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CHRONIQUE PRINCIPALE :
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Avant même sa sortie, Dave Grohl avait
décrit le nouvel album des Foo Fighters comme l’album de party du
samedi soir. Sa description s’avère plutôt juste alors que le groupe
propose son album le plus énergique et plaisant à écouter depuis
longtemps, un très bon mélange pop rock de 36 minutes. Le groupe
s’aventure même dans le disco et autres musique dansantes, sans
toutefois rejeter complètement ses guitares grinçantes. On retrouve
tout de même deux ballades en « Waiting On a War » et la presque
soul « Chasing Birds ». Les mélodies accrocheuses sont présentes
tout au long des neuf pièces et il vous faudra aussi peu qu’une
deuxième écoute pour pouvoir chanter avec Grohl et sa bande en
tapant du pied. Voici donc un disque divertissant et d’une grande
efficacité par les Foo Fighters. Très agréable!
Vidéoclips :
« Shame Shame » -
« Waiting On a War » -
« No Son of Mine » |
  ½



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DÉCOUVERTE DU
MOIS
:
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Jack Kays est un jeune artiste de Cincinnati,
Ohio, qui nous arrive avec un tout premier album. Considéré comme un
album complet, Mixed Emotions se présente plutôt comme un
mini-album avec huit titres totalisants seulement 20 minutes.
Cependant, ce sont huit pièces solides qu’il nous offre, traitant de
dépendance, de solitude et de santé mentale. L’auteur-compositeur,
chanteur et multi-instrumentiste mélange habilement les styles,
explorant tant le hip hop et le R&B, que le folk et le rock, le tout
avec une voix tout à fait distinctive. Souvent passablement lente,
sa musique s’accélère avec plaisir pendant « Morbid Mind », une
pièce pop acoustique contagieuse. Notons aussi son duo avec Mike
Lavi pour « F*cked Up », ainsi que plusieurs pièces qu’il a
partagées avant la parution du disque : « My Head :( », « Gin N
Juice » et « Bottom of the Bottle ». Mixed Emotions s’avère
être un album bien agréable, même si on aurait certainement aimé
entendre quelques morceaux additionnels.
Vidéoclips :
« Morbid Mind » -
« Bottom of the Bottle » -
« Gin N Juice » -
« My Head :( » -
« Hrtbrkn » |
  ½

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1-4 MARS :
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Barry Paquin Roberge est un supergroupe
montréalais formé à la base d’Étienne Barry des Deuxluxes,
ainsi que de Sébastien Paquin et Alexis Roberge de
Buddy McNeil & the Magic Mirrors, auxquels se sont ajoutés
Jonathan Lafrance (Muscadettes), Jocelyn Gagné (Les
Breastfeeders) et Anna Frances Meyer (Les Deuxluxes). Sur
Exordium to Extasy, BPR propose à nouveau sa musique glam
dansante aux influences néo-disco dans le style des Scissor
Sisters. C’est une musique pop contagieuse qui nous conquiert
rapidement, dès « BPR Strut (Join Us & You’ll Be Fine) », leur
premier extrait. La fusion entre les guitares vivifiantes, les
synthétiseurs et la flûte est sans bavures et nous entraîne dans un
univers ensoleillé qui nous accroche automatiquement un sourire aux
lèvres. Coréalisé par BPR et Félix Petit (Hubert Lenoir,
Les Louanges), Exordium to Extasy est un deuxième
album savoureux pour le groupe, une véritable bouffée de fraîcheur!
Vidéoclip :
« BRP Strut (Join Us & You’ll Be Fine) » |
Costume
/
SIX
  ½


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Après avoir présenté l’extrait « One Love »,
Laurence Nerbonne nous offre son troisième album. Elle y propose une
musique pop ensoleillée avec des éléments de hip hop, de R&B,
d’électro et même de musique latine, sur « Kawasaki » notamment.
Entièrement autoréalisé, écrit et composé, OMG révèle
plusieurs facettes de la personnalité de l’artiste. Sa force de
caractère et son attitude revendicatrice ressortent assurément,
aussi bien que son côté festif et un peu plus léger. Avec OMG,
Laurence Nerbonne est plus assumée que jamais et propose un album
qui lui ressemble vraiment. Une solide performance!
Vidéoclip :
« Première ministre » |
Coyote
  ½


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février :
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Six ans après
Reality Show, Jazmine Sullivan revient avec Heaux Tales,
qu’elle considère comme un mini-album malgré 14 titres et 32
minutes. Jazmine propose une musique R&B contemporaine originale,
entrecoupée de plusieurs passages parlés, notamment des textes
poétiques par Ari Lennox. On peut entendre un duo avec
Anderson .Paak pour la funky « Price Tags » et un autre avec
H.E.R. pour « Girl Like Me ». Même si on ne compte que 27
véritables minutes de musique au total sur Heaux Tales, le
disque présente un côté rafraîchissant plus qu’intéressant, très
agréable à écouter. (chronique principale de février 2021)
Vidéoclip :
« Girl Like Me » |
  ½



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Celeste –
Not Your Muse
La chanteuse R&B Celeste Waite est née en
Californie, mais a grandi au Royaume-Uni. Elle a créé des remous dès
2017 avec son premier mini-album officiel,
The Milk and the Honey, avant de revenir en 2019 avec
Lately. Elle présente enfin son premier album complet de 12
titres, le très attendu Not Your Muse. Le disque débute tout
en douceur avec « Ideal Woman » et « Strange », une excellente idée
pour mettre rapidement en évidence sa très belle voix. Fortement
influencée par ses idoles Aretha Franklin et Billie
Holiday sur ces deux pièces avec une touche de jazz, Celeste
devient ensuite carrément pop sur « Tonight Tonight » et « Stop This
Flame ». Très polyvalente, elle semble s’adapter parfaitement à
chaque rythme et sa voix se fait remarquer dans toutes les
situations. Voici un très bel album de la part d’une étoile montante
qui créera encore plus d’attentes dans le futur. Une très belle
découverte!
(découverte du mois de février 2021)
Vidéoclips :
« Strange » -
« Stop This Flame » -
« A Little Love » -
« Love Is Back » |
Polydor /
Universal
  ½

