs collaborations avec des artistes comme The XX, Jessie Ware, Drake, Beyoncé, Kanye West, Frank Ocean et Solange, il présente son tout premier album solo. Et il s’agit véritablement d’un album produit en solitaire alors que le seul collaborateur, Kanye West, apparaît en tant que co-auteur pour une pièce. Sa musique plutôt hétéroclite et difficile à décrire attire tout de suite l’attention par son originalité et sa richesse. C’est un album qui se déguste lentement, d’une pièce à l’autre, avec des moments forts vocalement ou au niveau des arrangements électro. Il présente aussi des passages plutôt personnels et émouvants, installé seul au piano. Avec sa voix soul, Sampha pourrait aisément passer pour un autre de ces chanteurs R&B plutôt communs s’il n’apportait pas cette couleur musicale unique qui le rend inclassable. Il vient de placer la barre bien haute pour la suite de sa carrière… (découverte du mois de mars 2017)

Vidéoclips : « Blood on Me » - « (No One Knows Me) Like the Piano »

   

 Pascal Allard – Je voulais marier Renée Martel

Pascal Allard – Je voulais marier Renée Martel

Sur son premier album country, l’auteur-compositeur et interprète de Drummondville a tout fait : il l’a écrit, composé et réalisé, en plus de jouer tous les instruments. Pascal Allard présente des chansons personnelles et authentiques, tout en démontrant ouvertement son amour du country… et de Renée Martel. Il passe de chansons émouvantes (« Comme ma fille », « Mes anges sur le payroll du diable ») à humoristiques (« Le prix du gaz ») et à romantiques (« Robe de princesse »). Mais, c’est la chanson-titre qui donne sa véritable identité à l’album dans un style country pop grandement accessible à la mélodie inoubliable. Pascal Allard assume pleinement ses racines country tout au long des 12 pièces de l’album. (mars 2017)

SIX

 

 Guy Bélanger – Traces & Scars

Guy Bélanger – Traces & Scars

L’harmoniciste québécois Guy Bélanger revient avec un nouvel album, son septième en carrière. Le compositeur propose un disque concocté en plein tumulte, alors qu’il vivait de grandes victoires, mais aussi des deuils profonds. On peut y entendre 10 pièces instrumentales entre blues et folk, ainsi que deux chansons dont l’une interprétée par Luce Dufault (« Who’s Left Standing »). Bélanger est accompagné de musiciens de premier plan qu’il a rencontrés lors de ses voyages et tournées, comme le violoncelliste Eric Longsworth et le guitariste Preston Reed. Il est aussi entouré de deux musiciens rencontrés alors qu’il était musicien invité sur la récente tournée québécoise de Céline Dion : le guitariste Kaven Girouard et le percussionniste Paul Picard. Traces & Scars est un album tout en douceur et lumineux que Guy Bélanger dédie à son ami Bob Walsh, disparu en 2016. (mars 2017)

Bros / SIX

 

 Chicano Batman – Freedom is Free

Chicano Batman – Freedom is Free

Chicano Batman est un groupe de Los Angeles qui existe depuis 2008 et nous propose un mélange original de rock psychédélique, de funk et de musique latine. Même si leur musique demeure passablement alternative, elle possède de bonnes mélodies accrocheuses qui la rendent plus accessible à un large auditoire. Sur ce troisième album, le groupe élargit encore un peu plus son répertoire avec des influences brésiliennes, du funk latin, de l’afrobeat et du vieux soul/R&B américain. Dans une même chanson, on peut constater des évolutions et changements de direction, ce qui nous laisse constamment sur le qui-vive. Avec Freedom is Free, Chicano Batman nous offre donc un funk multiculturel hors-du-commun, une musique d’une grande richesse et à la palette diversifiée. Un très bon disque! (mars 2017)

ATO

½

   

 Five Alarm Funk – Sweat

Five Alarm Funk – Sweat

Five Alarm Funk est un groupe de Vancouver qui, comme son nom l’indique, donne dans le funk. Il s’agit d’un mélange parfait entre funk et rock, toujours énergique et assurément divertissant. Sweat demeure presque totalement instrumental avec seulement quelques voix qui s’intègrent à gauche et à droite sans jamais dominer. C’est la musique qui occupe tout le premier plan avec une section de cuivres toujours bien présente. L’album de 12 titres s’étend sur 60 minutes, mais on l’écoute jusqu’à la fin avec beaucoup de plaisir. (mars 2017)

 Sally Folk – Troisième acte

Sally Folk – Troisième acte

Sally Folk est de retour avec son Troisième acte, moins de deux ans après le Deuxième acte. Après avoir définitivement établi son style pop à saveur rétro, la voici plus solide que jamais, parfaitement en contrôle tant de sa musique que de son image. L’album a été réalisé par son fidèle complice Michel Dagenais (Jean Leloup, Daniel Bélanger, Marc Déry) qui réussit à soutirer le meilleur de la talentueuse auteure-compositrice et chanteuse à la personnalité unique. Sally aborde des thèmes à la limite du politiquement correct, comme dans le premier extrait, « J’aurai ton enfant quand même ». Et elle joue constamment avec cette fine ligne entre ce qu’on peut dire tout haut ou non, souvent en rapport avec les relations entre les hommes et les femmes. Elle conclut même le CD en chantant le « Kamasutra ». Sally réussit donc encore une fois à nous divertir autant avec ses musiques qu’avec ses textes. (mars 2017)

Musicor

½

 

