Buy Music CDs at CD Universe. Audio Samples and Reviews Available on Music New Releases 

 

     

 

Recherche personnalisée sur tout Musicomania.ca

 

 

pour CHERCHER dans cette page

 

 

JANVIER 2018

       

       

       

 

         

 

 

 

 

 

janvier 2018 :

 

 Eminem – Revival

Eminem – Revival

Ce nouvel album d’Eminem représente une certaine évolution pour le célèbre rappeur. Revival contient en effet un mélange de mises au point sur sa quarantaine et de prises de positions politiques dans l’ère Trump, ce qui contraste passablement avec ses propos misogynes et homophobes du passé. Il s’agit aussi d’un album produit suite à une longue période de désintoxication et il avoue même qu’il a dû réapprendre à rapper après ses nombreux abus de drogues. On peut d’ailleurs entendre une différence dans son flow et sa façon de rapper en général, tout en demeurant unique dans le genre. Pour la première fois, Eminem semble nostalgique d’une époque révolue. Il va même jusqu’à utiliser des échantillonnages comme « I Love Rock ‘n’ Roll » de Joan Jett dans « Remind Me » et « Zombie » des Cranberries dans « In Your Head », en plus de recycler les modèles de ses propres classiques (« Stan », « Love the Way You Lie »). On peut entendre plusieurs collaborateurs sur l’album, mais bizarrement, un seul autre rappeur, Phresher. Il y a Beyoncé qui vole la vedette sur la douce pièce d’ouverture au piano, « Walk On Water », sans oublier P!nk, Skylar Grey, Kehlani, Alicia Keys, X Ambassadors, et bien sûr Ed Sheeran pour l’excellente « River ». Le principal problème du disque est un manque de rythmes de qualité, une des principales forces d’Eminem auparavant. Il s’avère beaucoup moins intéressant lorsqu’il devient émotif et regarde vers le passé. Revival présente tout de même sa part de bons moments parmi ses 19 titres. (chronique principale de janvier 2018)

Vidéoclip : « Walk On Water »

Aftermath / Shady / Interscope / Universal

   

     

 Greta Van Fleet – From the Fires

Greta Van Fleet – From the Fires

Greta Van Fleet est un jeune quatuor du Michigan formé des jumeaux Josh (voix) et Jake Kiszka (guitare), avec leur jeune frère Sam à la basse et un ami de la famille, le batteur Danny Wagner. Le nom du groupe vient du nom d’une de leurs tantes. Ils proposent un son hard rock fortement influencé de Led Zeppelin, avec aussi des comparaisons évidentes avec Kingdom Come et les Black Crowes. From the Fires est présenté comme un double mini-album puisqu’on y retrouve les quatre pièces du mini-album Black Smoke Rising, ainsi que quatre nouveaux titres. Même si les références au passé s’avèrent beaucoup trop nombreuses et que Led Zeppelin nous reste en tête tout au long du disque, Greta Van Fleet nous offrent une musique rock rafraîchissante, qui ravivera la fibre nostalgique des amateurs de rock des années 1970, tout en prouvant que la nouvelle génération peut encore jouer un rock ‘n’ roll efficace. (découverte du mois de janvier 2018)

Vidéoclip : « Highway Tune »

Republic / Universal

   

 Björk – Utopia

Björk – Utopia

Après le très solide Vulnicura en 2015, l’unique artiste islandaise est de retour avec Utopia, réalisé à nouveau par Arca. Après la peine d’amour dépeinte sur le disque précédent, elle semble reprendre goût à la vie ici avec de nombreux moments lumineux. Elle revient aussi aux instruments de son enfance, dont la flûte qu’elle a jouée étant petite. Sur « Blissing Me », c’est plutôt la harpe qui est à l’honneur, proposant une musique presque angélique. La pièce d’ouverture, « Arisen My Senses », et « Blissing Me » rappellent la légèreté de ses succès « Venus as a Boy », « Hyperballad » et « All Is Full of Love » qui ont grandement contribué à sa célébrité mondiale dans les années 1990. Malgré ses moments légers, Utopia peut aussi porter à réflexion et certains passages demandent un peu plus d’efforts à l’écoute pour saisir toutes les strates qui les composent. Par contre, l’effort s’avère grandement récompensé, comme c’est souvent le cas avec l’œuvre de Björk. C’est un album à écouter dans une atmosphère bien particulière, pour ajouter de la richesse à l’ambiance. Encore une fois, Björk réussit à nous proposer un album de premier plan. (janvier 2018)

½

   

 IsKwé – The Fight Within

IsKwé – The Fight Within

IsKwé (qui signifie « femme » en cri) est une artiste unique originaire de Winnipeg et maintenant établie à Hamilton. Avec The Fight Within, elle présente son deuxième album autoproduit. IsKwé propose une musique pop alternative avec des incursions dans le trip hop britannique, dans ses racines cries et dans le R&B. On y trouve une bonne part d’expérimentation et de musique ambiante, mais ses mélodies accrocheuses portées par une très belle voix à la fois douce et puissante la rendent plus accessible en plusieurs occasions, et ce malgré des textes politiques percutants. Le principal défaut de l’album est qu’il semble beaucoup trop court avec seulement neuf titres totalisant à peine 33 minutes. Voici une artiste canadienne à découvrir absolument! (janvier 2018)

Vidéoclip : « Nobody Knows »

½

 Mosquito-B – Use Less 2

Mosquito-B – Use Less 2

Un an après Use Less U, le groupe pop rock de Québec dirigé par Daniel Moisan est de retour avec la suite, Use Less 2. Et il s’agit en effet d’une suite logique avec des inspirations de The Cure, Tragically Hip et REM, ainsi que des traces toujours présentes des Beatles en arrière-plan. Avec ce sixième album, Mosquito-B proposent à nouveau un album de qualité qui plaira à tout amateur de rock anglais. Encore une fois, le groupe offre son album en ligne seulement au coût d’une livre anglaise (environ 1,70 $CA). (janvier 2018)

½

 Taylor Swift – Reputation

Mélanie Renaud – Fil de fer

Après une longue pause notamment marquée par la maladie, Mélanie Renaud est de retour sur disque avec un habile mélange entre ballades touchantes et pièces pop plus rythmées. Réalisé par Claude Sénécal qui signe aussi la plupart des titres, Fil de fer met parfaitement en valeur la voix riche et puissante de Mélanie. Le premier extrait, la lumineuse « Laisse le soleil briller », a bien figuré au palmarès, et plusieurs autres pièces possèdent le même potentiel (« Refais-moi un cœur », « À quoi ça sert », « I Never Went Back »). On peut entendre un duo avec Éric Lapointe pour « Réalise-moi », un texte du regretté Roger Tabra mis en musique par Sénécal. L’album se conclut avec un remix de « I Never Went Back » par DJ Champion. C’est un album agréable que nous propose Mélanie Renaud, pour un retour réussi. (janvier 2018)

Sphère

 

 Taylor Swift – Reputation

Taylor Swift – Reputation

Suite à son virage pop il y a trois ans sur 1989, Taylor Swift poursuit dans la même direction avec Reputation. Plus mature que jamais, elle présente un album plutôt sombre sur lequel elle se préoccupe de sexualité et de trahisons. Musicalement, l’album est construit sur un fond d’électro, avec des boucles rythmiques et de très nombreux synthétiseurs. Elle s’éloigne donc plus que jamais de la country pop de ses débuts. L’album semble ancré dans des tons de gris qui le rendent passablement difficile à adopter rapidement, et ce malgré quelques très bonnes pièces accrocheuses (« …Ready For It? », « Delicate », « Look What You Made Me Do », « Getaway Car », « New Year’s Day »). (janvier 2018)

Vidéoclips : « Look What You Made Me Do » - « …Ready For It? »

   

 

décembre :

 

 Maroon 5 – Red Pill Blues

Maroon 5 – Red Pill Blues

Pour leur sixième album, Maroon 5 se sont entourés de plusieurs collaborateurs : Future, Kendrick Lamar, A$AP Rocky, Julia Michaels, LunchMoney Lewis et SZA. Réalisé par J. Kash, Red Pill Blues poursuit le cheminement de Maroon 5 dans la musique pop. D’ailleurs, le groupe n’a jamais été aussi populaire, ayant atteint la douzaine de tops 10 au Billboard Hot 100. Ils ont aussi performé devant 2,5 millions de personnes au cours de leur dernière tournée seulement, qui les a menés dans plus de 30 pays. Musicalement, Maroon 5 mettent de plus en plus l’emphase sur le groove, comme en fait foi la pièce de plus de 11 minutes « Closure », un agréable moment funk. Leurs musiques pop à tendance R&B sont généralement légères, et oubliez les guitares grinçantes qui s’avèrent complètement absentes des albums du groupe depuis un certain temps déjà. Maroon 5 proposent encore une fois une série de succès radio, avec de bons moments. (chronique principale de décembre 2017)

Vidéoclips : « Don’t Wanna Know » - « Cold » - « What Lovers Do »

222 / Interscope / Universal

   

   

 

 Alex Lahey – I Love You Like a Brother

Alex Lahey – I Love You Like a Brother

Alex Lahey est une jeune chanteuse qui nous provient de Melbourne en Australie. Elle propose une musique pop rock et new wave à l’énergie contagieuse et aux mélodies inoubliables. Elle explore même le pop punk par moments avec une influence certaine de Paramore. Suite à une tournée en ouverture de Tegan and Sara, Alex présente son tout premier album. I Love You Like a Brother contient 10 chansons efficaces, toutes aussi plaisantes à écouter l’une que l’autre. Une très belle découverte et assurément une artiste à surveiller de près! (découverte du mois de décembre 2017)

Dead Oceans

½

   

 Arthur L’aventurier – À la découverte des Rocheuses

Arthur L’aventurier – À la découverte des Rocheuses

Après des périples en Afrique et au Costa Rica, Arthur L’aventurier revient au Canada pour parcourir les montagnes Rocheuses. Il raconte son aventure en 12 chansons, présentant son ami « Tom le Cowboy » (qui l’accompagne sur scène lors des spectacles), « Boo le Grizzly », « Les Wapitis » et plusieurs autres animaux et autres beautés de la nature. En plus du CD, Arthur propose un film musical sur DVD d’environ 60 minutes, sans oublier son spectacle qu’il trimballe un peu partout au Québec pour le plus grand plaisir de son jeune auditoire. (décembre 2017)

Gregg

 

 Charlotte Gainsbourg – Rest

Charlotte Gainsbourg – Rest

Après l’excellent album IRM en 2010, il aura fallu attendre sept ans pour enfin découvrir un nouveau disque de la part de Charlotte Gainsbourg. Sur Rest, elle s’entoure de collaborateurs de renom, dont Paul McCartney qui lui offre une chanson, « Songbird in a Cage », et Guy-Manuel de Homem-Christo (Daft Punk) qui a coécrit la chanson-titre et premier extrait. Réalisé par SebastiAn (Frank Ocean, Kavinsky), l’album met aussi en vedette Owen PallettConnan Mockasin, etc. Rest présente une musique pop adulte de grande qualité, avec un très beau mélange d’orchestrations et d’électronique. On y trouve un peu de tout avec des moments dansants et d’autres plus ambiants, mais l’ensemble s’enchaîne à merveille. (décembre 2017)

Because / Warner

½

   

 Noel Gallagher’s High Flying Birds – Who Built the Moon?

Noel Gallagher’s High Flying Birds – Who Built the Moon? 

