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CHRONIQUE PRINCIPALE :
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Avec son nouvel album, Jennifer Lopez crée en
quelque sorte une suite à
This Is Me… Then, paru en 2002, qui rendait hommage à son
amoureux de l’époque, Ben Affleck, en plus de contenir le
succès intemporel « Jenny from the Block ». C’est certainement ses
retrouvailles avec Affleck en 2021, suivi de leur mariage à l’été
2022, qui ont inspiré Jennifer pour This Is Me… Now. L’album
de près de 45 minutes est accompagné d’un film complet regroupant
des vidéoclips pour chacune des 13 chansons du disque, de la
chanson-titre à « Greatest Love Story Never Told », en passant par
le succès « Can’t Get Enough ». On peut aussi découvrir un
documentaire intitulé The Greatest Love Story Never Told qui
emprunte son titre à une série de lettres d’amour écrites pour
Jennifer par Affleck. Contrairement au film qui contient plusieurs
caméos (Jane Fonda, Post Malone, etc.), l’album est
beaucoup plus sobre, sans invités et entièrement concentré sur la
chanteuse latine. Peu de titres ressortent du lot, mais l’ensemble
demeure agréable jusqu’à la fin et plaira assurément à ses nombreux
fans.
Vidéoclip :
« Can’t Get Enough »
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DÉCOUVERTE DU
MOIS
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Prelude to Ecstasy
est le tout premier album de ces provocateurs londoniens qui donnent
dans la pop baroque et l'indie rock avec des influences certaines de
Florence + the Machine, Suede, Roxy Music et
David Bowie. Leur ascension rapide est certainement due en
grande partie à une place en première partie des Rolling Stones
à Hyde Park avant même de lancer un premier simple. "Nothing
Matters" est un hymne parfait pour les festivals, et a pris d'assaut
les palmarès britanniques. Le reste de Prelude to Ecstasy
offre un rock alternatif audacieux à tendance gothique, avec en plus
des mélodies mémorables, des paroles intelligentes et romantiques,
et un côté théâtral bien assumé. Voici donc un premier album très
intéressant par un groupe qui risque fort de se démarquer au cours
des prochaines années.
Vidéoclip :
« Nothing Matters » |
½
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FÉVRier :
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Après 35 ans de carrière, le trio californien
déborde toujours autant d’énergie et nous arrive avec Saviors,
quatre ans après
Father of All…. Le groupe poursuit dans la même direction
pop punk un peu plus adulte, avec un son plus propre, malgré
l’agressivité caractéristique du trio. Leurs mélodies demeurent
toujours aussi efficaces, et quelques ballades de qualité viennent
confirmer leur polyvalence. Le groupe ne renie pas ses influences du
passé, mais Green Day est toujours en mesure d’en faire ses propres
chansons, son style bien à lui. Les instincts pop de Billie Joe
Armstrong sont incontestables, ce qui fait de Saviors un
album à la fois puissant et inoubliable. Green Day ne propose
peut-être pas un album qui fera oublier ses classiques du passé,
mais suffisamment de chansons parmi les 15 vous donneront envie de
taper du pied ou de chanter à tue-tête. (chronique principale de
février 2024)
Vidéoclips :
« The American Dream Is Killing Me » -
« Dilemma » -
« One Eyed Bastard » -
« Bobby Sox » |
½
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Louis-Pierre Bergeron &
Meagan Milatz –
Bravura (2023)
Pour Bravura, le corniste Louis-Pierre
Bergeron et la pianiste Meagan Milatz s’inspirent de Beethoven.
Sa « Sonate pour cor et piano en fa majeur, op. 17 » (1800) est la
première véritable sonate pour cor et piano de l’histoire de la
musique et elle est l’œuvre centrale de cet album. Ce chef-d’œuvre
est accompagné de pièces pour cor naturel et pianoforte de
Vincenzo Righini (1756-1812), Cipriani Potter
(1792-1871), Franz Xaver Süssmayr (1766-1803) et
Nikolaus Freiherr Von Krufft (1779-1818). Bergeron est le
quatrième cor de l’Orchestre du Centre national des Arts,
après avoir performé avec l’OSM, l’Orchestre Métropolitain
et l’Orchestre symphonique de Trois-Rivières. Il
collabore aussi régulièrement avec Les Violons du Roy. Quant
à Milatz, elle est lauréate de nombreux concours et se produit en
soliste avec des orchestres à travers le Canada, dont l’Orchestre
symphonique de McGill.
