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  108, Creation. Sustenance. Destruction. (2 CD) 
      
      
      Les connaisseurs en 
      métal hardcore savent certainement de qui on parle avec 108, un groupe qui 
      a existé seulement 4 ans entre 1992 et 1996, le temps d'enregistrer 3 
      albums et 1 mini-album. Le groupe s'est formé suite à la dissolution de 
      Inside Out, alors que Zack de la Rocha est allé former Rage 
      Against The Machine et Vic DiCara, 108. Ce qu'on retrouve ici, 
      c'est leur discographie complète sur 2 CD pour un grand total de 93 
      minutes. Rien n'a été laissé de côté et ça plaira certainement aux fans de 
      hardcore qui avaient beaucoup de difficulté à trouver certains de leurs 
      albums. Ils nous proposent un métal agressif mais original qui m'a souvent 
      fait penser au "célèbre" groupe québécois Voivod, avec aussi 
      certains éléments de Biohazard et de Helmet. Creation. 
      Sustenance. Destruction. est en quelque sorte une pièce d'anthologie 
      pour tout fan de musique hardcore. (août 2006) 
      
  
  Equal Vision 
  
       ½ 
      
    
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  400 Lapins,
   400 Lapins 
      
      
      
      Les 400 Lapins nous offrent leur 2e album après 
      
      Respirer, lancé indépendamment en 2003 et qui a connu un certain 
      succès dans l’underground québécois. Le quatuor nous propose un rock 
      passablement dur sur des textes où l’humour noir sert à dépeindre leurs 
      inquiétudes concernant l’état de notre planète. Leur musique est plutôt 
      accessible, sans être un produit automatique pour les radios commerciales. 
      Ce seront plutôt les stations rock qui feront tourner les pièces des 400 
      Lapins, comme c’est le cas pour le premier extrait "Narcisse (tu 
      glisses)". On peut les comparer musicalement par moments à Éric 
      Lapointe et Noir Désir, mais surtout aux Chiens, à 
      Daniel Boucher et à Vincent Vallières (qui a une voix très 
      comparable à Jérôme Turgeon, chanteur des 400 Lapins). Malgré leurs 
      bons riffs rocks, certaines pièces réussissent moins à attirer notre 
      attention, mais des titres comme "Panique", "On crève de faim", "À 
      l’envers" et l’excellente "Hit & Gun" viennent nous convaincre qu’on peut 
      les considérer au même titre que les noms présentés plus tôt. C’est un 
      rock sérieux et de qualité qui viendra agréablement tasser les Trois 
      Accords et toutes leurs copies qui apparaissent déjà en trop grande 
      quantité (honteux considérant la quantité de musiciens de grand talent 
      qu’on retrouve au Québec). Au sein des 400 Lapins, on retrouve 3 
      bacheliers en musique de l’UQAM… Avant de terminer, je ne peux passer sous 
      silence le fait que l’album a été réalisé par Pascal Desjardins 
      (Éric Lapointe, Papillon) et mixé par Paul Northfield (Rush,
      Moist, Marilyn Manson, Suicidal Tendencies, The 
      Smashing Pumpkins). Si vous les voyez passer sur une scène près de 
      chez-vous, n’hésitez pas à y faire un tour, parce que les 400 Lapins y 
      sont parfaitement à l’aise et ils livreront assurément une performance 
      énergique et de qualité. (juillet 2006) 
  
  
  Diffusion YFB 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
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  ActionReaction,
   3 Is The Magic Number 
      
      ActionReaction est un nouveau trio du New Jersey dirigé par
      Jason Gleason (ex-Further Seems Forever). Attention de ne 
      pas les confondre avec Action Reaction qui est un groupe de 
      hardcore chrétien qui a aussi lancé un album quelques semaines plus tôt. 
      Dans le cas qui nous occupe ici, il s'agit d'un excellent groupe d'indie 
      rock avec un immense potentiel commercial, un groupe qui est très 
      différent de ce qu'on a l'habitude d'entendre chez Equal Vision Records. 
      Les refrains puissants des premières pièces ("Sinner's Algebra" et le 
      premier extrait "Can You Hear The Sun?") ont tout pour devenir des hymnes 
      rock fredonnés à travers le monde, même si je doute que la promotion dont 
      ils bénéficient leur permette d'atteindre un tel niveau de popularité pour 
      l'instant. Par la suite, le style devient un peu plus introspectif par 
      moments, ce qui nous fait un peu plus penser au rock britannique de 
      Radiohead et Travis. Leur habileté à passer du rock d'aréna au 
      rock introspectif un peu plus réfléchi est plutôt impressionnant et nous 
      garde hors d'équilibre tout au long du disque. 3 Is The Magic Number
      contient quelques petits bijoux, même si certaines rares pièces sont 
      un peu moins convaincantes et nous laissent un peu plus sur notre appétit. 
      Ce qui est indéniable, c'est que ce trio, en plus d'être formé de 
      musiciens particulièrement doués en tant qu'interprètes, possède un très 
      beau don pour la composition. Ce sera intéressant de les surveiller dans 
      le futur, surtout avec une étiquette de disques qui ne leur impose aucune 
      direction musicale. (découverte du mois d'octobre 2006) 
      
      
  
  Hope Division / Equal Vision 
  
        ½
      
      
    
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      AFI, Decemberunderground 
      
      Suite au succès de l'album 
      
      Sing The Sorrow en 2003, le groupe punk hardcore californien AFI 
      est maintenant de retour avec Decemberunderground. Bon, dans leur 
      cas on parle toujours de groupe hardcore, mais ils sont devenus avec le 
      temps un groupe pop punk, malgré quelques cris occasionnels qui nous 
      rappellent leurs racines des Misfits ("Kill Caustic", 
      "Affliction"). Decemberunderground possède tout ce qu'il faut pour 
      devenir un album populaire auprès du grand public avec des rythmes et des 
      mélodies extrêmement efficaces. C'est d'ailleurs déjà bien entamé avec le 
      succès "Miss Murder" qui bénéficie d'énormément de temps d'antenne dans 
      toutes les plus grandes radios et chaînes télévisées musicales. C'est le 
      principal avantage de bénéficier de la machine promotionnelle d'une 
      étiquette de disques de premier plan, l'autre étant d'avoir en main un 
      important budget de production qui leur permet d'obtenir une qualité 
      sonore exceptionnelle. On retrouve ici quelques moments électroniques 
      ("Love Like Winter", qui est le nouvel extrait), du new wave ("37 mm"), un 
      peu de U2 pas trop réussi ("The Missing Frame") et quelques 
      ballades ("The Interview", "Endlessly, She Said"), de quoi faire dresser 
      les cheveux sur la tête des vrais amateurs de punk hadcore! Dans 
      l'ensemble, c'est tout de même un album pop honnête, même s'il s'écoute 
      mieux en morceaux que dans sa totalité. En bout de ligne, cet album est 
      inférieur à leur précédent, mais vous trouverez certainement une pièce 
      pour vous satisfaire à un moment ou à un autre. (critique principale 
      d'octobre 2006) 
  
        
  
      
    
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  The Aggrolites,
   The Aggrolites 
      
  
  The Aggrolites est né 
  d'un collectif d'artistes du Sud de la Californie qui agissaient comme 
  musiciens pour le chanteur ska jamaïcain Derrick Morgan. Suite à un 
  projet studio de Morgan qui n'a pas abouti, certains des musiciens, faisant 
  partie de 2 groupes différents, ont décidé de se fusionner pour former The 
  Aggrolites. Ils nous offrent ici leur 2e album comprenant 19 
  pièces, essentiellement reggae mais avec quelques élans un peu plus ska. Même 
  s'ils ont un style bien américain, le son un peu vieillot qu'on a donné à 
  l'album peut nous donner l'impression qu'il a été enregistré il y a 40 ans au 
  coeur de Kingston en Jamaïque, avec le légendaire Bob Marley dans le 
  studio d'à côté. Malgré un son assez dur, ils ont toujours une touche de joie 
  dans leurs chansons qui les rendent ensoleillées. Avec ces chansons 
  entrecoupées de pièces instrumentales de qualité, cet album de 66 minutes est 
  parfait pour les journées chaudes de l'été à venir. Peu de pièces en 
  ressortent véritablement, mais l'ensemble s'écoute particulièrement bien. Un 
  groupe à découvrir... (juin 2006) 
  
  
      
      Hellcat / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
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  Done Anker,
  Éblouis-moi 
      
      Done Anker est un 
      jeune Français d'origine suisse allemande qui nous offre ici son 1er 
      véritable album. La première chose qui frappe dès le début de 
      Éblouis-moi est le côté résolument rock de l'album, surprenant pour un 
      Français pour qui les textes sont d'une importance capitale. Les mélodies 
      sont d'une grande efficacité et la réalisation est parfaite. J'aime 
      particulièrement le son de la guitare, qui s'impose de belle façon sans 
      éclipser sa voix. Anker est très bien entouré avec son frère Stikine 
      à la batterie, sa compagne de vie Tamao à la basse, Julian SX 
      aux claviers, Baptiste à la guitare et Erwan à la guitare. 
      Tout y est pour que Done Anker connaisse le succès qu'il mérite, même si 
      on retrouve peu de hits instantanés sur cet album de 12 pièces 
      totalisant 48 minutes. Done Anker est définitivement un nom à surveiller 
      dans les années à venir. L'album est disponible partout en France. (mai 
      2006) 
  
       ½ 
      
    
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  Richard Ashcroft,
  
  Keys To The World 
      
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
  
  Artiste déchiré, chanteur accompli, petit con mégalo, véritable 
  don juan à la voix d'or, artiste de talent ou compositeur incapable d'avancer 
  seul... on entend pas mal de bonnes et de moins bonnes choses sur Richard 
  Ashcroft, ancien chanteur leader de The Verve, un groupe de pop qui a 
  clairement eu son heure de gloire, avant de splitter. Depuis qu'il est seul, 
  Richard Ashcroft a déjà sorti 3 albums, avec celui-ci. Il déplore sans arrêt 
  que, depuis qu'il a quitté The Verve, les médias (ceux de son pays notamment) 
  tentent de le descendre à chaque fois pour lui faire comprendre qu'il n'aurait 
  pas du arrêter le groupe, et qu'il est un peu « léger » lorsqu'il est seul. 
  D'ailleurs, quand on lit la critique de Rock n' Folk ce mois-ci, elle n'est 
  guère plus élogieuse à son égard, et reste à peu près dans le même ton que la 
  presse de son pays. Pour ma part, je serai un peu plus modéré... Non pas que 
  je sois un fan de la pop mielleuse de The Verve, ni de l'attitude très mégalo 
  du jeune homme, mais il semble assez difficile de ne pas être séduit, au moins 
  un petit peu, par la voix pleureuse de Richard. Keys To The World reste 
  dans la même veine que les précédents, de la pop british pas si éloignée de 
  son ancien groupe. L'intro de "Why Not Nothing" passée, les compositions sont 
  plutôt calmes, et frisent, pour la majorité d'entre elles, la ballade 
  pleurnicharde, mais, encore une fois, pas désagréable. Nul doute que des 
  titres comme "Keys To The World", "Cry Till The Morning" et le single "Break 
  The Night With Colour" pourront en séduire plus d'un. La preuve, on le voit 
  beaucoup sur le petit écran en ce moment, et en clip sur MTV (ce qui n'est pas 
  toujours gage de qualité en effet...). Dans la construction des morceaux et la 
  tendance pop, on reste quand même loin d'un chanteur à « gonzesse » comme 
  James Blunt, il faut donc rendre à Richard Ashcroft ce qui lui appartient, 
  donc un certain talent pour la mélodie, avec quelques belles instrumentations, 
  et une aura, n'en déplaise à certains, assez importante sur le public. Par 
  contre, question jeu de scène, après l'avoir vu jouer quelques nouveaux titres 
  sur Canal +, ca manque un peu de folie, et d'échange avec son groupe... Il 
  semble être un peu (beaucoup) au centre, et vouloir rester le seul à être en 
  vue. En bref, à retenir des mélodies assez bien ficelées, assez immédiates, et 
  forcément appréciables aux premières écoutes. Ce n'est pourtant pas sûr qu'il 
  reste dans les mémoires durant des années... ou des mois. Richard a encore pas 
  mal à apprendre d'un Paul McCartney sur la maîtrise de la pop music. 
  (avril 2006) 
  
        
      
    
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  Audioslave,
  
  Revelations 
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
      
      Soyons un peu 
      honnête, pour ceux d'entre nous qui attendaient ce nouvel opus 
      d'Audioslave, on espérait y voir une sacrée dose de renouveau! Si on se 
      basait sur les dires des membres du groupes (oublions le passage où 
      Cornell parle des influences de Led Zep, le sujet a été un peu 
      trop amplifié...), ça devait quand même cogner sec et sonner assez 
      nouveau... Après un premier opus quand même réussi, et un deuxième 
      sympathique mais un peu simplissime, le troisième Audioslave méritait sans 
      doute une évolution plus marquée. Musicalement, le constat est le suivant:
      Tom Morello est un guitariste fantastique, peut-être l'un des 
      meilleurs depuis les années 90, et l'un des plus novateurs. Il a un style 
      bien personnel, qu'il développe, exploite et régurgite sans arrêt. Mais 
      l'envers du décor, c'est que son style est tellement particulier qu'il 
      finit par prendre le dessus sur le reste. Du coup, le constat revient 
      toujours à dire qu'Audioslave sonne comme Rage Against The Machine 
      (même s’ils tentent de s’en éloigner)... mais pas tout à fait! Audioslave 
      sonne comme Morello, et suit ses évolutions. Bien entendu, à la basse et à 
      la batterie, ça assure sans problème, mais ça ne rajoute pas grand chose. 
      Morello mène très clairement la danse, c'est une certitude! Devant, pour 
      mixer le tout, Chris Cornell. Un chanteur de haut vol, lui aussi est l'un 
      des plus doués de sa génération. Sur ce nouvel opus, il chante vraiment 
      superbement, usant des plus beaux effets de sa voix. Dans les titres les 
      plus "Audioslaviens", on peut compter de bons morceaux comme "One And The 
      Same", "Sound Of A Gun" et "Shape Of Things To Come", on peut aussi 
      souligner quelques morceaux bien metal funk ou Morello s’arrache 
      particulièrement, comme par exemple "Somedays". Mais on a quand même 
      l'impression que ce super groupe patine un peu! L'album est loin d'être 
      mauvais, ça c'est sûr. Mais le pire, c'est quand on voit la qualité de 
      certains morceaux, on se dit qu'on peut en attendre plus... Plus de 
      surprises, plus de renouveau, plus de créativité... Mais sont-ils vraiment 
      capables ensemble de créer une dynamique nouvelle, un album historiquement 
      incontournable? Nobody knows! (novembre 2006) 
  
       ½ 
      
    
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  Barenaked Ladies, 
  Barenaked Ladies Are Me 
      
      
      En septembre 2006, 
      le groupe torontois Barenaked 
      Ladies nous offrait son 7e 
      album studio en carrière, 
      Barenaked Ladies Are Me. 
      Comme sur le précédent, 
      
      Everything to Everyone, 
      le groupe nous propose des thèmes remplis de maturité et de positivisme 
      portant à la réflexion. Les mélodies sont toujours aussi efficaces et le 
      groupe demeure possiblement le meilleur groupe canadien dans le genre folk 
      rock mélodique post-REM avec un style qui lui 
      est propre, toujours en dehors de tout courant musical. Les Barenaked 
      Ladies réussissent à capter notre attention dès la première pièce, "Adrift". 
      Par la suite, on peut entendre d’autres bons moments comme dans la plus 
      électrique "Sound 
      of Your Voice", les toutes douces "Easy" 
      et "Vanishing", ainsi que "Peterborough and the Kawarthas". Il y a bien 
      quelques titres qui m’ont moins intéressé, qui peuvent nous rappeler 
      peut-être un peu trop ce que le groupe a fait par le passé, mais la 
      qualité est au rendez-vous et 
      Barenaked Ladies Are Me
      est possiblement leur meilleur 
      album depuis 
      
      Stunt paru en 1998, 
      l’album qui leur a permis de percer véritablement. Une version de luxe de 
      ce nouvel album a également été lancée avec 14 titres additionnels. Ces 
      pièces ont été relancées récemment sur un album simple intitulé 
      
      Barenaked Ladies Are Men, 
      qui contient en plus 2 pièces inédites. Une chronique de cet album sera 
      ajoutée le mois prochain. (mars 2007) 
      
      
      Warner 
  
        
      
    
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      The Beatles, 
      LOVE (CD + DVD audio) 
  
  
  J’avoue ne pas être très objectif dans le cas de ce « nouvel » album des Beatles, puisque j’ai eu 
  la chance de voir le spectacle du Cirque du Soleil du même titre à Las 
  Vegas et qu’il s’agit certainement du meilleur spectacle à lequel j’ai assisté 
  dans ma vie, toutes catégories confondues. On connaît la tendance du Cirque à 
  présenter des spectacles grandioses, mais avec la musique des Beatles comme moteur, la 
  magie s’installe carrément. On peut entendre ici l’intégrale de la musique du 
  spectacle sur le DVD audio en version 5.1. Le son y est d’une qualité 
  exceptionnelle, une qualité qui s’approche dangereusement de ce qu’on pouvait 
  entendre au spectacle grâce à des haut-parleurs dans chacun des sièges de la 
  salle de l’hôtel Mirage. Le CD contient une version légèrement écourtée en 
  version stéréo, question de ne pas dépasser les 80 minutes maximales de ce 
  support, mais bien malin qui pourra dire ce qui a été coupé exactement. Le 
  côté particulier de ce disque est que la musique des Beatles a été totalement 
  reconstruite par Sir George Martin (le 5e Beatle) et son 
  fils Giles à partir de diverses bandes sonores. Chacune des pièces a 
  été réinventée avec l’ajout d’un tas d’éléments d’autres pistes. Par exemple, 
  "Get Back" qui démarre véritablement l’album, commence avec un des rares solos 
  de batterie de Ringo Starr enregistré à l’époque pour "The End", et en 
  version stéréo en plus! "Within You Without You" et "Tomorrow Never Knows" ont 
  été combinées à partir du jeu de batterie de Ringo, alors que "Sun King" est 
  devenue "Gnik Nus" en l’inversant, un truc qu’aurait adoré faire John 
  Lennon. 
  