Depuis sa formation en 2010, le nouveau groupe de Noel Gallagher n’a jamais cessé de s’améliorer. Les High Flying Birds atteignent en effet de nouveaux sommets sur Who Built the Moon. Débordants d’énergie, ils nous offrent certains grooves franchement entraînants. On n’a qu’à penser aux excellentes « Holy Mountain » et « She Taught Me How to Fly » qu’on a inévitablement le goût de réécouter à répétition. Certains titres peuvent rappeler le rock ‘n’ roll des Rolling Stones (« Black & White Sunshine »), alors qu’en d’autres occasions, l’ex-Oasis et sa bande ralentissent le tempo pour nous transporter dans une atmosphère enveloppante (« Wednesday, Pt. 1 (Interlude) » et « End Credits (Wednesday, Pt. 2) »). Ce qui surprend surtout sur ce disque énergique à souhait, c’est la grande originalité des compositions qui semblent tout à fait nouvelles dans un monde de rock britannique qui en a vu d’autres. Chapeau! (décembre 2017)

Sour Mash / Universal

   

 Debbie Lynch-White – La Bolduc

Debbie Lynch-White – La Bolduc

Dans quelques mois sortira le film sur la vie de Mary Travers (alias La Bolduc), dont le rôle-titre est interprété par Debbie Lynch-White. Pour ce film, Debbie a dû entrer en studio pour enregistrer quelques-uns des plus grands succès de La Bolduc, qui datent principalement de la fin des années 1920 et des années 1930. Ce sont 10 de ces chansons que l’on peut entendre sur ce disque. Debbie va bien au-delà de l’hommage alors qu’elle devient carrément La Bolduc. Elle y traite de la crise économique avec « Ça va venir découragez-vous pas », « Sans travail » et « La grocerie du coin ». Elle présente aussi le côté festif de La Bolduc avec « J’ai un bouton sur la langue » et « Le Jour de l’An ». Debbie Lynch-White s’avère grandement convaincante dans la peau de La Bolduc, un rôle qui lui va comme un gant. (décembre 2017)

Tandem

 

 Mononc’ Serge – Révolution conservatrice

Mononc’ Serge – Révolution conservatrice

Sur son 12e album, Mononc’ Serge présente 12 chansons plutôt courtes, ce qui lui fait penser qu’il jouera sans cesse à la radio, que « les droits d’auteur vont rentrer en sale ». Même s’il a hâte d’être riche, il est mieux de ne pas trop compter là-dessus. Révolution conservatrice présente bien quelques mélodies efficaces, mais ses textes revendicateurs lancés en pleine face ne risquent pas de lui attirer un plus vaste auditoire que par le passé. Le tout nous est livré sur une musique rock passablement brute, souvent très efficace. (décembre 2017)

Productions Serge / SIX

 

 Marie Denise Pelletier – Léveillée, entre Claude et moi

Marie Denise Pelletier – Léveillée, entre Claude et moi

Inspirée par Claude Léveillée depuis son enfance, Marie Denise Pelletier rend ici hommage à son maître. Elle reprend en effet 10 chansons immortelles de ce grand de la chanson québécoise, accompagnée au piano par Benoît Sarrasin. Il s’agit de chansons significatives pour elle dans le vaste répertoire de Léveillée. En plus de l’album, un spectacle est présenté, mis en scène par Serge Postigo. (décembre 2017)

Cordonnerie

½

 

 Blake Shelton – Texoma Shore

Blake Shelton – Texoma Shore

Le populaire chanteur country américain est de retour avec son dixième album, qui rend hommage aux plages de Lake Texoma, tout près d’où il a grandi et où il a enregistré Texoma Shore. Blake Shelton propose un album poli à souhait où la surproduction nous rappelle son statut de superstar hollywoodienne. Les mélodies s’avèrent assurément accrocheuses, mais elles sont beaucoup trop proprettes. On aimerait bien sentir un peu de rage en certaines occasions, mais ça n’arrivera jamais pendant les 11 pièces du disque. Texoma Shore est un album country pop de qualité, qui s’adresse au grand public, mais qui ne provoque aucune excitation. (décembre 2017)

Ten Point / Warner

½

   

 Les Tireux d’Roches – Tarmacadam

Les Tireux d’Roches – Tarmacadam

Le groupe traditionnel Les Tireux d’Roches revient avec son sixième album en presque 20 ans de carrière. Inspiré de tout le chemin parcouru, Tarmacadam inclut des textes du répertoire folklorique québécois, mais aussi français, revus à la manière des Tireux d’Roches. Ce qui impressionne rapidement avec l’album, c’est la puissance sonore et les orchestrations qui démontrent toute la virtuosité des musiciens. On peut aisément les comparer à La Bottine Souriante, mais les Tireux d’Roches possèdent une personnalité bien à eux que l’on découvre de plus en plus avec l’avancement de leur œuvre. Un excellent album de musique traditionnelle! (décembre 2017)

Les Faux-Monnayeurs / SIX

½

 U2 – Songs of Experience

U2 – Songs of Experience

Trois ans après Songs of Innocence, et avec un an de retard, U2 est de retour sur disque avec Songs of Experience (la suite s’inspirant du recueil de poèmes Songs of Innocence and Experience de William Blake). Les textes de l’album prennent l’allure de lettres intimes s’adressant à des personnes importantes dans l’entourage de Bono. Musicalement, le groupe privilégie un peu moins la guitare de The Edge en plusieurs occasions et l’ensemble s’avère passablement doux. Le premier extrait, « Get Out of Your Own Way », est certainement le titre le plus pop et accessible de l’album, avec un refrain inoubliable. Il y a aussi « American Soul » qui possède un rythme entraînant, mais on s’en lasse rapidement et la présence de Kendrick Lamar passe inaperçu. De nombreux autres morceaux génériques nous laissent indifférents et l’ensemble manque de cohésion. On ne reconnaît vraiment plus le groupe qui dominait le monde il n’y a pas si longtemps, mais ça ne le empêchera pas de repartir pour une immense tournée. (décembre 2017)

Island / Universal

   

 Martin Valois – Martin Valois

Martin Valois – Martin Valois

Martin Valois est un auteur-compositeur et interprète originaire de la région de Québec maintenant établi en Outaouais. Il revient avec un deuxième album aux sonorités plus pop que sur Knipperberg, son premier disque. Ses textes tournent autour des liens amoureux, des relations entre les hommes et les femmes. Trois des titres de l'album sont déjà parus en tant qu'extraits radio : « Dieu s'est trompé », « Ce n'est qu'une question de temps » et « Tu't'fous de moi ». L'auteur YB a collaboré à quatre chansons, en plus de coréaliser « Dieu s'est trompé ». Les mélodies efficaces que l'on retrouve tout au long de l'album éponyme risquent fort d'attirer l'attention d'un public amateur de musique pop québécoise. Valois prépare actuellement une suite à Knipperberg qui devrait voir le jour en 2019. (décembre 2017)

 

novembre :

 

 P!nk – Beautiful Trauma

P!nk – Beautiful Trauma

Après l’excellent album The Truth About Love en 2012, P!nk a pris une longue pause et nous revient maintenant avec Beautiful Trauma. Dès le début, l’album semble plus que jamais s’inspirer de la musique du jour avec la chanson titre, la funky « Revenge » (avec Eminem) et le succès piano/électro « What About Us ». Malheureusement, la chanteuse s’essouffle rapidement et tombe dans des territoires plus adultes, plus près d’Adele que des nouvelles chanteuses en vogue. On comprend qu’elle en est maintenant à la fin de la trentaine, mais elle semble avoir pris un sérieux coup de maturité au cours des cinq dernières années, et ce n’est certainement pas pour le mieux. Ses ballades folks au piano et ses pièces pop adultes mid-tempo s’avèrent de plus en plus ennuyantes plus l’album progresse. La plupart des pièces contrastent avec la personnalité extravagante de P!nk qui ressortait à travers ses meilleurs enregistrements. Sur Beautiful Trauma, l’atmosphère est non seulement plus sobre, mais elle ne possède plus rien de ce qui attirait l’attention sur la chanteuse par le passé. Bonne chance pour pouvoir vous rendre au bout de cette proposition douteuse! (chronique principale de novembre 2017)

Vidéoclip : « What About Us »

½

   

       

 

Carly Pearce – Every Little Thing

Carly Pearce – Every Little Thing

La chanteuse du Kentucky présente son premier album, à saveur country pop. Ses influences country sont évidentes alors qu’elle pige constamment dans une musique country plus classique pour la mettre au goût du jour et en faire une musique contemporaine. Elle y ajoute en plus une bonne dose de sa personnalité lumineuse qui l’oriente vers des mélodies pop mémorables. Carly Pearce a coécrit plus de la moitié des chansons du disque et elle y a assurément laissé sa trace. Every Little Thing s’avère grandement réussi pour cette chanteuse de 27 ans qui a déjà passablement de métier derrière elle. Voici donc un album agréable, tant dans les moments énergiques que dans les ballades mettant sa voix en valeur. (découverte du mois de novembre 2017)

Vidéoclip : « Every Little Thing »

Big Machine / Universal

   

 Amir – Addictions

Amir – Addictions

Le chanteur pop français est de retour avec un nouvel album, Addictions. Amir Haddad y propose encore une fois un ensemble de chansons pop entraînantes aux mélodies inoubliables, un assemblage de hits quoi! On peut y entendre notamment les succès « États d’amour » et « No Vacancy » (avec OneRepublic). Mais plusieurs des autres titres possèdent aussi tout ce qu’il faut pour envahir les radios. Avec Addictions, Amir est certainement en train de devenir l’un des plus grands chanteurs pop de sa génération. Amir sera en spectacle à l’Olympia de Montréal le 27 novembre. (novembre 2017)

Vidéoclip : « États d’amour »

Sash / Warner

 

 Ludovick Bourgeois – Ludovick Bourgeois

Ludovick Bourgeois – Ludovick Bourgeois

Après avoir remporté les grands honneurs lors de la plus récente édition de La Voix, Ludovick Bourgeois nous arrive maintenant avec un tout premier album éponyme. En fait, il s’agit pour lui d’un premier album solo alors qu’il a enregistré un disque avec son père, Patrick Bourgeois (Les BB), il y a deux ans. Ludovick présente 12 chansons originales en français, dont le premier extrait, « Desert Song », qu’il a écrit en compagnie de Fred St-Gelais. Ce dernier assure aussi la réalisation avec Patrick. Il en résulte un disque pop énergique qui reflète complètement la personnalité joyeuse et positive de Ludovick. Sa voix n’est pas sans nous rappeler celle de son père à ses débuts, mais le fils réussit à établir rapidement son style et à imposer son prénom. (novembre 2017)

Productions J

 

 Philippe Brach – Le silence des troupeaux

Philippe Brach – Le silence des troupeaux

Sur son nouvel album, Philippe Brach ajoute des orchestrations à son style folk dépouillé, grâce à la participation de l’Orchestre symphonique de l’agora. C’est d’ailleurs cet orchestre qui ouvre l’album avec la très belle pièce titre instrumentale. Un boîtier original pour le CD ajoute ce petit plus au disque pour le rendre plus intéressant qu’en version numérique. Il contient entre autres le livret intitulé Lettres du Frère Hurlant qui juxtapose les chansons de Brach au récit glacial de Julien Lavoie. D’ailleurs plusieurs textes de Brach présentent un monde qui est loin d’être reluisant, presque apocalyptique avec des titres comme « La fin du monde », « Pakistan » et « La guerre (expliquée aux adultes) ». Même « Joyeux anniversaire » en conclusion du CD n’a rien de bien réjouissant. Même s’il contient plusieurs chansons franchement déprimantes, Le silence des troupeaux présente de bons moments, et de toute façon il ne franchit même pas les 30 minutes. (novembre 2017)

Spectra

½

 

 Julien Clerc – À nos amours

Julien Clerc – À nos amours

Maintenant âgé de 70 ans, le chanteur français Julien Clerc revient avec un nouvel album intitulé À nos amours. Réalisé par Calogero, le disque de 13 titres contient les premiers extraits « Je t’aime etc. » et « La mère évanouie ». On y trouve aussi les efficaces « Aimé » (pour Aimé Césaire, écrivain et politicien français décédé en 2008), « La Plata », ainsi que la chanson-titre. Julien Clerc demeure fidèle à lui-même sur ce nouvel enregistrement qui ne devrait surprendre personne et plaire à ses nombreux fans. (novembre 2017)

Vidéoclip : « Je t’aime etc. »

Si on chantait / Parlophone / Warner

 

 Columbine – Enfants terribles

Columbine – Enfants terribles

Le duo français Columbine est composé de Foda C et Lujipeka qui sont à la tête d’un collectif de la banlieue de Rennes. Ils proposent un son hip hop grandement mélodique et enrobé de très beaux arrangements, qui créent une atmosphère très agréable. Leurs thèmes tournent beaucoup autour de l’adolescence, de ses obsessions et de ses malaises. Ils tentent aussi de se faire une certaine idée du monde de demain, une grande préoccupation pour leur jeune auditoire. Enfants terribles est un disque bien plaisant à écouter pour tout amateur de hip hop français. (novembre 2017)