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Adrien Brandeis est un jeune pianiste et
compositeur français qui a remporté plusieurs prix en Europe, dont
le Letter One Rising Stars Jazz Award en 2018 pour son
premier album,
Euforia. Alors que son précédent album était en formule
quintette, c’est en quatuor que Meetings nous est présenté
avec le contrebassiste Damian Nueva, le batteur Arnaud
Dolmen et le percussionniste Inor Sotolongo. On peut
également entendre Orlando Poleo aux percussions latines sur
« Suave ». Les musiciens cubains apportent une rythmique
particulière à l’album qui bénéficie en plus de superbes mélodies et
harmonies, pour un excellent mélange de saveurs et une belle
luminosité.
(février 2021) |
Jazz Family
  ½


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Avec Three Little Words, Dominique
Fils-Aimé vient conclure sa trilogie qui explore les racines de la
culture musicale afro-américaine. Elle propose une musique soul dans
sa forme la plus pure, sur un fond de jazz enrobé dans une
atmosphère unique. Elle aborde par ailleurs les thèmes de
l’auto-guérison et de la santé mentale sous une lunette lumineuse.
De sa voix enveloppante et feutrée, Dominique présente des harmonies
chaleureuses sur le style doo-wop des années 50 (« While We Wait »)
et le soul plus traditionnel (« Mind Made Up »). Avec « Love Take
Over » (en deux versions), elle propose un premier extrait de grande
qualité incluant de superbes percussions et synthétiseurs. À noter
aussi sa reprise bien personnelle de « Stand By Me » en conclusion
de l’album. Encore une fois, il faut souligner le travail
incomparable du réalisateur, arrangeur et ingénieur de son
Jacques Roy qui réussit à fusionner parfaitement les musiques
audacieuses, les sonorités multiples et la voix envoûtante de
Dominique. Il s’agit possiblement de son œuvre la plus ambitieuse et
éclectique à ce jour, qui permet de conclure en beauté une trilogie
exceptionnelle.
(février 2021)
Vidéoclip :
« Love Take Over » |
Ensoul /
SIX
   


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Voici le troisième album de Pierre-Hervé Goulet,
réalisé par Marc Chartrain (Patrice Michaud, Daniel
Bélanger, Pascale Picard). Le jeu des lumières
présente ses multiples états d’âme qui se contredisent à travers le
jeu des perceptions, sur une musique pop à tendance folk. Les textes
fignolés à souhait sont mis en valeur par de très belles mélodies,
de l’atmosphérique pièce d’ouverture, « Bonnie », en passant par «
Les oiseaux du matin » et « Bye Bye Bye », jusqu’à la finale de «
Amour punk rock » et « La vie est trop courte ». Voici donc un album
très agréable de la part de cet auteur-compositeur et interprète de
grand talent.
(février 2021) |
L-A be /
SIX
  ½


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Cassandra Jenkins –
An Overview on Phenomenal Nature
La chanteuse folk alternative de New York
Cassandra Jenkins nous revient avec un nouvel album, cinq ans après
son premier,
Play
Till You Win.
Elle y présente un travail incroyable d’observations, de
contradictions et de connexions avec la nature sur une musique folk
aérienne extrêmement agréable. L’ajout de quelques synthétiseurs
ambiants, d’un saxophone et d’une flûte rend l’atmosphère encore
plus magnifique. L’album de seulement sept titres pour 31 minutes
compte quelques bijoux, notamment « New Bikini » et « Ambiguous
Norway », sans oublier la conclusion avec chants d’oiseaux, « The
Ramble ». An Overview on Phenomenal Nature est un album
intimiste, mais d’une grande beauté, grâce surtout à d’excellents
arrangements et divers sons qui nous tiennent en éveil. Voici un
excellent album de la part de Cassandra Jenkins, un album dont le
principal défaut est d’être trop court.
(février 2021) |
  ½


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Un peu plus de trois
ans après son
album éponyme contenant les succès « Fou » et « Ici et
ailleurs », Andréanne A. Malette est de retour avec Sitka. À
la suite d’un voyage en Alaska qui s’est avéré être une quête
intérieure pour elle, Andréanne s’en est très fortement inspiré pour
ce nouvel album, dont l’extrait « Alaska ». Elle y propose aussi une
relecture de son premier extrait, « Le brasier », paru en mars 2020.
En plus d’avoir écrit toutes les chansons, Arianne se lance dans la
réalisation, appuyée par son complice Antoine Lachance.
Sitka présente à nouveau une musique folk pop aux mélodies
inoubliables, une musique douce qui nous fait voyager jusqu’aux
confins de l’Alaska.
(février 2021)
Vidéoclip :
« Alaska » |
  ½