  Parmi les moments forts du disque, notons principalement "I Want To Hold Your 
  Hand", "Yesterday", "Strawberry Fields Forever", "Lady Madonna", "Come 
  Together", "Revolution" et "Hey Jude". 
  "While 
  My Guitar Gently Weeps" reprend de la vigueur alors qu’on a ajouté de nouveaux 
  arrangements de cordes à une version démo. Par contre, ma préférée demeure la 
  pièce de Ringo "Octopus’s Garden" qui me reste en tête à chaque écoute, comme 
  ce fut le cas après le spectacle. L’album se termine avec "Sgt. Pepper’s 
  Lonely Hearts Club Band (Reprise)" et "All You Need is Love" qui viennent 
  magnifiquement boucler la boucle de ce projet audacieux, qui pourra déplaire à 
  certains, mais qui est tellement réussi. Même si on connaît déjà toutes les 
  chansons offertes et qu’elles ne sont généralement pas suffisamment 
  différentes des versions originales pour qu’on ne puisse les reconnaître, on 
  peut dire qu’il s’agit du premier nouvel album des Beatles depuis leur 
  séparation. Les 2 membres restants, Paul McCartney et Ringo, ainsi que 
  les veuves Yoko Ono Lennon et Olivia Harrison ont en effet 
  laissé leurs différends de côté pour donner tout leur appui au projet. C’est 
  d’ailleurs George Harrison qui en avait eu l’idée de départ il y a 
  quelques années avec son ami Guy Laliberté, le fondateur du Cirque du 
  Soleil. Les opinions sont partagées concernant ce disque puisque certains 
  trouvent qu’on n’a pas été assez loin dans la reconstruction des chansons 
  alors que d’autres crient au sacrilège de transformer de la sorte la musique 
  du plus grand groupe de tous les temps. Pour ma part, je trouve qu’on a 
  atteint un point d’équilibre idéal entre les deux qui rend l’album aussi 
  intéressant pour les fans de la première heure que pour un nouveau public. En 
  plus, il s’agit du premier disque des Beatles disponible en son
  surround 5.1, même si une version contenant seulement le
  
  CD en stéréo est aussi en vente. (critique principale de janvier 2007) 
  
    
        ½ 
      
    
    
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  Beck, The Information 
  (CD + DVD) 
      
      
      Beck a commencé à 
      travailler sur cet album après 
      
      Sea Change lancé en 
      2002, mais il a interrompu son œuvre pour revenir avec les 
      Dust Brothers 
      le temps d’un album, 
      
      Guero. 
      Musicalement, l’album se rapproche principalement de 
      
      Midnight Vultures par son côté psychédélique. Le son folk présent sur ses 2 derniers albums 
      est quelque peu laissé de côté pour faire place à un peu plus 
      d’électronique. Il nous offre à nouveau un mélange de rock alternatif, de 
      hip hop et de funk, en plus de placer côte à côte la guitare acoustique et 
      des sons électroniques plus modernes. C’est ce mélange que j’apprécie le 
      plus chez Beck, un mélange qui en fait un artiste unique. Des pièces 
      ressortent définitivement du lot ici pour devenir rapidement nos 
      préférées. C’est le cas pour "Cellphone’s Dead" 
      et "Nausea". Dans l’ensemble, 
      The Information 
      est un disque solide qui présente une belle cohérence et une énergie 
      contagieuse en plusieurs occasions. C’est toujours tout un défi de faire 
      des comparaisons entre les albums de Beck considérant la variation 
      constante dans les styles qu’il nous offre, mais disons que ce nouveau 
      disque peut aisément se comparer à quelques-uns de ses grands moments en 
      carrière. Seulement quelques pièces un peu plus faibles et moins 
      intéressantes nous empêchent de crier au génie en nous ramenant plutôt les 
      pieds bien sur terre. The Information nous est présenté dans un « packaging » intéressant alors 
      qu’on peut bâtir nous-mêmes la pochette à partir des autocollants fournis. 
      Un DVD nous est aussi offert en boni présentant des vidéoclips pour 
      chacune des pièces du CD. Ce sont des vidéoclips maison plutôt simplistes, 
      mais ils sont tout de même intéressants à visionner. Une
      version de luxe est également disponible. 
      (mai 2007) 
      
      
      
      Interscope /
      Universal 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Betrayed,
  
  Substance 
      
      Le groupe de la 
      côte ouest américaine Betrayed nous présente son premier album complet. 
      Ils nous proposent un vrai punk hardcore suivant la tradition de Minor 
      Threat et des Dead Kennedys, un son qui se perd peu à peu de 
      nos jours. Les pièces sont agressives et rapides, mais elles réussissent à 
      conserver une certaine mélodie grâce à la voix de Aram Arslanian, 
      lui qui crie pourtant tout au long du disque. Les riffs de guitare de 
      Todd Jones sont tout à fait remarquables et le rythme est 
      particulièrement entraînant du début à la fin. En somme, Betrayed réussit 
      à me réconcilier avec le punk hardcore. Je me suis même surpris à monter 
      le volume en quelques occasions, alors qu'habituellement c'est plutôt le 
      contraire avec une musique aussi agressive. C'est une très belle 
      découverte que j'ai faite d'un groupe qui sera à surveiller dans les 
      années à venir, sur disque comme sur scène. (septembre 2006) 
  
  
  Equal Vision 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
   
      
      
        
    
      
      Billy Talent, Billy Talent 
      II 
    
    En 2003, le nouveau 
    groupe canadien Billy Talent faisait son apparition dans le milieu pop punk 
    déjà plutôt saturé. Par contre, avec leur style unique alliant des mélodies 
    pop, à un punk aux accents hardcore et à des riffs métal, ils ont su sortir 
    du lot. L'album 
    
    Billy Talent a donc connu un grand succès commercial avec une série 
    de hits explosifs dont "Try Honesty", "River Below", "Nothing To Lose" et "The 
    Ex". Par contre, j'ai eu l'impression qu'on pressait un peu trop le citron 
    avec cet album alors qu'on en faisait encore une promotion continuelle plus 
    de 2 ans après sa sortie. Avec Billy Talent II, le groupe continue 
    dans la même direction, sans grandes surprises. Il réussit tout de même à 
    évoluer de belle façon en élargissant quelque peu son spectre musical. Les 
    fans de la première heure ne seront pas déboussolés puisqu'ils entendront 
    des pièces énergiques qui leur arriveront en pleine figure. Prenons par 
    exemple le premier extrait "Devil In A Midnight Mass" qui est un succès 
    instantané, ainsi que d'autres succès garantis, "Red Flag" et "Perfect 
    World". Même lorsque le groupe ralentit le rythme, il réussit à conserver 
    une énergie hors du commun et nous fait même apprécier des ballades comme 
    "Pins And Needles". La guitare de Ian D'Sa est toujours aussi 
    puissante, tout comme la voix de Ben Kowalewicz. Et la section 
    rythmique fait en sorte qu'on accroche facilement à la musique du groupe et 
    qu'on ne peut plus s'en passer. Billy Talent s'assure certainement une place 
    de choix dans la scène pop punk canadienne avec cet album qui vient prouver 
    que le groupe n'était pas qu'un feu de paille. Ils en vendront probablement 
    encore plus que pour le précédent puisque Billy Talent II 
    est un très bon album!. Ce qui est spécial avec Billy Talent, qui baigne 
    pourtant dans un genre qui pullule de groupes, c'est qu'ils ont leur propre 
    style et qu'on peut reconnaître une pièce de Billy Talent parmi toutes les 
    autres. Si vous voulez les voir en spectacle, ils font partie de la tournée
    Vans Warped cet 
    été, avant de partir pour une tournée américaine à l'automne. (critique 
    principale d'août 2006) 
      
    
      
      Warner 
  
       ½ 
  
    
      
      
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Frank Black,
   Fast Man Raider Man 
      
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
  
  
  
  Honeycomb en 2005, Fast 
  Man Raider Man en 2006... une reformation des Pixies en prime, le 
  père Black est un hyperactif de la musique! Sa carrière solo, qui a connu 
  quelques hauts et quelques bas, sûrement plus que l'étincelante carrière des 
  Pixies, aura tout de même laissé quelques bons souvenirs. Mais voilà, en 2005, 
  Frank Black sort un album assez raté, et donc, avec ce nouveau, Fast Man 
  Raider Man, l'ancien et actuel leader des Pixies, était attendu au 
  tournant. Quelque part, l'homme n'a que faire des pleurnicheries des vieux 
  fans de son groupe, il joue maintenant pour lui, pour se faire plaisir... pour 
  la musique! Et Fast Man Raider Man n'a vraiment plus rien du rock 
  agressif des Pixies; c'est plus un voyage musical, à travers 27 titres (!!) 
  pas moins, et un double album. Sur 27 titres, il y a toujours de quoi balancer 
  par-dessus bord... mais sur cet album, ce n'est pas tout à fait ça. Les 
  morceaux qu'il joue sont vrais, composés par un personnage qui ne triche pas. 
  Il montre un côté éclectique que personne ne lui soupçonnait, il y a encore 
  moins de 20 ans. Frank est-il devenu sage? Moins enragé peut-être, et il 
  semble bien faire la différence entre sa carrière solo et en groupe. Le chemin 
  et le message ne sont pas les mêmes. Alors, quand Frank revisite la musique, 
  ça donne quoi? Un détour vers les rythmes jazzy sur "If, Your Poison Gets You", 
  de la ballade sur "Fast Man", de la pop jazzy avec "You Can't Crucify Yourself", 
  ou encore de la country (on lui connaissait cette tendance) avec la reprise "Dirty 
  Old Town", et encore de la pop beatlesienne sur "Seven Days"... enfin 
  bref, on ne va pas détailler tout l'album, il y a des morceaux vraiment qui 
  ressortent du lot même si, globalement, cet album est de bonne qualité et 
  souligne le caractère "plurimusical" de l'artiste. Un Frank Black, livré à nu, 
  touchant... j'aime bien ce mec! (août 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  The Black Keys,
   Magic Potion 
      
      Le duo blues garage The Black Keys est de retour avec un 
      nouvel album, un 4e en 5 ans. Même si le groupe a changé 
      d'étiquette de disque, Magic Potion demeure la suite logique des 2 
      précédents albums qui étaient de grande qualité. Encore une fois, le 
      groupe propose un mélange du blues noir du sud des États-Unis et du R&B 
      britannique de la fin des années 60, le tout joué seulement à une guitare 
      et une batterie. L'album ne contient que des chanson originales; il y en a 
      11 en tout pour un total dépassant les 42 minutes. Vous tomberez tout de 
      suite sous le charme de "Your Touch" dont la mélodie est inoubliable. Le 
      reste de l'album est un peu plus uniforme, mais toujours de grande 
      qualité. En comparaison avec 
      
      Rubber Factory, ce nouvel album est peut-être légèrement inférieur 
      par manque de pièces qui sortent du lot. Mais, il fait partie de la même 
      catégorie d'albums de premier plan. Les Black Keys demeurent une valeur 
      sûre et ils ne décevront assurément pas leurs fans. (novembre 2006) 
      
      
      Nonesuch /
      Warner 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  The Bouncing Souls,
  
  The Gold Record 
      
      La meilleure façon 
      d'avoir un disque d'or, c'est d'en faire un, littéralement. Voici donc le 
      disque d'or du groupe punk du New Jersey The Bouncing Souls. Le pire, 
      c'est qu'il pourrait bien devenir l'album le plus vendu de leur carrière, 
      eux qui ont presque 20 ans d'existence. J'avais bien aimé leur album 
      précédent, 
      
      Anchors Aweigh, mais là ils viennent d'augmenter la qualité d'un 
      cran avec The Gold Record, leur 7e album studio. Enfin 
      un album de punk efficace et énergique avec des compositions originales et 
      créatives! Il me semble que c'est de plus en plus rare de nos jours... 
      Pour ceux qui ne seraient pas familiers avec le groupe, ils se comparent 
      avantageusement à Screeching Weasel, Descendents et 
      Pennywise, avec des influences plus californiennes que new yorkaises. 
      L'album débute en force avec "The Gold Song", un classique instantané du 
      groupe. "The Pizza Song" présente un côté moins connu des Bouncing Souls 
      avec de la guitare acoustique et de l'accordéon pour un résultat 
      impressionnant. Le groupe reprend habilement "Better Things" de The 
      Kinks, ainsi que "Lean On Sheena" de Avoid One Thing. Il est 
      bien difficile de trouver des faiblesses parmi les 12 pièces incluses sur 
      cet excellent disque qui nous offre un mélange à la fois énergique, 
      mélodique et intelligent. Ils en auront mis du temps, mais le groupe vient 
      d'entrer dans une classe à part. The Gold Record, qui est 
      assurément le meilleur album punk rock de 2006 à ce jour, figurera 
      certainement aussi parmi les meilleurs albums de l'année toutes catégories 
      confondues. À se procurer absolument! (septembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
         
      
    
       | 
       
    
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  Boy Sets Fire,
   The Misery Index: 
  Notes From The Plague Years 
      
      
      Voici le 4e album complet du groupe hardcore / 
      post-hardcore américain Boy Sets Fire. Le groupe délaisse de plus en plus 
      l'agressivité qui le caractérisait à ses débuts et nous présente plus de 
      mélodies accrocheuses et d'harmonies vocales époustouflantes. D'autre 
      part, les gars expérimentent un peu plus sur The Misery Index: Notes 
      From The Plague Years, essayant des choses qu'ils n'auraient jamais 
      osé essayer sur leurs enregistrements précédents. Boy Sets Fire nous 
      surprend sur "So Long... Thanks For The Crutches" et "Dejà Coup" avec une 
      section de cuivre qui donne un résultat intéressant, même si c'est 
      difficile à imaginer dans le son du groupe. 
  Nathan Gray utilise un peu moins sa voix criarde sur cet album, à mon 
      grand plaisir puisque c'était dans ces moments que je les aimais le moins 
      auparavant. Ici, les mélodies efficaces donnent au groupe un potentiel 
      commercial qu'ils n'avaient pas dans le passé. On peut même y entendre 
      pour la première fois quelques hits possibles, incluant "Dejà Coup" qui a tout ce 
      qu'il faut pour obtenir du succès. Les nombreux bons côtés de cet album 
      font en sorte que je le préfère à 
      
      The Day The Sun Went Out, leur premier album qui était leur plus 
      solide à ce jour. (mai 2006) 
      
      
      Equal Vision 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Xavier Caféïne,
   Gisèle 
      
      Après 2 albums du groupe Caféïne (Mal 
      éduqué mon amour en 1998 et
      
      Pornstar en 2000) et 1 de Poxy (Artificial 
      Pleasures en 2004), voilà que Xavier Caféïne nous propose 
      son premier album solo. On ne retrouve pas de changements majeurs au son du 
      disque alors qu'il continue de nous offrir un rock n' roll garage 
      énergique. Il y a bien des mélodies pop d'une grande efficacité, mais je 
      ne crois pas qu'il les ait composées avec un objectif commercial en tête. 
      C'est donc encore une fois un album alternatif qui demeurera dans 
      l'underground québécois et ne jouera que dans les radios universitaires et 
      communautaires. Le premier extrait, "Montréal (Cette ville)", y connaîtra 
      certainement du succès, tout comme la chanson-titre et "1-2-3-4". Ce sont 
      toutes des pièces qui nous restent en tête indéfiniment. "La fin du monde" 
      et "Pékin Love" en séduiront également plus d'un, alors que "Ok" et 
      "Babylone" deviendront rapidement des classiques en spectacle grâce à une
      drive que ne renierait pas Le Nombre. Non seulement 
      Gisèle est un album solo pour Xavier, mais il y a en plus joué la 
      majorité des instruments. Il s'engage un peu plus au niveau des textes 
      mais musicalement, il puise dans ce qu'il connaissait déjà sans amener des 
      tas d'éléments nouveaux. Faute d'être l'album le plus original de l'année, 
      il nous présente un disque énergique, divertissant et qui s'écoute bien. 
      Ce sont déjà des qualités que d'autres artistes semblent incapables 
      d'assembler sur un même disque... (octobre 2006) 
      
      
      Indica 
  
    
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Marco Calliari,
   Mia dolce vita 
      
      Marco Calliari était un membre du groupe métal montréalais 
      Anonymus avant de se lancer dans la chanson italienne sur un premier 
      album solo en 2004, 
      