Initial Artist Services / SIX

 Jean-Marc Couture – Cabanon

Jean-Marc Couture – Cabanon

Jean-Marc Couture a produit lui-même ce deuxième album, qui a été réalisé par Carl Bastien. L’ex-académicien propose toujours une musique rock à tendances blues et pop. Par contre, il semble plus à l’aise que jamais dans ce style parfait pour sa voix. Entouré de musiciens chevronnés, Couture peut aussi compter sur la voix envoûtante de Marie-Christine Depestre. L’album s’ouvre avec le premier extrait radio, « Lentement », et plusieurs autres titres possèdent aussi un grand potentiel commercial, comme par exemple « Y faut que je bouge » et « C’est toute une dame ». Jean-Marc Couture nous offre un court album de 10 titres qui devrait plaire à ses fans. (novembre 2017)

JMC

 

 De Temps Antan – Consolez-vous

De Temps Antan – Consolez-vous

Le trio traditionnel québécois est de retour avec son quatrième album. On y découvre un nouveau membre en David Boulanger (violon, voix), qui se joint à Éric Beaudry (voix, bouzouki, guitare) et Pierre-Luc Dupuis (accordéon, harmonica, guimbarde, voix). Sur Consolez-vous, De Temps Antan explorent de nouvelles sonorités en exploitant au maximum leurs instruments tout en plaçant les voix à l’avant-plan. Le trio s’entoure de collaborateurs renommés, notamment Éloi Painchaud, André Marchand, Mélissa Lavergne, Jean-François Lemieux et Debbie Lynch-White. Avec Consolez-vous, De Temps Antan nous offrent leur album le plus accompli à ce jour. Après avoir remporté un Félix en 2014, parions qu’ils seront à nouveau favoris en 2018 pour l’album traditionnel de l’année. (novembre 2017)

L-A be / SIX

½

 

 La Famille Ouellette – Deluxe

La Famille Ouellette – Deluxe

La Famille Ouellette est composée de six frères. Ils ont remporté la 20e édition des Francouvertes et présentent maintenant leur premier album après un an de travail. Ils proposent une musique pop d’une grande richesse avec des arrangements complexes, des atmosphères envoûtantes et des rythmes variés. On y ajoute des harmonies vocales incomparables et des cuivres pour se retrouver avec une musique à la fois touffue et grandement originale. On retrouve quelques collaborateurs saupoudrés tout au long du disque, notamment Greg Beaudin (Dead Obies) et Jason Bajada. Avec Deluxe, c’est un premier album mature et moderne que nous propose la Famille Ouellette, un disque d’une grande solidité. (novembre 2017)

St-Laurent

½

 

 Liam Gallagher – As You Were

Liam Gallagher – As You Were

L’ex-chanteur d’Oasis et le plus jeune des frères Gallagher nous arrive avec un premier album solo, après avoir tenté sa chance avec Beady Eye, pratiquement calqué sur le groupe qui l’a rendu célèbre, son frère en moins. Cette fois, c’est seul qu’il se lance dans une nouvelle aventure, même si l’ombre d’Oasis plane toujours au-dessus de lui. Plusieurs pièces de As You Were présentent en effet des similarités avec des chansons d’Oasis, déjà largement inspirées de l’œuvre des Beatles. Même si musicalement l’album s’avère plutôt rétro, son son demeure bien ancré dans le 21e siècle avec quelques boucles rythmiques et autres manipulations numériques. On reconnaît rapidement le chanteur tant apprécié dans les années 1990, avec tout son charisme, mais il ajoute de l’envergure à ses interprétations, semblant chanter mieux que jamais. Il présente donc un très bon album, énergique et divertissant. (novembre 2017)

Warner

½

   

 Ryan Kennedy – Love is Gold

Ryan Kennedy – Love is Gold

Ryan Kennedy s’est fait remarquer lors de la quatrième édition de La Voix où il a atteint la demi-finale dans l’équipe de Pierre Lapointe. Celui qui est originaire des Laurentides présente aujourd’hui son deuxième album, majoritairement en anglais. Il n’y a que les succès « Soul Digger » (« Je cours toujours »), « Honest Song » et « Morin Heights » que l’on peut entendre aussi en français à la fin du CD. Kennedy propose une musique folk à forte tendance pop grâce à des mélodies très accrocheuses. Il livre ses chansons avec beaucoup de charisme et une voix unique, qui rappelle quelque peu Neil Young, certainement une influence pour lui. Avec Love is Gold, Ryan Kennedy nous offre un album solide qui plaira assurément à un vaste auditoire. Très agréable! (novembre 2017)

Vidéoclip : « Honest Song »

Go-Musique

½

 

 La Jarry – Babylone

La Jarry – Babylone

La Jarry est un groupe de rock français qui s’est formé au tournant du millénaire. Après quatre albums, ils reviennent avec ce mini-album qui présente un retour aux sources du rock pur. Propulsé par la chanson-titre, le disque contient cinq titres qui s’enchaînent à merveille. Seul point négatif : on en voudrait plus! Avec à peine plus de 16 minutes de musique, c’est beaucoup trop peu pour se faire une véritable opinion de ce groupe solide, mais quelque peu convenu. La Jarry a fait fureur au Québec ces dernières années avec notamment des présences remarquées au Festival d’été de Québec, aux Francofolies de Montréal et à la Fête du Lac des nations de Sherbrooke. (novembre 2017)

Jamie / SIX

 Pierre Lapointe – La science du cœur

Pierre Lapointe – La science du cœur

Sur son nouvel album, Pierre Lapointe propose une fusion entre chanson française, musique contemporaine et musique orchestrale. Il peut en effet compter sur l’ensemble de cordes de l’Orchestre symphonique de Montréal dirigé par Simon Leclerc, ce qui ajoute une richesse grandiose à ses chansons toutes simples. Lapointe jette un regard lucide sur l’amour à l’époque du numérique et de l’importance de l’image. On y retrouve des textes crus et critiques de l’être humain (« Qu’il est honteux d’être humain », « Sais-tu vraiment qui tu es »), mais aussi qui présentent un soupçon d’espoir (« Le retour d’un amour », « Prince charmant », « Une lettre »). Enregistré à Montréal et mixé à Paris, l’album a été réalisé en collaboration avec David François Moreau, un musicien, compositeur et arrangeur français, qui signe en plus quatre musiques. Ont aussi collaboré à la composition Félix Dyotte (« Zopiclone ») et Daniel Bélanger (« Une lettre »). La science du cœur est un album-concept qui s’écoute sans interruption, un album d’avant-garde qui s’inspire aussi de la musique classique, tout en intégrant d’excellentes mélodies pop. Un très bon disque pour Pierre Lapointe encore une fois! (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 Rosa Laricchiuta – Free

Rosa Laricchiuta – Free

Après sa présence à la finale de La Voix en 2015 et un premier album en français, Rosa est de retour avec un premier enregistrement en anglais. Il s’agit d’un mini-album de cinq titres résolument rock, sur lequel elle revient à ses influences premières. Elle part ainsi à la conquête de nouveaux marchés comme les États-Unis, qu’elle a déjà explorés grâce à une tournée au sein du Trans-Siberian Orchestra. En plus des quatre chansons énergiques et de la ballade « He Loves Me » qui mettent parfaitement en valeur la voix puissante de Rosa, on peut entendre en boni une nouvelle pièce en français, « Laisse-moi partir ». Avec Free, Rosa Laricchiuta s’ouvrira assurément de nouvelles portes, elle qui possède un talent vocal brut. (novembre 2017)

PUR

½

 Lemon Bucket Orkestra – If I Had the Strength

Lemon Bucket Orkestra – If I Had the Strength

Le groupe de Toronto est de retour sur disque avec If I Had the Strength, après une tournée d’un an qui les a menés aux quatre coins du monde. Le Lemon Bucket Orkestra puise à nouveau son inspiration dans les traditions folks d’Europe de l’Est. Par contre, cet album se présente beaucoup plus comme un tout, avec une solide ligne narrative, plutôt qu’un regroupement de chansons individuelles. On y traite du fait de revenir à la maison et de n’être plus tout à fait les mêmes, ce qui est possiblement ce que ressentait le leader du groupe, Mark Marczyk, à son retour de tournée. Le groupe propose encore une fois un album grandement énergique, qui sera très agréable à découvrir en spectacle. (novembre 2017)

Outside

   

 Marilyn Manson – Heaven Upside Down

Marilyn Manson – Heaven Upside Down

Après quelques années de vache maigre, il semble bien que Marilyn Manson ait retrouvé sa créativité ces dernières années avec des albums de plus en plus solides. Il poursuit dans cette direction avec Heaven Upside Down, son 10e enregistrement en carrière. On y retrouve à nouveau les éléments bluesy de The Pale Emperor habilement mélangés avec le son industriel qui a fait ses belles années et sa renommée. Quelques titres s’avèrent particulièrement accrocheurs, comme « Kill4Me » et « Jesus Crisis ». Manson et Tyler Bates nous offrent plusieurs pièces franchement agressives, voire même inquiétantes (« Revelation #12 », « We Know Where You Fucking Live »), mais elles sont faites sur mesure pour Marilyn Manson. On retrouve donc un Marilyn Manson à son meilleur, avec une musique qui pourrait servir de bande originale de tout film d’horreur. Oreilles sensibles, s’abstenir! (novembre 2017)

Concord / Universal

½

   

 Andréanne Martin – Fais-moi la musique

Andréanne Martin – Fais-moi la musique

Après un mini-album l’an passé, Andréanne Martin présente son tout premier album complet. Elle s’est d’abord démarquée lors de la première édition de La Voix (dans l’équipe d’Ariane Moffatt), avant d’apparaître dans les émissions Faites comme chez vous (Coup de cœur du public) et Belle et Bum. Andréanne propose un style soul aux inspirations pop et rock. Les cuivres occupent une place prépondérante et l’aident à établir rapidement son propre style hors des sentiers battus. Déjà le premier extrait, la chanson-titre, réussit à tirer son épingle du jeu dans les radios. À noter aussi sa reprise unique du classique « Tout écartillé » de Robert Charlebois. Andréanne a su s’entourer de gens de renom, notamment Pierre Huet (Beau Dommage, Paul Piché, Offenbach) qui signe les textes de « Jack l’éventreur ». Elle a pu en plus perfectionner son art lors d’une rencontre d’écriture avec Francis Cabrel. C’est un premier disque extrêmement réussi que nous propose Andréanne Martin. (novembre 2017)

PUR

½

 Jessica Lea Mayfield – Sorry is Gone

Jessica Lea Mayfield – Sorry is Gone

Après presque 10 ans d’activité, Jessica Lea Mayfield semble avoir atteint le sommet de sa carrière avec ce quatrième album. Son style est mieux défini que jamais alors qu’elle propose un son indie rock avec un chant doux et nostalgique. Les guitares grinçantes viennent ajouter du piquant à l’ensemble en plusieurs occasions, dont la pièce d’ouverture, « Wish You Could See Me Now ». Réalisé par John Agnello (Sonic Youth, The Hold Steady), Sorry is Gone présente de bien bons moments, même s’il a été écrit dans un contexte de séparation pour Jessica. Contexte personnel mais aussi professionnel puisque son ex-mari, Jesse Newport, a aussi réalisé son disque précédent, Make My Head Sing… Beaucoup de fuzz et d’écho créent une atmosphère bien particulière sur cet album autour de la voix de Jessica. Définitivement son meilleur enregistrement à ce jour! (novembre 2017)

ATO

½

   

 Héra Ménard – Héra Ménard

Héra Ménard – Héra Ménard

Héra Ménard est une jeune auteure-compositrice et interprète qui présente son tout premier album, enregistré dans les nouveaux studios de l’Université Laval à Québec. Elle propose un savant mélange de country et de pop, alors qu’elle semble avoir des influences assez diverses, quelque part entre Sheryl Crow, Shania Twain et Ray Lamontagne. Elle explore même le bluegrass sur « Les jours heureux (Inspiration) ». Parmi les 13 titres, on en retrouve quelques-uns en anglais, dont sa version bien personnelle de « Knocking on Heaven’s Door » de Bob Dylan qui conclut le disque. Voici un album très intéressant, avec de bien bonnes chansons. (novembre 2017)

Passeport

½

 Alex Pangman – Hot Three!