 Frànçois & The Atlas Mountains – Solide Mirage

Frànçois & The Atlas Mountains – Solide Mirage

Solide Mirage est le quatrième album studio de Frànçois & The Atlas Mountains. Frànçois Marry et sa bande continuent à se poser des questions sur l’évolution du monde dans lequel on vit. Par contre, ils laissent quelque peu de côté le son rock, parfois grunge, pour proposer une musique un peu plus douce aux influences diverses, entre autres du Moyen-Orient. Pour le vidéoclip du premier extrait, « Grand dérèglement », le groupe collabore avec le danseur de dabké Mohamed Aukal, ambulancier palestinien qui a fui Gaza avec sa famille, rencontré de manière purement fortuite dans un centre d’accueil pour réfugiés de Bruxelles. Enregistré à Molenbeek et réalisé par Ash Workman, Solide Mirage contient de beaux arrangements de cordes signés et interprétés par Owen Pallett. (mars 2017)

Vidéoclip : « Grand dérèglement »

Domino / SIX

 

 Hurray for the Riff Raff – The Navigator

Hurray for the Riff Raff – The Navigator

Après 10 ans de carrière, Alynda Segarra et sa bande semblent avoir atteint le sommet de leur carrière sur ce sixième album, The Navigator. La chanteuse de la Nouvelle-Orléans propose en effet un album-concept pseudo-autobiographique partiellement inspiré de sa première écoute du chef-d’œuvre de David Bowie, The Rise and Fall of Ziggy Stardust. On y suit Navita, une Portoricaine folk punk qui découvre son identité à travers les différents quartiers de New York. Le style indie folk des enregistrements précédents de Hurray for the Riff Raff prend de nouvelles directions, intégrant du gospel, des cordes, un piano énergique et des arrangements riches. Il en résulte une atmosphère enveloppante bénéficiant de plusieurs couches musicales qui méritent quelques écoutes attentives. The Navigator s’avère être un disque surprenant par son originalité. (mars 2017)

ATO

½

   

 King Gizzard and the Lizard Wizard – Flying Microtonal Banana

King Gizzard and the Lizard Wizard – Flying Microtonal Banana

Seulement 10 mois après l’excellent Nonagon Infinity, qui a su attirer l’attention des critiques, voilà que sont de retour les bizarres Australiens de King Gizzard and the Lizard Wizard. Alors que leur disque précédent offrait en quelque sorte une boucle sans fin, le groupe propose plutôt ici une incursion dans le réglage microtonal qui présente un intervalle inférieur à un demi-ton, un style plutôt méconnu en occident. C’est peut-être ce qui nous laisse croire que nous y entendons des sonorités étrangères, une touche d’exotisme moyen-orientale. Pourtant, King Gizzard demeure dans un style indie rock plutôt sale, le son garage rock qu’on lui connaissait déjà. Leur musique demeure assurément psychédélique et expérimentale, mais on arrive assez rapidement à s’y habituer après quelques pièces. En ce sens, le groupe réussit un peu moins à nous surprendre par rapport à son disque précédent. À noter l’indication « Volume 1 » sur la pochette qui laisse croire à une suite et le groupe aurait laissé entendre qu’il allait produire quatre autres albums en 2017 dans la lignée de celui-ci. À suivre dans leurs nouvelles aventures… (mars 2017)

Flightless / ATO

½

   

 Kleztory – Nigun

Kleztory – Nigun

Les virtuoses du klezmer reviennent avec un cinquième album, Nigun, qui veut dire mélodie en hébreu. Avec des pièces tirées du riche répertoire klezmer d’Europe de l’Est et des compositions originales, l’album se situe à mi-chemin entre tradition et modernité. On y trouve même une composition du père du bluegrass, Bill Monroe (« Jerusalem Ridge »). Nigun propose une vaste palette d’émotions avec un mélange de fougue, d’humour, de mélancolie et de tristesse, toujours avec des arrangements étoffés. Le collectif formé il y a 15 ans regroupe des virtuoses de tous les milieux : classique, jazz, traditionnel et tzigane. Kleztory est reconnu comme l’un des meilleurs groupes klezmer au monde. Avec Nigun, le groupe demeure assurément à l’avant-plan dans le genre. (mars 2017)

Amerix

 

 Marie-Nicole Lemieux – Rossini Si, Si, Si, Si!

Marie-Nicole Lemieux Rossini Si, Si, Si, Si!

Ce nouvel album de la contralto québécoise, entièrement dédié à Rossini, a été enregistré en décembre 2015 à Montpellier. Pour ces opéras, arias et duos, Marie-Nicole Lemieux est brillamment accompagnée par l’Orchestre et le Chœur de l’Opéra National Montpellier Languedoc-Roussillon et la soprano italienne Patrizia Ciofi, dirigés par le chef Enrique Mazzola. Le riche programme contient des extraits de Tancredi, L’Italiana in Algeri, Semiramide, Il barbiere di Siviglia, Matilda di Shabran, La gazza ladra et La pietra del paragone. En conclusion, Marie-Nicole et Patrizia nous offrent le « Duo des chats » attribué à Rossini. Sur ce très bel album, Marie-Nicole Lemieux semble se trouver parfaitement à sa place, comme si l’œuvre de Rossini avait été écrite spécifiquement pour elle! (mars 2017)

Erato / Warner / SIX

 

 Mélisande (Électrotrad) – Les millésimes

Mélisande (Électrotrad) – Les millésimes

Mélisande poursuit son œuvre de nous faire redécouvrir des chansons traditionnelles françaises et québécoises en les revisitant dans une version électronique d’aujourd’hui. Non seulement le collectif donne un nouveau souffle à ces chansons d’une autre époque, mais il leur donne aussi une atmosphère dansante très contemporaine. Même qu’au début de plusieurs titres dont la pièce d’ouverture, « Plantons la vigne », on a plutôt l’impression d’entendre un nouveau groupe électro à la mode. Le CD regroupe 11 chansons traditionnelles habilement remaniées. On compte quelques artistes invités comme Nicolas Boulerice (Le Vent du Nord), Alexandre Désilets et David Goudreault. Moins rock que leur premier album, Les millésimes allie de belle façon l’électro pop et la musique traditionnelle. (mars 2017)