      Che la vita. Il nous a offert un excellent DVD en juin dernier, 
      
      Al dente, sur lequel on pouvait autant découvrir un très bon 
      concert au Lion d'Or que les recettes de sa mère. Calliari récidive 
      maintenant avec un 2e album rempli de classiques italiens et de 
      quelques chansons méconnues du répertoire italien du 19e siècle 
      à aujourd'hui. Parmi les classiques de Mia dolce vita, nommons "L'Americano", 
      "L'Italiano", "'O sole mio" et "Bella ciao" qu'on retrouvait déjà dans son 
      spectacle contenu sur le DVD. Les nouveautés intéressantes incluent "Leggenda 
      di Natale" du chansonnier Fabrizio De André, "Caruso" de Lucio 
      Dalla, "Cosa nostra" de Nino Rota et "Chi é, e non é" du duo 
      rock italien Blonde Redhead (une de mes préférées). Encore une 
      fois, Calliari réussit à magnifiquement faire revivre tous ces classiques 
      italiens dans un style moderne et des arrangements superbes. Ce disque de 
      50 minutes a tout pour faire renaître la nostalgie de l'Italie ou pour 
      plaire à tout amateur de musique du monde traditionnelle. (décembre 2006) 
      
      Casa Nostra 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Neko Case, Fox 
  Confessor Brings the Flood 
  
  Américaine de 
  naissance, Neko Case a déménagé à Vancouver en 1994 pour étudier en arts. Elle 
  en est maintenant à son 4e album studio en plus de faire partie des
  New Pornographers. Elle propose un style de country alternatif à la 
  Wilco avec d'autres comparaisons possibles avec Elliott Smith. Sur
  Fox Confessor Brings The Flood, elle rejoint aussi par moments la 
  musique folk des années 60 de The Mamas and the Papas, Simon & 
  Garfunkel et The Byrds, particulièrement sur "Hold On Hold On". 
  Alors que son album précédent, 
  
  Blacklisted, est considéré par plusieurs comme son meilleur à ce jour, 
  la qualité de Fox Confessor Brings The Flood s'en approche drôlement à 
  tout point de vue. Mélodies d'une efficacité et d'une précision incroyables, 
  habilement chantées par sa voix mielleuse et puissante à la fois, et 
  accompagnées de guitares remplies d'originalité et de subtilité amènent 
  l'ensemble de 35 minutes dans la catégorie des albums de première classe. 
  C'est un disque rempli de richesse, de maturité et de profondeur. Généralement 
  doux, l'album nécessite quelques bonnes écoutes attentives pour se laisser 
  imprégner de son univers. Mais, par la suite, il devient rapidement un de nos 
  préférés dans le genre. Peut-être qu'il ne passera pas à l'histoire, mais il 
  figurera assurément très bien parmi les albums de 2006. J'ai même l'impression 
  qu'il vieillira à la façon d'un bon vin et qu'on l'appréciera encore plus dans 
  quelques années. Un album qui était attendu des fans depuis 4 ans, mais qui 
  répond grandement à ces attentes. Mission accomplie! (août 2006) 
  
  
  Mint 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Nick Cave and Warren Ellis,
  
  
  The Proposition (musique 
  originale) 
  
  The Proposition 
  est un film écrit par Nick Cave qui vient tout juste de prendre l'affiche. Ce 
  que je vous présente ici c'est le CD de la musique originale de ce film 
  composée par Nick Cave et Warren Ellis (membre des Bad Seeds, le groupe 
  de Nick Cave). Pour bien accompagner le film, la 
  musique devait créer une ambiance du far west, très souvent solennelle et 
  triste. On y retrouve des éléments de musique classique. Mais en général, on 
  reconnaît le style de Nick Cave qu'il a souvent utilisé sur ses albums, soit 
  une musique ambiante très introspective. La principale différence avec le 
  matériel à lequel il nous a habitué est la présence d'une majorité de pièces 
  instrumentales. On y utilise souvent un violon plutôt grinçant et monotone sur 
  un rythme très lent. Même si je n'ai pas vu le film (seulement la 
  bande-annonce), la musique à elle seule était suffisamment efficace pour 
  m'imaginer le film. Il s'agit donc d'un CD incontournable après avoir vu 
  The Proposition, puisqu'il vous en remémorera probablement plusieurs 
  passages. On reconnaît en partie le style de Nick Cave, mais il ne faut 
  surtout pas oublier que cette musique a été composée expressément pour le 
  film. C'est donc quand même toute une différence par rapport à ses albums 
  réguliers et on n'y trouve qu'une chanson quelque peu accessible, "The Rider 
  Song", qui arrive à la 15e piste sur 16. Certains moments vous paraîtront un peu bizarres et vous pousseront 
  peut-être à avancer à la piste suivante, mais il s'agit malgré tout d'une 
  bande originale avec de grandes qualités artistiques, un fait rare quand même! 
  Les plus grands fans de Nick Cave et du film seront probablement les seuls 
  pour qui l'album pourra être réécouté régulièrement, à cause de sa difficulté 
  d'approche et de son apparente monotonie. Mais, il s'agit d'un très bon album 
  d'ambiance. (avril 2006) 
  
  
  Mute 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
      
    
      
      
      Gregory Charles, I Think 
      Of You 
      
      
      Après des années 
      pendant lesquelles Gregory nous a montré à peu près tous ses talents, 
      voilà qu’il en trouve un nouveau à nous faire découvrir, celui 
      d’auteur-compositeur. Avec ce premier album entièrement composé de pièces 
      originales, on découvre que cet homme-orchestre au talent illimité peut en 
      effet écrire de bonnes chansons. Mélomane assumé, il va puiser dans 
      quelques-unes de ses principales influences pour nous offrir un album 
      varié et particulièrement intéressant musicalement. La base demeure très 
      pop avec des refrains accrocheurs à souhait et des structures simples. 
      Mais, on retrouve quand même passablement de soul, de jazz, de R&B et de 
      gospel. On y trouve aussi beaucoup trop de ballades et de chansons 
      d’amour, le sujet ayant déjà été exploité dans tous les sens possibles. 
      Malgré ce petit agacement, c’est un disque qui s’écoute particulièrement 
      bien, en grande partie grâce à sa richesse musicale remplie de piano, de 
      cuivres, d’orchestrations et des voix puissantes de Kim Richardson, Sylvie Desgroseillers 
      et Véronic Dicaire. 
      Gregory est également accompagné de son fidèle compagnon, l’autre 
      homme-orchestre Guy 
      St-Onge. Sa voix chaude 
      est parfaitement adaptée à la majorité de ses chansons, dont plusieurs 
      sont parfaites devant un feu de foyer. La chanson-titre 
      a passé plusieurs semaines sur les palmarès permettant à l’album de battre 
      des records de ventes à sa sortie, mais on y retrouve aussi l’autre succès 
      "I Put My 
      Trust In You", ainsi que 
      l’excellente "Our House", une de mes préférées. Ce sont 10 textes en 
      anglais qu’il nous offre sur les 11 pièces présentées, la 11e 
      étant une version espagnole de "I Think 
      Of You". 
      Ce premier véritable album de Gregory Charles est un bon disque pop intimiste. Vous pouvez vous le procurer en visitant 
      la nouvelle boutique Musicomania. (juin 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  La Chicane,
   1998-2006 
      
      
      
      Je dois d’abord avouer que j’ai toujours eu passablement de difficulté 
      avec la musique de La Chicane. Ce groupe de l’Abitibi, considéré par 
      plusieurs comme rock, nous présentait beaucoup trop de ballades à mon 
      goût, dont certaines plutôt douteuses d’un point de vue créatif. Malgré 
      tout, nous ne pouvons passer sous silence leurs nombreux succès radios, 
      sur disques et sur scène, en plus d’avoir créé un véritable culte autour 
      d’eux. Dany Bédard, ancien bassiste du groupe, n’a eu aucune 
      difficulté à se lancer dans une carrière solo fructueuse, et c’est encore 
      plus évident pour Boom Desjardins, ce chanteur à la voix unique. 
      C’est donc avec grand plaisir qu’on reçoit cette compilation de tous les 
      succès de La Chicane. Il y en a 11 dans leur version originale, 4 en 
      concert et 1 version inédite de "Tu m’manques" avec la participation 
      spéciale de Dany Bédard. Vous pourrez y entendre les classiques "Viens 
      donc m’voir", "Le fil" et "Juste pour voir le monde" (en concert), 
      sans oublier le premier succès du groupe et le plus connu, "Calvaire", 
      qu’on retrouve en 2 versions (originale et en prestation au studio 
      Énergie). Disons que tous ces succès s’enchaînent à la perfection et m’ont 
      réconcilié avec le groupe, qui nous offre en bout de ligne une musique 
      folk rock typiquement québécoise intéressante. Les fans seront sans voix… 
      (octobre 2006) 
      
      
      Déjà 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Natalie Choquette,
   Aeterna 
  Celesta 
      
      Il est bien rare que j'écris à propos d'un disque de 
      musique classique et encore moins d'un disque d'opéra, mais je ne pouvais 
      passer à côté de celui-ci. Natalie Choquette, qui s'est surtout fait 
      connaître en tant que diva fantaisiste, nous présente le 3e 
      volet d'une superbe trilogie, Aeterna. Démarrée en 2004, ses 2 
      premiers disques (Aeterna
      et 
      
      Aeterna Romantica) se sont déjà vendus à plus de 50 000 copies, 
      permettant ainsi d'amasser au-delà de 20 000 $ pour la Fondation 
      québécoise du cancer. Elle revient donc avec la conclusion de la trilogie,
      Aeterna Celesta, un album majestueux qui célèbre en musique les 
      cieux, l'espoir et l'éternité. On y retrouve 16 grands classiques des 
      périodes baroque et romantique avec entre autres des oeuvres de Bach,
      Vivaldi, Mozart et Haendel (incluant son fameux "Halleluja"), 
      sans oublier le célèbre "Canon" de Pachelbel dans lequel la voix de 
      Natalie remplace les 3 violons. Un des moments les plus émouvants du 
      disque est certainement son interprétation du "Ave Maria" de Caccini, 
      une pièce malheureusement trop méconnue. On retrouve aussi le "Notre-Père" 
      mis en musique par un compositeur et organiste français du XXe 
      siècle, Maurice Duruflé. La soprano réussit encore à nous 
      impressionner en plusieurs occasions par sa voix puissante qui se marie 
      parfaitement à l'ampleur des pièces présentées. C'est rien de moins que 33 
      musiciens, 18 choristes et ses 2 filles (Florence K. et Éléonore) 
      qui ont participé à l'enregistrement de cet album, sans oublier la 
      réalisation, la direction musicale et les arrangements d'Éric Lagacé 
      qui a fait un travail magistral. Les cordes et les cuivres viennent 
      magnifiquement compléter la voix de Natalie pour créer un album à grand 
      déploiement. Contrairement à certains trucs qu'a fait la diva par le 
      passé, ce disque s'adresse beaucoup moins à un grand public, bien que 
      certaines pièces célèbres soient connues de tous. Avec la quantité de 
      disques classiques qui paraissent à chaque année dans tous les formats 
      possibles et imaginables, il est bien difficile de présenter une oeuvre 
      qui se démarque réellement. Mais, Natalie Choquette possède cette forte 
      personnalité qui permet d'offrir ce petit plus qui rend cette oeuvre plus 
      intéressante que la moyenne. En plus, lorsque vous achetez l'album, vous 
      contribuez directement à la Fondation québécoise du cancer. Donc, si vous 
      aimez le genre ou êtes simplement curieux, il n'y a pas à hésiter, car 
      Natalie Choquette réussira certainement à vous éblouir à un moment ou à un 
      autre. (janvier 2007) 
      
      
      Isba 
  
    
       ½ 
      
      
    
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  Les Claypool, 
  Of Whales And Woe 
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
  
  Les Claypool, le bassiste OVNI des années 90 à aujourd'hui. 
  Ancien membre de groupes comme Blind Illusion, Oysterhead et 
  surtout Primus, groupe de métal funk, Les Claypool sort son troisième 
  album solo studio. Ses influences et intentions sont déjà marquées depuis 
  longtemps : Monsieur Claypool est très éclectique, et ne cherche à réaliser 
  aucun standard, aucun single, rien de comparable avec le reste du monde 
  musical... Dans son biberon devaient déjà couler quelques gênes volés à un 
  certain Frank Zappa... Définitivement, Les Claypool appartient à 
  l'univers des musiciens géniaux, mais complètement barrés! Proche du 
  guitariste Buckethead, il participera d'ailleurs à quelques-uns de ses 
  albums. Ce nouvel opus est majoritairement orienté vers le funk... Un funk 
  étrange bien sûr, où la basse pose les bases de la rythmique, mais assure 
  également les parties solistes. C'est véritablement l'instrument maître de cet 
  album. D'ailleurs, comme rarement, les parties de guitare sont mises très en 
  retrait, et ne résonnent que pour quelques accords funky, rien de très 
  épatant. À la batterie, par contre, la rythmique est énergique, très technique 
  et très jazz funk, un pur régal! Le plus épatant, c'est que sur la majeure 
  partie des morceaux, c'est Les Claypool lui-même qui joue des trois 
  instruments. Pour quelques cuivres, claviers et autres, il s'offre des 
  invités, amis ou famille Claypool. Dans son ensemble, Of Whales And Woe 
  est très difficile à décrire, tout autant qu'il est réellement difficile 
  d'accès. C'est vrai que toutes les parties de basse en slap qui conduisent les 
  morceaux scotchent et impressionnent (le talent de Les Claypool est 
  impressionnant). Mais des parties vraiment trop barrées, qui prennent 
  complètement à rebrousse-poil, avec, en plus, un chant indescriptiblement 
  psychotique, finissent par ôter tout semblant de cohérence, pour juste 
  laisser, globalement, une impression de concerto pour basse... Peut-être cet 
  opus, loin d'être mauvais tout de même, mérite-t-il quelques mois d'écoute en 
  plus...? (septembre 2006) 
  
        
      
    
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  Converge,
   No Heroes 
      
      C'est avec 5 pièces de moins de 2 minutes que débute ce 
      nouvel album du groupe métal hardcore Converge. Même s'il ne s'en est 
      jamais vraiment dissocié lui qui a toujours eu une grande constance, le 
      groupe revient à ses racines et nous lance toute sa 
      rage en pleine figure sans qu'on puisse répliquer. Avec Converge, il n'y a 
      aucune demi-mesure: les riffs sont lourds et rapides, la voix gutturale 
      est agressive et les gars ne sont pas là pour vous offrir des berceuses. 
      Il y a bien quelques ralentissements en de rares occasions, comme sur "Plagues" 
      par exemple, mais ce n'est pas la norme et ce n'est pas plus léger pour 
      autant. Le seul véritable contraste de l'album No Heroes se 
      retrouve à la 8e piste avec l'hymne de près de 10 minutes "Grim 
      Heart/Black Rose" sur lequel on entend le chanteur invité Jonah Jenkins 
      dont la voix nous change passablement de celle de Jacob Bannon (que 
      je trouve généralement insupportable, mais c'est bien personnel). Cette 
      pièce, qui diffère du son habituel du groupe est selon moi la meilleure de 
      ce disque qui n'amène pas grand chose de neuf pour le groupe ou pour le 
      genre. Les fans de hardcore en auront pour leur argent, mais Converge ne 
      renverse aucune barrière, encore une fois. (décembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
        
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  The Coup,
  Pick A Bigger Weapon 
  
  Le trio rap The Coup 
  est maintenant un simple duo composé du rappeur Boots Riley et de la DJ
  Pam The Funkstress. Ils sont reconnus comme étant extrêmement 
  préoccupés de politique et, par le fait même, dénonciateurs. Même s'ils ne 
  sont que deux, de nombreux musiciens participent à l'album. Ils nous proposent 
  donc une musique très riche teintée de fortes influences funk et de quelques 
  traces de reggae. On peut les comparer autant à The Roots et à 
  Outkast qu'à Prince et à Earth, Wind & Fire. On dit que 
  Pick a Bigger Weapon propose un rythme un peu plus rapide que leurs albums 
  précédents qui me sont inconnus. Après une introduction de 1:30, l'album 
  débute en force avec l'excellente "We Are The Ones", un succès assuré. Par la 
  suite, il y a plus de pièces underground, difficiles d'accès, que de hits 
  instantanés. Il y a aussi quelques pièces un peu plus ambiantes. Certaines 
  pièces sont en dessous de la moyenne, mais on en retrouve tout de même de très 
  bonnes éparpillées à gauche et à droite qui rendent l'album plutôt plaisant à 
  écouter. (juin 2006) 
  
  
  Anti-
  / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Dashboard Confessional,
   
  Dusk And Summer 
      
  
  Dashboard Confessional, 
  c'est en fait un gars, Chris Carrabba, qui écrit tout, en plus de 
  chanter et de jouer de la guitare. Avec sa belle gueule, c'est évidemment son 
  visage qu'on voit toujours lorsqu'il faut faire de la promotion, que ce soit à 
  la télévision ou dans les revues. Il est quand même accompagné de 3 musiciens 
  de grand talent. Originaire de la Floride, le groupe nous présente son 4e 
  album et je dois avouer que je découvre leur musique, alors que les précédents 
  albums me sont passés sous le nez sans réussir à me faire broncher. Dusk 
  and Summer est un album très personnel où le son pop punk à lequel on les 
  a associés n'est plus du tout présent. Je comparerais plutôt le son de l'album 
  à un Coldplay de moins bonne qualité. Carrabba écrit de bonnes chansons 
  qu'on peut aimer lire en les écoutant, sauf que musicalement, il y a une 
  certaine monotonie qui s'installe rapidement avec des musiques qui se 
  ressemblent toutes. Sincèrement, je ne suis pas en mesure d'approuver toutes 
  les critiques positives que je lis au sujet du groupe depuis le début de sa 
  carrière. Je les ai vus en concert en juin dernier et j'avoue m'être 
  questionné tout au long du spectacle lorsque je voyais les jeunes filles en 
  délire qui connaissaient toutes les paroles par coeur. J'ai compris que le 
  charme du bonhomme y était certainement pour une grande part. Dans mon cas, 
  les moments de réjouissance ont été plutôt rares lors de ce spectacle, à part 
  peut-être leur excellente reprise de "Fake Plastic Trees" de Radiohead. 
  Pour en revenir à l'album, malgré un début en force avec le succès "Don't Wait", 
  une très bonne participation du chanteur des Counting Crows, Adam 
  Duritz, sur "So Long, So Long" et la participation de Daniel 
  Lanois à la réalisation de 2 titres dont l'excellente "Heaven Here", je 
  n'ai pas eu de grands moments de séduction, preuve que le charme de Carrabba 
  agit moins sur certaines personnes... Pour les amateurs d'auteurs compositeurs 
  modernes, vous y trouverez peut-être votre compte. Mais, si comme moi vous 
  considérez la musique avant les textes, vous risquez de vous servir de votre 
  télécommande en plusieurs occasions pour passer au titre suivant. Pour leur 
  part, ceux qui sont déjà fans du groupe apprécieront certainement. (août 2006) 
  