Alex Pangman – Hot Three!

Celle que l’on surnomme la « Canada’s Sweetheart of Swing » va encore un peu plus loin dans son exploration des standards jazz des années 1920, 30 et 40 avec ce nouvel album de sept titres. Hot Three a été enregistré au studio Twerk-O-Phonic Sound de la Nouvelles-Orléans sur une acétate 78 tours via une table portative Presto. Aucune erreur était possible et il fallait éviter toute vibration, l’aiguille risquant de gâcher une prise. Avec son trio de musiciens, on peut dire qu’Alex Pangman a vraiment su se transporter dans les années 1930 et ressentir ce que les musiciens de l’époque devaient ressentir, eux qui devaient toujours être nerveux de tout gâcher avant la fin de la séance d’enregistrement. Aussi, avec ce type d’enregistrement, aucune post-production ou ajout d’effet était possible. Donc, même sur CD, ce qu’on entend provient directement du travail effectué en studio, en mono bien entendu. Le choix de chansons représente aussi très bien l’époque avec des standards de cette période. Évidemment, avec à peine 20 minutes, c’est un peu court pour un album, mais ça représente bien les limites de l’époque. Même par chanson, ils étaient limités à 3 minutes 15. Pour les nostalgiques d’une époque révolue depuis longtemps, voici ce qu’il vous faut pour vous replonger presque un siècle derrière. (novembre 2017)

Justin Time / SIX

   

 Lydia Persaud – Low Light

Lydia Persaud – Low Light

Sur ce premier enregistrement, Lydia Persaud présente un style folk unique au ukulélé, avec une voix plutôt soul. L’artiste de Toronto a su s’entourer de musiciens de grand talent, dont Robbie Grunwald (claviers, basse et guitare) qui assure en plus la réalisation.  Low Light est malheureusement un mini-album de quatre pièces seulement (moins de 14 minutes), mais il se présentera comme une excellente carte de visite pour cette artiste au talent illimité qu’il faudra surveiller de près. (novembre 2017)

½

 Robert Plant – Carry Fire

Robert Plant – Carry Fire

Depuis quelques années, l’ex-chanteur de Led Zeppelin semble plus inspiré que jamais, en plus de n’avoir rien perdu de sa voix puissante. Robert Plant remet ça avec Carry Fire qui semble vouloir nous hypnotiser dès la pièce d’ouverture, « The May Queen ». On y retrouve un son qui peut rappeler Led Zeppelin à l’époque de « Stairway to Heaven », tout en conservant la personnalité unique que Plant a su acquérir au cours de sa longue carrière solo de 35 ans. On peut en effet entendre tout au long de cet album de fortes inspirations folks anglaises, qui l’ont placé dans une case à part ces dernières années. Son mélange folk et rock avec des traces moyen-orientales s’en trouve à nouveau particulièrement réussi et il est bien difficile de ne pas demeurer accroché jusqu’à la fin des 11 pièces. La présence encore une fois des Sensational Space Shifters y est possiblement pour quelque chose. À noter sa reprise d’une vieille chanson obscure de 1958 de Ersel Hickey, « Bluebirds Over the Mountains », qui prend toute sa forme ici, comme si elle venait de la main même de Plant. Carry Fire s’avère être un album complet, sans véritables faiblesses. (novembre 2017)

Nonesuch / Warner

½

   

 Shaka Ponk – The EVOL’

Shaka Ponk – The EVOL’

Le groupe français qui s’exprime en anglais est de retour avec son sixième album, après un mini-album amuse-gueule plus tôt cette année (ApeTizer). Plus que jamais Shaka Ponk fusionne les genres, alors que l’on retrouve toujours cet habile mélange entre rock énergique (« Gung Ho », « Fear Ya ») et électro-pop (« Faking Love »). Le groupe pousse même en direction du métal sur « Wataman » et il marie rock et funk sur « Rusty Fonky ». Sur « Slam & Slam’Ed », c’est le rap qui est à l’honneur avec la collaboration d’Edouard Baer. Puis, le groupe nous offre sa première ballade avec « Mysterious Ways ». Malgré ses explorations diverses, Shaka Ponk conserve ses mélodies mémorables et ses rythmes très entraînants. Mais surtout, le groupe demeure bien de son époque, tant musicalement qu’au niveau des textes. C’est un disque qui s’avère encore une fois vraiment divertissant sur toute sa longueur, malgré près d’une heure de musique. Avec The EVOL, Shaka Ponk présentent assurément leur album le plus abouti à ce jour, un album complet et riche. (novembre 2017)

Vidéoclips : « Gung Ho » - « Mysterious Ways » - « Wrong Side »

Tôt ou Tard / SIX

½

 Alexandre Tharaud – Barbara (2 CD)

Alexandre Tharaud – Barbara (2 CD)

Le pianiste parisien s’entoure ici de nombreux artistes de renom pour rendre hommage à Barbara, cette grande dame de la chanson française décédée il y a 20 ans. Alexandre Tharaud est accompagné de Dominique A, Vanessa Paradis, Jean-Louis Aubert, Radio Elvis, Bénabar, Jane Birkin, Albin de la Simone, Rokia Traoré, Juliette Binoche et plusieurs autres. En fait, ce sont 15 chansons de Barbara qui sont présentées, en plus de « Pierre » qu’on retrouve en prélude et en postlude. Certains seront tristes de ne pas entendre « L’aigle noir », mais la plupart de ses plus grandes chansons s’ajoutent à des pièces moins diffusées sur ce très bel hommage piano-voix. Un deuxième CD, intitulé Écho, propose des textes sans musiques et des musiques sans textes, comme une fin de soirée en toute simplicité. Voici donc un très bel album qui permet de redécouvrir une partie de l’œuvre de Barbara. (novembre 2017)

Erato / Warner Classics / SIX

½

 

 Julie Thériault – Subduction

Julie Thériault – Subduction

Avec son deuxième album, Subduction, la pianiste et compositrice Julie Thériault nous offre des pièces instrumentales envoûtantes, très cinématographiques. Elle qui est aussi peintre, elle signe la toile que l’on retrouve sur la pochette. Le mot « subduction » se définit en océanographie comme un mouvement lent, mais irréversible. C’est un peu l’impression que nous donne l’album avec des pièces lentes, un mélange d’ombre et de lumière, qui nous amènent dans un long voyage. On voit pratiquement des images défiler devant nous. Un chœur de 20 voix masculines s’ajoute à plusieurs pièces, ainsi que l’ensemble de cordes de l’Orchestre symphonique de Bratislava. On peut aussi entendre la violoniste d’origine arménienne Nuné Melik qui vient enrichir « Etna » et « Vlast » de son violon Landolfi 1750. C’est Michel Bélanger qui a assuré la direction artistique de Subduction, réalisé et mixé par Julie Thériault (qui signe aussi les arrangements) et Claude Champagne. Voici un très beau disque pour une atmosphère agréable et détendue. (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 Mara Tremblay – Cassiopée

Mara Tremblay – Cassiopée

Après le folk de son album éponyme en 2011 et la pop d’À la manière des anges en 2014, Mara Tremblay revient avec un album plus rock avec Cassiopée, son septième disque en carrière. Par contre, on y trouve encore quelques envolées pop aériennes toutes en douceur. Mara s’est impliquée à toutes les étapes de la production de Cassiopée, même au design de la pochette. Elle est tout de même entourée de fidèles collaborateurs, comme son fils Victor Tremblay-Desrosiers à la batterie et François Sunny Duval à la guitare, sans oublier Benoît Bouchard à la console et au mixage. Véritable histoire de famille, « Entre toi et moi » a été écrite par son fils, Édouard Tremblay-Grenier, qui la chante avec sa mère. Il a aussi coécrit « Avec le soleil » avec Mara, et il y participe à la guitare. L’amour, l’amitié et la passion demeurent au cœur des thèmes abordés par Mara, qui les livre toujours avec autant d’authenticité et de sincérité. C’est encore une fois un excellent disque que nous propose Mara Tremblay, un album très agréable à écouter sur toute sa longueur. (novembre 2017)

Audiogram

½

 

 J. Roddy Walston and the Business – Destroyers of the Soft Life

J. Roddy Walston and the Business – Destroyers of the Soft Life

Il y a déjà 15 ans que le groupe indie rock a été formé à Cleveland, Ohio, avant de se relocaliser à Richmond, Virginie. J. Roddy Walston and the Business présentent aujourd’hui leur quatrième album. Ils proposent une fusion entre rock alternatif contemporain, rock classique et rock sudiste. Leurs mélodies accrocheuses les rendent aussi grandement accessibles à un auditoire plus amateur de pop. Ils nous accrochent littéralement dès l’ouverture du CD avec les incontournables « You Know Me Better » et « Blade of Truth », en plus des excellentes « The Wanting » et « Bad Habits » un peu plus tard. Même si l’album s’avère quelque peu inégal, il présente suffisamment de pièces entraînantes pour conserver notre intérêt. (novembre 2017)

ATO

   

 Weezer – Pacific Daydream

Weezer – Pacific Daydream

Après le solide White Album l’an passé, Weezer prend un nouveau virage avec Pacific Daydream. D’abord clairement influencé par sa Californie natale, avec des titres comme « Beach Boys » et « Feels Like Summer », le groupe propose en plus des chansons littéralement pop qui laissent de côté les guitares abrasives pour affronter les Maroon 5 et autres boys bands contemporains. Ils ajoutent même des rythmes et autres éléments électroniques, une première pour Weezer. Les mélodies pop se veulent peut-être un hommage aux Beach Boys, mais c’est raté… Non seulement le groupe ne rejoindra pas l’auditoire de ces légendes, mais il manque en plus de la fraîcheur pour exciter la nouvelle génération d’auditeurs. Une surproduction enveloppe le tout dans un beau petit disque bien propret qui s’adresse à qui finalement? Personne! (novembre 2017)

   

 The White Buffalo – Darkest Darks, Lightest Lights

The White Buffalo – Darkest Darks, Lightest Lights

The White Buffalo, c’est le projet de Jake Smith, un Californien né en Oregon qui a commencé à jouer de la musique à seulement 19 ans. Il propose un mélange de folk, de rock et de country, avec une forte tendance sudiste. Darkest Darks, Lightest Lights est son cinquième album et il poursuit dans la même direction avec plusieurs chansons solides interprétées de sa voix grave et profonde. The White Buffalo s’est déjà fait remarquer par sa musique dans différents films et émissions de télévision, mais avec cet album, il pourrait fort bien attirer l’attention d’un plus large auditoire. (novembre 2017)

Unison

   

 

octobre :

 

 Jack Johnson – All the Light Above it Too

Jack Johnson – All the Light Above it Too

Pour son premier album en quatre ans, l’Hawaïen Jack Johnson propose 10 chansons légères et ensoleillées, des chansons complètement dépouillées prenant des allures de musique folk en plusieurs occasions. Ses mélodies pop demeurent tout de même à l’avant-plan pour une musique grandement accessible et tellement plaisante à fredonner à l’infini. Quelques titres bénéficient d’arrangements plus complets, comme « Big Sur » par exemple qui ne manque pas d’attirer notre attention au beau milieu de cet ensemble tout en simplicité. Avec ce septième album, Johnson nous offre un album tout simple c’est vrai, mais oh combien lumineux et agréable à écouter jusqu’au bout! On se retrouve presque malgré nous sur une plage d’Hawaï à nous laisser bercer par les vagues en bruit de fond à la musique captivante de Jack Johnson. (chronique principale d'octobre 2017)

Brushfire / Island / Republic / Universal

½

   

       

 

 