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À voir son look sur la pochette, on peut
s’imaginer que Gab Paquet nous arrive tout droit des années 1980.
Mais c’est encore plus le cas lorsqu’on écoute sa musique intégrant
percussions électroniques et synthétiseurs. C’est juste à temps pour
la St-Valentin, sa fête annuelle préférée, qu’il nous a présenté
La force d’Éros, son troisième opus. L’album nous plonge dans un
voyage à la fois temporel et caricatural au cœur de la musique pop
rock des années 1980, moustache et coupe « Longueuil » en prime.
Malgré son côté caricatural, Paquet propose plusieurs compositions
de qualité aux mélodies inoubliables, de la chanson-titre aux succès
« Sexy » et « Magie rose », sans oublier l’énergique
« 1-800-666-SEXE ». Voici donc un très bon disque, qui plaira tant
aux nostalgiques d’une époque révolue qu’à une nouvelle génération
ouverte d’esprit.
(février 2021)
Vidéoclips :
« Magie rose » -
« Sexy » |
Duprince
  


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Quatre ans après son
album éponyme, le groupe indie rock de Toronto nous revient avec
Ignorance, son cinquième album. The Weather Station semble
avoir enfin atteint son air d’allée d’un point de vue musical, tout
en prenant position sur l’impact des changements climatiques.
Tamara Lindeman s’est en effet beaucoup informée au sujet de cet
enjeu au cours des dernières années, jusqu’à tenir des discussions
avec d’autres musiciens et activistes. Dans « Atlantic », elle
dépeint son sentiment d’impuissance devant le désastre imminent.
Lindeman et sa bande sortent de leur zone de confort sur
Ignorance avec une musique inspirée des années 1970 qui laisse
de côté leur tendance folk acoustique, ainsi que leur ambiance plus
rock. En fait, Fleetwood Mac et Roxy Music peuvent
nous venir en tête à différentes occasions, tout en intégrant
quelques explorations jazz. La théâtrale « Robber » ouvre l’album
sur une atmosphère bien différente pour The Weather Station, une
atmosphère des plus agréables. Il en résulte un disque de premier
plan pour le groupe, peut-être son plus solide à ce jour.
(février 2021) |
  ½


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Un clin d’œil au classique
OK Computer de Radiohead, OK Human est le 14e
album en carrière pour le groupe californien. Le disque est plus
humain en effet alors que l’on peut entendre des arrangements de
cordes tout au long des 12 pièces, surtout composées au piano par
Rivers Cuomo. Ce sont donc des sonorités différentes pour Weezer
avec une guitare qui est reléguée à l’arrière-plan. On peut même
entendre des ballades contemplatives avec « Bird With a Broken
Wing » et « Dead Roses ». L’avantage d’avoir des guitares moins
grinçantes c’est de porter un peu plus l’attention sur les mélodies
uniques de Cuomo. Par contre, les fans de la première heure auront
peut-être un peu de difficulté à s’y reconnaître. N’empêche que
Weezer présente à nouveau d’excellentes pièces, incluant « All My
Favorite Songs », « Aloo Gobi » et « Grapes of Wrath ». En plus, le
groupe réussit à se renouveler dans un élan de fraîcheur avec de
très beaux arrangements, parfois un peu Beatlesques. Voici
donc un autre excellent disque de la part d’un groupe qui semble
avoir plusieurs vies différentes.
(février 2021)
Vidéoclip :
« All My Favorite Songs » |
  ½


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L’homme armé
Sous la direction d’Andrew McAnerney, le
Studio de musique ancienne de Montréal offre un parcours
musical à la Cour de Bourgogne au 15e siècle. Il propose un
programme de motets des premiers polyphonistes franco-flamands :
Guillaume Dufay, Antoine Busnois, Josquin des Prés,
Gilles Binchois (dont le motet « A solis ortus cardine » est
enregistré pour la première fois), etc. Chantée a cappella ou
accompagnée par des sacqueboutes, cette musique rare bénéficie ici
de la riche texture et des sonorités radieuses du Studio de musique
ancienne de Montréal. Fondé en 1974, le Studio a pour mission de
faire redécouvrir des musiques vocales sacrées et profanes datant
d’avant 1750.
(février 2021) |
ATMA Classique
  


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Tapeo
Tapeo est un
album classique qui regroupe un duo techniquement parfait :
Cameron Crozman au violoncelle et Philip Chiu au piano.
Le tandem propose une musique espagnole de compositeurs comme
Cassadó, Falla, Granados et Turina. Pour
l’occasion, Cameron joue sur le El Tiburon de 1769, un
violoncelle espagnol attribué à Joannes Guillami,
généreusement prêté par la Banque d’Instrument du Conseil des arts
du Canada. L’album nous permet aussi de redécouvrir des œuvres de
Ravel, Albéniz, Ginastera, Ponce, ainsi qu’Alberto
Guerrero. Voici donc un disque très intéressant par un duo
incomparable.
(février 2021) |
ATMA Classique
   


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janvier :
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À peine cinq mois après l’excellent
Folklore, qui a tout détrôné en 2020, Taylor Swift nous
propose déjà la suite, à la surprise de tous. C’est son troisième
album en 16 mois, ce qui ne diminue en rien leur qualité.
Evermore est la suite logique de
Folklore, enregistré dans le même contexte, avec la même
équipe et explorant les mêmes émotions. Celui-ci est simplement un
peu plus relâché alors qu’on avait l’impression que
Folklore formait un tout impossible à modifier. Preuve de sa
grande maturité, Taylor n’hésite plus à s’exprimer directement,
quitte à paraître un peu trop explicite pour son image de fille
sage. Elle collabore à nouveau avec Aaron Dessner (The
National) qui a coréalisé et coécrit la majorité de l’album. On
peut d’ailleurs entendre The National sur la pièce « Coney Island ».
À noter aussi les participations de HAIM sur « No Body, No
Crime » et Bon Iver sur la chanson-titre en conclusion du
disque. Evermore n’est peut-être pas aussi bien ficelé que
Folklore, mais il compte lui aussi de nombreuses chansons de
grande qualité parmi les 15 titres offerts. Un autre bon coup de la
part de cette artiste qui se démarque de plus en plus.
(chronique principale de janvier 2021)
Vidéoclip :
« Willow » |
Universal
  ½