  
  Vagrant 
  
        
      
    
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      The Dears, Gang Of Losers 
      
      The Dears est possiblement le plus britannique des groupes 
      indie rock montréalais. On peut les comparer à leurs compatriotes de 
      The Arcade Fire, mais surtout à Blur, Travis et 
      Coldplay. Avec Gang of Losers, le groupe nous offre son 3e 
      album après 
      
      End of a Hollywood Bedtime Story et l'excellent 
      
      No Cities Left paru il y a 3 ans. Après les extravagances 
      orchestrales qu'on pouvait entendre sur l'album précédent, le groupe 
      revient quelque peu à la base de son son sur ce nouvel opus. Les 
      arrangements sont grandement simplifiés et l'expérimentation un peu 
      bizarre, disparue. Chaque composition semble trouver de solides fondations 
      sur la voix puissante de Murray Lightburn, ainsi que sur les 
      guitares. On sent encore toute la nostalgie et la tristesse qui 
      transparaissait à travers les premiers enregistrements du groupe, ce qui 
      n'en fait définitivement pas un album joyeux et ensoleillé. Il me semble 
      plutôt qu'on s'imagine facilement une pluie d'automne à l'écoute de ce 
      disque rempli d'émotion (peut-être une pluie londonienne...). L'album 
      démarre avec une toute douce introduction d'une minute et demie, "Sinthtro". 
      Par la suite, on a droit au premier extrait, l'excellente "Ticket to 
      Immortality", suivie de la toute aussi passionnante "Death of Life We Want 
      You". Une certaine uniformité s'installe ensuite, une uniformité qui 
      pourrait s'apparenter à de la monotonie au premier abord, ou pour un 
      public non averti. Par contre, lorsqu'on écoute toutes les subtilités de 
      ces compositions de qualité, on découvre une très grande richesse musicale 
      qu'on retrouve peu de nos jours. Finalement, après plusieurs écoutes 
      attentives, on réalise que l'uniformité qu'on avait semblé percevoir 
      n'était qu'une illusion, puisque aucune des 12 pièces de l'album n'est 
      semblable et que chacune est d'une créativité et d'une originalité 
      débordantes. Vous n'y trouverez assurément pas de succès radio, sauf que ce 
      nouvel album est au moins aussi bon que le précédent. Même que considérant 
      la simplicité des arrangements, j'aurais  tendance à dire que je 
      préfère Gang of Losers à  
      
      
      No Cities Left.
      (critique du mois de 
      décembre 2006) 
  
    
         
      
      
    
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  Def Leppard, Yeah! 
      
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
      
      Encore un album qui ne mettra pas tout le monde d'accord! 
      Dans les années 80, Def Leppard était, sans conteste possible, l'un des 
      grands groupes de british hard rock de la décennie. Sauf que la formation 
      n'a justement pas réussi à passer cette décennie sans avoir de la casse... 
      et depuis le 
      Hysteria de 1987, ils n'ont rien sorti de digne de ce nom! 
      D'ailleurs, on n'entend plus trop parler de ces gars-là devenus assez 
      has-been... Ils reviennent donc en 2006, tapant du point sur la 
      table... mais avec les compos des autres à défaut des leurs. Un album 
      uniquement composé de reprises donc. Pourquoi pas après tout? Mais en 
      principe, pour reprendre des titres, il faut leur apporter quelque 
      chose... Différent mais en gardant l'esprit. C'est là où les avis 
      diffèrent, certains (comme, notamment, l'excellent Rock n' Folk) adhèrent 
      et adorent, d'autres sont beaucoup plus mitigés et d'autres sont presque 
      horrifiés. Je me trouve plutôt dans le deuxième cas. En effet, si Def 
      Leppard s'en sort plutôt bien avec des titres plus rock, punk, ou hard 
      comme "20th Century Boy" des T-Rex, "Street Life" de Roxy Music 
      ou "Don't Believe A Word" de Thin Lizzy, ca devient bien moins bon 
      sur des ballades comme "Waterloo Sunset" des Kinks... On a parfois 
      l''impression d'entendre ces vieux classiques des années 70 joués avec du 
      son années 80 (même si je tire mon chapeau à la production très pêchue de 
      l'ensemble). C'est pas très frais tout ça, et très concrètement, même si 
      c'est très correctement interprété, ça manque cruellement d'originalité... 
      et de feeling! Ca ne sert pas à grand-chose en fait! On n'a pas 
      l'impression d'acheter un nouvel album avec cette énième compil' de 
      reprises! Ils prouvent encore qu'ils ont pris un coup de vieux, même si 
      l'indulgence peut revenir sur une bonne interprétation de "Stay With Me" 
      des Faces, en fin de disque. (octobre 2006) 
  
      ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Deftones,
   Saturday Night Wrist 
      
      Les gars de Deftones ont été parmi les pionniers du 
      mouvement nu metal avec Korn et Limp Bizkit. Ils nous ont 
      toujours présentés de solides albums, plus souvent qu'autrement en marge 
      de l'industrie commerciale. Avec leur album précédent par contre, un
      
      album éponyme, ils avaient réussi à atteindre le #2 du palmarès et à 
      connaître passablement de succès avec la pièce "Minerva". Sur Saturday 
      Night Wrist, réalisé par Bob Ezrin (surtout célèbre pour son 
      travail avec KISS), on retrouve un mélange entre 
      l'agressivité de leur précédent album et la subtilité de l'excellent 
      
      White Pony, leur meilleur album à ce jour. Le mur de guitare est 
      toujours aussi présent, lui qui représente la marque de commerce du groupe 
      depuis ses débuts. On retrouve le succès "Hole in the Earth" dès 
      l'ouverture du disque, une pièce efficace qui donne le goût d'aller plus 
      loin. Par la suite, on retrouve plusieurs pièces passablement lentes dont 
      quelques-unes qui m'ont à nouveau rappelé Filter lors de la période 
      de l'album 
      
      Short Bus. On retrouve une certaine uniformité sur le disque qui 
      ne nous accroche pas facilement au premier abord, mais l'album mérite 
      qu'on s'y attarde pour en découvrir toutes ses facettes. Sans être 
      renversant, il s'agit d'un bon album de métal des années 2000, un album 
      qui satisfera à nouveau les fans du groupe. (décembre 2006) 
      
      
      Maverick /
      Warner 
  
    
       ½ 
      
      
    
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      | 
       
  
  
  
  
  Martin Deschamps, Intense 
      
  
  Après un deuxième 
  séjour dans Offenbach, 
  Martin Deschamps est de retour avec son 3e disque en solo. Après avoir entendu 
  tant de gens lui dire qu'il devrait nous présenter des trucs un peu plus rock, 
  comme il fait sur scène, il a décidé de se laisser aller. Sur Intense, 
  Deschamps nous présente plus que jamais le son qu'il apprécie le plus, soit le 
  rock bien lourd rempli de guitares. On peut entendre ses influences de 
  AC/DC, peut-être même un peu trop par moments puisque par exemple sur 
  "Calamité", on arrive presque à chanter "TNT". Malgré certains passages 
  particulièrement énergiques ("Intense", "Adolescent longtemps", "Payés pour 
  faire le party", "Rêver métal", etc.), Deschamps n'a pas voulu renier ses fans 
  de la première heure. Il leur sert ici plusieurs ballades concentrées dans la 
  première moitié du disque ("Envoler", "Pourquoi et comment", etc.), allant 
  flirter par moments avec le monde de La Chicane. En plus, le premier 
  extrait du disque, la très bonne pièce "Respire", fait bien la transition 
  entre son style plus pop d'autrefois et le rock dont on parle ici. On doit 
  souligner la présence de Plume Latraverse qui vient prêter sa voix à la 
  pièce "Fais-moi peur", une des plus originales du disque dont il a aussi écrit 
  les paroles. En boni, on a droit à la reprise de l'excellente chanson "Quand 
  les hommes vivront d'amour" de Raymond Lévesque, une des meilleures du 
  répertoire québécois, que Martin interprète de belle façon avec sa voix rauque 
  et puissante. La réalisation de Glen Robinson (Tea Party, 
  Tori Amos, Ramones, Voivod, etc.) est particulièrement 
  solide puisqu'il réussit autant à faire ressortir les guitares que la voix de 
  Martin. Le point le plus négatif de l'album est la présence de textes plutôt 
  insipides par moments, très premier degré, surtout sur les pièces les plus 
  intenses. Musicalement, même si l'album est présenté comme son plus lourd 
  à ce jour, on sent encore une retenue. Ça semble tellement difficile de se 
  laisser aller totalement dans le rock en français au Québec! On retrouve donc 
  suffisamment de matériel pour plaire aux radios commerciales et à un large 
  public, ce qui lui permettra peut-être d'en vendre un peu plus que son 
  précédent, 
  
  Le désert. Une chose est certaine: il vient maintenant s'aventurer 
  dans un territoire dominé jusque là par Éric Lapointe. Il pourrait donc 
  en vendre 300 000 copies... (mars 2006) 
  
  
  Zone 3 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  The Draft,
   In A Million 
  Pieces 
      
      The Draft est le nouveau groupe de 3 ex-membres du groupe 
      de la Floride Hot Water Music avec le guitariste Todd Rockhill. 
      Ils nous proposent un style comparable à leur groupe précédent, 
      c'est-à-dire du punk post hardcore, mais avec moins d'éléments de hardcore 
      et de meilleures mélodies. On retrouve aussi un peu de ska à l'occasion ("Let It 
      Go"). La rythmique au début de "Wired" m'a rappelé Queens Of The Stone 
      Age, alors que le reste de la pièce me faisait surtout penser à 
      Alkaline Trio. In A Million Pieces est un album plutôt 
      uniforme, puisque peu de titres ressortent vraiment du paquet. Par contre, 
      les faiblesses sont rares et plusieurs pièces sont suffisamment 
      accessibles pour connaître du succès (même si ce ne sera probablement pas 
      le cas). Certaines m'ont un peu moins intéressé comme "All We Can Count 
      On", parce que je préfère The Draft dans ses moments les plus rythmés 
      ("Out Of Tune", "Longshot"). En bout de ligne, c'est un bon album que nous 
      propose The Draft. (novembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
      
      
      Dragonforce, Inhuman Rampage 
      
      
      Dragonforce 
      est un groupe londonien de 
      power metal 
      rapide comme l’éclair avec des harmonies de guitare tout simplement 
      hallucinantes. On y reconnaît entre autres des influences du virtuose de 
      la guitare Yngwie 
      Malmsteen, ainsi que d’Iron 
      Maiden et 
      Helloween. Inhuman Rampage
      est leur 3e 
      album et, même s’il est toujours aussi fort techniquement, il est bien 
      loin d’atteindre un niveau acceptable de créativité. Les clichés sont 
      nombreux et on termine le tout par une ballade hard rock dont on se serait 
      bien passé. Si vous ne connaissez pas le groupe, vous serez certainement 
      impressionné à la première écoute par la virtuosité des musiciens. La 
      vitesse d’exécution des différentes pièces et les duos de guitare 
      interminables vous donneront carrément des palpitations cardiaques et vous 
      en serez essoufflés comme si vous aviez couru un sprint. Par contre, 
      lorsque vous porterez un peu plus attention aux titres et aux paroles des 
      chansons ("Through The Fire And Flames", 
      "Revolution Deathsquad", etc.), vous 
      aurez l’impression que
      Dragonforce 
      est une caricature des groupes métal des années 80. (juillet 2007) 
  
      ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      
      Dumas, 
      Fixer le temps 
      
      Difficile de 
      revenir à la charge après un album de la qualité de
      
      Le cours des jours, le meilleur album québécois francophone de 
      2003. Dumas réussit tout de même à nous amener 
      ailleurs avec Fixer le temps, malgré les nombreuses références à 
      l'album précédent qui feront en sorte de ne pas trop nous perdre. 
      L'utilisation de l'électronique ambiante demeure au rendez-vous, mais on 
      sent un désir d'exploiter un peu plus les guitares, et ce dès la première 
      pièce, "Nébuleuse". Ce sera aussi le cas plus tard sur "La vie qui bat", 
      "Alors alors", le succès "Au gré des saisons", "De station en station", 
      etc. L'album a été enregistré sur rubans et le résultat est plus rock que 
      sur le précédent. Il a été réalisé par son fidèle collaborateur Carl 
      Bastien, en compagnie de Louis Legault. En fait, ce que cet 
      album a de moins que le précédent, c'est simplement la nouveauté. C'est 
      qu'on n'a plus l'effet de surprise qu'on pouvait avoir en écoutant 
      
      Le cours des jours. Mais, ne vous détrompez pas : Steve Dumas 
      demeure l'un des artistes les plus créatifs et originaux au Québec, un 
      artiste dans une classe à part. (février 2007) 
      
      
      Tacca 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Eliott,
   Dans ce monde ou dans l'autre 
      
      Eliott est un groupe rock français qui navigue quelque part 
      entre Jeff Buckley et Radiohead avec des élans pratiquement 
      métal. On peut aussi les comparer à Muse en version francophone, 
      mais en fait le nom qui m'est tout de suite venu en tête est le défunt 
      groupe québécois Okoumé. Le chanteur a en effet une voix qui 
      s'approche dangereusement de celle de Jonathan Painchaud et leur 
      musique est proche parente. Dans ce monde ou dans l'autre n'est 
      qu'un mini album de 6 titres d'une durée de 28 minutes. Il présente tout 
      de même tout le potentiel de ce groupe qui possède un grand avenir devant 
      lui. (octobre 2006) 
  
    
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Ramblin' Jack Elliott,
   I Stand 
  Alone 
      
      
      Maintenant âgé de 
      75 ans, Ramblin' Jack Elliott nous présente quand même un nouvel album, 7 
      ans après son précédent. Véritable légende vivante, qui en a influencé 
      plusieurs autres (Mick Jagger, Paul McCartney, Bruce 
      Springsteen, Bob Dylan, etc.), Elliott nous montre qu'il n'a 
      rien perdu de son amour de la musique traditionnelle américaine, lui qui a 
      été influencé au départ par Woody Guthrie. Il nous propose une 
      musique folk teintée de country et de hillbilly qui se situe quelque part 
      entre Johnny Cash, Bob Dylan et Tom Waits. Mais 
      attention, car vous n'entendrez qu'une seule nouvelle composition d'Elliott 
      ici, les 15 autres étant des pièces appartenant au folklore américain. Je 
      dirais que c'est le principal point négatif du disque, car j'aurais bien 
      aimé entendre du nouveau matériel, mais il semble qu'il n'écrit plus 
      vraiment depuis quelques années. Sauf que cette pièce, "Woody's Last 
      Ride", vient magnifiquement clôturer l'album alors qu'il nous raconte sa 
      dernière rencontre avec Woody Guthrie. Pour plusieurs titres de l'album, 
      Elliott peut compter sur l'appui de musiciens et chanteurs de grand 
      talent, lui qui est habituellement seul avec sa guitare. Notons entre 
      autres Lucinda Williams, David Hidalgo et Flea des 
      Red Hot Chili Peppers. Dans le genre folk américain, explorant les 
      racines de ce pays, Ramblin' Jack Elliott est probablement la bible à 
      consulter. Donc, c'est un bon point de départ ici pour le découvrir. (août 
      2006) 
  
  
  Anti-
      / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Eric Panic,
   Le combat est au 
  jardin 
      
      Voici le 2e album du groupe punk francophone 
      Eric Panic, après le succès de 
      