Jack Cooper – Sandgrown

Jack Cooper Sandgrown

Après avoir formé plusieurs groupes, l’auteur-compositeur et interprète londonien Jack Cooper présente son tout premier album solo. Il y propose un son indie plutôt doux qui fait une introspection sur sa jeunesse. Complètement enregistré et réalisé seul à la maison, Sandgrown est rempli de mélancolie. Les mélodies s’avèrent inoubliables et son jeu de guitare appuie magnifiquement sa voix douce et intimiste. On compte deux instrumentaux très agréables, même si on y regrette sa voix. Avec seulement neuf titres totalisant à peine 30 minutes, le principal défaut de l’album est qu’il est beaucoup trop court. Il faut donc le rejouer en boucles! (découverte du mois d'octobre 2017)

Trouble in Mind

½

   

 Alvvays – Antisocialites

Alvvays – Antisocialites

Après un premier album éponyme acclamé de la critique en 2014, le groupe indie rock de Toronto est de retour avec Antisocialites. Les attentes étaient grandes, mais le groupe réussit à ramener le même son indie pop passablement bruyant, un mélange entre new wave et pop punk, avec un niveau de confiance encore plus élevé. Il en résulte d’excellentes chansons empreintes de romantisme et d’émotivité, sur un court disque de moins de 33 minutes. Les arrangements sont de plus grande envergure, plus complets que sur leur CD précédent. Antisocialites est un album extrêmement solide qui ne comporte que peu de faiblesses en plus de compter plusieurs chansons mémorables (« In Undertow », « Dreams Tonite », « Plimsoll Punks », « Lollipop (Ode to Jim) »). (octobre 2017)

Polyvinyl

½

   

 Jake Bugg – Hearts That Strain

Jake Bugg – Hearts That Strain

Sur Hearts That Strain, le chanteur britannique laisse tomber les éléments d’électronique de son disque précédent pour plutôt se concentrer sur un style folk rock inspiré des années 1960 et 1970. Même s’il présente une musique qui semble provenir d’une autre époque, elle va beaucoup mieux à Jake Bugg que tout ce qu’il a pu produire précédemment. En fait, c’est comme s’il venait de vraiment découvrir sa personnalité musicale. Le réalisateur Dan Auerbach y est peut-être pour quelque chose puisqu’il l’a invité à Nashville pour enregistrer ce disque unique de seulement 36 minutes. La voix de Bugg peut parfois agacer, mais musicalement, il s’agit de son meilleur album à ce jour et de loin, alors que l’on s’y plaît jusqu’à la fin. À noter la présence remarquée d’une chanteuse invitée, Noah Cyrus (la jeune sœur de Miley) qui prête sa voix à la magnifique « Waiting ». (octobre 2017)

Virgin EMI / Universal

½

   

 Annie Comtois – Les escales

Annie Comtois – Les escales

Annie Comtois a obtenu un succès planétaire avec « Mes souliers » et a présenté plus de 300 spectacles en Amérique du Nord. Elle lance maintenant un troisième enregistrement, un mini-album de six titres. Avec Les escales, l’auteure-compositrice et interprète québécoise nous fait voyager à travers différentes aventures de la vie, toujours avec le sourire. Elle propose un mélange de folk rock, de soul, de pop et de chanson française, un ensemble qui se solidifie autour de sa voix ensoleillée. Un très bon exemple est son premier extrait, « Tes lunettes roses », ainsi que la pièce qui conclut le disque, « Carte postale ». (octobre 2017)

Vidéoclip : « Tes lunettes roses »

Delaniche

 Sylvie DesGroseilliers – Women of Soul

Sylvie DesGroseilliers Women of Soul

Sylvie DesGroseilliers a commencé sa carrière de chanteuse sur le tard, mais elle s’est bien reprise depuis avec trois albums, des présences à Belle et Bum et à La Voix, ainsi que plusieurs revues musicales. Sur Women of Soul, disponible en format numérique, elle rend hommage à plusieurs chanteuses noires comme Etta James, Aretha Franklin, Patti Labelle, Tina Turner, Donna Summer et Whitney Houston. En boni, elle interprète une chanson originale, « Laisse-toi aller », en plus de reprendre le classique de George Thurston (Boule Noire), « Aimer d’amour », qu’elle a si souvent interprété avec son style unique. La voix soul de Sylvie se trouve dans une classe à part pour nous faire redécouvrir à sa façon de si grandes chansons. En plus, elle nous en offre pour notre argent avec plus de 77 minutes de musique. Et avec une tournée pour accompagner l’album qui débarquera à Montréal le 8 novembre à la Maison de la culture Maisonneuve, quelle belle façon de se préparer à souligner 20 ans de carrière en 2018! (octobre 2017)

PUR

½

 Félix Dyotte – Politesses

Félix Dyotte – Politesses

Avec Politesses, Félix Dyotte propose un deuxième album léger qui favorise l’abandon et nous fait rêver de voyages. À ses fidèles musiciens s’ajoutent des collaboratrices de renom comme Evelyne Brochu pour « Je cours » et Béatrice Martin (Cœur de Pirate) pour « Croix ». On peut aussi entendre Philémon Cimon dans « Pour ce que valent tes larmes ». La direction des cordes a encore une fois été confiée à Philippe Brault, qui réussit à apporter une magie à cette musique douce et réconfortante intégrant aussi de l’électro. Politesses contient 13 titres qui s’enchaînent à merveille. (octobre 2017)

Coyote

½

 Foo Fighters – Concrete and Gold

Foo Fighters – Concrete and Gold

Sur leur neuvième album, les Foo Fighters prennent un certain virage musical alors qu’ils s’orientent un peu plus vers le rock progressif, plutôt que l’alternatif et le post-grunge qui les caractérisait jusque-là. Les guitares demeurent toujours aussi grinçantes, mais dans des chansons qui évoluent constamment, tant dans le rythme que dans l’atmosphère. Il est clair que Dave Grohl s’inspire ici de Josh Homme et Queens of the Stone Age. Les éléments occasionnels de hardcore sont intéressants, mais l’ensemble s’avère plutôt déstabilisant et difficile à suivre. Il y a bien un côté rafraîchissant à cette évolution pour le groupe de Seattle, mais les fans auront peut-être de la difficulté à adhérer à cette nouvelle direction musicale. (octobre 2017)

RCA / Sony

   

 Lewis Furey – Haunted by Brahms

Lewis Furey – Haunted by Brahms

Le Montréalais Lewis Furey est surtout connu pour avoir composé de la musique pour les films et les albums de son épouse, l’actrice et chanteuse Carole Laure. Quant à Johannes Brahms (1833-1897), il est surtout reconnu pour ses symphonies, ses concertos, sa musique de chambre et ses nombreuses œuvres pour piano. Par contre, il a aussi écrit près de 200 chansons (lieder) parues dans 33 recueils. Sur cet album, Lewis Furey rend hommage aux lieder de Brahms en en adaptant 17 en anglais et en les interprétant en version piano-voix, soit dans la plus pure tradition allemande. On peut en reconnaître quelques-unes, dont la plus célèbre, la berceuse « Lullaby & Goodnight ». (octobre 2017)

ATMA

   

 Jacques & Geneviève – Nouveau départ!

Jacques & Geneviève – Nouveau départ!

Le duo formé du couple Jacques Dion et Geneviève Garceau avait été absent depuis 14 ans. Les voici de retour avec un premier album et un nouveau spectacle. Nouveau départ contient 10 chansons country à tendance folk, pop et même rock sur la pièce d’ouverture, « Une bonne journée ». Jacques Dion joue de la guitare, écrit et compose depuis toujours. Il est surtout connu pour avoir signé le classique « Ce n’était qu’un rêve » popularisé par sa sœur Céline. On retrouve d’ailleurs leur propre version de la chanson en conclusion du disque. Avec cet album, le duo Jacques & Geneviève trouvera sûrement sa place à l’avant-scène. (octobre 2017)

Baraka

 Jamil – Toutes les libertés, volume un – Chansons autorisées

Jamil – Toutes les libertés, volume un – Chansons autorisées

Jamil revient de loin, mais il est de retour sur disque avec rien de moins que le premier volume d’une trilogie. Sur Chansons autorisées, il propose huit chansons hors normes pour un total de moins de 33 minutes. Cet amoureux des mots s’entoure de chanteuses et mélodistes hors-pair alors que Lynda Thalie prête sa voix à « Gens du naufrage » et qu’Amélie Veille signe la musique de « Sur ton bord de mer » et la chante en duo avec Jamil. Valérie Lahaie signe aussi la mélodie de « J’aime les mots ». Chansons autorisées se présente principalement comme une introduction à la trilogie alors qu’il semble incomplet en soi. (octobre 2017)

Leïla

 Chris Janson – Everybody

Chris Janson – Everybody

Le charismatique chanteur country américain nous revient avec son deuxième album, intitulé Everybody. Chris Janson présente un son country contemporain à forte tendance pop grâce à des mélodies inoubliables et des rythmes entraînants. La production est de qualité avec des arrangements de grande envergure qui donnent un côté beaucoup plus urbain que rural à sa musique country. On pourrait même dire que le disque est parfois surproduit et qu’on aurait peut-être préféré un son un peu plus sale, plus écorché. Janson propose clairement une musique pour les radios et les spectacles à grand déploiement dans les arénas. L’ensemble s’avère ensoleillé et divertissant, ce qui devrait satisfaire une bonne part de l’auditoire amateur de country contemporain. (octobre 2017)

Warner

   

 Wyclef Jean – Carnival III: The Fall and Rise of a Refugee

Wyclef Jean – Carnival III: The Fall and Rise of a Refugee

Bizarrement, après nous avoir offert le mini-album J’ouvert plus tôt cette année, qui totalisait près de 48 minutes dans sa version de luxe, Wyclef Jean nous arrive avec son premier album complet en 10 ans qui n’atteint même pas les 43 minutes. Carnival III est lancé 20 ans après The Carnival, son premier album solo après s’être fait découvrir au sein des Fugees. Il s’agit d’un album habituel pour Jean, sans grandes surprises. Rempli de positivisme, il représente au moins une bouffée de fraîcheur en ce sens. Par contre, il s’avère musicalement sans grand intérêt avec des morceaux qui manquent cruellement de personnalité. Encore une fois, il fusionne habilement les genres, avec des rythmes du monde, du soul, du hip hop et bien sûr du R&B. Mais, rien ne réussit à véritablement se démarquer du lot, étonnamment sans saveur. Carnival III compte bon nombre de collaborateurs, mais qui n’ajoutent rien de plus à l’ensemble, même Emeli Sandé. Finalement, malgré ses défauts et incohérences, on peut conclure que J’ouvert proposait un ensemble plus intéressant, surtout avec sa reprise de « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. (octobre 2017)

Heads / Sony

½

   

 Kaïn – Welcome bonheur

Kaïn – Welcome bonheur

Après l’album Pleurer pour rire en 2013, le populaire groupe québécois est de retour avec Welcome bonheur, son sixième opus en 17 ans de carrière. Dès l’écoute de la chanson-titre, on sent un désir d’explorer de nouveaux territoires avec un rock ‘n’ roll efficace. Kaïn remet ça avec le dynamique succès « Comme un bum ». Par contre, on retrouve toujours plusieurs titres dans leur style unique de folk contemporain. On sent une certaine maturité s’installer, comme si le groupe réalisait que les années passent et qu’il faut profiter de la vie. C’est donc un album extrêmement positif que nous proposent Steve Veilleux et sa bande, un disque agréable à écouter jusqu’au bout et qui plaira assurément à leurs nombreux fans. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Comme un bum »

Musicor

½

 

 Kyrie Kristmanson & Quatuor Voce – Modern Ruin

Kyrie Kristmanson & Quatuor Voce – Modern Ruin

Originaire d’Ottawa et maintenant établie à Paris, Kyrie Kristmanson est une artiste à part entière, dans le plus pur sens du terme. De sa voix envoûtante, elle nous propose une musique folk aux influences moyenâgeuses. Elle est en plus accompagnée ici du Quatuor Noce, une jeune formation française classique qui aime l’expérimentation. Sur cet album de 10 titres, Kyrie propose un voyage dans un autre monde et une autre époque. Plutôt difficile d’accès, tant pour les amateurs de folk que de classique, Modern Ruin est un album à découvrir lentement, avec une grande ouverture. (octobre 2017)