Du Moulin / Borealis

 

 Old 97’s – Graveyard Whistling

Old 97’s – Graveyard Whistling

Le groupe country rock de Dallas aligne les albums depuis 1994, si bien qu’il nous offre aujourd’hui son 11e album studio en carrière. Leur dernier disque paru en 2014, Most Messed Up, présentait un son passablement sale qui éraflait sur son passage. Pour Graveyard Whistling, les Old 97’s reviennent à un style plus poli, malgré bon nombre de pièces énergiques qui déménagent passablement, dont la déchaînée « Drinkin’ Song » qui est probablement celle qui se rapproche le plus du style de leur disque précédent. Les quatre gars parlent encore de l’importance d’avoir du bon temps, même s’ils en comprennent maintenant les conséquences. C’est donc un album qui possède encore l’énergie de leurs débuts, mais avec un brin de maturité en prime. Surtout, le groupe connaît parfaitement son style et sait où il s’en va, ce qui fait que l’album dégage une certaine confiance, propre aux groupes expérimentés. Il en résulte donc un excellent album et un divertissement de premier plan. (mars 2017)

ATO

½

   

 Judith Owen – Somebody’s Child

Judith Owen – Somebody’s Child

Judith Owen est une auteure-compositrice, chanteuse et pianiste pop rock britannique plutôt introspective à tendances adulte et jazz. Sur ses albums précédents, elle avait su nous surprendre avec des reprises habiles et originales de « Smoke on the Water » de Deep Purple et de « In the Summertime » de Mungo Jerry. Cette fois-ci, elle nous offre « More Than This » de Roxy Music qu’elle a enregistré sur le piano et dans le studio de Bryan Ferry à Londres. « Aquarius » est quant à elle une adaptation légère de la comédie musicale Hair. Pour ce qui est de ses compositions personnelles, plusieurs possèdent des qualités dignes des plus grandes auteures-compositrices dans le genre. Elle est par ailleurs appuyée par des musiciens de renom : le bassiste Leland Sklar (James Taylor, Bonnie Raitt, Lyle Lovett), le guitariste Waddy Wachtel (James Taylor, Jackson Browne, Bryan Ferry) et le batteur Russell Kunkel (Bob Dylan, Carole King, Carly Simon, James Taylor). Judith sera de passage à Montréal le 3 avril au Théâtre St-Denis en première partie du spectacle de Bryan Ferry. (mars 2017)

Twanky / SIX

½

   

 Johanna Sillanpaa – From This Side

Johanna Sillanpaa – From This Side

Sur son nouvel album, la chanteuse jazz canadienne d’origine suédoise démontre autant son talent d’interprète que celui de compositrice. Johanna Sillanpaa signe en effet sept des 11 pièces offertes sur From This Side. Elle reprend aussi des classiques dont « Blue Skies » d’Irving Berlin et « Woodstock » de Joni Mitchell. Pour ce disque tout en douceur, Johanna est accompagnée par des musiciens de premier plan : George Koller (contrebasse), Ingrid Jensen (trompette), Chris Andrew (piano et arrangements) et Tyler Hornby (batterie et arrangements). Voici un disque extrêmement agréable à écouter grâce à la voix séduisante de Johanna qui nous berce d’un bout à l’autre. (mars 2017)

Chronograph / SIX

½

 

 Paule Tremblay – Puisque tout change

Paule Tremblay – Puisque tout change (2016)

L’auteure-compositrice et interprète québécoise est reconnue pour avoir écrit pour des artistes comme Bruno Pelletier, Annie Villeneuve, Marie-Chantal Toupin et Marc Dupré. Paule Tremblay a été véritablement découverte en tant qu’artiste solo avec ce quatrième album paru en octobre 2016. Avec ce nouveau disque, elle s’est classée parmi les meilleurs vendeurs francophones en précommande sur iTunes et l’album a atteint le top 40 francophone dès sa sortie. Réalisé par Boris Petrowski (Michel Legrand, Zachary Richard, Jean Leloup), Puisque tout change contient l’excellente chanson-titre, ainsi que son plus récent extrait, « Passe aux aveux ». Voici un très bon disque de chanson québécoise que Paule présentera en supplémentaire à la Place des Arts de Montréal le 5 mai prochain. (mars 2017)

PUR

½

 Mat Vezio – Avant la mort des fleurs cueillies

Mat Vezio – Avant la mort des fleurs cueillies

L’auteur-compositeur et interprète Mat Vezio présente un premier album de 12 titres aux mélodies contagieuses. Il propose une musique extravagante avec des influences de Leonard Cohen dans sa poésie et de Nick Cave dans ses moments les plus sombres. Réalisé par Antoine Corriveau (une première pour lui), le disque contient des arrangements toujours riches et denses pour accompagner la voix feutrée toute en douceur de Mat Vezio. Avant la mort des fleurs cueillies aura pris trois ans à peaufiner, mais il faut avouer que le résultat final est saisissant. Sur le deuxième extrait aux accents country folk, « Fukushima », on peut entendre les voix d’Amylie et de Mélanie Boulay, puis sur « Les appeaux », c’est avec Laura Sauvage que Vezio s’exécute. C’est un premier album d’une grande maturité que nous offre Mat Vezio, un album avec plus d’envergure que le disque intimiste qu’il avait en tête au départ. (mars 2017)

Simone / SIX

½

 