(découverte du mois de février 2024) |
ATMA Classique
½
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janvier :
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Véritable légende du rock progressif et
artistique, Peter Gabriel présente enfin son premier album en 21
ans. Chacune des 12 pièces de I/O sont parues en simple au
cours de 2023 en deux versions : Bright et Dark.
Gabriel est même parti en tournée avant la sortie du disque. On
retrouve donc sur l’album le côté lumineux (Bright) et le
côté sombre (Dark) qui contiennent les 12 mêmes pièces. C’est
dans le contexte de l’album que chaque chanson prend tout son sens,
alors qu’il y a une certaine cohésion entre elles (malgré des
changements de styles fréquents). Les pièces alternent entre une
tendance atmosphérique qui peut rappeler le Genesis des
bonnes années et un côté plus pop dansant, fortement influencé par
les années 1980. L’album présente en quelque sorte une suite logique
à
Up, son dernier album studio de chansons originales paru en
2002. Sur I/O, Gabriel propose une musique qui demande un
certain effort, mais qui nous récompense grandement par sa
profondeur.
(chronique principale de janvier 2024) |
½
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Zoe Wees est une chanteuse pop adulte allemande
aux influences R&B. Elle s’est fait connaître à travers le monde
avec le succès « Control » en 2019, puis plus tard avec « Girls Like
Us » en 2021, deux pièces qui se retrouvent sur ce premier album.
Elle possède une voix puissante et touchante qui lui permet de
proposer des ballades ou chansons mid-tempo émotives qui nous
atteignent droit au cœur. En plus de ses premiers succès, on peut
découvrir sur Therapy son duo avec 6LACK, « That’s How
It Goes », « Lightning », « Daddy’s Eyes », « Don’t Give Up »,
« Third Wheel » et « Hold Me Like You Used To ». L’album ne propose
pas moins de 20 titres pour un total frôlant les 60 minutes. Il y a
bien quelques morceaux un peu moins intéressants ou répétitifs, mais
l’ensemble s’avère extrêmement solide, très efficace pour mettre en
évidence le talent de chanteuse de Zoe.
(découverte du mois de janvier 2024)
Vidéoclips :
« Control » -
« Girls Like Us » -
« That’s How It Goes » -
« Hold Me Like You Used To » -
« Daddy’s Eyes » -
« Lightning » |
½
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Voici une compilation double de Marjo disponible
sur vinyle, CD et en version numérique. Elle comprend tous ses plus
grands succès en solo. Il y en a 17 en tout, notamment « Illégal »,
« Provocante », « Chats sauvages », « Celle qui va », ainsi que les
ballades « Je sais je sais » et « Tant qu’il y aura des enfants ».
Cette compilation très complète démontre à quel point Marjo en a
produit des succès au cours de sa carrière après Corbeau. Une
excellente façon de se replonger dans la carrière de la plus grande
rockeuse québécoise! (janvier 2024) |
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DÉCEmbre :
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Lorsqu'elle a été nommée pour être intronisée au
Temple de la renommée du rock ‘n’ roll en 2022, Dolly Parton a
d’abord refusé, affirmant qu'elle n'était pas une chanteuse de rock
‘n’ roll. Elle a finalement accepté son intronisation, promettant en
retour de produire son premier album rock. Puisque la reine de la
musique country ne fait jamais les choses à moitié, voici donc
Rockstar, un double album de 30 titres de rock mélangeant
chansons originales et reprises. Sur son 49e album en carrière, la
chanteuse de 77 ans, qui n’a rien perdu de sa voix, performe en duo