Naïve / SIX

 Nolwenn Leroy – Gemme

Nolwenn Leroy – Gemme

L’auteure-compositrice et interprète française en a fait du chemin depuis sa victoire il y a 15 ans lors de la deuxième édition de Star Academy en France. Nolwenn Leroy est aujourd’hui de retour sur disque avec Gemme, un album enregistré à Londres et réalisé par Jamie Ellis (Adele, Florence and the Machine). Elle y propose d’ailleurs quelques titres en anglais (« The Lake », « A Dream », « Run It Down »). Elle présente un album plus pop que ses précédents mais surtout, les 11 chansons nous plongent dans un univers unique et inhabituel, celui des minéraux et des pierres. C’est un disque de qualité que nous propose Nolwenn Leroy, un disque qui réussit à bien mettre en valeur la voix de la chanteuse. (octobre 2017)

DEP / Universal

 

 Lights – Skin & Earth

Lights – Skin & Earth 

Seulement un an après Midnight Machines, la prolifique chanteuse ontarienne est déjà de retour avec un nouvel album. Lights y présente des chansons particulièrement accrocheuses qui vont de l’électro pop dansante (« Until the Light ») au rock plutôt agressif (« Savage »). On y retrouve toujours bien sûr des chansons plus douces de pop alternative, mais dans tous les cas, sa voix demeure à l’honneur. Malgré les variations de styles, elle réussit à créer une ligne directrice solide influencée par les bandes dessinées qu’elle a produites récemment. En fait, chacune des 14 pièces tire son inspiration d’un chapitre. Elle présente des compositions de premier plan, chargées d’émotion, et d’une grande puissance. Une poignée de réalisateurs ont réussi à faire scintiller ces chansons aux qualités exceptionnelles pour en faire l’album le plus agréable de Lights à ce jour. En fait, ce sont les moments plus faibles qui se font rares alors que l’ensemble demeure efficace jusqu’à la fin. On peut certainement affirmer que Lights réussit à nous offrir son album le plus convaincant avec Skin & Earth. À écouter en boucle! (octobre 2017)

Vidéoclips : « Giants » - « Skydiving » - « Savage » - « New Fears »

Universal

   

 Lowest of the Low – Do the Right Now

Lowest of the Low – Do the Right Now

Le groupe torontois Lowest of the Low a été formé il y a plus de 25 ans, mais il a pris de longues pauses en cours de route. Il s’agit donc seulement de leur cinquième album, le premier en 13 ans. Les gars proposent toujours un son rock alternatif qui balance entre les années 1980 et 1990, un son qui a plutôt vieillit quoi! On peut aussi entendre quelques moments de hard rock (« The Hard Way ») et des mélodies pop un peu partout sur l’album. Do the Right Now offre de très bons moments, mais il faut avouer que Lowest of the Low n’est pas le groupe le plus original. Leur musique s’adresse donc principalement aux nostalgiques d’une époque révolue de l’histoire du rock, soit quand les guitares occupaient toute la place avant d’être remplacées par des arrangements électroniques. (octobre 2017)

Pheromone

 

 Cécile McLorin Salvant – Dreams and Daggers (2 CD)

Cécile McLorin Salvant – Dreams and Daggers (2 CD) 

Gagnante du Grammy pour le meilleur album jazz vocal en 2016 pour l’album For One to Love, l’artiste franco-américaine est déjà de retour, et avec un album double de 112 minutes en plus. Cécile McLorin Salvant ne lésine pas et poursuit son ascension fulgurante, elle qui n’est âgée que de 27 ans. Elle propose 23 titres, des compositions originales et des reprises judicieusement choisies, qui tournent autour du thème des relations interpersonnelles. Coréalisé par Cécile et Al Pryor, Dreams and Daggers a été enregistré devant public à New York. En plus de son trio régulier, elle est accompagnée du quatuor à cordes Catalyst Quartet et du pianiste Sullivan Fortner. Il s’agit d’un album ambitieux, rempli d’humour et d’intelligence, et qui confirme le talent incomparable de Cécile McLorin Salvant. (octobre 2017)

Justin Time / SIX

   

 Oktopus – Hapax

Oktopus – Hapax

Oktopus est un groupe montréalais qui propose une musique klezmer (musique juive ashkénaze) influencée tant par le classique que le jazz et la chanson québécoise. Ils puisent dans la musique de l’Europe de l’Est et proposent un mélange à la fois festif et mélancolique. Même si la majorité des 12 pièces constituent des arrangements de pièces traditionnelles klezmer, le classique est bien présent avec « Danse hongroise No 5 » de Brahms et « Le rêve d’Anne Frank » de Prokofiev avec la voix de Jorane. Quant au jazz, on le retrouve dans « Funk Tashlikh », chantée par Karen Young, et « Freylekh ». Par ailleurs, le groupe nous offre une version unique et extrêmement réussie de « Le p’tit bonheur » de Félix Leclerc. Le réalisateur François Lalonde a réussi à créer une uniformité à travers cet album qui sur papier pourrait sembler aller dans toutes les directions. En fait, c’est le style unique du groupe qui cimente le tout pour en faire une œuvre complète en soi. Si vous aimez le klezmer et les musiques d’Europe de l’Est, voici un album à découvrir. (octobre 2017)

 The Pack (AD) – Dollhouse

The Pack (AD) – Dollhouse

Le duo de Vancouver est de retour avec un nouvel album, moins d’un an après Positive Thinking. Sur Dollhouse, The Pack AD continue de s’éloigner de ses influences blues et punk qui ont fait qu’il a abondamment été comparé aux White Stripes et aux Black Keys. Becky Black (voix et guitare) et Maya Miller (batterie) demeurent dans un style indie rock souvent grinçant, parfois même expérimental, mais avec de solides mélodies pop qui les rendent tout à fait accessibles à un vaste auditoire. The Pack AD nous propose encore une fois un excellent album, dont le principal défaut est d’être trop court avec seulement 28 minutes. (octobre 2017)

Cadence

½

   

 Dany Placard – Full Face

Dany Placard – Full Face

Pour son nouvel album, Dany Placard entame un sérieux virage. Alors qu’il avait un disque folk presque complet, il décide de le mettre à la poubelle, parce qu’il en a assez du folk, qu’il a fait le tour. Avec Full Face, il propose plutôt un album de rock alternatif avec des paroles plus abstraites et des atmosphères bien particulières. La chanson-titre et premier extrait en montre d’ailleurs un bon aperçu. C’est un album plus qu’intéressant que nous présente Dany Placard, un disque rock de premier plan qui risque fort de se démarquer parmi les albums québécois de l’année. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Full Face »

Simone

½

 S.V. Ray – Génération

S.V. Ray – Génération

En 1996, S.V. Ray a accédé à la grande finale du Festival international de la chanson de Granby. Plus de 20 ans plus tard, il présente son deuxième album avec Génération. Il propose 12 chansons francophones dans un style country avec de très bonnes mélodies pop. Il a d’ailleurs obtenu des succès radio avec « C’est ma voie » et « Tiens bon la route ». S.V. Ray rend hommage à son père sur « Daddy », à sa conjointe sur « Thank God For You » et à son fils sur « C’est toi qui choisis ». Parmi les musiciens qui ont collaboré à l’album, notons Guy Gagner au violon (Guylaine Tanguay), John McDiarmid au piano (Patrick Norman) et Maxime Lalanne à la batterie (Marie-Mai, Marc Dupré). Ray signe tous les textes, musiques et arrangements, en plus d’avoir coréalisé l’album avec Luc Boivin. C’est un album de country contemporain efficace, un album passablement divertissant. (octobre 2017)

Unknown

 

 Robin Schulz – Uncovered

Robin Schulz – Uncovered

Suite à l’immense succès de ses deux premiers albums, le DJ allemand est de retour avec Uncovered, un album de 18 titres totalisant près de 68 minutes. On y trouve à nouveau la musique house très pop typique à Robin Schulz, parfaite tant pour les planchers de danse que les radios commerciales. Il s’entoure de collaborateurs de renom dont David Guetta, un autre DJ, pour le succès « Shed a Light ». On peut aussi entendre James Blunt (sur l’excellente « OK »), Rhys, Nico Santos et Cheat Codes. Schulz ne présente assurément pas d’aussi gros succès potentiels que sur ses disques précédents, mais ses fans apprécieront certainement quand même. (octobre 2017)

Vidéoclips : « Shed a Light » - « OK »

Tonspiel / Warner

   

 St. Vincent – Masseduction

St. Vincent – Masseduction 

Avec son cinquième album, Annie Clark (alias St. Vincent) présente des chansons beaucoup plus personnelles, se cachant moins derrière son personnage qu’auparavant. On y retrouve des chansons qui datent de plusieurs années, tirées de mémos vocaux, messages textes, bouts de mélodies et notes diverses, recueillies lors de ses différents voyages autour du monde. Réalisé par Jack Antonoff (Lorde, Taylor Swift), Masseduction propose un son plus pop que sur ses précédents disques, avec toujours une bonne dose de guitares, de synthétiseurs et d’autres éléments d’électro souvent complexes. Plusieurs rythmiques s’avèrent entraînantes, comme par exemple avec la chanson-titre. Mais ce sont les mélodies inoubliables qui nous attirent rapidement sur cet album de premier plan, certainement son plus solide à ce jour. Grâce à Masseduction, St. Vincent s’assure encore une place parmi les meilleurs albums de l’année, une habitude qu’elle conserve maintenant depuis trois albums. (octobre 2017)

Loma Vista / Concord / Universal

   

 TIBZ – Nation

TIBZ – Nation

C’est transporté par l’immense succès radio de « Nation » que TIBZ présente son tout premier album du même titre. Le chanteur français propose une musique pop énergique avec des éléments de musique folk. Il possède un sens inné de la mélodie qui nous pousse à chanter avec lui et à continuer de fredonner ses chansons à l’infini. En plus de la chanson-titre, plusieurs pièces possèdent un grand potentiel commercial comme « On n’est pas bien là? », « Mon sud », « Été indien » (rien à voir avec le classique de Joe Dassin) et « Ton sourire ». C’est un album surprenant par sa grande efficacité et sa solidité que nous offre TIBZ. Une bien belle découverte! (octobre 2017)

Vidéoclip : « Nation »

My Major Company / Musicor

½

 

 Shania Twain – Now

Shania Twain – Now

Now est le premier album de la chanteuse canadienne en 15 ans, seulement le cinquième de sa carrière qui s’étend sur trois décennies. Shania Twain demeure tout de même la chanteuse country ayant vendu le plus d’albums à ce jour (75 millions). Sur ce nouveau disque, elle se permet pour la première fois d’écrire toutes les chansons, en plus d’agir en tant que coréalisatrice. On peut entendre 16 chansons aux styles plutôt variés alors que la musique country côtoie une pop des années 1960 ou plus moderne, une musique adulte contemporaine et plusieurs ballades. Rapidement on réalise que Shania a perdu son côté flamboyant et divertissant des années 1990, ce qui l’a rendue célèbre en fait. Ici, c’est plutôt sa douleur des dernières années (maladie, séparation) qui ressort tout au long du disque, alors qu’elle semble presque s’apitoyer sur son sort, à moins que ce soit sa thérapie personnelle qu’elle nous offre. Par contre, il reste bien peu de côtés excitants à cette musique franchement ennuyante dans l’ensemble. Quelques titres plus intéressants nous arrivent vers la fin (« You Can’t Buy Love » et le premier extrait « Life’s About to Get Good »), mais c’est trop peu trop tard. Now n’a plus rien à voir avec ce que l’on connaissait (et aimait) de Shania Twain. (octobre 2017)

Vidéoclip : « Life’s About to Get Good »

Mercury / Universal

   

 The Weather Station – The Weather Station

The Weather Station – The Weather Station

The Weather Station, c’est en fait une dame, Tamara Lindeman, une auteure-compositrice et interprète torontoise qui propose un son folk indie depuis une dizaine d’années. Deux ans après l’album acclamé par la critique Loyalty, elle est de retour avec un nouvel enregistrement éponyme. Sur ce nouvel album, elle se réinvente en ajoutant des arrangements musicaux plus audacieux à ses récits poétiques. Sa voix demeure vibrante et unique, mais les cordes qui s’ajoutent à l’ensemble lui donnent une richesse musicale grandement appréciée. (octobre 2017)