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Quoi de mieux qu’une musique surf rock pour nous
transporter sur les plages de la Californie en plein hiver! Voici ce
que nous propose ce trio de Toronto, pourtant formé bien loin des
vagues de la mer (le lac Ontario ne se compare sûrement pas aux
plages de Santa Monica ou de San Diego). Avec Surfin’ the
Apocalypse, Chairmen of the Boards nous proposent un premier
album qui représente bien l’année 2020, mais avec une touche de
positivisme pour la suite avec des pièces instrumentales toutes plus
ensoleillées les unes que les autres. On en compte 14 au total,
incluant bien sûr la chanson-titre, mais aussi le très efficace
premier extrait, « Board Whacks », ainsi que les excellentes pièces
d’ouverture, « Stormy Monday Payoff » et « Run-a-Wave ». Ils
reprennent aussi une pièce de Dick Dale, « Taco Wagon ». Les
nostalgiques du bon vieux surf rock des années 1960 seront comblés
avec ce nouveau groupe dans le vent.
(découverte du mois de janvier 2021) |
  

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Depuis quelques années déjà, la chanteuse pop
Miley Cyrus a une attitude rock dans son côté provocateur. Cette
fois, c’est musicalement qu’elle assume sa personnalité rock avec un
son pop rock énergique aux influences des années 1980 et 1990. Ce
style lui va plutôt bien alors qu’elle semble avoir trouvé
l’équilibre parfait entre sa personnalité provocatrice et sa musique
à la fois accrocheuse et plus agressive. Elle s’entoure de
collaborateurs de renom de la scène rock : Billy Idol sur
« Night Crawling » et Joan Jett sur « Bad Karma ». Puis, elle
rend un bel hommage à Stevie Nicks et son succès « Edge of
Seventeen » dans son remix du succès « Midnight Sky » intitulé
« Edge of Midnight ». Elle reprend finalement deux classiques rock
(« Heart of Glass » de Blondie et « Zombie » des
Cranberries) dans des versions en concert. À noter aussi
l’excellente collaboration de Dua Lipa pour le succès
« Prisoner ». On retrouve un peu de tout sur ce très bon album de
Miley Cyrus : des succès instantanés, des pièces rock énergiques,
des ballades rock dignes des années 1980, d’excellents duos rock et
des reprises rock percutantes. Que demander de plus!
(janvier 2021)
Vidéoclips :
« Midnight Sky » -
« Heart of Glass » -
« Prisoner » |
  ½


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Alors que son premier album solo,
McCartney, est paru en 1970 suite à la dissolution des
Beatles et que
McCartney II a été lancé en 1980 après la fin des Wings,
voilà que Sir Paul McCartney a choisi le confinement de 2020 pour
produire McCartney III. Par contre, le seul lien avec les
deux précédents est son approche d’homme-orchestre alors qu’il a
tout joué lui-même. Les arrangements minimalistes, majoritairement
acoustiques, font en sorte de mettre en évidence la voix
vieillissante de McCartney, alors que les thèmes nous ramènent
inévitablement à ce qu’il a fait dans le passé. C’est évidemment
très agréable d’entendre de la nouvelle musique de la part de cette
prolifique légende vivante, mais il reste qu’il semble avoir perdu
la fraîcheur d’antan sur McCartney III. Pour la première fois
on ressent ses 78 ans et ses 60 ans de carrière. Heureusement,
quelques pièces énergiques comme « Lavatory Lil » et « Slidin’ »
nous rappellent pourquoi tant de générations ont aimé sa musique.
Les fans invétérés de McCartney y trouveront des points d’intérêt
pour justifier leur amour pour l’artiste, mais il n’a plus
l’étincelle qu’il avait lors des deux premiers albums de la
trilogie.
(janvier 2021) |
Universal
  


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Histoires sans paroles – Harmonium Symphonique
Suite au projet de Montréal Symphonique
réalisé dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, le
producteur Nicolas Lemieux et le chef Simon Leclerc
ont décidé d’aller un peu plus loin en reprenant l’œuvre complète
d’Harmonium en version symphonique. Il n’aura pas fallu insister
longtemps auprès de Serge Fiori pour qui c’était un rêve
d’enfance que de produire de la musique symphonique. La trilogie
d’Harmonium semble d’ailleurs se diriger vers une telle quête si on
considère son évolution du premier album à L’heptade. Il ne
restait qu’un pas à faire et voici donc Harmonium Symphonique
par l’Orchestre symphonique de Montréal, avec les voix des
Petits chanteurs de Laval, de Luce Dufault et de Kim
Richardson, ainsi que la guitare de Sylvain Quesnel. On y
retrouve l’intégralité de l’œuvre d’Harmonium, soit toutes les
pièces des albums Harmonium, Si on avait besoin d’une
cinquième saison et L’heptade, mais réécrites en version
symphonique par Simon Leclerc, qui est derrière plusieurs projets de
musique populaire reprise par un grand orchestre (Bruno Pelletier,
Isabelle Boulay, Laurence Jalbert, Starmania,
Notre-Dame de Paris, Montréal Symphonique, etc.). Il
n’était pas question de respecter l’ordre chronologique, et l’album
double de 140 minutes en deux actes débute avec l’Épilogue
pour se terminer avec le Prologue. Évidemment, vous y
reconnaîtrez facilement les plus grands succès du groupe
(« Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie », « Pour un instant », « Un
musicien parmi tant d’autres », « L’exil », « Dixie », « 100 000
raisons », « Comme un fou »), mais il s’agit d’un nouvel ensemble
avec sa personnalité unique qu’a créé Leclerc, un tout à écouter
d’un bloc (du moins en deux morceaux pour les deux actes). Voici
donc l’œuvre ultime d’Harmonium, un groupe qui n’aura duré que le
temps de trois albums entre 1974 et 1976, mais qui laissera
désormais une trace indélébile avec Histoires sans paroles –
Harmonium Symphonique. L’album double est disponible
exclusivement sur le site
www.harmoniumsymphonique.com, en version numérique, ou en
coffrets de deux CD ou de quatre vinyles accompagnés d’un livret
illustré de photos prises lors de l’enregistrement à la Maison
symphonique de Montréal en plein confinement (avec distanciation
physique), en présence de Serge Fiori.
(janvier 2021) |
   ½