avec de nombreux artistes incluant Sting sur l’excellente «
Every Breath You Take », Elton John pour « Don’t Let the Sun
Go Down on Me » (l’une des meilleures du disque), Joan Jett & the
Blackhearts, Ann Wilson (Heart), Rob Halford
(Judas Priest), Steven Tyler (Aerosmith),
Debbie Harry (Blondie), Simon Le Bon (Duran
Duran), Kid Rock, Stevie Nicks, Peter Frampton,
Melissa Etheridge, Pat Benatar, Chris Stapleton,
Miley Cyrus, Paul McCartney et Ringo Starr sur
« Let It Be » des Beatles, P!nk et Brandi Carlile
sur « (I Can’t Get No) Satisfaction » des Rolling Stones, et
plusieurs autres. Un grand nombre des reprises sont beaucoup trop
similaires à l’originale pour s’avérer vraiment intéressantes, mis à
part la voix unique de Dolly qui est souvent le seul élément
distinctif de la chanson. Elle cause tout de même la surprise en
quelques occasions, notamment lorsqu’on entend les premières notes
de « Stairway to Heaven » de Led Zeppelin. On ne peut
qu’attendre la suite alors qu’elle est accompagnée de Lizzo
et Sasha Flute, mais nous ne serons pas renversés par sa
version. Sa reprise de « Purple Rain » de Prince n’a rien
d’exceptionnel non plus, ne nous touche pas et elle est quelque peu
inutile. Dolly effleure le blues rock, le pop rock et bien sûr le
country rock. Les chansons originales ne se démarquent pas
particulièrement et sonnent souvent comme des chansons rock des
années 1990. Dolly Parton ne se prend pas au sérieux tout au long de
l’album et on sent qu’elle a réalisé ce projet pour se faire plaisir
avant tout. C’est certain qu’avec plus de 140 minutes de musique, le
tout aurait pu être passablement resserré pour n’en conserver que le
meilleur. Mais Dolly voulait aller à fond dans son trip rock et on
ne peut que la féliciter pour son audace. En plus, il s’agit de son
plus grand succès en carrière au Billboard 200. (chronique
principale de décembre 2023) |
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Jung Kook –
Golden
Junk Kook est d’abord connu comme l’un des
membres du groupe de K-pop masculin BTS. Le jeune
auteur-compositeur et interprète sud-coréen de 26 ans nous arrive
avec un premier album distribué à travers le monde. Avec Golden,
il prouve qu’il a peut-être le plus grand potentiel parmi les
membres du groupe pour véritablement percer en solo. Il présente en
effet une musique pop grandement efficace, avec des beats funky ou
R&B et des mélodies inoubliables. Et contrairement à plusieurs
artistes issus de la K-pop, il présente le tout en anglais, ce qui
facilitera assurément sa percée dans plusieurs marchés mondiaux.
Kook peut compter sur des réalisateurs de renom, tels que
BloodPop, Diplo, Andrew Watt et Cirkut, en
plus d’auteurs-compositeurs comme Shawn Mendes et Ed
Sheeran. On peut entendre aussi le rappeur Jack Harlow
sur la plaisante « 3D », Major Lazer sur la sensuelle «
Closer to You », DJ Snake sur l'hymne électronique dansant «
Please Don't Change », ainsi que Latto sur « Seven », qui a
conquis les palmarès et battu des records (la version éditée est
également incluse). Tout a donc été mis en place pour faire de Jung
Kook une star internationale, qui n’a rien à envier à Justin
Timberlake, Justin Bieber ou Harry Styles. Ses
chansons entraînantes à tendance R&B sont d’une grande efficacité,
tout comme sa voix plutôt agréable. Il n’y a que les ballades plus
lancinantes qui peuvent s’avérer parfois ennuyantes (ce n’est pas
facile d’écrire de bonnes ballades), mais l’ensemble demeure solide
et aucun doute qu’on entendra parler de Jung Kook encore longtemps.