Outside / SIX

½

   

 Carol Welsman – For You

Carol Welsman – For You

Pour son nouvel album, la pianiste et chanteuse jazz de Toronto sort de sa zone de confort alors qu’elle se retrouve seule au piano plutôt qu’entourée de musiciens chevronnés. Carol Welsman y propose 16 chansons qui ont été choisies par ses fans et qui sont remplies de romantisme. On peut y entendre quelques chansons françaises (« Les feuilles mortes », « Les parapluies de Cherbourg », « Les moulins de mon cœur »), des classiques latins (« Besame Mucho », « Corcovado », « Garota de Ipanema), ainsi qu’un bon nombre de standards américains. For You est un album intimiste qui nous permet de redécouvrir la voix chaude et sensuelle de Carol Welsman. (octobre 2017)

Welcar / SIX

½

 Neil Young – Hitchhiker

Neil Young – Hitchhiker

Enregistré à Malibu un jour de 1976, Hitchhiker est un album qui est resté dans la voûte de Neil Young et n’a jamais été publié, contrairement à Homegrown et Chrome Dreams, ses cousins de la même époque. Il nous est enfin présenté plus de 40 ans plus tard, alors qu’il hésitait à le considérer comme une œuvre achevée jusqu’à ces dernières années. Réalisé par David Briggs, il s’agit d’un album enregistré totalement en solo, alors que Young est seul à la guitare et occasionnellement à l’harmonica. Les chansons sonnent comme des classiques de Neil Young, mais en version très dépouillée et relâchée. Avec un peu plus d’arrangements et de conviction de la part de Young, elles auraient pu se retrouver sur la plupart de ses albums sans Crazy Horse. La seule pièce à être parue sur un autre disque est « Campaigner » qu’on a pu entendre sur Decade en 1977. Les fans inconditionnels de Neil Young auront beaucoup de plaisir à découvrir cette œuvre inconnue. Si vous n’en êtes pas, beaucoup d’autres albums de sa vaste carrière risquent de vous satisfaire davantage. (octobre 2017)

Reprise / Warner

   

 

septembre :

 

 Kesha – Rainbow

Kesha – Rainbow

Cinq ans se sont écoulés depuis le deuxième album de la blonde chanteuse, cinq ans pendant lesquels Kesha a surtout mis son énergie dans une bataille légale avec son ex-collaborateur Dr. Luke qu’elle a d’abord accusé d’harcèlement sexuel et psychologique. Cette situation toujours tendue transparaît dans plusieurs des textes de Rainbow. Musicalement, Kesha s’oriente vers une musique un peu plus rock, folk et même country. Elle présente plusieurs excellentes compositions, originales et qui mettent en valeur ses capacités vocales. L’utilisation de pianos et de cordes, notamment dans la chanson-titre, ajoute une certaine richesse à l’ensemble et le fait passer au niveau supérieur. Kesha collabore en plus avec des artistes surprenants, comme Eagles of Death Metal sur 2 titres, The Dap-Kings Horns et Dolly Parton. Rainbow ne contient peut-être pas de succès instantanés de la trempe de « TiK ToK », mais il s’avère beaucoup plus intéressant que ses deux disques précédents. (chronique principale de septembre 2017)

Vidéoclips : « Woman » - « Praying » - « Learn To Let Go » - « Rainbow »

Kemosabe / RCA / Sony

½

   

     

 Picture This – Picture This

Picture This Picture This

Après nous avoir présenté le méga succès « Take My Hand » et un mini-album, le duo irlandais Picture This propose son tout premier album complet. On peut y entendre un son folk pop avec quelques tendances rock, mais surtout des mélodies complètement inoubliables. D’ailleurs, le récent extrait, « Everything I Need », est déjà un favori des radios commerciales et risque de ne plus vous quitter après quelques écoutes. Ryan Hennessy (voix et guitare) et Jimmy Rainsford (batterie) possèdent assurément une recette gagnante et un talent indéniable pour écrire des chansons d’une grande efficacité. (découverte du mois de septembre 2017)

Vidéoclips : « Take My Hand » - « Never Change » - « Everything I Need »

Island / Republic / Universal

½

   

 Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & the Backstabberz)

Jason Bajada – Loveshit II (Blondie & the Backstabberz)

Jason Bajada a toujours carburé aux drames romantiques. Par contre, dans la foulée de l’excellent album Volcano et du succès radio de « Pékin (Les amitiés) », il a carrément frappé un mur. Peine d’amour, amitiés qui s’effondrent et trahisons l’ont fait glisser vers des idées suicidaires et un séjour en hôpital psychiatrique. Si son album Loveshit en 2009 lui avait permis de chasser quelques démons, quoi de plus logique que de présenter un Loveshit II pour se vider le cœur. C’est ce que Bajada fait à fond sur ce double album de 20 titres totalisant 74 minutes. Grâce à la réalisation de Philippe Brault qui sait mettre en valeur le talent de mélodiste de Bajada, l’album ne semble pas trop misérabiliste finalement, mais plutôt tourné vers l’avenir et rempli d’espoir. Les chansons pop rock efficaces alternent avec des pièces mid-tempo qui peuvent rappeler Morrissey (« The Worst Year of My Life ») ou The Cure (« Painkiller »). Il nous offre aussi la poignante ballade acoustique « You Had Me at I’m Gonna Ruin Your Life ». Même si Jason Bajada raconte des histoires généralement sombres, il réussit à nous faire conserver notre bonne humeur, un tour de force en soi! (septembre 2017)

Audiogram

½

 Sarah Bourdon – Vallée d’argent

Sarah Bourdon – Vallée d’argent

Pour son troisième album, Vallée d’argent, Sarah Bourdon s’est fortement inspirée d’un séjour marquant au Costa Rica. Pour sa première expérience de réalisation, l’auteure-compositrice et interprète fait équipe avec Marc Bell (Jason Bajada, Ariane Brunet, Karim Diouf). Il en résulte un album varié qui oscille entre douceur et puissance. Il a été enregistré en grande partie en direct, question de préserver l’énergie et la spontanéité. On peut y entendre la section rythmique de The Brooks (Maxime Bellavance et Alexandre Lapointe), ainsi que le pianiste et claviériste François Lafontaine (Karkwa, Alexandre Désilets, Marie-Pierre Arthur). Des arrangements de cordes réalisés par la violoniste Mélanie Bélair et interprétés par le quatuor à cordes Mommies on the Run ajoutent une couche d’arrangements sur quelques titres. L’album présente un savant mélange de textures et de nuances à travers duquel la voix puissante de Sarah ressort en plusieurs occasions. Mélodiste hors-pair, Sarah Bourdon présente une pop orchestrale de grande qualité, tout en faisant un retour sur ses débuts folk avec « As a Statue of Love » en conclusion du disque. (septembre 2017)

Audiogram

½

 

 Bruce Cockburn – Bone on Bone

Bruce Cockburn – Bone on Bone

Le légendaire auteur-compositeur et interprète canadien revient avec son premier album en sept ans, qui sera suivi d’une imposante tournée. Bientôt intronisé au Panthéon des auteurs et compositeurs canadiens, Bruce Cockburn demeure toujours aussi pertinent avec ses textes percutants et son style folk rock unique. Ce 33e album a été réalisé par Colin Linden qui réussit à soutirer le meilleur de l’artiste de 72 ans. Son jeu de guitare demeure remarquable et est au cœur de ce disque extrêmement intéressant. Les 11 titres incluent « 3 Al Purdys » en l’honneur d’Al Purdy qui est à la source même de l’inspiration pour ce disque. Avec Bone on Bone, Bruce Cockburn semble plus solide que jamais, en parfait contrôle de son art. (septembre 2017)

True North / SIX

½

   

 Jesse Cook – Beyond Borders

Jesse Cook – Beyond Borders

Suite au succès de One World il y a deux ans, le guitariste et compositeur canadien revient avec un nouvel album. Comme son titre l’indique, Jesse Cook explore plus que jamais les musiques du monde sur Beyond Borders, un véritable voyage musical. Il y a bien toujours ce fond de new age joué de main de maître à la guitare acoustique, mais l’ensemble oblige à une bien plus grande ouverture sur le monde avec des traces de musique latine, méditerranéenne, de flamenco, etc. C’est donc encore une fois un album très agréable à écouter que nous propose Jesse Cook. (septembre 2017)

eOne / SIX

½

   

 Daran – Endorphine

Daran – Endorphine

Trois ans après Le monde perdu, Daran est de retour avec son 10e album en carrière, un album intense et revendicateur. La plupart des textes ont été écrits par son fidèle comparse Pierre-Yves Lebert, sauf deux par Erwan Le Berre (Atomique DeLuxe). Daran a composé toutes les musiques dans son studio situé au sous-sol de sa résidence montréalaise. Plusieurs des enregistrements de voix proviennent des premiers jets, ce qui donne un aspect brut particulièrement intéressant. Et il enregistre lui-même tous les instruments. Endorphine demeure dans la lignée de ses albums précédents, sans grandes surprises. Par contre, les fans de Daran devraient encore apprécier ses critiques sociales puissantes. (septembre 2017)

Le mouvement des marées / SIX

 

 Hilario Duran – Contumbao

Hilario Duran – Contumbao

Établi à Toronto depuis une vingtaine d’années, le pianiste natif de La Havane effectue son grand retour sur disque avec Contumbao. Pour l’occasion, Hilario Duran est retourné à La Havane pour enregistrer au célèbre studio Egrem, qu’il avait connu dans les années 1970 et 1980. Il est entouré de musiciens reconnus pour l’enregistrement de ces 12 pièces de jazz aux influences cubaines. On peut même entendre un invité très spécial en Chucho Valdes, une grande influence d’Hilario, qui s’exécute dans un duo de piano enflammé avec lui sur la pièce « Duo Influenciado ». Cette pièce a été enregistrée à Toronto pendant la tournée de Valdes avec Joe Lovano. C’est encore une fois un album de grande qualité que nous propose Hilario Duran avec Contumbao. (septembre 2017)

ALMA / SIX

½

   

 Jean Fernand Girard – Jazz Waves

Jean Fernand Girard – Jazz Waves

Le pianiste, arrangeur et compositeur Jean Fernand Girard présente seulement son deuxième album, même s’il fait carrière depuis plus de 30 ans aux côtés d’artistes comme Bob Walsh et Marie-Michèle Desrosiers, en plus d’agir comme réalisateur et directeur musical à la télévision et sur scène. Il est entouré pour l’occasion de musiciens de renom, dont ses vieux complices, Guy Bélanger à l’harmonica et Jean Cyr à la contrebasse. Girard nous offre un jazz pur et libre qui laisse beaucoup de place à l’improvisation, tout en mettant en évidence le talent des musiciens qui semblent en parfait contrôle de leur instrument. Jazz Waves est un disque de plus de 50 minutes qui demeure agréable à écouter jusqu’à la fin. (septembre 2017)

Bros / SIX

½

 Jean-François Groulx – Spirale

Jean-François Groulx – Spirale

Musicien polyvalent, le pianiste et compositeur Jean-François Groulx revient à un style jazz plus standard après avoir exploré les musiques du monde. Accompagné du contrebassiste Adrian Vedady et du batteur Paul Brochu (UZEB), Groulx propose huit pièces de jazz contemporain au groove entraînant. Les mélodies sont accrocheuses à souhait, mais l’ensemble demeure suffisamment raffiné pour satisfaire les fans invétérés de jazz. Spirale s’avère magnifiquement interprété par le trio qui semble en parfaite cohésion tout au long du disque. (septembre 2017)

De l'onde

½

 

 Matt Herskowitz Trio – Forget Me Not: Homage to Lew Soloff

Matt Herskowitz Trio – Forget Me Not: Homage to Lew Soloff

Matt Herskowitz est un pianiste et compositeur reconnu mondialement qui est né dans l’état de New York, mais a adopté Montréal depuis presque 20 ans. Il est aussi à l’aise dans le classique que le jazz, mais c’est ce dernier qu’il exploite à fond sur Forget Me Not, originalement lancé en 2005, mais réarrangé en hommage au grand trompettiste Lew Soloff. L’album présente un heureux mélange de styles alors que le jazz intègre du classique contemporain, du funk, du blues et de la musique latine et brésilienne. On peut y découvrir 10 pièces totalisant 66 minutes, quelques compositions originales d’Herskowitz, mais aussi « Four Women » de Nina Simone, « Etude on the Days of Wine & Roses » de Henry Mancini, et plusieurs autres reprises interprétées de main de maître. (septembre 2017)