 Yeshe – Woven

Yeshe – Woven

L’Allemand Yeshe Reiners est un véritable globetrotter qui s’est finalement établi en Australie après avoir voyagé en Europe, en Afrique, en Asie et au Québec (où il a collaboré avec Harry Manx). Après deux albums et sa fameuse reprise de « La ballade de Jean Batailleur » de Zachary Richard, il présente un mini-album de cinq titres qu’il décrit comme son œuvre la plus personnelle en carrière, celle qui lui ressemble le plus. Musicalement, Yeshe présente un métissage complet de styles, avec une base de folk, mais incluant diverses influences africaines. Sa maîtrise de plusieurs instruments africains lui procure d’ailleurs une sonorité bien particulière. C’est un mini-album qui vous laissera à coup sûr sur votre appétit et vous donnera envie d’en entendre plus. (mars 2017)

World CitiZen / SIX

½

 

février :

 

 The Flaming Lips – Oczy Mlody

The Flaming Lips – Oczy Mlody

Le groupe alternatif américain revient avec un nouvel album qui réussira à nouveau à surprendre sur plusieurs points. Le psychédélisme demeure présent, mais on peut aussi entendre des passages plus mélodiques, entre hip hop et rock progressif. Les orchestrations sont aussi bien présentes pour une musique atmosphérique éclectique de grande envergure. La voix de Wayne Coyne semble reléguée au second plan en plusieurs occasions, laissant toute la place aux éléments électroniques, aux orchestrations grandioses et aux cordes. Plusieurs des 12 pièces de l’album ressemblent presque à des contes de fée pour adultes, avec de douces mélodies mélancoliques parfaites pour nous conduire tout droit vers le sommeil. Le groupe ayant collaboré avec Myley Cyrus récemment, elle leur rend la pareille en participant au dernier titre, « We a Family ». Le groupe réussit peut-être un peu moins à impressionner que par le passé d’un point de vue créatif, mais il demeure intrigant à écouter jusqu’au bout… à moins que le sommeil ne vous gagne avant. (chronique principale de février 2017)

Vidéoclips : « How?? » - « Nidgy Nie (Never No) »

   

   

 Allison Crutchfield – Tourist in This Town

Allison Crutchfield – Tourist in This Town

La chanteuse indie pop de l’Alabama a joué dans différents groupes depuis l’adolescence. Elle présente enfin son premier album solo après s’être séparée de son amoureux et guitariste Kyle Gilbride, alors qu’ils jouaient ensemble au sein du groupe Swearin’. Il s’agissait donc d’une double séparation pour la chanteuse de 28 ans qui n’a pas vraiment eu le choix que d’aller de l’avant. Tourist in This Town présente plusieurs petits bijoux de pop alternative, avec en plus des moments d’introspection un peu tristes. La chanteuse montre moins d’agressivité qu’avec Swearin’ et demeure plutôt dans la douceur, même dans les moments plus énergiques. Malheureusement, avec seulement 10 titres totalisant 32 minutes, on reste quelque peu sur notre appétit, mais le disque demeure solide de bout en bout. (découverte du mois de février 2017)

Vidéoclips : « Dean’s Room » - « I Don’t Ever Wanna Leave California »

Merge

½

   

 AFI – AFI (The Blood Album)

AFI – AFI (The Blood Album)

Quatre ans après Burials, le groupe punk californien est de retour avec un disque éponyme sous-titré The Blood Album. Il s’agit de leur 10e album sur lequel ils poursuivent leur évolution, notable d’un enregistrement à l’autre. Sur celui-ci, on retrouve différents éléments du passé, mais le groupe s’oriente surtout vers un son post-punk mélodique. Rien à voir avec leur punk hardcore du début, ce qui enrage leurs fans de la première heure depuis le tournant des années 2000. Ils devront en revenir parce qu’il est évident depuis longtemps que le groupe ne reviendra pas à ce style. Sur The Blood Album, AFI s’inspire du rock alternatif des années 1980 avec des groupes comme The Cure, Joy Division et Depeche Mode qui peuvent nous venir en tête, mais avec des sonorités des années 2010. « The Wind That Carries Me Away » semble d’ailleurs être un clin d’œil à « I Feel You » de Depeche Mode. Sur les 14 titres du CD, on retrouve tout de même une poignée de pièces énergiques qui rappelleront les années véritablement punks du groupe et plairont aux nostalgiques. C’est donc encore une fois un album solide que nous offrent AFI, un album plaisant à écouter jusqu’à la fin. Leur évolution n’est certainement pas terminée et voyons voir ce qui nous attend pour la suite. (février 2017)

Vidéoclips : « White Offerings » - « Snow Cats » - « Aurelia »

Conveyor / Universal

½

   

 Bélanger & Bisson – Conversations

Bélanger & Bisson – Conversations

La chanteuse et pianiste Anne Bisson et le violoncelliste Vincent Bélanger unissent leurs talents pour présenter un mélange audacieux de jazz et de classique. Il s’agit d’un quatrième album pour Anne Bisson et d’un troisième pour Vincent Bélanger qui sont reconnus pour leur musique intimiste. Un concept original de Lily Luo de XLO Electric, Conversations contient 10 pièces : 6 instrumentales et 4 chantées (une en français, deux en anglais et une en mandarin). On y retrouve sept pièces originales, ainsi que trois reprises de Marc Bélanger (« Rêverie sentimentale »), André Gagnon (« Dédéthoven ») et David Chesky (« Sutton Place Chorinho »). Le duo est accompagné de la harpiste Isabeau Corriveau et des contrebassistes Jean-Bertrand Carbou et Jacques Roy pour quelques titres. (février 2017)

Camilio

 

 Bon Débarras – En panne de silence

Bon Débarras – En panne de silence

Le trio traditionnel québécois est de retour avec un nouvel album présentant 10 pièces originales ainsi qu’une reprise du « Rill pour rire » popularisé par Diane Dufresne dont les paroles sont de Luc Plamondon et la musique de François Cousineau. Sur ce troisième disque réalisé par Cédric Dind-Lavoie (Jorane, Yves Lambert), Bon Débarras s’inspire toujours bien évidemment des classiques de la musique traditionnelle, tout en la rendant bien de son époque avec une certaine touche urbaine et universelle. Le premier extrait, « All You Can Beat », connait un succès radio tant au Québec qu’en France depuis sa sortie à la mi-janvier. Plusieurs autres pièces festives font d’En panne de silence un album à la fois extrêmement divertissant et créatif. (février 2017)