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décembre :
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Avec son nouvel album, la vedette pop
australienne revient à sa pop dansante typique, pour le plus grand
bonheur de ses fans. Et comme le sous-entend si bien le titre du
disque, Kylie tire plus que jamais ses influences du disco avec un
son parfois assez près des années 1970 ou du début des années 1980.
Un des moments qui s’en détache est le premier extrait, « Say
Something », une pièce électro-pop avec de la guitare. On peut aussi
y entendre les incontournables « Magic », « Miss a Thing » et « I
Love It ». Kylie s’entoure pour l’occasion de plusieurs
collaborateurs de renom : Skylar Adams (avec qui elle a
travaillé sur Golden il y a deux ans), Teemu Brunila (David
Guetta, Jason Derulo), Maegan Cottone (Iggy
Azalea, Demi Lovato), ainsi que son fidèle collaborateur
Biff Stannard. Ce 15e enregistrement de l’icône de la pop est
un album énergique sans temps morts. À noter qu’une version de luxe
est aussi disponible avec 4 titres additionnels pour un total de 16.
(chronique principale de décembre 2020)
Vidéoclips :
« Say Something » -
« Magic » |
  ½



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Rooks –
The High Road
Rooks est un trio formé à Calgary en 2018 qui a
pour but de nous faire revivre les meilleures années du bon vieux
rock ‘n’ roll avec un mur de guitares, soit les années 1970. Ils
peuvent nous rappeler Thin Lizzy et les Rolling Stones,
avec assurément des influences des Black Keys. La guitare
énergique demeure à l’avant-plan de ce premier disque qui s’avère
malheureusement trop court avec seulement huit titres totalisant 33
minutes. Il s’agit tout de même d’un très bon album de rock ‘n’ roll
pour les nostalgiques. Un bon divertissement!
(découverte du mois de décembre 2020)
Vidéoclip :
« Vagrant Dreams » |
  

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AC/DC –
Power Up
Six ans après
Rock or Bust, le groupe australien revient avec un nouvel
album explosif, digne de ses meilleures années. Pourtant, les
dernières années n’ont pas été faciles pour les membres d’AC/DC.
D’abord, le guitariste Malcolm Young s’est retiré en 2014
alors qu’il souffrait de démence (il est décédé en 2017). Puis, le
batteur Phil Rudd s’est retrouvé dans une saga judiciaire, le
chanteur Brian Johnson a dû abandonner la tournée à cause
d’une perte d’audition et finalement, le bassiste Cliff Williams
a démissionné à la fin de la dernière tournée. Il ne restait donc
que l’éternel adolescent Angus Young qui devait se sentir
bien seul dans ses shorts d’écolier… C’est aux funérailles de
Malcolm qu’Angus a réussi à convaincre la bande de se retrouver pour
enregistrer à nouveau avec l’intention de rendre hommage à son
frère, un peu comme ils l’avaient fait au tournant des années 1980
suite au décès de Bon Scott, produisant ce qui allait devenir
leur plus grand classique,
Back in Black. C’est Stevie Young, neveu d’Angus et
Malcolm, qui chausse les souliers du disparu à la guitare rythmique,
lui qui l’avait déjà fait lors d’une tournée du groupe à la fin des
années 1980, alors que Malcolm combattait une dépendance à l’alcool.
Le groupe ne tente pas de réinventer la roue sur Power Up,
mais se plonge plutôt dans ce qui a fait son succès, intégrant même
quelques clins d’œil moqueurs au passé. Les 12 pièces sont
énergiques à souhait et réussiront à nouveau à vous faire taper du
pied le poing bien levé.
(décembre 2020) |
  ½


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Plus de trois ans après son premier album à
succès (certifié or), Roxane Bruneau est de retour avec un nouveau
disque bien personnel. L’auteure-compositrice et interprète signe
tous les textes mais collabore avec le réalisateur et musicien
Mathieu Brisset pour la musique. Acrophobie contient 12
chansons originales, incluant deux locomotives de grande puissance,
les extraits « Aime-moi encore » et « À ma manière », deux
classiques instantanés de la pop québécoise d’aujourd’hui. À noter
que l’artiste a enregistré toutes les voix dans sa douche du
sous-sol. Le résultat s’avère particulièrement impressionnant avec
un son d’une grande modernité et de très beaux arrangements
musicaux. Même si quelques titres sont moins marquants dans la
deuxième moitié du disque, il s’agit encore d’un très bon album de
la part de cette jeune artiste au talent illimité.
(décembre 2020)
Vidéoclips :
« Aime-moi encore » -
« À ma manière » |
  ½