      Catharsis qui a été largement diffusé dans certaines radios et à 
      Musique Plus. Le groupe nous propose à nouveau un album extrêmement 
      énergique qui sera parfait pour amener sur scène, eux qui sont reconnus 
      pour présenter des concerts particulièrement déchaînés. Avec Le combat 
      est au jardin, le groupe nous présente une certaine maturité, mais 
      attention car maturité n'égale pas ennui ici! Un peu à l'image de leurs 
      copains des Vulgaires Machins, le groupe nous offre une musique et 
      des textes intelligents, tout en demeurant plaisants à écouter. Les textes 
      font réfléchir, mais la musique demeure festive. Le groupe dénonce autant 
      certaines situations socio-politiques ("Les fleurs poussent en Palestine", 
      "Welcome to Guantanamo") et la fausse démocratie de l'occident ("Cultiver 
      la transparence"), que la solitude de nos aînés ("Adélard attend"). Sur 
      "Déclaration", on peut entendre le poème du même titre de Gaston Miron 
      et sur "Le jour où ils viendront cracher sur nos tombes", Jacques 
      Languirand vient interpréter le texte qui se veut une réponse du chef 
      Seattle de la tribu des Duwamish au président des États-Unis en 1854. On 
      peut en plus entendre "I Don't Need Society" du groupe thrash metal / punk 
      rock D.R.I., un groupe qui a brassé pas mal le monde de la musique 
      dans la 2e moitié des années 80. Le premier extrait du disque, 
      "L'animal optimal", n'est pas ma préférée et je préfère celle qui conclut 
      l'album, "Soldat de plomb ou d'argent?", et "Je retourne à la terre", deux 
      pièces de qualité qui sont des succès assurés. En bout de ligne, c'est un 
      album plutôt solide que nous proposent les "frères et soeur" Panic, un 
      album de 13 pièces d'une durée de près de 42 minutes brillamment réalisé 
      par Pierre Rémillard. Le combat est au jardin vous donnera 
      envie de l'écouter à répétition, de préférence en lisant les textes. En 
      plus, ce que j'aime bien d'eux c'est qu'ils alternent la voix masculine et 
      féminine avec Rick et Julie qui se relaient au chant (et à l'écriture des 
      textes). (décembre 2006) 
      
      
      Union 2112 /
      Warner 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Escape The Fate, Dying Is Your Latest Fashion 
      
      
      
      Après un mini album présenté au printemps, le groupe post 
      hardcore de Las Vegas Escape The Fate nous offre son premier album 
      complet. Encore une fois leur son contient des éléments de rock d'aréna 
      des années 80 aux influences de Mötley Crüe et d'Iron Maiden, 
      mais les meilleures comparaisons demeurent My Chemical Romance, 
      From First To Last, The Used et Sum 41. Il y a quand 
      même des moments où le hardcore est bien au rendez-vous comme dans "The 
      Guillotine" par exemple qui se termine dans une atmosphère plutôt sombre 
      avec la voix gutturale de Ronnie Radke. L'album contient son lot de 
      pièces au grand potentiel commercial comme le succès assuré de 
      "Situations" et la ballade "Cellar Door". Par contre, d'un point de vue 
      créatif, il n'y a rien de bien renversant sur cet album qui nous rappelle 
      beaucoup trop d'autres groupes dans la même catégorie. Rien ne différencie 
      Escape The Fate de la marée des groupes post hardcore qui nous envahit et 
      on réalise surtout qu'il commence à y en avoir beaucoup trop. Certains 
      survivront, mais je n'ai pas l'impression qu'Escape The Fate sera de 
      ceux-là. Les fans du genre qui ne se créeront pas trop d'attentes seront 
      quand même satisfaits de ce premier album qui s'écoute assez bien malgré 
      ses faiblesses. (novembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
        
      
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Escape The Fate,
   There's No 
  Sympathy For The Dead 
      
      
      
      Escape The Fate est un nouveau groupe de Las Vegas, Nevada. 
      Ils ont eu leur première chance lorsqu'ils ont gagné un concours leur 
      permettant de jouer en première partie de My Chemical Romance et 
      Alkaline Trio, 2 groupes à lesquels on peut les comparer musicalement 
      (en plus de Sum 41). Ils nous offrent ici un mini-album de 5 titres 
      pour nous faire patienter jusqu'à la sortie de leur premier album complet 
      qui est prévue pour le 26 septembre 2006. Leur son se situe à mi-chemin 
      entre le rock d'aréna qui a fait la pluie et le beau temps dans les années 
      80 et le punk moderne dans le genre post hardcore. Harmonies vocales de 
      qualité, refrains puissants et rythmes d'une grande efficacité 
      caractérisent le son de Escape The Fate qui a tout pour séduire un large 
      public. Dans le cas des 2 premières pièces, "Dragging Dead Bodies In Blue 
      Bags Up Really Long Hills" et la chanson-titre, on peut même parler de 
      succès potentiels. C'est un mini-album divertissant que nous propose ce 
      jeune groupe et il reste à voir s'ils pourront garder le rythme tout au 
      long de leur premier album. À suivre! (juin 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Fear Before The March Of Flames,
   The Always Open Mouth 
      
      Malgré quelques éléments originaux, je n'avais pas été trop 
      renversé par le précédent album de Fear Before The March Of Flames, 
      
      Art Damage. Sauf qu'on nous a annoncé un changement important pour 
      le groupe avec The Always Open Mouth, changement que j'ai 
      rapidement constaté alors que la voix gutturale prend désormais beaucoup 
      moins de place. On a également ajouté un claviériste qui vient ajouter une 
      touche totalement différente à ce groupe hardcore. Sur ce nouvel album, le 
      groupe flirte quelque peu avec le métal progressif, le rock expérimental 
      et l'industriel. J'ai d'ailleurs bien aimé la comparaison que j'ai lue avec
      Mike Patton dirigeant Nine Inch Nails. On peut aussi 
      les comparer à Faith No More, Voivod et 
      Korn en quelques occasions. C'est donc un tout nouveau Fear Before The 
      March Of Flames qu'on peut entendre ici, un groupe qui n'a plus rien à 
      voir avec celui que vous avez peut-être vu en concert avec Norma Jean 
      et Underoath. Les fans de punk hardcore risquent de décrocher, mais 
      si vous appréciez un album lourd et sombre avec une certaine originalité,
      The Always Open Mouth vous satisfera beaucoup plus que les 2 albums 
      précédents du groupe. (octobre 2006) 
      
      
      Equal Vision 
  
    
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Florence K.,
   Bossa Blue 
      
      
      Voici une jeune chanteuse au talent bien particulier. Florence K., fille 
      de la diva fantaisiste Natalie Choquette et du guitariste 
      compositeur Hany Khoriaty, est tombée dans la musique quand elle 
      était petite. Après avoir suivi et accompagné sa mère sur différentes 
      scènes à travers le monde, sa voie était toute tracée. En 2005, elle nous 
      proposait son premier album, un
      
      CD en concert enregistré au Lion d’Or de Montréal. Bossa Blue 
      est donc son tout premier album studio, un album sur lequel elle explore 
      ses influences musicales diverses, en plus de chanter en 4 langues 
      (français, anglais, espagnol et portugais). On peut y entendre de la bossa 
      nova et autres rythmes latins, du blues, ainsi que d’autres types de jazz 
      vocal, le tout magnifiquement interprété avec sa voix sensuelle. Le 
      dénominateur commun de cet album des plus variés est la douceur et le 
      calme, même si on retrouve quelques rythmes bien dansants (comme son 
      succès "Las Calles del Sur"). C’est rien de moins que 15 titres pour un 
      total dépassant les 60 minutes qu’elle nous offre, et les faiblesses y 
      sont rares. Je dirais que la seule façon de ne pas aimer les compositions 
      qu’elle nous propose, c’est que ce soit trop éloigné de nos goûts 
      personnels, parce que d’un point de vue créatif, il n’y a rien à redire. 
      Florence K. ne fait que débuter sa carrière, mais on sait déjà qu’elle 
      sera longue et riche en créativité. À découvrir absolument… (octobre 2006) 
  
         
      
    
       | 
       
    
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  From First To Last,
   Heroine 
      
  
  Après un premier album 
  qui m'avait laissé quelque peu indifférent 
  (Dear 
  Diary, My Teen Angst Has A Bodycount), voilà que le groupe post-hardcore 
  From First To Last est de retour avec Heroine. L'album a été réalisé 
  par Ross Robinson (Korn, Limp Bizkit, Sepultura, 
  Glassjaw, At The Drive In, Slipknot) et il représente un 
  grand pas en avant pour le groupe de Los Angeles. On retrouve à nouveau les 
  éléments de hardcore et de métal du premier album avec d'excellentes mélodies 
  vocales qui nous rappellent par moments Coheed and Cambria. Les 
  lamentations du jeune Sonny Moore, qui m'ennuyaient profondément sur le précédent 
  album, prennent une direction beaucoup plus intéressante ici et ne sont plus 
  aussi agaçantes. On peut désormais les placer à mi-chemin entre le hardcore et
  My Chemical Romance. S'ils avaient vendu 100 000 copies de leur premier 
  album, je n'ai aucune difficulté à prévoir un avenir encore plus brillant pour
  Heroine qui est un album d'une solidité impressionnante. Il est 
  intéressant de noter la présence de Wes Borland (ex-Limp Bizkit) 
  qui joue la basse sur l'album. Il faut aussi noter encore une fois la 
  virtuosité de Derek Bloom à la batterie qui nous en met plein les 
  oreilles, même si les pièces de cet album lui laissent un peu moins de place 
  que celles du précédent. C'est tout de même à nouveau un délice pour les fans 
  de batterie. Voici donc un groupe qui prend de plus en plus sa place dans le 
  paysage musical. (mai 2006) 
  
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      
      
      
       
  Gnarls Barkley, St. 
  Elsewhere 
      
      Gnarls Barkley est 
      le fruit de la collaboration entre le réalisateur Danger Mouse (de 
      son vrai nom Brian Burton), qui a entre autres travaillé avec 
      Gorillaz, et le chanteur Cee-Lo Green. Le duo a atteint le 
      sommet des palmarès avec le simple "Crazy", mais cette pièce pop qui nous 
      reste inlassablement en tête n'est pas représentative de l'album. St. 
      Elsewhere nous présente plutôt un mélange très hétéroclite de styles 
      allant du hip hop, au soul, puis au rock. L'album contient énormément 
      d'échantillonnage et d'expérimentation et certains moments sont beaucoup 
      plus difficiles d'accès que "Crazy", ce qui risque d'en déboussoler 
      plusieurs. La seule pièce qui peut véritablement connaître le même genre 
      de succès est l'excellente "Gone Daddy Gone", avec peut-être "Storm Coming". 
      En écoutant cet album, on peut établir certains parallèles avec Outkast, 
      Gorillaz et des DJ et MC de l'underground, mais Gnarls Barkley demeure 
      tout de même en marge. Vous aurez probablement de la difficulté à adhérer 
      à quelques pièces un peu bizarres, mais l'ensemble vaut la peine qu'on s'y 
      attarde. St. Elsewhere est un album concept dont le thème est la 
      maladie mentale et les textes peuvent d'ailleurs parfois être un peu durs. 
      Gnarls Barkley nous offre avec St. Elsewhere un album varié et 
      riche musicalement, un album unique... (découverte du mois de février 
      2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Goldfrapp,
  
  Supernature 
      
  
  Voici le retour de 
  Alison Goldfrapp et son fidèle collaborateur Will Gregory sur leur 
  3e album, après les critiques élogieuses de leurs 2 premiers. Le duo 
  britannique nous offre encore une fois sa musique électronique entièrement 
  fabriquée de synthétiseurs, à part l'ajout d'une guitare, d'une basse et d'une 
  batterie en quelques rares occasions. Ils ont réalisé eux-mêmes l'album qui a 
  été mixé par Mark 'Spike' Stent qui a travaillé avec les plus grands 
  dans le genre (dont Madonna, Björk, Massive Attack et 
  U2). Généralement dansant, le son de Goldfrapp peut aussi devenir un peu 
  plus ambiant en venant flirter avec le trip hop de Portishead à 
  certains moments, comme par exemple avec "Let It Take You" et l'orchestrale 
  "Time Out From The World". "Satin Chic" vient jouer quant à elle dans les 
  plates-bandes des Scissor Sisters. Les 3 premiers extraits de l'album 
  (qui est déjà paru en Europe depuis un certain temps) nous présentent à 
  nouveau Goldfrapp comme on les connaît bien, soit dans un glam pop entraînant. 
  Il s'agit des pièces "Ooh La La" (qui ouvre le CD), "Number 1" (qui conclut le 
  CD) et "Ride A White Horse". "Lovely 2 C U" possède également le même 
  potentiel commercial. L'imagerie de ce groupe pourrait lui permettre 
  d'accompagner bien des films, incluant le film de notre vie. Un très bon album 
  qui ne se termine que trop rapidement avec ses 43 minutes. Veuillez prendre 
  note que ce CD est un "opendisc" qui vous donne accès à du contenu exclusif en 
  le plaçant dans votre ordinateur. Une version avec DVD est également 
  disponible en Europe. (mars 2006) 
  
  
  Mute / EMI 
  
         
      
    
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  Goodbye Tomorrow,  Goodbye Tomorrow EP 
      
      
      Goodbye Tomorrow 
      est un nouveau groupe indie rock de Phoenix en Arizona. Ils nous offrent 
      ici un mini-album de seulement 3 titres et 12 minutes, mais on peut tout 
      de même y découvrir leur immense potentiel. Ils proposent des chansons 
      accrocheuses grâce à des mélodies de grande qualité qui m'ont rappelé 
      The Cure. Leur musique a également un côté introspectif et 
      mélancolique. La sortie de leur premier album complet est prévue pour 
      2007. C'est donc à surveiller de près, puisque là on pourra véritablement 
      juger leur talent de compositeurs. (septembre 2006) 
      
  
  Equal Vision 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Good Clean Fun,
  
  Between Christian Rock And A Hard Place 
      
      Good Clean Fun nous 
      provient de Washington D.C. et nous offre un son punk hardcore. Leurs 
      textes sont remplis d'humour et ils ne se gênent pas pour écorcher au 
      passage tout ce qui les agace. Sur Between Christian And A Hard Place, 
      leur 1er véritable album, le groupe lance une flèche aux 
      groupes de rock chrétien qui sont très en vogue aux États-Unis en ce 
      moment. Même si Good Clean Fun ne nous offre pas grand-chose de 
      révolutionnaire d'un point de vue musical, leur humour mordant nous les 
      rend tout de suite sympathiques. De toute façon, si leur musique nous 
      dérange un peu trop, elle ne risque pas de le faire trop longtemps puisque 
      seulement 4 des 12 chansons présentées franchissent le cap des 2 minutes. 
      On retrouve quand même des musiques passablement efficaces à gauche et à 
      droite. L'album se termine avec "The Myspace Song", une ballade acoustique 
      qui traite (avec humour évidemment) des ravages de l'Internet sur les 
      relations humaines. C'est donc un album drôle et sympathique qui offre un 
      divertissement léger aux fans de punk hardcore qui sont plus habitués 
      d'entendre des textes sombres et déprimants. (mars 2006) 
      
      
      Equal Vision 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Greg Graffin, 
  Cold As The Clay 
      
      
      Voici le premier 
      véritable album solo du chanteur de Bad Religion, Greg Graffin, qui 
      avait lancé un album sous un pseudonyme à la fin des années 90. Sur 
      Cold As The Clay, Graffin désirait revenir à ses racines country et 
      folk, lui qui avait déjà été comparé à un chanteur folk à ses débuts avec 
      Bad Religion. Le résultat ici est plutôt surprenant alors que les 
      faiblesses sont rares. Parmi les 11 pièces de l'album, on retrouve 5 
      compositions de Graffin, les autres étant des réarrangements de pièces 
      traditionnelles américaines. La réalisation de Brett Gurewitz, son 
      vieux comparse de Bad Religion, est absolument époustouflante alors qu'on 
      a l'impression d'être assis aux côtés de musiciens dans une cabane du 
      mid-west américain il y a 200 ans. Graffin est accompagné de 3 musiciens 
      des Weakerthans, et on retrouve la voix de Jolie Holland sur 
      la pièce "Talk About Suffering". L'album commence en force avec la pièce 
      country/rock "Don't Be Afraid To Run" qu'on a tout de suite envie de 
      chanter. Par la suite, c'est un peu plus acoustique avec de la guitare et 
      beaucoup de banjo. Ce qui est particulier à l'album, c'est qu'on n'a qu'à 
      enlever le banjo et accélérer le rythme pour avoir une version dépouillée 
      de Bad Religion, ce qui prouve à quel point la musique de ce groupe punk 
      pouvait être influencée par la musique traditionnelle américaine. C'est un 
      très bon album folk que nous offre ici un Greg Graffin à la voix toujours 
      aussi efficace. (août 2006) 
      
      
      Anti-
      / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      Antoine Gratton, 
      Il était une fois dans l'est 
      
      Antoine Gratton est 
      un multi-instrumentiste de grand talent qui joue à peu près de tout en 
      plus de ses instruments de prédilection qui sont la basse et la guitare 
      acoustique. Il était une fois dans l'est, paru au début de 2006, 
      est son 2e album. Il lui a permis non seulement d'être encensé 
      de la critique, mais aussi de se voir récompensé aux Juno Awards (meilleur 
      album francophone de l'année). Gratton nous propose un son pop et folk 
      rock particulièrement éclaté, avec un groove funky extrêmement efficace. 
      Au Québec, on peut le comparer à Vincent Vallières, mais sur la 
      scène internationale, Beck et les 
      Beatles peuvent 
      nous venir en tête en certaines occasions. Ses textes sont souvent remplis 
      d'ironie et il semble se servir de sa plume comme exutoire. Il a coréalisé 
      l'album avec Éloi Painchaud, qui signe également deux textes en 
      plus de jouer plusieurs instruments tout au long du disque. D'autres 
      artistes viennent aussi faire leur tour : Jorane prête sa voix à 2 
      pièces, Coral Egan, à 1 pièce (qu'elle a coécrite) et Martin 
      Léon vient jouer de la tambourine. Quelques titres m'ont un peu moins 
      allumé que la moyenne, mais dans l'ensemble, il s'agit d'un très bon album 
      sans grandes faiblesses. Antoine Gratton est un jeune artiste créatif qui 
      a un très bel avenir devant lui... (mai 2007) 
      
      
      Tacca 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Grimskunk,
  Fires 
  Under the Road 
      
      
      Le maintenant légendaire groupe alternatif québécois 
      Grimskunk est de retour sur disque avec un 8e album studio. 
      J'avoue ne pas avoir entendu leur album précédent, 
      