De l'onde

½

 

 Laurence Castera – Le bruit des mots

Laurence Castera – Le bruit des mots

Laurence Castera s’est d’abord fait remarquer à l’émission La Voix en 2014 dans l’équipe de Marc Dupré. Il a ensuite participé au Festival international de la chanson de Granby en 2015 où il a remporté le prix du public. Il présente maintenant son premier album contenant un mélange de tristesse et d’espoir. On y retrouve une musique pop rock aux mélodies accrocheuses, mais aux musiques sombres et ambiantes. Réalisé par Francis Perron (Bears of Legend), le disque a été enregistré presque entièrement live en studio. Il y a bien quelques fausses notes qui ont été conservées, mais on cherchait avant tout l’émotion plutôt que la perfection. En ce sens, Le bruit des mots est particulièrement réussi et il surprend dès les premières pièces par son atmosphère unique. L’album permet certainement à Castera d’évacuer quelques démons, mais il permet aussi de rêver de bonheur. Un disque agréablement surprenant! (février 2017)

Coyote

½

 

 Chinese Man – Shikantaza

Chinese Man – Shikantaza

Chinese Man est un trio français mystérieux formé de High Ku, SKY et Zé Mateo. Ils sont entourés d’un collectif d’artistes de tout acabits assemblés sur l’étiquette Chinese Man Records, d’abord spécialisée dans les vinyles indépendants. Cinq ans après Racing with the Sun, Chinese Man reviennent avec leur deuxième album, élaboré entre Marseille et Bombay. Musicalement, ils incorporent des sonorités indiennes à une musique trip hop et hip hop qui rappelle Gorillaz. D’ailleurs, Chinese Man aiment aussi gâter leur public avec du visuel et des animations 3D. Leur musique demeure axée sur les rythmes et réussira à tout coup à vous faire taper du pied dans votre salon ou à enflammer les planchers de danse. Shikantaza est un disque de 64 minutes extrêmement créatif sur lequel vous découvrirez plusieurs morceaux grandement intéressants et entraînants. (février 2017)

Chinese Man / SIX

½

   

 Courage My Love – Synesthesia

Courage My Love – Synesthesia

Après un mini-album en 2013, voici enfin le premier album complet du trio ontarien Courage My Love. Ils nous proposent un CD de 14 titres totalisant un peu plus de 40 minutes. Le trio composé des jumelles Arn-Horn et de Brandon Lockwood présente un son pop punk passablement dynamique. Leur énergie devient rapidement communicative et nous fait taper du pied. Par contre, la créativité n’est pas toujours au rendez-vous et on a plusieurs impressions de déjà-vu tout au long du disque. Les voix puissantes demeurent la source même de leur son. (février 2017)

Vidéoclip : « Stereo »

Warner

   

 Rose Cousins – Natural Conclusion

Rose Cousins – Natural Conclusion

L’auteure-compositrice et interprète originaire de l’Île-du-Prince-Edouard maintenant établie à Halifax présente un nouvel album de folk. Pour l’occasion, elle a demandé les services du réalisateur Joe Henry, qui a emmené avec lui des collaborateurs de longue date de Los Angeles : l’ingénieur de son Ryan Freeland, le batteur Jay Bellerose et le bassiste David Piltch, qui ont travaillé ensemble à plusieurs projets (Bonnie Raitt, Solomon Burke, Allen Toussaint, Billy Bragg). Parmi les musiciens, on retrouve aussi le pianiste Aaron Davis (Holly Cole, Jane Siberry), son ami Kinley Dowling (Hey Rosetta!) au violon pour ajouter plus de cordes à l’ensemble, ainsi que Jill Barber parmi les choristes. Rose s’éloigne passablement du bluegrass sur Natural Conclusion présentant plutôt un folk à la fois intimiste et d’une grande richesse. Elle présente une belle maturité et semble avoir atteint un nouveau palier dans sa carrière. Un très beau disque! (février 2017)

Outside / SIX

½

   

 Albin de la Simone – L’un de nous

Albin de la Simone – L’un de nous

Le chanteur français est de retour avec un nouvel album, quatre ans après Un homme. Entièrement enregistré piano-voix en deux jours seulement, L’un de nous traite avant tout de la femme. Albin de la Simone poursuit bien évidemment dans le style intimiste qui lui va si bien, lui qui préfère chanter sans micro en concert, question de laisser s’approcher les spectateurs. Il possède tout de même un brin de folie grandement apprécié qui le rend original à travers toute la chanson française. Sur « À quoi », il s’offre un duo avec Sabina Sciubba, la chanteuse du groupe américain Brazilian Girls. (février 2017)

Tôt ou Tard / SIX

 

 Raphaël Dénommé – Raphaël Dénommé EP

Raphaël Dénommé – Raphaël Dénommé EP

Ce jeune auteur-compositeur et interprète de Varennes a été demi-finaliste au dernier Festival international de la chanson de Granby, en plus de participer à l’émission de TVA Faites comme chez vous. Showman rassembleur, il est considéré comme le pionnier du Castor-Blues-Québécois, un blues rock divertissant aux accents sudistes influencé par les White Stripes et le Jon Spencer Blues Explosion. Sur ce premier mini-album, Raphaël Dénommé présente six chansons enregistrées live en studio. Il possède assurément un univers unique et déjanté. Réalisé par Stéphane Papillon et Guy Ritchot, ce disque contenant une face « A » et une face « B » propose un son blues rock rarement entendu en français. Donc, Raphaël Dénommé prend de véritables allures de père fondateur d’un nouveau genre au Québec. Un très bon disque qui ne fera que vous mettre en appétit pour un éventuel album complet! (février 2017)