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Catherine Ringer –
Catherine Ringer chante Les Rita Mitsouko à la Philharmonie de Paris
Il y a un peu plus d’un an, Catherine Ringer
s’est lancée dans une immense tournée en compagnie de son fils et
guitariste, Raoul Chichin. Le but était alors de célébrer les
40 ans de carrière du groupe qui l’a rendue célèbre, Les Rita
Mitsouko, en revisitant le vaste répertoire du célèbre duo français.
Dès les débuts de la tournée, les 28 et 29 septembre 2019, Catherine
et ses musiciens se sont arrêtés à la Philharmonie de Paris pour un
week-end bien spécial. On retrouve donc sur cet album le résultat de
ce passage inoubliable, un enregistrement live contenant tous les
plus grands succès du duo dans des versions des plus modernes.
Puisque la tournée a dû s’interrompre brusquement dans les mois qui
ont suivi (à cause d’une certaine pandémie mondiale),
l’enregistrement prend une toute nouvelle signification et devient
doublement intéressant. Le divertissement est garanti avec des
classiques comme « Les histoires d’A. », « Marcia Baïla », « Andy »
et « C’est comme ça ». L’album contient 19 titres totalisant plus de
90 minutes, mais à noter que la version de 2 CD contient aussi un
DVD faisant revivre ces deux concerts historiques. Voici donc un
très beau cadeau de la part de Catherine Ringer aux fans de longue
date des Rita Mitsouko.
(décembre 2020) |
S ix
Sarl / Because /
Universal
   


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novembre :
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Après deux grandes réussites en 2018 (Sweetener)
et 2019 (thank
u, next), la Floridienne de 27 ans revient avec un troisième
album en autant d’années, son sixième en carrière. Annoncé seulement
deux semaines avant sa parution, Positions ne contient
assurément pas de bombes radio comme sur les deux disques
précédents. En plus, à part peut-être les cordes dans « shut up »,
peu de moments risquent de surprendre. Elle propose à nouveau son
mélange habile de pop, de néo-soul et de R&B, avec des morceaux
dansants et des pièces plus intimistes et sensuelles comme « off the
table », en duo avec The Weeknd. Plus osée que jamais, Ariana
semble désormais à l’aise de traiter ouvertement de sexe, comme on
peut le découvrir dans « 34+35 » et dans « nasty », mais aussi en
filigrane dans « my hair », « love language » et la chanson-titre.
En plus de son style habituel, Ariana explore discrètement le funk
sur « motive » (avec Doja Cat) et « love language », ainsi
que le jazz sur « my hair » qui se termine au saxophone. L’album se
conclut avec la chanson d’amour suprême, « pov », dans une
atmosphère qui rappelle Mariah Carey. Avec Positions,
Ariana Grande propose un autre bon album pop, même s’il n’égale pas
ses deux précédents. Sa voix demeure toujours aussi envoûtante et
elle prouve ici qu’elle n’a pas besoin de jouer dans la haute
voltige pour démontrer tout son talent.
(chronique principale de novembre 2020)
Vidéoclip :
« positions » |
  ½



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Formé à Los Angeles en 2017, The Jaded Hearts
Club est un supergroupe incluant Matt Bellamy (Muse),
Nic Cester (Jet), Miles Kane (The Last
Shadow Puppets, The Rascals), Graham Coxon (Blur),
Jamie Davis (Margo Price) et Sean Payne (The
Zutons). C’est Jamie Davis qui a eu l’idée d’assembler des
musiciens britanniques pour reproduire les Beatles du temps
du Cavern Club au début des années 1960. Le sextet reprend
des classiques et pièces plus obscures du rock, du soul et du jazz
dans un style rock plutôt sale et cru, un style garage avec un mur
de guitares où la distorsion domine largement. On peut redécouvrir
notamment « Reach Out I’ll Be There », « I Put a Spell On You » et
« Money (That’s What I Want) », sans oublier « Fever » par Bellamy
en conclusion. Il y en a 11 en tout pour un total de 30 petites
minutes, le point négatif de ce disque qui nous donne le goût d’en
entendre plus ou de les voir en spectacle.
(découverte du mois de novembre 2020)
Vidéoclip :
« I Put a Spell On You » |
  ½


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Abelaïd – Les cœurs du mal
C’est sous le pseudonyme d’Abelaïd que
l’humoriste et auteur Adib Alkhalidey a décidé de pondre un
premier album en tant qu’auteur-compositeur et chanteur. Un premier
extrait, « L’indolence », était paru il y a quelques semaines, sans
que l’on sache alors quelle était la véritable identité d’Abelaïd.
En plus de son album Les cœurs du mal, il dévoile aujourd’hui
un vidéoclip pour la chanson-titre qu’il a lui-même réalisé.
Musicalement, le disque réalisé par Mathieu Magny et
contenant neuf chansons originales présente à la fois de la
vulnérabilité, de la beauté et une intensité absolue. Abelaïd
possède une voix calme et un peu rauque qui cadre bien avec son
style mélancolique et candide. Le projet d’Abelaïd permet à son
créateur de raconter de nouvelles histoires, mais en musique cette
fois. Un projet très réussi et bien agréable à écouter!
(novembre 2020) |
Spectra
/
SIX
  ½