      The Seventh Wave, mais je peux dire que Fires Under the Road
      me ramène là où je les préférais, c'est-à-dire dans ce bon vieux rock 
      déchaîné où la langue de bois n'a pas sa place. On n'a qu'à penser à "America 
      Sucks", une critique assez directe de l'Amérique qui ne remportera pas de 
      prix d'écriture, mais qui réussit à passer toute la rage voulue sur une 
      musique efficace. Dans "Vive le Québec libre", un des 2 seuls textes en 
      français, on crache littéralement au visage des "mangeux de marde" qui 
      croient en un beau pays en se "crissant du voisin d'à côté". Je pense que 
      la position est assez claire... L'autre texte en français, "Parfait 
      perdant", est de Vincent Peake, ex-Groovy Aardvark, qui fait 
      maintenant partie de Grimskunk en tant que bassiste. Vous ne serez pas 
      tellement dépaysés avec ce nouvel enregistrement de Grimskunk qui allie à 
      nouveau le rock alternatif lourd à des éléments de punk et de métal. Peu 
      de groupes osent aller aussi loin dans l'utilisation du mur de guitares au 
      Québec et c'est probablement ce qui explique qu'ils vendent plus de 
      disques à l'extérieur du pays (ou devrais-je dire de la province!), le 
      grand public québécois étant plutôt frileux avec la guitare lourde. Il 
      s'agit encore une fois d'un bon album d'un groupe qui traîne à lui seul la 
      scène underground québécoise depuis tant d'années. (décembre 2006) 
      
      
      Indica 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Guillemots, Through the Windowpane 
      
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
      
      Mojo 
      dit d'eux que c'est actuellement le groupe britannique le plus 
      intéressant... c'est pas rien! En même temps, groupe britannique, c'est 
      vite dit: le chanteur est anglais, le guitariste brésilien, le 
      percussionniste écossais et la contrebassiste canadienne. Le groupe a 
      sorti un premier mini album au moi de mai, 
      
      From The Cliffs, qui avait déjà fait mouche... Ils sont passés sur 
      Canal +, en live, et avaient montré une pop assez fascinante, et une 
      maturité impressionnante. Voici que, quelques mois plus tard, sort leur 
      véritable premier album: Through the Windowpane, verdict... Dans sa 
      globalité, l'album est un poil décevant, non pas parce qu'il n'est pas 
      bon, mais uniquement parce qu'il est irrégulier. Quand on voit ce que ces 
      gars-là peuvent faire sur certains morceaux immenses, alors on peut 
      regretter un manque de régularité dans la qualité. La musique de 
      Guillemots, c'est de la pop, au sens propre. Mais pas la pop de 
      Coldplay, ou celle d'Oasis, c'est une musique pop qui se veut 
      très aventureuse, très arrangée, forcément grandiloquente, rappelant 
      certaines orientations prises par The Arcade Fire ou autre 
      Divine Comedy. Ils arrivent à provoquer la rencontre de plusieurs 
      styles, le rock, le jazz, la soul, l'électro... avec différents 
      instruments comme les guitares, piano, cuivres... tout en y mettant des 
      formes rondes, pour rendre cohérent le tout, et très pop. L'album prend 
      vraiment son envol sur le deuxième et excellent titre, "Made Up Lovesong # 
      43", bien rythmé, et soutenu par le piano. "Redwings" est une superbe 
      ballade cosmique trimballée par les cuivres, et le double chant voix homme 
      et femme. Plus loin, le 6e morceau, titre éponyme, est un des 
      meilleurs de ce premier disque. La mélodie se compose notamment de 
      différents sons de claviers, qui donnent un côté très planant. Alors c'est 
      clair, ce premier opus comporte quelques titres proches de la perfection! 
      Mais malheureusement d'autres restent assez perfectibles... voire certains 
      inutiles, il faut le dire. Mais honnêtement, il ne faut pas forcément 
      passer à côté de Guillemots, qui a quand même quelque chose d'essentiel. 
      (février 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
      
      
      Emily Haines & The Soft Skeleton,
      Knives Don’t Have Your Back 
      
      
      En 2006, la 
      chanteuse du groupe alternatif torontois 
      Metric 
      (et de Broken Social 
      Scene) a décidé de prendre un 
      chemin parallèle avec un album sous son propre nom (accompagnée de The 
      Soft Skeleton 
      qui est composé de membres des 2 groupes nommés précédemment). Alors que Metric 
      joue essentiellement dans le style indie 
      rock aux influences new
      wave, Haines nous offre ici 
      un produit beaucoup plus doux (plus « soft »). Elle nous présente une 
      majorité de pièces introspectives au piano dans le genre indie 
      pop, avec des influences jazz que n’aurait pas renié son défunt père, le 
      poète jazz montréalais
      Paul Haines. Elle nage 
      quelque part entre les styles d’auteurs-compositeurs comme 
      Neil Young, Neko Case, 
      ainsi que Rufus 
      et Martha Wainwright. 
      En bout de ligne, Knives 
      Don’t Have Your Back est un album engagé et mature qui solidifie encore plus la position d’Emily 
      Haines dans la musique pop intelligente contemporaine. Le disque nécessite 
      quelques bonnes écoutes pour capter notre attention et ne s’écoute pas 
      dans toutes les circonstances compte tenu de son ambiance plutôt calme. 
      Par contre, il permet de découvrir une chanteuse, auteure et compositeure 
      de grand talent. Vous pouvez également lire ma chronique d’un mini-album 
      lancé récemment, 
      
      What Is Free To A Good Home?. (septembre 2007) 
      
      
      Last Gang 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      
      
      
       
  The Heart Attacks, 
  Hellbound & Heartless 
      
      The Heart Attacks est un groupe de rock n' roll garage 
      d'Atlanta en Georgie qui a été découvert par Tim Armstrong (Rancid) 
      et signé sur son étiquette, Hellcat Records, après un premier album lancé 
      sur un label indépendant en 2005. Hellbound and Heartless a été 
      réalisé par Lars Frederiksen (un autre de Rancid) et nous propose 
      un punk rock garage extrêmement énergique quelque part entre les New 
      York Dolls et les New Bomb Turks. Le groupe s'inspire également 
      fortement du glam rock des années 80 (Poison, Pretty Boy Floyd, 
      etc.), particulièrement sur la pièce "Eyes". On peut aussi deviner une 
      grande admiration envers Joan Jett qui participe d'ailleurs à "Tearstained 
      Letters", une pièce dans laquelle on retrouve de l'orgue, un instrument 
      qui reviendra discrètement en certains endroits insolites. Le groupe 
      reprend admirablement "Travelin' Band" de Creedence Clearwater Revival
      et en fait une version rock n' roll particulièrement énergique. Il 
      s'agit du premier extrait de cet album intense de 40 minutes qui est 
      définitivement dangereux pour la crise cardiaque. Le disque possède en 
      plus une grande créativité qui va chercher son inspiration dans tous les 
      styles et toutes les époques. C'est un album qui ne contient pas vraiment 
      de faiblesses si ce n'est le fait qu'il ne propose rien de véritablement 
      nouveau. Ils n'inventent peut-être rien, mais ils s'approprient 
      parfaitement le mélange qu'ils nous offrent qui est suffisamment réussi 
      pour en faire un des bons albums de l'année. (découverte du mois de 
      décembre 2006) 
      
      
      Hellcat / 
      
      Epitaph 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Heavens,
   Patent Pending 
      
      Heavens est un projet de Matt Skiba de Alkaline 
      Trio et de Josiah Steinbrick de F-Minus. Ce projet leur 
      permet d'explorer des horizons différents de leurs groupes respectifs et 
      ils vont plutôt visiter le punk/new wave de la fin des années 70 (Wire,
      Television) et le rock alternatif des années 80 (Sisters Of 
      Mercy, The Cure, The Smiths, Depeche Mode), le 
      tout avec des synthétiseurs et de la batterie électronique. La 
      collaboration est née après que Steinbrick ait fait entendre des musiques 
      à son ami Skiba qui a adoré. Excités par le potentiel musical de ces 
      compositions, ils ont donc décidé d'embarquer dans l'aventure dans 
      laquelle Steinbrick a composé la musique et joue les instruments pendant 
      que Skiba s'est occupé des paroles et chante. Patent Pending a été 
      entièrement composé en environ 1 semaine en août 2004 et on peut enfin en 
      entendre le produit final. À l'écoute du premier extrait, la chanson-titre, 
      j'ai été complètement renversé par sa qualité et elle est de loin ma 
      préférée. D'autres pièces sont particulièrement efficaces, malgré leur 
      simplicité, et les faiblesses sont quasi-inexistantes. J'ai le sentiment 
      que ce projet parallèle des 2 gars pourrait bien se transformer en projet 
      permanent tellement il est solide. Une très belle découverte... (novembre 
      2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Hell Is For Heroes,
   Transmit 
  Disrupt 
      
  
  Hell Is For Heroes est 
  un groupe post-hardcore britannique qui nous arrive avec un deuxième album 
  explosif. Alors que leur premier album, 
  
  Neon Handshake, avait obtenu d'excellentes critiques en Angleterre, 
  c'est le monde entier qui découvre le groupe avec Transmit Disrupt. Ils 
  tirent leurs influences de Refused et Fugazi, mais Hell Is For 
  Heroes est beaucoup plus accessible. On peut facilement les comparer à My 
  Chemical Romance (en beaucoup mieux quand même), avec aussi certains 
  éléments de grunge bien discrets (Nirvana). Malgré l'accessibilité du 
  son du groupe, il effraiera certainement les radios commerciales. Par contre, 
  dans le milieu underground, Hell Is For Heroes risque fort d'avoir l'effet 
  d'une bombe. La créativité typiquement britannique du groupe fait en sorte que 
  le quintet se différencie de la masse des groupes américains dans le genre. 
  Quelques pièces se démarquent par leurs mélodies particulièrement accrocheuses 
  comme les succès "Kamichi" et "Models For The Programme", sans oublier les 
  excellentes "One Of Us" 
  et "Folded Paper Figures". C'est un album qu'on découvre à chaque écoute et 
  vient un moment où on ne peut plus s'en passer. Un excellent album qui 
  figurera assurément dans le top 20 de l'année en cours. (mai 2006) 
  
  Vidéoclip: "Kamichi" 
  
  
  Burning Heart / 
      
      Epitaph 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Lulu Hughes,
  
  Crazy Mama! 
  
  4 ans après son tout 
  premier album qui s'était fait tant attendre, la diva Lulu Hughes est de 
  retour avec Crazy 
  Mama!.
      Je dis diva parce qu'avec une voix aussi puissante qui se situe 
  quelque part entre Aretha Franklin et Janis Joplin, c'est 
  difficile de simplement la qualifier de chanteuse. Elle qui a été choriste 
  pour de nombreux artistes à travers les années, c'est avec grand plaisir qu'on 
  écoute sa propre musique. Elle nous propose un mélange de rock bluesé, soul, 
  funk et swing, le tout avec cette énergie débordante qui la caractérise. 
  Contrairement à d'autres chanteuses qui ne présentent que le produit qui sera 
  apprécié des radios commerciales, Lulu fait à sa tête et nous présente la 
  musique qu'elle aime vraiment. Ouverte sur le monde, on sent rapidement au 
  début de l'album que ses influences vont bien au-delà des frontières du 
  Québec. Le premier extrait, "Faut marcher!", risque de connaître autant de 
  succès que "Rock With Me" de l'album précédent, puisque c'est un boogie 
  particulièrement entraînant. "Planète funk", la swing "Chien-chat" et la disco 
  "Dance Floor" sont également des pièces de première qualité. Il n'y a que "On 
  ne s'aime plus", une ballade qui vient complètement casser le rythme en plein 
  milieu, qui n'a rien d'exceptionnel. L'album a été réalisé par Éric 
  Létourneau et elle a su s'entourer de choristes et de musiciens de grand 
  talent. On retrouve entre autres les choristes Élisabeth Blouin-Brathwaite 
  et Kim Richardson et le guitariste Dan Georgesco (des Porn 
  Flakes et ex-Too Many Cooks). Malgré quelques pièces un peu plus 
  faibles, il s'agit d'un album de premier plan, supérieur à tous les albums 
  québécois en français parus jusqu'à maintenant en 2006. (juillet 2006) 
  
  
  Novem 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  I Am Ghost,
   Lover's Requiem 
      
      I Am Ghost est un groupe californien dans le genre post 
      hardcore / gothique. On peut les comparer à My Chemical Romance et
      Fall Out Boy, même s'ils utilisent une approche légèrement 
      différente. Le groupe nous propose ici son 2e album complet en 
      2 ans et il se veut un opéra rock. J'avoue que le résultat est plutôt 
      impressionnant dans le genre opéra. Même les harmonies à la guitare, qui 
      m'ont rappelé à certains moments les virtuoses Yngwie Malmsteen et
      Steve Vai, nous rapprochent de ce côté classique de l'opéra, en 
      plus de la présence occasionnelle d'orgue et de violons. Pour ceux qui 
      commencent à avoir peur, ne vous en faites pas parce que le coeur même de 
      cet album est totalement punk rock, un punk rock très énergique en plus. 
      C'est plutôt au niveau des arrangements et de la texture musicale qu'on se 
      rapproche de l'opéra rock. Le résultat est excellent et Lover's Requiem, 
      sans révolutionner l'industrie musicale, présente un produit qui réussit à 
      se différencier quelque peu de tout ce qu'on retrouve dans le marché en ce 
      moment. C'est un album qui s'écoute bien du début à la fin, malgré le fait 
      qu'aucun titre n'en ressort véritablement. (décembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
    
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
    
      
      The Killers, Sam's 
      Town 
      
      Directement de Las Vegas, voici à nouveau les Killers avec 
      un 2e album après le succès monstre de 
      
      Hot Fuss il y a 2 ans. Ils nous avaient alors offert un album 
      surprenant par son efficacité et sa créativité, et on les considérait 
      comme le penchant américain de Franz Ferdinand. Avec Sam's Town,
      on doit effacer le tableau et oublier toute opinion préconçue. Je ne 
      sais pas trop ce qu'ils ont essayé de faire, mais j'ai l'impression que 
      les gars se sont cherchés quelque peu lors de l'écriture de ce 2e 
      album, alors que c'était le temps du vrai test. Ils ont tenté d'être plus 
      "vrais", barbes à l'appui, et le titre de l'album Sam's Town est le 
      nom d'un casino de Las Vegas qui est considéré comme le vrai visage de la 
      ville contrairement aux méga casinos qui sont apparus ces dernières 
      années. Ils ont tenté d'être un peu plus sérieux, mais "plus sérieux" 
      égale malheureusement "moins divertissant". Musicalement, les comparaisons 
      se rapprochent essentiellement des "sérieux" 
      U2 et Bruce 
      Springsteen, et on doit parler plus de copie que d'inspiration ici. 
      Avec "My List", j'ai eu l'impression que j'écoutais une collaboration de
      Meat Loaf et Styx, ce qui n'est rien pour attirer quelque 
      mélomane que ce soit! On peut quand même apprécier le succès "When You 
      Were Young", "For Reasons Unknown" et la chanson-titre, sauf que plusieurs 
      autres pièces sont carrément monotones et pas trop créatives. C'est donc 
      un album plutôt décevant que nous offrent The Killers après avoir créé des 
      attentes considérables avec leur album précédent. Sam's Town ne 
      fait vraiment pas le poids aux côtés de son colossal prédécesseur... 
      (critique principale de novembre 2006) 
  
    
      ½ 
  
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  K-Maro,
   Platinum Remixes 
      
      
      
      Mine de rien, il y a déjà plus de 10 ans que K-Maro fait carrière, lui qui 
      a fondé le groupe hip hop LMDS alors qu’il n’avait que 13 ans. Il 
      souligne donc ici son 10e anniversaire sur disque avec cette 
      compilation regroupant 14 remix de ses meilleures chansons, en plus du 
      nouveau succès "Let’s Go". Ce rappeur francophone a fracassé des records 
      en 2004 avec le méga succès "Femme Like U" sur lequel on pouvait entendre 
      la chanteuse Nancy Martinez. Il a non seulement atteint le sommet 
      des palmarès au Québec, mais aussi en France et un peu partout dans la 
      francophonie. On retrouve cette pièce ici dans un remix passablement 
      différent de la version originale. Vous pourrez également y entendre le 
      succès "Crazy", sans oublier "Histoires de luv", "Gangsta Party" et bien 
      d’autres pièces très appréciées des fans. Ceux-ci seront complètement 
      ravis par cette compilation qui fait un bon survol de sa carrière tout en 
      présentant les pièces avec une certaine fraîcheur. J’aurais aimé par 
      contre pouvoir lire un livret un peu plus détaillé avec plus 
      d’informations sur chacune des chansons. Mais, il s’agit tout de même 
      d’une bonne introduction au personnage. (janvier 2007) 
      
      
      K.Pone /
      Warner 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Éric Lapointe, N'importe qui 
  : 1994-2006 (CD + DVD) 
      
      
      
      En 1994 apparaissait dans le 
      paysage musical québécois un jeune rockeur sans compromis nommé Éric 
      Lapointe. Douze ans plus tard, il avait brisé quelques barrières 
      radiophoniques et avait vendu plus d’un million d’albums. Que ce soit dans 
      des chansons rock ou des ballades intenses, ses succès sont nombreux et on 
      les retrouve presque tous regroupés ici. Le CD nous offre ses 17 plus 
      grands succès, tirés de ses 4 albums studio et de son double disque en 
      concert, 
      