R-Management / SIX

½

 Richard Galliano – New Jazz Musette

Richard Galliano – New Jazz Musette

Pour fêter ses 30 ans de carrière, l’accordéoniste français se paie rien de moins qu’un album double en formule quatuor avec de talentueux amis musiciens. Richard Galliano est en effet accompagné de Sylvain Luc à la guitare, Philippe Aerts à la contrebasse et André Ceccarelli à la batterie. Sur New Jazz Musette, il donne un nouveau souffle au Musette, ce vieux style italo-français du début du 20e siècle. Il redonne aussi ses lettres de noblesse à l’accordéon, instrument souvent considéré comme dépassé. Galliano interprète une sélection de 18 de ses compositions préférées dans un style jazz romantique pour une ambiance agréable. (février 2017)

Ponderosa / SIX

½

 

 Ian Janes – Yes Man

Ian Janes – Yes Man

L’auteur-compositeur, chanteur, guitariste et réalisateur de la Nouvelle-Écosse présente son quatrième album avec Yes Man, le premier en sept ans. Ian Janes propose un très bon mélange entre rock, country, folk et soul, avec des mélodies toujours accrocheuses. L’album a été enregistré et réalisé entre la Californie, le Tennessee, Terre-Neuve et chez lui à Dartmouth. Il offre des compositions personnelles, mais aussi des collaborations : Andy Stochansky (Goo Goo Dolls, Ani DiFranco), Jamie Hartman (Joss Stone, Natalie Imbruglia, Christina Aguilera), Byron Hill (Ray Charles, George Strait), Lee Ann et Daryl Burgess (Irma Thomas, Colin James, Patty Loveless), ainsi que Joel Plaskett avec qui il a coécrit la chanson-titre. Comme on peut le constater avec le premier extrait, « Broken Record », et sur plusieurs pièces parmi les neuf du CD, Ian Janes semble en parfait contrôle de son art. (février 2017)

SIX

 Wyclef Jean – J’ouvert

Wyclef Jean – J’ouvert

Avec ce mini-album de 10 chansons, Wyclef Jean propose un avant-goût de son prochain album à paraître à l’été et qui s’intitulera Carnival III: Road to Clefication. Il paraîtra juste à temps pour souligner le 20e anniversaire du classique album The Carnival. L’auteur-compositeur, interprète, acteur et producteur présente 10 pièces variées entre hip hop, R&B et pop. Il peut compter sur des collaborateurs comme Young Thug pour l’excellent premier extrait « I Swear », Walk the Moon, T-Baby, Allyson Casado, Farina et Nutron. La version numérique de l’album contient quatre titres en extra : des versions acoustiques ainsi que sa reprise bien personnelle de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. J’ouvert contient de superbes moments qui risquent fort de vous rendre impatients de mettre la main sur Carnival III. (février 2017)

Vidéoclip : « I Swear »

eOne / SIX

½

   

 Steve Kirby’s Oceanic Jazz Orchestra – All Over the Map

Steve Kirby’s Oceanic Jazz Orchestra – All Over the Map

Le bassiste de Winnipeg et son ensemble présentent un album de 11 pièces de jazz avec des éléments classiques. Toutes composées et réalisées par Steve Kirby, ces pièces intemporelles ont été enregistrées entre Winnipeg et Toronto et mixées à New York par Brian Montgomery (Esperanza Spalding, Paul McCartney). L’ingénieur de son Mark Wilder (Herbie Hancock, Pat Metheny, Miles Davis), qui a masterisé All Over the Map à New York, dit avoir été ému devant « cet album exceptionnel sur plusieurs plans » et que Steve Kirby est « un musicien redoutable ». Le son est frais et aventureux, en plus d’explorer plusieurs styles musicaux à un moment ou un autre à travers le jazz : folk, rock, hip hop, baroque, électronique et même l’impressionnisme français. All Over the Map est assurément un album qui nous fait voyager, tant musicalement qu’à travers l’Amérique. (février 2017)

Head in the Sand

½

 

 Antoine Mainville – Inspirer aux aurores

Antoine Mainville – Inspirer aux aurores

Originaire d’un petit village près de Mont-Laurier, Antoine Mainville nous arrive avec un deuxième mini-album de cinq titres, un projet réalisé suite à une campagne de sociofinancement sur Indiegogo.com. Il propose un son folk pop unique, très cinématographique. L’auteur-compositeur et interprète s’est entouré d’une équipe du tonnerre avec Nicolas Petrowski (Florence K) à la réalisation, Boris Petrowski aux arrangements de cordes et Warren Spicer (Plants and Animals, Katie Moore, Laurence Hélie) au mixage. Les musiciens ont été habilement choisis : Robbie Kuster à la batterie, Mishka Stein (Patrick Watson) à la basse, Dan Thouin au piano et Nicolas Basque (Plants and Animals, Alex Nevsky, Marie-Pierre Arthur) à la guitare. À quand un vrai un premier album? Espérons-le pour bientôt. Son premier extrait, le dynamique « Sous ton foulard d’hiver », est offert gratuitement jusqu’au 9 février sur son site. (février 2017)