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Pour son nouvel album, Daniel Bélanger n’hésite
pas à expérimenter à nouveau. Il crée cette fois une véritable trame
sonore à un film qui n’existe pas, à votre propre imaginaire, votre
propre cinéma. Travelling est majoritairement instrumental et
Bélanger y joue la plupart des instruments (guitares acoustiques et
électriques, banjo, sifflet, basse, piano, orgue, Omnichord,
« électronie », saxophone soprano, flûtes, percussions et batterie).
Il s’entoure aussi de musiciens chevronnés : Chantal Bergeron
(violon), Heather Schnarr (violon), Mélanie Bélair
(violon), Ligia Paquin (alto), Sofia Gentile (alto),
Jacques Kuba Séguin (trompette et bugle), Martin Roy
(contrebasse) et Carl Bastien (MS-20, piano et basse).
L’orchestre est dirigé par Achille Cassel. Voici une œuvre
instrumentale incomparable, qui s’écoute dans toutes les
circonstances de la vie, et à répétition svp.
(novembre 2020) |
Audiogram
  ½


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Nicolas Boulerice –
Maison de pierres – Confiné aux voyages
C’est accompagné de son ami et contrebassiste
Frédéric Samson (Small World Project) que Nicolas
Boulerice (Le Vent du Nord) nous propose cet album de musique
traditionnelle minimaliste. Suivant Maison de bois sorti il y
a cinq ans, Maison de pierres présente en effet une musique
dépouillée contrebasse-voix qui met bien en évidence les textes
traditionnels. Enregistré à l’église de Saint-Antoine-sur-Richelieu
avec l’ingénieur de son renommé Charles-Émile Beaudin (La
Voix, Céline Dion, OSM), originaire du même
village, l’album propose une musique profonde. L’ambiance sonore a
été enrichie par plusieurs voisins avec des cloches, des chevaux et
des tonneaux. Il y a aussi Olivier Demers qui collabore aux
arrangements en plus d’ajouter du violon. Un projet de spectacle en
lien avec l’album devrait voir le jour sous peu.
(novembre 2020) |
La Compagnie du Nord
  


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C’est accompagnée de L’Harmonie des saisons,
un ensemble dirigé par Eric Milnes qui joue sur des
instruments d’époque, que la soprano Hélène Brunet présente
Solfeggio. Elle y propose des airs baroques et classiques de
Bach, Handel, Vivaldi, Mozart et
Leonardo Vinci. Les deux airs de ce dernier, tirés de
L’Elpidia, sont d’ailleurs enregistrés ici en première
mondiale : « Aria: D’alme luce » et « Aria: Pupillette vezzosette ».
Avec ces 13 très belles pièces d’un répertoire incontournable,
Hélène Brunet révèle plus que jamais tout son talent d’interprète.
Un excellent disque qui plaira à tout amateur de musique classique!
(novembre 2020) |
ATMA Classique
   


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Violoneux au sein du groupe traditionnel Le
Vent du Nord depuis près de 20 ans, Olivier Demers propose un
premier album en solo. Pour l’occasion, il troque le violon pour la
guitare sur 12 compositions originales instrumentales. Le livret
contient tout de même des textes inspirés par ces musiques sans
paroles, des textes de Michel Rivard, Manon Desroches,
Benoît Archambault, David Marin, Roxanne Bouchard
et plusieurs autres. À l’envers d’un monde est en réalité un
monde intérieur et intimiste, « le portrait lent d’une société qui
va tellement vite », souligne Olivier Demers. Le compositeur avait
déjà des milliers de compositions à la guitare dans ses tiroirs et
il lui a fallu en choisir 12 pour former un tout cohérent. Le
résultat s’avère convaincant.
(novembre 2020) |
La Compagnie du Nord
  ½


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La compositrice, contrebassiste et chanteuse
canadienne présente son cinquième album, Surfboard. En
formule trio avec le pianiste Klaus Mueller et le batteur
brésilien Portinho, Brandi Disterheft est aussi accompagnée
du virtuose saxophoniste ténor George Coleman. Elle propose
un programme varié en 14 morceaux allant du jazz au blues, en
passant par les standards brésiliens et américains. Les rythmes
brésiliens viennent d’ailleurs donner une atmosphère chaude à
l’album, comme dans « Coup de foudre » par exemple, une composition
personnelle de Brandi. Coleman présente des solos remarquables sur
les standards « My Foolish Heart » et « Speak Low », ainsi que sur
« Coup de foudre ». Brandi a choisi judicieusement plusieurs
classiques comme « Where or When », « On Broadway », « The Pendulum
at Falcon’s Lair » (d’Oscar Pettiford) et « Del Sasser » (de
Sam Jones). Portinho lui a aussi fait connaître deux pièces
obscures du répertoire brésilien : « Nana » de Moacir Santos
et la chanson-titre, une pièce moins connue d’Antonio Carlos
Jobim. Voici donc un autre excellent album de la part de cette
artiste jazz incomparable de Vancouver.
(novembre 2020) |
Justin Time /
SIX
  ½


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Farley – La ballade de Farley
Avec La ballade de Farley, Serge Fortin
assume plus que jamais son pseudonyme et son style country festif.
L’auteur-compositeur et interprète présente en effet un album sur
mesure pour faire la fête et oublier les mauvais moments dans nos
vies. Il met le feu à la cabane avec 11 chansons lumineuses et
entraînantes. Bienvenue aux amateurs de danse en ligne! S’il peut
ramener le romantisme d’un Hank Williams avec « J’range ma
guitare », il parle plutôt de sexe dans « Déculotte-moi », avec une
touche de cajun et du yodel. Le honky tonk est à l’honneur
dans « Tu fais si bien du ch’val », alors que c’est Merle Haggard
qui nous vient en tête à l’écoute de « Quand tu bois du Jose
Cuervo ». Avec « Sacré Cayouche », il rend hommage à l’artiste
acadien dans un style inspiré de Johnny Cash. Quant à « Quand
ça fait 3… 4… », un texte d’Alain Dessureault, il s’agit
d’une jolie vision des mythologies américaines du cowboy sur un
boogie country énergique. Réalisé par Farley lui-même, l’album est
paru sur l’étiquette de Diane Tell, Tuta Music. Voici le
disque idéal pour oublier la grisaille de l’automne et le froid de
l’hiver.
(novembre 2020)
Vidéoclip :
« Quand ça fait 3… 4… » |
Tuta Music
  