(découverte du mois de décembre 2023) |
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FouKi –
Rap Club
Après
Zayon en février, le rappeur le plus populaire du Québec
revient déjà avec un nouvel album, Rap Club. Pour les 11
pièces totalisant moins de 34 minutes, il s’entoure de nombreux
collaborateurs : Avril Jensen, Souldia, Zach Zoya,
Lost, Shreez, Rymz, Imposs, Joe Rocca,
Benny Adam et plusieurs autres. En fait, il n’est seul que
sur deux titres, « Yihou » et la conclusion, « Rebaptisé »,
reprenant la présentation de Ginette Reno au Gala de l’ADISQ
2022 qui l’a rebaptisé « Funky ». Sur ce cinquième album, Léo
Fougères (c’est son vrai nom) fusionne habilement les sonorités
contemporaines avec des éléments du rap classique. Les rythmes sont
contagieux pendant que ses textes dépeignent la vie urbaine, le
succès, les rêves et les défis. Rap Club marque de belle
façon les 20 ans de Disques 7ième Ciel, en plus de présenter une
belle évolution musicale pour FouKi. Peut-être moins de succès radio
en vue pour le prolifique rappeur, mais un album cohérent du début à
la fin. (décembre 2023) |
½
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Destins tragiques
L'altiste Elvira Misbakhova avec
l’orchestre de chambre I Musici de Montréal sous la direction
de Jean-François Rivest mettent l’alto à l’honneur sur
Destins tragiques. Ils y proposent des œuvres des années 1930
composées à partir de personnages tragiques de Shakespeare de
Roméo et Juliette et de Lady Macbeth. On peut d’abord
découvrir un arrangement pour alto et piano (par Vadim
Borissovski) orchestré pour alto et ensemble à cordes (par
François Vallières) du ballet Roméo et Juliette de
Prokofiev. Puis, l’album se termine avec une Fantaisie sur
des thèmes de l’opéra « Lady Macbeth de Mtsensk » de
Chostakovitch, arrangée pour alto et orchestre à cordes par
Airat Ichmouratov, chef d’orchestre montréalais d’origine
tatare. Elvira Misbakhova est alto solo de l’Orchestre
Métropolitain et membre régulière de la section alto de
l’Orchestre I Musici de Montréal depuis juin 2022.
(décembre 2023) |
ATMA Classique
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novembre :
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Kylie est à son meilleur lorsqu’elle présente une
musique joyeuse et dansante, et c’est ce qu’elle propose sur
Tension. Le premier extrait, « Padam Padam », débute le tout
dans la légèreté et met la table pour les 10 pièces à venir, faites
sur mesure pour les planchers de danse. L’Australienne nous en met
plein la vue avec la chanson-titre, « Hold on to Now » et
l’excellente « 10 Out of 10 », mettant en vedette Oliver Heldens.
On peut entendre sur Tension quelques-uns de ses refrains les
plus accrocheurs depuis longtemps, de véritables vers d’oreille. On
peut entendre des influences des années 1980, mais ce sont surtout
les années 1990 qui servent de base à la musique de Kylie,
complètement modernisée. Considérant que sa carrière remonte au
milieu des années 1980, c’est particulièrement impressionnant de
voir à quel point Kylie Minogue réussit à demeurer bien en phase
avec notre époque. Voici donc un autre très bon disque de la part de
la reine australienne de la musique pop! (chronique principale de
novembre 2023)
Vidéoclips :
« Padam Padam » -
« Tension » |
½
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Rêve –
Saturn Return
Née à Montréal sous le nom de Briannah Donolo,
Rêve est maintenant basée à Toronto. Elle propose une musique
électronique dansante sur mesure tant pour les planchers de danse
que pour les radios pop. « CTRL + ALT + DEL » avec Banx & Ranx
lui aura permis de devenir une superstar, en plus de lui mériter un
prix Juno en 2023. « Tongue » et « Whitney » ont aussi conquis la
planète pop, et tous ces succès sont inclus sur Saturn Return,
son premier album complet. On peut également y entendre les très
efficaces « Big Boom » et « Hypersexual ». En fait, peu de moments
sans intérêt se trouvent sur Saturn Return qui offre une
musique pop dansante de qualité. (découverte du mois de novembre
2023)
Vidéoclips :
« CTRL + ALT + DEL » -
« Whitney » -
« Tongue »
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½
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Après plus de 20 ans de carrière, le duo
londonien The Kills nous arrive enfin avec son sixième album, sept
ans après
Ash & Ice, peut-être son disque le plus faible. Alison
Mosshart et Jamie Hince proposent avec God Games
un très bel album, créatif et varié. Coréalisé avec Paul Epworth,
l’album présente une musique riche et très actuelle, contrairement à
leur réputation plus minimaliste. Comme à son habitude, le duo
explosif ne manque pas de drame (« New York »), en plus de revenir
dans le passé avec une renaissance de la Sunset Strip à Los Angeles
dans les années 1980 (la chanson d’amour apocalyptique « 103 »). The
Kills savent aussi être plus introspectifs, comme dans le mélange
trip hop et ambiant de la chanson-titre. Alison semble au sommet de
son art, démontrant toute la richesse de sa voix en plusieurs
occasions, notamment sur « Love and Tenderness » et « Going to
Heaven ». God Games est leur premier album composé
principalement aux claviers plutôt qu’à la guitare, un changement
qui donne de brillants résultats. (novembre 2023) |
½
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