½

 Patrice Michaud – Almanach

Patrice Michaud – Almanach

Almanach est le troisième album de Patrice Michaud, mais il est surtout le premier depuis le mégasuccès de « Mécaniques générales » qui fait désormais partie des classiques de la chanson populaire québécoise. Son nouvel extrait, « Kamikaze », a déjà réussi à se faufiler au sommet des palmarès radio et l’album contient d’autres pièces avec un potentiel de succès. Michaud aborde les thèmes de la liberté, du deuil, de la solitude et bien sûr de l’amour. Réalisé et arrangé par Philippe Brault, Almanach possède de très belles textures sonores avec des guitares parfois tonitruantes, des cuivres, des percussions puissantes et des chœurs riches. On y trouve plusieurs pièces entraînantes et même le côté folk de ses enregistrements précédents semble se déployer dans un ensemble plus complexe. Mais, ce qui impressionne surtout sur ce troisième essai, c’est la cohésion que Michaud réussit à conserver entre ces compositions plutôt variées. Il peut compter sur des collaborateurs de renom en Ariane Moffatt (« Les terres de la Couronne »), Brad Barr (« L’anse blanche » et « La saison des pluies »), ainsi qu’Antoine Gratton (pour les arrangements des chœurs et des cuivres). On peut finalement entendre son fils Loïc, 4 ans et demi, dans « Tout le monde le saura ». En conclusion, Almanach est un excellent disque qui plaira à tous les fans de l'écriture particulière de Patrice Michaud. (février 2017)

Vidéoclip : « Kamikaze »

Spectra

½

 

 Geneviève Morissette – Me v’là

Geneviève Morissette – Me v’là

Avec son langage québécois coloré, Geneviève Morissette est débarquée à Paris au début de 2015 pensant y rester deux semaines. Elle n’en est finalement pas repartie. Elle a tout de suite charmé l’Hexagone avec son style qui rappelle un mélange entre Robert Charlebois et Diane Dufresne. Touchante lorsqu’elle s’installe seule au piano, elle atteint le summum de la folie dans ses pièces pop rock énergiques. « La Morissette » comme on l’appelle maintenant en France revient finalement chez elle pour présenter son premier album, réalisé par Antoine Gratton. On y trouve 10 titres qui reflètent souvent sa nouvelle vie de Parisienne (« Paris », « Comme dans un film », « Michel Drucker »). Elle chante en duo avec Oldelaf sur « Comme dans un film » où elle se moque des différences entre les accents français et québécois. Dans d’autres pièces, c’est carrément le joual qui est à l’honneur. Il aura fallu cinq ans d’attente depuis le Festival international de la chanson de Granby, mais voilà que « La Morissette » rentre chez elle, et par la grande porte… (février 2017)

Musicor / SIX

 

 Peter Peter – Noir éden

Peter Peter – Noir éden

L’auteur-compositeur et chanteur québécois est de retour avec son troisième album, le premier en cinq ans. Ces dernières années, il a eu la chance de se faire découvrir en France où il est de plus en plus en demande. Il prend une pause dans son escapade européenne pour nous présenter Noir éden et quelques spectacles au Québec en mars. Ce nouveau disque, qu’il a réalisé lui-même, offre un son pop sur une musique électronique dominée par la programmation. Les mélodies sont accrocheuses à souhait, même s’il a souvent tendance à murmurer ses textes plutôt que de les chanter. Peter Peter nous présente une musique électro pop de grande qualité, qui n’a rien à envier aux plus grands du genre. Non seulement Noir éden lui permettra d’élargir son public, mais il pourrait en plus lui faire conquérir la francophonie. Un excellent disque! (février 2017)

Vidéoclips : « Noir éden » - « Bien réel » - « Loving Game »

Audiogram

½

 

 Raton Lover – Le sens du vent

Raton Lover – Le sens du vent

Voici le deuxième album du groupe Raton Lover, originaire de Québec. On peut y entendre les premiers extraits « Frencher des Françaises », « Traverser novembre » et le plus récent, la chanson-titre. Le groupe propose un son folk rock aux influences du rock des années 1960 et 1970, quelque part entre les Beatles, The Band et Harmonium. Sur ce deuxième disque réalisé par Dany Placard et mixé par Pierre Rémillard, le quintette se permet même quelques incursions dans le country et le rock progressif. Leur son folk énergique possède définitivement de l’envergure, avec en plus de très bonnes mélodies. Le court CD de 10 pièces s’écoute particulièrement bien d’un bout à l’autre! (février 2017)

Vidéoclip : « Le sens du vent »

Bonne maison

½

 

 Leif Vollebekk – Twin Solitude

Leif Vollebekk – Twin Solitude

Au cours des dernières années, l’auteur-compositeur, interprète et multi-instrumentiste montréalais a frappé un mur. Ses propres chansons ne lui convenaient plus en spectacle et le meilleur moment arrivait lorsqu’il reprenait des pièces de Ray Charles ou de Townes Van Zandt à la fin. Leif Vollebekk a donc décidé d’organiser un spectacle secret dans un petit bar de Montréal et de n’y interpréter que des reprises. Cette expérience lui a permis de changer son approche de la composition et de laisser les chansons prendre forme d’elles-mêmes. En voici le résultat, qu’il réalise lui-même. La plupart des 10 morceaux de Twin Solitude lui sont venues d’une traite, souvent dans les situations les plus inattendues. Par exemple, la contemplative « Michigan » a été composée sur une guitare à moitié accordée, juste avant d’aller au lit. « Elegy » lui est venue alors qu’il roulait à vélo à travers Montréal. Plusieurs autres chansons rappellent les nombreuses heures que Vollebekk a passé sur la route depuis sa jeunesse un peu partout en Amérique du Nord. C’est le cas pour « Big Sky Country », influencée par un voyage à Vancouver quand il était jeune où il fut marqué par les grands espaces du Montana et par la chanson « The Gift » d’Ian Tyson que ses parents écoutaient en boucle. Twin Solitude est un très bon album folk, complètement intemporel! (février 2017)

Secret City / SIX

½

 

 

JANVIER :

 