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FouKi – Grignotines
de Luxe
Un mois seulement après la parution du mini-album
Grignotines, FouKi surprend tout le monde avec un album
complet de 12 titres. Le rappeur québécois ajoute donc huit pièces à
« Bijou », « Oui toi », « Brioches à la cannelle » et la
chanson-titre. Parmi les ajouts intéressants, notons « PCU »,
« Zayllionnaire », ainsi que « Copilote », une collaboration
énergique avec Jay Scott. Le thème alimentaire se poursuit
avec « Table d’hôte », « Beigne », « Crêpe sirop d’érable » et
« Ananas Mango ». Voici un autre très bon album de la part de FouKi!
(novembre 2020)
Vidéoclip :
« Bijou » |
7ième Ciel /
SIX
  ½


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Pour son nouvel album, le Montréalais Peter Katz
prend une direction beaucoup plus pop que précédemment, laissant de
côté ses influences folk. Il présente en effet une musique pop
contemporaine dominée par les synthétiseurs. Les mélodies demeurent
bien à l’avant-plan, mais enrobées dans une musique de 2020 aux
fortes influences new wave des années 1980 et pop rock des années
1990. Ce sont des sonorités qui vont particulièrement bien à Katz
qui semble dans son élément sur ce nouveau disque. Réalisé par
Derek Hoffman (The Trews, Caveboy), City of Our
Lives est un album très agréable à écouter, peut-être son
meilleur à ce jour.
(novembre 2020) |
Plaid Shirt /
Fontana North
  ½


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Notturna –
L’amant jaloux
Notturna, un collectif de musiciens qui jouent
sur instruments d’époque, se consacre à l’interprétation de la
musique de chambre baroque inédite. Dans le cas de L’amant jaloux
(1778), l’ensemble propose une version instrumentale pour quintette
de l’opéra-comique en trois actes d’André-Ernest-Modeste Grétry,
dirigée par Christopher Palameta (hautbois et direction
artistique). Cette version, qui daterait de 1778, est dans un
arrangement de l’époque pour flûte, hautbois, violon, alto et basse.
Sur l’album, on peut aussi découvrir une autre pièce d’André Grétry,
l’« Entr’acte » de La Caravane du Caire (1783), ainsi qu’une
œuvre de 1755 de François-André Danican Philidor, le
« Quatuor no 2 en fa majeur pour hautbois, deux violons et basse »
(de L’Art de la modulation). Voici donc un très bel album qui
nous permet de redécouvrir une musique baroque oubliée.
(novembre 2020) |
ATMA Classique
  ½


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L’amour, les angoisses existentielles et la
condition humaine sont au cœur de ce nouvel album de Peter Peter. Il
aborde ces thèmes avec mélancolie, lucidité et espoir sur une
musique pop rock aux mélodies à la fois inventives et envoûtantes.
Son style électro-pop intégrant synthétiseurs et échantillonnages
recherchés s’avère tout simplement irrésistible. En conclusion, il
s’aventure même dans l’électro-funk dansant avec « Répétition »,
écrite en collaboration avec Aurélien Fradagrada (Head On
Television). Établi à Paris depuis quelques années, Peter Peter
a enregistré et réalisé Super comédie entre le Québec et la
France avec les réalisateurs Emmanuel Éthier, Pierrick
Devin et Aurélien Fradagrada. Encore une fois, c’est un
excellent album que nous propose cet artiste de grand talent.
(novembre 2020) |
Audiogram
  ½


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Sur ce nouvel album, le Quatuor Molinari présente
les principales œuvres de musique de chambre de Penderecki, qui vont
de 1960 à 2008. On y découvre notamment les « Quatuors à cordes nos
1-3 », « Der unterbrochene Gedanke » (La pensée interrompue), le
« Trio à cordes », ainsi que le « Quatuor pour clarinette et trio à
cordes ». Le quatuor, accompagné du clarinettiste invité André
Moisan, permet de réaliser l’atmosphère particulièrement sombre
que crée l’œuvre de Penderecki, figure marquante de la musique
polonaise contemporaine décédée le 29 mars 2020 à Cracovie.
(novembre 2020) |
ATMA Classique
  ½


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L’auteure-compositrice et interprète montréalaise
Zoe Sanders présente un premier mini-album de huit titres avec
Viral Education. Elle propose une musique pop intelligente avec
des passages dansants et de l’électro. Le disque a été réalisé par
Alexis Aubin-Marchand et Thomas B. Champagne (alias
lefutur) qui cosignent aussi la musique et les arrangements. Le
trio a concocté des pièces aux thèmes universels sur des grooves
entraînants. De sa jolie voix éraillée, Zoe scrute avec lucidité les
habitudes et les travers de sa génération à l’ère des médias
sociaux. Dans l’énergique « Silver Boy », composée avec Soran
qui signe aussi la réalisation, Zoe célèbre le célibat, tout juste
avant de lâcher son fou avec « Dance Floor ». Elle conclut le tout
avec « Open Waters », une chanson dépouillée au piano dans laquelle
elle démontre une grande vulnérabilité. Avec 27 minutes de musique,
il en manque bien peu à Viral Education pour qu’on puisse le
considérer comme un album complet. Un très bon disque!
(novembre 2020) |
Audiogram
  ½


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