      Adrénaline. On peut aussi entendre la très rock "Tattoo", la 
      chanson-thème du film à succès 
      
      Bon cop, bad cop. Pour ce qui est du DVD, il présente les 
      vidéoclips des 17 pièces du CD, mais avec en plus les vidéoclips pour les 
      3 chansons-thèmes des films Les Boys, ainsi que "Loup blanc", un 
      duo avec Florent Vollant paru sur l’album 
      
      Katak de celui-ci. Ce dernier vidéoclip a été réalisé par 
      Patrick Huard, qui a aussi réalisé par la suite "La bartendresse", 
      qu'on retrouve également ici. Il est important de noter que pour les 3 
      succès extraits de son premier album, 
      
      Obsession, il s’agit ici de versions inédites (autant pour les 
      versions audio que pour les vidéoclips) puisque la relation entre Lapointe 
      et sa première compagnie de disques, Gamma, est plutôt houleuse. Le 
      CD et le DVD se terminent d’ailleurs avec une toute nouvelle version de 
      son plus grand succès, "N’importe quoi". Tous ces succès, présentés 
      chronologiquement, sont dignes des plus grands et il s’agit définitivement 
      d’une compilation à posséder dans sa collection. (février 2007) 
      
      
      
      Diffusion YFB 
  
        ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
    
    
    Romain Lateltin, 
    
    Elle veut de l'homme 
      
      Après un premier 
      album de qualité présenté il y a 2 ans, Romain Lateltin est de retour avec 
      un nouvel album concept. Cette fois-ci, il nous raconte l'histoire d'une 
      femme d'une trentaine d'années, nymphomane, vierge et plutôt laide. Il 
      utilise un humour parfois provoquant qui égratignera quelques demoiselles 
      croyant voir du machisme à chaque coin de rue. Musicalement, il continue 
      dans la pop électro aux influences de Gainsbourg et Daho, un 
      style qu'il maîtrise à la perfection et qui est totalement adapté à sa 
      voix. Auteur au talent indiscutable, on peut le comparer plus que jamais à
      Jérôme Minière, son penchant québécois. On retrouve sur Elle 
      veut de l'homme une belle évolution par rapport à l'album précédent. 
      Quelques pièces sont tout à fait excellentes et ont tout pour connaître du 
      succès dont la chanson-titre qui est ma préférée. Quelques musiques m'ont 
      tout de même moins intéressé, mais les textes et le fait que c'est un 
      album concept nous obligent à écouter jusqu'au bout. Un très bon album 
      encore une fois pour ce Français de grand talent. (septembre 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Jean Leclerc,
  Mexico 
      
      Après une quinzaine 
      d'années de succès sous le nom de Jean Leloup, Jean Leclerc a 
      décidé de faire "mourir" le personnage pour ne plus avoir à jouer ses 
      vieilles chansons. Il a ensuite lancé le double album en concert 
      
      Exit qui incluait aussi un DVD sur lequel il présentait la fin de 
      Jean Leloup et le brûlage de sa guitare. Par la suite, il a publié un 
      livre sous le pseudonyme de Massoud Al-Rachid,
      
      Noir destin que le mien, et a mis sur le marché la compilation 
      ultime de Jean Leloup, 
      
      1985-2003: Je joue de la guitare. Finalement, voici un nouvel 
      album, 2 ans à peine après la "mort" de Leloup. On peut donc dire que Jean 
      "Dead Wolf" Leclerc n'a jamais été aussi actif que depuis qu'il a fait 
      mourir son personnage. Sur Mexico, Leclerc nous présente un travail 
      véritablement en solo alors qu'il y joue tous les instruments en plus d'en 
      faire les arrangements et les mixes. L'album contient beaucoup de pièces 
      acoustiques dont certaines qui s'apparentent à une lecture de poésie pure 
      et simple ("Personne I", "L'innocence de l'âme", "Les amours mortes", "L'église" et 
      "Jarneton et Gringoire"). D'autres, par contre, nous ramènent dans un 
      univers qui ne nous était pas étranger du temps de Leloup (les succès 
      "Tangerine" et "Le malheur", etc.). Une de mes préférées est la très 
      entraînante "Cowboy Groove", juste avant que Leclerc fasse preuve 
      d'énormément d'ironie sur "Everybody Wants To Leave", une pièce dans 
      laquelle il semble carrément se vider le coeur au sujet des chanteuses 
      issues de la télé-réalité Star Académie. Sur ce "premier album", 
      Jean Leclerc fait preuve d'une explosion de créativité artistique, en 
      partie à l'image de 
      
      Les fourmis de Leloup. Il s'agit d'un album extrêmement solide, 
      malgré de nombreuses variations qui pourront en déboussoler plusieurs. 
      Mexico fait certainement partie des meilleurs albums francophones de 
      l'année. (décembre 2006) 
  
         
      
    
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  Mademoiselle K,
   Ça me vexe 
      
      Mademoiselle K est une chanteuse parisienne de 25 ans qui 
      n'est pas sans nous rappeler Chrissie Hynde des Pretenders, 
      tant par le look que par le style musical. J'ai aussi pu établir un 
      parallèle avec Patti Smith en certaines occasions. Attitude punk et 
      voix rauque à cent mille lieues de la chanteuse française typique (avec un 
      filet de voix) font de Mademoiselle K une rockeuse comme en retrouve peu 
      en France. L'album débute doucement avec la minimaliste "Reste là". Par 
      contre, le rythme s'accélère drôlement avec "Ça sent l'été" et la 
      chanson-titre. La guitare égratigne plus que la moyenne pour un rock 
      français et elle enlève tous les doutes qu'on pourrait avoir au sujet du 
      côté résolument rock de l'album. Ses textes sont tout aussi incisifs et 
      elle ne passe pas par 4 chemins pour faire passer ses messages. Sans être 
      d'une originalité sans bornes, les chansons de Mademoiselle K sont 
      généralement accrocheuses et efficaces. Ça me vexe est donc un 
      album intéressant qui mérite de s'y attarder. (novembre 2006) 
      
      
      Roy / 
      
      EMI 
  
    
        
      
    
    
       | 
       
    
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  Malade Mantra,
  
  Quatre millions de tounes 
      
      Malade Mantra, 
      c'est avant tout un trio auquel s'ajoutent Igor Bartula (de 
      Caïman Fu) à la basse en tant que "membre honorifique" et plusieurs 
      autres invités aux claviers, cuivres, etc. Après avoir remporté un prix au 
      Festival de la chanson de Granby en 2004, le groupe nous propose son 
      premier album, Quatre millions de tounes, composé de 11 pièces pour 
      un total de 46 minutes. Musicalement éclectique, l'album nous présente une 
      panoplie d'influences du monde entier qui viennent enrichir leur son pop 
      rock avec du reggae, du ska, du jazz, des rythmes africains, du funk, etc. 
      Malgré cette richesse musicale incomparable, peu de pièces ont réussi à 
      m'impressionner réellement. Il semblait toujours manquer la petite 
      étincelle qui rendrait la pièce intéressante et plusieurs tombent à plat 
      ou m'ont carrément ennuyé. C'est bizarre considérant l'intégration de tous 
      ces styles plus joyeux les uns que les autres. Même s'il s'agit d'un album 
      pop rock, très peu de chansons ont un véritable potentiel commercial en 
      dehors de la chanson-titre. La grande variété musicale nous force à porter 
      attention à l'album, mais ce qui nous amène à nous rendre à la fin, c'est 
      plus la curiosité que le plaisir. C'est bien dommage parce qu'on peut les 
      comparer à Dobacaracol et Caïman Fu, mais on ne peut 
      malheureusement pas éprouver le même sentiment de joie en écoutant 
      l'album. C'est certain que si vous avez une soif insatiable de rythmes 
      différents dans des chansons en français, vous en aurez plein les oreilles 
      avec Malade Mantra qui risque fortement de vous plaire. Mais pour ma part, 
      je ne sais pas combien il faut d'écoutes de l'album avant de réellement 
      accrocher, mais même si j'ai vraiment essayé d'apprécier, j'ai abandonné 
      avant d'atteindre le nombre d'écoutes requis. Voyons voir ce que le futur 
      nous dira à leur sujet, car le potentiel est là. Au moins, ce qu'ils font 
      se différencie de la masse... (mars 2006) 
      
      
      
      Voxtone 
  
        
      
    
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      Malajube,
      
      Trompe-l'oeil 
      
      
      Trompe-l'oeil est le 2e 
      album du groupe alternatif québécois Malajube, après 
      
      Le compte complet paru en 2004, qui avait connu un certain succès 
      dans l'underground montréalais, mais sans vraiment en sortir. Avec 
      Trompe-l'oeil, c'est une toute autre histoire alors que le groupe a 
      réussi à obtenir du succès avec "Montréal -40oC" et "Pâte filo", 
      en plus qu'on ait entendu très souvent "Ton plat favori" dans une 
      publicité télévisée. L'album a même réussi à capter l'attention des 
      Américains, malgré le fait qu'il soit totalement en français. Parions que 
      le groupe préparera bientôt quelques titres en anglais pour aller visiter 
      nos voisins du sud. Leur style est passablement unique au Québec alors 
      qu'ils nous offrent un rock alternatif varié sans être garage, ni punk, un 
      son qui est passablement accessible. On peut les comparer aux 
      Flaming Lips et à Super Furry Animals, avec des éléments de 
      Radiohead dans leurs moments les plus planants. On retrouve plusieurs 
      collaborations spéciales sur l'album dont Pierre Lapointe, 
      Martin Pelland et Simon Proulx qui prêtent leur voix à "Montréal 
      -40oC", Joe des Breastfeeders qui joue des maracas sur 
      "Montréal -40oC" et les gars de Loco Locass qui ont 
      écrit les paroles de l'excellente pièce hip hop "La Russe" en plus d'y 
      prêter leurs voix. Malajube nous offre ici un album extrêmement solide, 
      autant par sa créativité que par l'efficacité de ses compositions. 
      (février 2007) 
  
         
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Marabu,
  
  Égo Système 
  
  Marabu est un duo composé de 2 jeunes Québécois, Jesse 
  Proteau et André Simard. Après le premier simple "Si pour vivre", 
  qui a obtenu passablement de succès dans certaines radios et à Musique Plus, 
  ils nous ont présenté en janvier 2006 leur tout premier album, Égo Système. 
  Il s'agit d'un album essentiellement intimiste basé sur la guitare acoustique 
  et les harmonies vocales. Le duo possède un talent certain pour interpréter 
  ses textes de qualité. Et avec leur look de jeunes premiers, les gars ont tout 
  pour s'attirer la sympathie d'un jeune public féminin. Ils font d'ailleurs un 
  peu trop boys band à mon goût par moments avec des chansons légères à 
  souhait. En plus, certaines pièces sont particulièrement ennuyantes ("Tu me 
  manques", "Angel", etc.). Au jeu des comparaisons, un nom m'est rapidement 
  venu en tête: Wilfred Lebouthillier, notre cher gagnant de la 
  première édition de Star Académie. Espérons que ce n'est pas le début d'une 
  génération d'artistes qui sera influencée par le style musical imposé à 
  l'académie. Comme 2e extrait de l'album, ils ont choisi "Que des 
  mots", qui n'est pas inintéressante, mais "Fais pas semblant" est largement 
  supérieure et de loin ma préférée de l'album. Pour le reste, disons que ce 
  n'est pas trop mon genre, mais que j'avais le doigt attiré régulièrement vers 
  la télécommande. (juin 2006) 
  
  
  Tox 
  
      ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
      
      
      The Mars Volta - 
      Amputechture 
      
      
      Voici le 3e 
      album du groupe indescriptible The Mars Volta. Encore une fois le groupe 
      explore différents territoires commençant le tout dans le psychédélisme le 
      plus total avec "Vicarious Atonement", 
      une intro de plus de 7 minutes qui met la table pour un autre album rempli 
      d’expérimentation. "Tetragrammaton" suit avec des élans un peu plus rocks 
      pendant plus de 16 minutes, alors qu’on entend un peu plus la guitare de John Frusciante 
      (des Red Hot Chili 
      Peppers), lui qui joue 
      la quasi-totalité des guitares sur l’album même si ça personnalité ne 
      ressort à aucun moment (heureusement que son nom est inscrit dans le 
      livret). Quant à "Vermicide", elle est possiblement la plus accessible, 
      alors que le refrain nous reste presque en tête. On retourne immédiatement 
      ensuite avec une pièce de 11 minutes, "Meccamputechture", 
      puis les gars nous offrent des textes en espagnol (la ballade acoustique "Asilos 
      Magdalena" et l’excellente "Viscera Eyes"). 
      Le groupe peut facilement se comparer à 
      System Of A Down, 
      surtout dans les moments les plus lourds, mais il réussit plus 
      difficilement à nous accrocher, surtout avec ses pièces qui avoisinent ou 
      dépassent régulièrement les 10 minutes et des thèmes plutôt complexes. Il 
      faut vraiment garder l’esprit ouvert avec The Mars Volta et avoir la 
      patience de réécouter l’album à quelques reprises avant de se faire une 
      opinion. Amputechture demeure dans la lignée des 2 précédents albums du groupe, malgré de 
      grandes différences puisque toutes leurs pièces se distinguent de toute 
      façon. C’est encore une fois un très bon disque, mais qui ne bénéficie 
      plus de l’effet de surprise des débuts. (octobre 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Matchbook Romance, Voices 
      
      
      Matchbook Romance 
      est un groupe de l'état de New York identifié au départ comme un groupe 
      punk, post hardcore et emo. Sur Voices, leur 2e album, 
      on retrouve plutôt un rock assez commercial avec plusieurs power 
      ballads (des ballades quand même rythmées). On y retrouve une 
      atmosphère sombre et dramatique, alors que le disque est orchestré à la 
      façon d'un opéra rock. On a presque l'impression d'écouter la bande 
      originale d'un drame romantique qui tourne à l'horreur. On peut donc dire 
      qu'ils ont su grandement innover sur ce 2e essai qui surpasse 
      certainement le 1er en originalité. Les fans de la première 
      heure risquent d'être déboussolés au premier abord et c'est certainement 
      un tout nouveau public qu'ils réussiront à aller chercher grâce à ce 
      nouvel album. Malgré les grands efforts de créativité que le groupe a su 
      apporter, je n'ai malheureusement pas été attiré par les pièces de 
      Voices. C'est certainement plus une question de goût ici, mais j'ai 
      trouvé que rien ne ressortait vraiment de cet album (à part "Monsters", le 
      premier extrait du disque). J'ai l'impression que ce type d'album prend 
      tout son sens dans une mise en scène théâtrale remplie d'artifices, style 
      drame musical. Si vous avez une attirance pour ce type de musique, vous y 
      entendrez certainement plusieurs éléments intéressants, mais pour ma part 
      je suis resté quelque peu sur mon appétit. (mars 2006) 
      
      Vidéoclip: "Monsters" 
      
      
      Epitaph 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  The Matches,
   Decomposer 
      
      Il y a 2 ans, nous voyions apparaître un nouveau groupe pop 
      punk prometteur et j'affirmais à ce moment qu'il faudrait attendre leur 2e 
      album pour véritablement voir The Matches éclore. Eh bien, le voici ce 2e 
      album et je peux dire que j'avais vu juste. C'est en effet un disque d'une 
      grande originalité qu'on retrouve avec Decomposer. Rien de moins 
      que 9 réalisateurs ont travaillé sur les 13 pièces du disque de près de 45 
      minutes. Parmi les plus connus, mentionnons Tim Armstrong, Mark 
      Hoppus et Brett Gurewitz. Le résultat est un album extrêmement 
      varié, éclectique, mais qui s'enchaîne tout de même admirablement bien. Le 
      tout débute avec un orchestre de chambre sur "Salty Eyes", un mélange 
      surprenant avec le groupe, mais tout de même très réussi. En certains 
      moments, on retrouve de l'électronique, du breakbeat, presque du hip hop 
      même. Mais c'est le pop punk qui demeure au coeur de la musique du groupe, 
      même si ce n'est pas un pop punk comparable à tout ce qui nous a été 
      présenté dans les dernières années. Vous pourrez entendre l'excellent 
      succès "Little Maggots" et le nouvel extrait "Papercut Skin", mais ma 
      préférée est certainement la complètement folle "Lazier Than Furniture", 
      une pièce punk parfaite pour un défoulement collectif. Il y a aussi 
      l'excellente "You (Don't) Know Me", réalisée par Tim Armstrong, qui est 
      incomparable et ne pourra vous laisser indifférents. Decomposer est 
      un album qui peut nous sembler un peu bizarre au départ et nous tenir sur 
      nos gardes, sauf qu'on l'apprécie de plus en plus à chaque écoute. Je le 
      conseille fortement. (octobre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
         
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Mercy Killers,
   Bloodlove 
      
      Voici un trio californien de punk rock n' roll qui 
      déménage. Leurs influences proviennent essentiellement d'Angleterre alors 
      qu'on peut les comparer à The Damned, Generation X et aux 
      débuts de The 
      Clash. Après un premier mini-album en 2005 et de nombreux concerts 
      avec Transplants et Lars Frederiksen & The Bastards, le 
      groupe nous présente son premier album complet, Bloodlove. Avec 
      moins de 30 minutes, c'est un album qui va droit au but avec des pièces 
      "rentre dedans" sans aucune hésitation. Pour les amateurs de musique 
      introspective, vous seriez mieux de passer votre tour, car Mercy Killers 
      vous offre plutôt un rock n' roll d'une grande efficacité. Au moment où on 
      a l'impression que le rythme ralentit, au début de "End Transmission", on 
      se retrouve plutôt avec une des pièces les plus lourdes de l'album grâce à 
      un refrain à la limite du hardcore. C'est donc un album extrêmement solide 
      que nous propose ce nouveau groupe qui sera à surveiller dans les années à 
      venir. (octobre 2006) 
      
      
      Hellcat /
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Misstress Barbara, 
  Come With Me... 
      