 Ludovic Alarie – L’appartement

Ludovic Alarie – L’appartement

Avec L’appartement, Ludovic Alarie présente un deuxième album introspectif et doux, un disque parfait pour vos froides soirées d’hiver. Encore une fois réalisé par Warren C. Spicer de Plants and Animals, le disque propose une ambiance feutrée extrêmement agréable mettant en valeur la qualité des chansons. La musique est à la base même de cet album alors que les textes ne viennent qu’ajouter à l’ensemble, confirmer nos sentiments. C’est donc un très bel album que propose à nouveau Ludovic Alarie, une musique pop ambiante de grande qualité. (janvier 2017)

Coyote

½

 

 Andrea Ramolo – Nuda

Andrea Ramolo – Nuda

Andrea Ramolo est membre du duo folk canadien Scarlett Jane et elle présente son troisième album solo. On trouve sur Nuda 10 morceaux empreints de vulnérabilité et elle offre en bonus le disque Da Sola qui contient les 10 pièces de Nuda, mais en version acoustique complètement intimiste. Réalisé par Michael Timmins (The Cowboy Junkies), Nuda propose un univers sonore country folk riche pour accompagner les récits personnels de l’auteure-compositrice et interprète. Quant à Da Sola, il a été réalisé par sa complice Faye Blais. Parmi les 10 titres, la Torontoise d’origine italienne reprend le classique italien « Caruso ». (janvier 2017)

 SIX

½

     

 Alejandra Ribera – This Island

Alejandra Ribera – This Island

Dès La boca en 2014, Alejandra Ribera écrivait à propos des diverses sources de lumière. Elle quitte cette fois-ci les profondeurs des eaux mythologiques pour s’intéresser aux profondeurs du cœur humain. Elle nous offre le tout avec des arrangements délicats basés avant tout sur une atmosphère intimiste. On peut sentir des influences de Damien Rice, Rufus Wainwright et Fiona Apple. Les arrangements de cuivres ont été écrits par Bryden Baird (Feist) et le mix a été confié à Trina Shoemaker (Sheryl Crow). Alejandra réalise elle-même l’album, mais avec l’apport de l’ingénieur L. Stu Young (Prince), elle réussit à donner au disque des sonorités intemporelles et classiques à la fois. Voici donc un album extrêmement doux, mais qui s’écoute à merveille dans un contexte particulier. (janvier 2017)

Pheromone / SIX

½

   

 Jonathan Roy – Mr. Optimist Blues

Jonathan Roy – Mr. Optimist Blues

Le fils du légendaire hockeyeur Patrick Roy s’est retrouvé à la croisée des chemins dans sa carrière musicale il y a quelques années, avant d’être introduit à Corey Hart. Grâce à son nouveau mentor, Jonathan Roy fait maintenant ses débuts dans une carrière internationale avec un album de neuf titres dont plusieurs succès instantanés. On peut notamment y entendre les mégasuccès « Daniella Denmark » et « You’re My Ace », ainsi que le nouvel extrait, « Good Things », au vidéoclip plutôt osé qui a fait grandement jaser à sa sortie. Avec Mr. Optimist Blues, Jonathan Roy semble avoir enfin découvert le son qui lui convient le mieux puisque c’est un album qui lui colle à la peau. (janvier 2017)

Vidéoclips : « Daniella Denmark » - « Good Things »

Siena / Warner

     

 Run the Jewels – Run the Jewels 3

Run the Jewels – Run the Jewels 3

EL-P et Killer Mike sont de retour avec leur troisième album. Le super duo de rappeurs revient avec un disque de premier plan dans le genre, un disque avec beaucoup de moments de grande créativité en plus d’être entraînants. Ce n’était pas évident de parvenir à rivaliser avec un deuxième album incomparable, mais le duo réussit habilement à poursuivre le travail déjà amorcé avec 14 titres solides. On pourrait même affirmer qu’ils réussissent à le surpasser. Une production de grande envergure contribue certainement à mettre en valeur les compositions de RTJ3. Le duo n’hésite aucunement à dénoncer la brutalité policière et les inégalités sociales. À noter les collaborations de Zack de la Rocha (Rage Against the Machine), Tunde Adebimpe (TV on the Radio) et Kamasi Washington. Alors que l’album semble solide sur toute sa durée, il atteint son apothéose à la toute fin avec les pièces maîtresses « Thursday in the Danger Room » et « A Report to Your Shareholders / Kill Your Masters ». Voici donc encore une fois un excellent disque de la part de ces rappeurs hors-pair. (janvier 2017)

Mass Appeal

½

   

 Talisco – Capitol Vision

Talisco – Capitol Vision

Talisco est un artiste français qui chante en anglais. Avec Capitol Vision, il nous offre son deuxième album qui illustre parfaitement son périple américain et son amour de Los Angeles, et ce dès la première pièce, « A Kiss from L.A. ». Talisco raconte ses aventures, ce qui lui est véritablement arrivé, sur des mélodies inoubliables. Il intègre des éléments de rock et d’électro à une musique pop futuriste issue des néons du centre-ville de L.A. Il utilise aussi de vieux synthétiseurs analogiques pour brasser encore un peu plus les cartes. C’est un disque plein de créativité que nous propose Talisco avec Capitol Vision. (janvier 2017)

Simone / SIX

½

   

 USS – New World Alphabet

USS – New World Alphabet

Le duo électro pop de Toronto est de retour, trois ans après Advanced Basics. Encore une fois, USS nous propose un disque qui s’apparente plus à un mini-album avec seulement huit titres totalisant 26 minutes. Par contre, on peut y entendre plusieurs compositions solides qui empruntent à différents styles entre rock, hip hop et pop. Il reste qu’il manque quelques morceaux de premier plan sur New World Alphabet pour en faire un album complet qui pourrait véritablement attirer l’attention. USS ne semble donc pas encore prêt à rejoindre la masse. (janvier 2017)

Coalition / Warner

     

 

 

 

       

 

 

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