Justin Time / SIX

 

 The Karpinka Brothers – Talk is Cheap

The Karpinka Brothers – Talk is Cheap

Le duo folk de Saskatoon est de retour avec son quatrième album, Talk is Cheap. L’album autoproduit de 10 pièces contient une musique folk à la fois légère et entraînante, grâce à une tendance pop indéniable qui rappelle les années 1960. Les frères Karpinka sont accompagnés par des musiciens de renom : Mathieu Charbonneau (Timber Timbre) au piano et aux claviers, Jamie Thompson (Unicorns, Islands) à la batterie et aux percussions, Sophie Trudeau (Godspeed You! Black Emperor) au violon, Joel Kerr (Sarah Slean) à la basse et Krista Muir aux chœurs. Voici un très bon album, bien agréable à écouter! (septembre 2017)

½

 Peter Katz – La somme de tous nos efforts

Peter Katz – La somme de tous nos efforts

Originaire de Montréal, l’auteur-compositeur et interprète Peter Katz a quitté sa ville natale il y a 15 ans et il poursuit une carrière internationale depuis une dizaine d’années avec une solide base de fans notamment en Suisse et aux Pays-Bas. Désirant se rapprocher de ses racines, il présente La somme de tous nos efforts qui contient des pièces de son répertoire adaptées en français. L’album inclut un duo avec Emilie-Claire Barlow, ainsi que le succès « Brother » avec Rémi Chassé. On peut y entendre de bien bonnes chansons, mais il y en a malheureusement trop peu avec un CD de seulement neuf titres totalisant 34 minutes (incluant un boni de « Brother » dans une version remixée par Skydancers). (septembre 2017)

Vidéoclips : « Brother » - « Ma chère »

Plaid Shirt / SIX

 

 Rob Lutes – Walk in the Dark

Rob Lutes – Walk in the Dark

Le Torontois Rob Lutes présente son septième album avec Walk in the Dark. On y trouve toujours son doigté unique à la guitare alors qu’il nous propose une musique folk bluesy se situant quelque part entre Neil Young, Bob Dylan et Lou Reed. L’album a été enregistré à Montréal en seulement trois jours et il présente magnifiquement sa voix soul et son groove contagieux. Lutes coréalise le disque avec Rob Heaney (Cirque du Soleil) et il est entouré par des musiciens de renom : Rob MacDonald (guitare), Bob Stagg (claviers), Guy Bélanger (harmonica), Joe Grass (guitare), sans oublier Ian Kelly. Lutes explore différents sujets, en plus de rendre hommage à James Cotton (« There’s No Way To Tell You That Tonight ») et au guitariste Joseph Spence (l’instrumentale « Spence »). Deux titres ont été coécrits avec l’Américain Dale Boyle et on retrouve une pièce de John Prine (« Rocky Mountain Time »). C’est un album solide du début à la fin que nous offre un Rob Lutes en grande forme. (septembre 2017)

Lucky Bear / SIX

½

 Emie R. Roussel Trio – Intersections

Emie R. Roussel Trio – Intersections

Le trio dirigé par la pianiste et compositrice Emie R. Roussel est complété par le bassiste Nicolas Bédard et le batteur Dominic Cloutier. Il a eu l’occasion au cours des deux dernières années de se produire dans 11 pays sur quatre continents. Le trio revient donc avec un quatrième album fortement inspiré de ces nombreuses découvertes culturelles. Les trois musiciens présentent un mélange de musiques acoustique et électrique, mais toujours avec d’excellentes mélodies et un rythme efficace. Aux sept pièces en trio, on ajoute trois pièces spécialement composées pour des invités. Il y a d’abord la chanteuse guadeloupéenne Malika Tirolien qui prête sa voix au superbe soul jazz de « Away ». Puis, on peut entendre le trompettiste canado-néo-zélandais Lex French, rencontré en 2014 en Océanie, sur « De Tadoussac à Auckland ». Finalement, on retrouve le bassiste canadien Norman Lachapelle, influence majeure pour Nicolas Bédard, sur la pièce « Tout le monde ensemble ». Avec Intersections, c’est un album inspiré et inspirant que nous propose le Emie R. Roussel Trio, un album de jazz contemporain grandement créatif. (septembre 2017)

Effendi / SIX

½

 The Souljazz Orchestra – Under Burning Skies

The Souljazz Orchestra – Under Burning Skies

Le groupe formé il y a 15 ans à Ottawa présente déjà son huitième album avec Under Burning Skies. Le Souljazz Orchestra explore bien sûr le jazz et le soul, mais aussi le funk que l’on peut entendre tout au long de cet album. Le groupe utilise des claviers analogiques, ce qui ajoute une touche de disco et de boogie à leur musique déjà bien métissée. Les cuivres demeurent à l’avant-plan, alors qu’une boîte à rythmes donne la cadence. Le sextet semble plus en contrôle que jamais de son art et surtout, il demeure toujours prêt à monter sur scène pour donner une performance époustouflante. Voici un excellent disque de la part de ce collectif canadien unique! (septembre 2017)

Do Right! Music / SIX

½

   

 

août :

 

 Lana Del Rey – Lust For Life

Lana Del Rey – Lust For Life

Après un album plutôt ennuyant en 2015 avec Honeymoon, Lana Del Rey revient avec un peu plus de positivisme sur Lust For Life. Par contre, le tempo n’est pas nécessairement plus énergique que sur le précédent. Après tout, elle travaille à nouveau avec son fidèle collaborateur, le réalisateur Rick Nowels. On peut entendre plusieurs collaborateurs de renom, entre autres pour les premiers extraits, « Summer Bummer » (A$AP Rocky et Playboi Carti), « Groupie Love » (A$AP Rocky) et la chanson-titre (The Weeknd). On peut aussi entendre Stevie Nicks sur « Beautiful People Beautiful Problems », ainsi que Sean Ono Lennon sur « Tomorrow Never Came ». À 72 minutes, l’album pourra vous sembler bien long, mais il s’agit avant tout d’un album atmosphérique à faire jouer en boucle en arrière-plan dans un contexte plutôt calme. Peu de titres ressortent du lot et plusieurs vous paraîtront bien monotones. Si elle avait pu concentrer l’album autour des meilleures compositions, Lana Del Rey aurait certainement offert un produit de bien plus grande qualité. (chronique principale d'août 2017)

Vidéoclip : « Lust For Life »

Polydor / Interscope / Universal

   

       

 Dua Lipa – Dua Lipa

Dua Lipa – Dua Lipa

Dua Lipa est une jeune chanteuse anglaise de 21 ans qui présente son premier album. L’auteure-compositrice et interprète propose des chansons pop accrocheuses majoritairement dansantes, mais surtout grandement inspirées. Elle a passé un temps fou en studio ces dernières années à peaufiner son style et a lancé en cours de route 6 simples dont 3 top 40 au Royaume-Uni. Ce sont ces succès qui procurent les moments forts du disque, dont « Hotter Than Hell », « Be the One » et « Blow Your Mind (Mwah) ». Elle offre aussi un duo avec Miguel pour « Lost in Your Light ». Ce qui frappe rapidement chez Dua Lipa, ce sont ses capacités vocales sans limites, qui se trouvent parfaitement mises en valeur par d’excellentes chansons. Dans certains passages un peu plus lents, elle se transforme en chanteuse soul de haut niveau qui n’a rien à envier aux plus grandes (Adele, Sia, etc.). L’album se conclut avec une magnifique ballade minimaliste, « Homesick », écrite avec Chris Martin (Coldplay). Il s’agit donc d’un premier album à la fois surprenant et extrêmement satisfaisant que nous propose Dua Lipa. Ce disque ouvre le chemin sur une très belle carrière à suivre de près. (découverte du mois d'août 2017)

Vidéoclips : « Hotter Than Hell » - « Be the One » - « Blow Your Mind (Mwah) » - « Lost in Your Light » - « New Rules »

Warner

½

   

 Arcade Fire – Everything Now

Arcade Fire – Everything Now

Pour ce cinquième album studio, Arcade Fire ont mis le paquet en embauchant des réalisateurs de renom pour coréaliser avec eux. Il y a tout d’abord Thomas Bangalter (Daft Punk) et Steve Mackey (Pulp), mais aussi les participations de Geoff Barrow (Portishead) et Marcus Dravs (qui avait déjà travaillé avec le groupe montréalais par le passé). Pour ce qui est des musiciens invités, on retrouve des amis de longue date comme Owen Pallett et Sarah Neufeld, sans oublier le légendaire Daniel Lanois qui joue la guitare pedal steel sur quelques titres. Musicalement, le groupe poursuit dans une direction pop où l’électronique domine largement sur les guitares. Par contre, les textes sombres viennent contraster ces musiques qui semblent souvent légères. Il n’y a que « Infinite Content » qui détonne un peu à travers l’ensemble avec un style rock garage beaucoup plus agressif dans sa première partie et une musique country légère dans sa seconde. On retrouvera un rock ‘n’ roll plus direct à un seul autre moment, sur « Good God Damn », alors que l’ensemble s’inspire surtout du disco. Arcade Fire explorent encore une fois de nouveaux territoires sur Everything Now. Par contre, ils semblent toujours demeurer en équilibre entre créativité et musique déjà entendue. C’est un album efficace, mais qui ne changera assurément pas la face de la musique. (août 2017)

Sony

½

   

 Kim Churchill – Weight_Falls

Kim Churchill – Weight_Falls

L’Australien Kim Churchill présente son cinquième album avec Weight_Falls, incluant le premier extrait, « Second Hand Car ». Il lui aura fallu 18 mois d’écriture pour en arriver à ce nouveau disque qui fait suite à Silence/Win paru en 2014. Il trouvait ses chansons trop propres, trop polies et il a fini par tout jeter et recommencer. Il a donc écrit une nouvelle version de l’album en seulement une semaine, avant de prendre deux mois à l’enregistrer en compagnie du réalisateur Ian Pritchett dans un garage de Sydney. Il en résulte un album varié et brut sur lequel on retrouve toujours les guitares complexes et les mélodies efficaces de Kim Churchill. Les surprises se situent surtout au niveau des percussions énergiques et des harmonies vocales originales. Churchill nous offre un album de grande qualité, qui plaira assurément à ses fans. (août 2017)

Cadence / SIX

½

   

 Coldplay – Kaleidoscope EP

Coldplay – Kaleidoscope EP

Même s’il porte le titre d’une pièce de l’album A Head Full of Dreams, ce nouveau mini-album de Coldplay ne contient pas la pièce « Kaleidoscope ». Il contient plutôt cinq autres chansons, dont le méga-succès « Something Just Like This » en collaboration avec les Chainsmokers dans une version en concert identifiée comme Tokyo Remix. On retrouve aussi une collaboration avec Big Sean pour « Miracles », sans oublier que Brian Eno a contribué à l’écriture de l’excellente « ALIEN ». Kaleidoscope réussira certainement à vous faire patienter jusqu’au prochain album de Coldplay, tout en surfant sur l’atmosphère plus pop de A Head Full of Dreams. (août 2017)

Parlophone / Warner

½

   

 Cydemind – Erosion

Cydemind Erosion

Cydemind est un groupe de métal progressif québécois qui a la particularité d’être dirigé par le violon plutôt que la guitare. Par contre, les riffs de guitare demeurent tout de même recherchés, sans oublier une section rythmique qui martèle chaque pièce avec vigueur. Sur Erosion, le groupe ne nous propose que six titres, mais qui totalisent tout de même 64 minutes. Il faut dire que la chanson-titre à elle seule s’étend sur plus de 27 minutes en conclusion du CD. Réalisé et mixé par Chris Donaldson, un Montréalais spécialiste de métal lourd, l’album instrumental propose un superbe mélange entre rock progressif, jazz et métal symphonique. Une belle surprise et qui s’écoute à merveille! (août 2017)