      
      Après 4 ans d’absence sur disque, la Montréalaise d’origine sicilienne 
      Barbara Bonfiglio, alias Misstress Barbara, est de retour avec l’album
      Come With Me… La DJ de réputation internationale a eu l’occasion de 
      perfectionner son style au cours des années grâce à ses performances dans 
      les meilleurs clubs à travers le monde. Après avoir joué la batterie 
      durant son adolescence alors que ses goûts musicaux se dirigeaient 
      uniquement vers le rock, Barbara a découvert la musique techno à notre 
      plus grand plaisir. Elle a développé son propre style de hard techno
      et deep house, que ce soit sous le pseudonyme de Misstress 
      Barbara ou celui de Barbara Brown. Par contre, Come With Me… 
      nous présente un côté un peu moins dur. Il y a bien toujours ses 
      influences rock, punk, latines et jazz qu’on peut percevoir à travers sa 
      techno bien dansante, mais elle s’approche de plus en plus d’une musique
      lounge par moments. On sent plus que jamais une certaine émotivité 
      dans l’œuvre mixée de Barbara et ce, tout au long des 72 minutes 
      ininterrompues de l’album. Parmi les 17 titres offerts, on doit noter la 
      présence de 2 compositions de la belle Sicilienne de 30 ans. Elles 
      incluent 
      "I Love You" qui constitue certainement la pièce de résistance de ce disque. 
      Après un début en force avec la pièce minimaliste "Too Hot" de Sebo K, 
      il y aura plusieurs bons moments dont "My Wav (club mix)" de Andrea 
      Bertolini, "Beta Boy" de Trentemoller, "Don’t U Want" de 
      Zdar et "He-Man" de Boysnoize. La deuxième moitié du CD est 
      peut-être un peu moins éclatante, devenant  plus ambiante (malgré un
      groove toujours très efficace pour danser). Les pièces sont 
      évidemment admirablement mixées, ce qui n’a rien de surprenant considérant 
      le grand professionnalisme qu’elle a su acquérir à travers les années. 
      Pour un album techno/house de grande qualité, ce nouveau disque de 
      Misstress Barbara est à considérer fortement avant bien d’autres. (mars 
      2006) 
  
  
  Iturnem /
  Uncivilized World /
  Koch 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Mobile, Tomorrow Starts Today 
      
      Mobile est un 
      groupe originaire de Montréal, mais qui a déménagé à Toronto alors que la 
      scène musicale montréalaise était en pleine émergence à travers le monde. 
      Ils sont 5 francophones, mais ils chantent en anglais, alors que leur 
      musique est complètement internationale. Ils nous proposent une musique 
      pop rock moderne influencée des années 80, avec des rythmes réguliers 
      particulièrement efficaces. On peut les comparer à The Killers et
      Franz Ferdinand, et on perçoit certaines influences de The Cure 
      et The Police. Ils avaient déjà connu le succès en 2005 avec "Montreal 
      Calling", une pièce qu'ils ont incluse sur ce tout premier album. On y 
      trouve aussi le succès "Out Of My Head", une des meilleures du disque, 
      ainsi que le nouvel extrait, "See Right Through Me". La chanson-titre est 
      également de très grande qualité. La réalisation de Matt DeMatteo 
      est remarquable tout au long du disque et fait en sorte qu'on a toujours 
      envie de monter le volume en entendant ces pièces énergiques et 
      fredonnables à souhait. Pour les amateurs de pop rock de qualité, 
      Mobile est certainement un groupe à découvrir, un groupe qu'on entendra 
      dans toutes les radios dans les mois à venir. (découverte du mois d'août 
      2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Motion City Soundtrack, 
  Commit This To Memory: Deluxe Version (CD + DVD) 
      
      
      
      Motion City Soundtrack nous présentait en 2005 son 2e album, 
      
      Commit This To Memory, dont vous pouvez lire ma critique d’août 
      2005 en
      
      cliquant ici. On nous offre maintenant une version de luxe de ce même 
      album. On y retrouve une chanson en boni ("Invisible Monsters"), ainsi 
      qu’un DVD. Particulièrement complet pour un DVD boni, il contient un 
      documentaire, un concert dans leur ville de Minneapolis au Minnesota, tous 
      leurs vidéoclips à ce jour incluant le plus récent pour la pièce "L.G. 
      Fuad" et d’autres contenus inédits. Ce DVD contient plus de 3 heures de 
      matériel et aurait très bien pu être vendu à lui seul. Il ajoute donc une 
      très bonne valeur à cet album que j’avais trouvé plutôt moyen. D’ailleurs, 
      je réalise en visionnant le concert que la majorité des meilleures pièces 
      du groupe sont les plus punks et qu’elles sont toutes tirées de leur 
      premier album, 
      
      I Am The Movie. Si vous désirez vous procurer
      
      
      Commit This To Memory, je crois qu’il faut définitivement vous 
      tourner vers la version de luxe qui vous en donnera beaucoup plus pour 
      votre argent. (septembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
   
      
      
        
    
      Muse, Black Holes 
      And Revelations 
    
    Le trio britannique 
    Muse est de retour avec son quatrième album, après le grand succès de 
    
    Absolution en 2003 qui leur a enfin permis de se faire connaître en 
    Amérique. Le groupe innove encore une fois en explorant de nouveaux 
    territoires. Il se différencie de plus en plus de Radiohead, même si 
    quelques titres nous les ramènent en tête. Alors qu'on pouvait entendre 
    certaines influences métal sur l'album précédent, on en retrouve encore plus 
    ici. On y entend de la musique industrielle aux influences de Nine Inch 
    Nails, ainsi que de l'électronique à la Depeche Mode. Les riffs 
    de guitare y sont d'une grande efficacité et les solos à l'emporte-pièce ne 
    manquent pas. Le rythme varie énormément tout au long de l'album soutenant 
    l'intérêt d'un bout à l'autre. Par la richesse des 
    arrangements, on n'a plus du tout l'impression d'entendre un trio, mais 
    plutôt un groupe de 6 ou 7 musiciens. Ce qui est constant par rapport aux 
    albums précédents c'est le genre de thèmes qui y sont abordés, tournant 
    toujours autour de l'état de notre planète. On entend ici 11 des meilleures 
    compositions du groupe à ce jour qui, réunies sur le même disque, nous 
    donnent assurément le meilleur album de Muse. Les faiblesses sont rares, 
    l'énergie est impressionnante et, après quelques écoutes attentives, on ne 
    peut plus s'en séparer. Non seulement Black Holes and Revelations est 
    certainement le meilleur album du groupe, mais il est probablement le 
    meilleur album de 2006 pour l'instant. Pour un album rock, intelligent et de 
    qualité, ce nouvel album de Muse représente une valeur sûre. (critique 
    principale de septembre 2006) 
      
    
      
      Warner 
  
        ½ 
  
    
      
      
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  My Chemical Romance,
   The 
  Black Parade 
      
      
      Le groupe pop punk 
      américain My Chemical Romance est de retour 2 ans après le méga succès de
      
      
      Three Cheers For Sweet Revenge. Cette fois-ci, le quintet nous 
      offre un album concept autour du thème de la mort. Ils disent avoir été 
      inspirés d'albums concepts des 
      Beatles (Sgt. 
      Pepper), de Pink 
      Floyd (The 
      Wall) et de Queen (A 
      Night at the Opera). Personnellement, j'ai un peu de difficulté à 
      détecter la comparaison, à part peut-être dans la structure à l'occasion, 
      puisqu'ils naviguent beaucoup plus dans les eaux de Green Day, 
      Fall Out Boy et Good Charlotte. Je n'avais pas été trop 
      renversé par leur album précédent et j'avoue que je trouve celui-ci 
      supérieur. C'est un peu long avant qu'on accroche réellement, mais à la 4e 
      piste, "The Sharpest Lives", on commence à être intéressés, puisque c'est 
      un succès assuré. Par la suite, on retrouve la pièce à succès "Welcome to 
      the Black Parade". "House of Wolves" fait certainement partie de mes 
      préférées avec un rythme effréné et une énergie incomparable. "Mama" nous 
      offre un rythme particulier et est peut-être celle qui nous amène le plus 
      près des albums concepts classiques énumérés plus tôt. "Teenagers" semble 
      avoir été écrite pour une publicité s'adressant aux adolescents avec sa 
      mélodie facile, mais elle a comme avantage de changer l'énergie du disque 
      (et du genre en général). À travers ces pièces plutôt originales, 
      certaines ballades et chansons pop punk standards nous rappellent à qui on 
      a affaire. Mais en bout de ligne, The Black Parade est un album 
      suffisamment solide pour faire partie des meilleurs albums du genre parus 
      en 2006. Un album qui vous surprendra en plusieurs occasions... (décembre 
      2006) 
      
      
      Reprise /
      Warner 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Orgamilk, Fluid 
  
  Orgamilk est un projet acoustique de Pedro, un Français 
  de Nantes, et Fluid est un album autoproduit de 11 pièces que Pedro a 
  entièrement enregistré chez-lui. On y trouve des pièces interprétées avec une 
  simple guitare acoustique et sa voix. Sur scène, le duo est complété par 
  Jean-Phi à la basse. J'avoue que je n'avais pas de grandes attentes 
  vis-à-vis cet album, mais j'ai été rapidement impressionné. C'est que les 
  influences de Pedro sont anglo-saxonnes ce qui donne des pièces totalement 
  anglophones, beaucoup plus près d'un son britannique ou américain que d'un son 
  français (et j'en étais bien heureux!). Certaines pièces m'ont fait penser à
  Nirvana ("One 
  More Joke", etc.), tandis que d'autres se rapprochent de Jeff Buckley 
  (la chanson-titre, etc.). Pedro possède une voix rock sans grande puissance, 
  mais extrêmement efficace pour faire passer ses émotions dans ce type de 
  chansons. Mais, ce que je retiens surtout de l'album, c'est la qualité des 
  compositions qu'on peut vraiment apprécier dans ce contexte acoustique sans 
  fioritures. Il y en a bien quelques-unes qui se démarquent un peu moins par 
  leur originalité, mais généralement, la satisfaction est au rendez-vous. 
  Orgamilk est assurément un duo à découvrir et à surveiller dans les années à 
  venir. (avril 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Ricky Paquette,
  Early For the Show 
      
      Ricky Paquette est 
      un virtuose de la guitare blues âgé de seulement 15 ans (il en avait 14 
      lors du parachèvement de ce 1er album). Ce jeune homme de 
      l'Outaouais nous offre essentiellement des classiques blues, mais il nous 
      présente aussi 3 excellentes compositions: "Schoolboy Blues" (une de mes 
      préférées), "I'm A Fool" et l'instrumentale "Woodshed Blues". L'album 
      démarre en trombe avec les classiques "Caledonia" de Fleecie Moore 
      et "Crossroads" de Robert Johnson. Plus tard, des pièces un peu 
      plus calmes viennent ralentir ce rythme effréné: "Leave My Little Girl 
      Alone" de Buddy Guy et "Red House" de Jimi Hendrix. L'album 
      se termine avec d'autres classiques de Robert Johnson, The 
      Allman Brothers Band et Jimmie Vaughn. En boni, on retrouve 
      l'incontournable "Georgia On My Mind" popularisée par Ray Charles. 
      On dit souvent qu'il faut être torturé et avoir beaucoup souffert pour 
      être un bon chanteur de blues. Ricky Paquette nous prouve tout à fait le 
      contraire avec une voix extrêmement mature pour son âge et un jeu de 
      guitare comparable aux plus grands. J'avoue que je n'avais pas de très 
      grandes attentes avant d'écouter cet album d'un ado qui joue du blues, 
      mais Ricky Paquette est beaucoup plus que ça: on peut déjà le considérer 
      comme un des meilleurs bluesmen au pays et il a tout un avenir devant lui. 
      Aussi, avec des compositions solides comme on retrouve ici, on risque de 
      l'entendre assez rapidement nous offrir un album complet de créations 
      originales, ce qui lui permettra de jouer autre chose que des classiques 
      du genre. Ce jeune homme plaira rapidement à tous les fans de blues! (août 
      2006) 
  
  
  Preservation 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
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  Kevin Parent, 
  Compilation 
      
      
      
      Après plus de 10 ans de carrière, on retrouve sur un seul CD tous les plus 
      grands succès du Gaspésien Kevin Parent. Il y en a 14 en tout, la majorité 
      tirée des albums 
      
      Pigeon d’argile et 
      
      Grand parleur petit faiseur, ses 2 meilleurs disques. On retrouve 
      aussi, bien évidemment, son méga succès "Caliente", ainsi que sa très 
      bonne reprise de "Le petit roi" de Jean-Pierre Ferland. On peut 
      également entendre le succès anglophone qu’il a enregistré avec les 
      Porn Flakes pour leur premier album, la très bonne "Down in Mexico", 
      sans oublier la chanson-thème qu’il avait offerte à Télé-Québec pour 
      l’émission Pignon sur rue, la première véritable téléréalité au 
      Québec. On peut noter 2 défauts principaux à cette excellente 
      compilation : l’absence de chronologie et le manque de notes sur les 
      pièces présentées, ses albums et sa carrière. C’est dommage parce que le 
      CD nous est offert avec classe dans un magnifique boîtier. Musicalement, 
      tout le meilleur de Kevin est inclus, ce qui en fait automatiquement un 
      disque d’une grande richesse. Cette compilation est parfaite pour les 
      néophytes, tout en apportant une grande satisfaction à ses fans de la 
      première heure. (février 2007) 
      
      
      Tacca 
  
         
      
    
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  Parkway Drive,
   Killing With A Smile 
      
      
      Parkway Drive est un groupe hardcore australien qui a connu 
      beaucoup de succès dans son pays avant d'être signé par Epitaph pour une 
      distribution en Amérique. Ils ont un son qui s'approche plus du thrash 
      metal ou même du death metal que du punk hardcore. On peut bien sûr les 
      comparer à des groupes comme Hatebreed et Killswitch Engage, 
      mais tout au long du disque un tas de souvenirs du métal des années 80 me 
      sont revenus en tête (car oui j'y étais!). Leur jeu de guitare aux 
      harmonies parfaites taquinerait certainement les oreilles des gars de 
      Slayer, Helloween et Iron Maiden. Quant à la voix 
      gutturale, elle ne serait certainement pas reniée par les chanteurs de 
      Sepultura, Kreator et Napalm Death. Dans la structure 
      musicale, on peut déceler des influences punks, mais j'ai eu beaucoup plus 
      l'impression d'écouter un album métal qu'un album d'héritiers des Dead 
      Kennedys. Le ralentissement du rythme en certaines occasions pour 
      rendre la musique encore plus lourde risque de plaire particulièrement aux 
      fans de vrai heavy metal. Killing With A Smile ne renverse aucune 
      barrière, puisque celle-ci a déjà été largement piétinée, sauf que le 
      groupe démontre une certaine fraîcheur qui est intéressante à entendre 
      pour un style qui date déjà de 3 décennies. Leur créativité les propulsera 
      probablement dans l'underground mondial du hardcore, malheureusement aux 
      côtés d'un tas d'autres groupes... (octobre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
        
      
    
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  Pearl Jam,
  Pearl Jam 
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
  
  Nouvel album de Pearl 
  Jam, 4 ans après le très réussi 
  
  Riot Act. L’entre deux 
  n’a été fait que de compilations et autres
  lives 
  en série. Les américains de Seattle furent d’énormes stars dans les années 90, 
  l’un des piliers du mouvement grunge qui s’est peu à peu éteint… et que Pearl 
  Jam a, comme les autres, abandonné. Alors, c’est quoi Pearl 
  Jam en 2006 ? En quelques mots, c’est un groupe efficace, musicalement 
  forcément très au point, mais pas forcément courageux, explorateur et novateur 
  ! Mais cet album éponyme est tout de même loin d’être mauvais. On parle de 
  retour aux sources ? Pas tout à fait d’accord… Ce qui est juste clair c’est 
  que le groupe sonne fort et puissant, trop lourd pour être du rock et pas 
  assez hargneux pour être du métal. 
  Très engagés, les textes de Eddie Vedder dénoncent, et le chanteur 
  hurle son mécontentement (notamment contre un certain G. W. 
  Bush…). Les 3 premiers titres sont de véritables tornades ! Les guitares 
  balancent directement le mur de son, et Vedder 
  fait encore profiter de sa voix hors du commun. Très clairement, musicalement, 
  il n’y a pas grand-chose à dire, ni à redire… Pas grand-chose à dire ? En 
  effet, c’est assez basique comme approche, c’est même très étonnant pour un 
  groupe qui a autant d’expérience. Pas de cabrioles sonores, pas de morceaux 
  vraiment très au-dessus du lot… Pas grand-chose à redire ? Non, parce qu’il 
  faut bien préciser que même si ce n’est pas réellement exceptionnellement 
  nouveau, c’est tout de même bien joué au carré. Batterie qui claque, 
  rythmiques de guitare et solos acérés, ce nouvel album ne pêche pas par son 
  manque de technique… juste cruellement par son manque de renouveau ! Ca 
  devient donc lassant assez rapidement… (juillet 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Peezee,
  
  Star Status 
      
  
  Peezee est un rappeur, 
  producteur et réalisateur montréalais qui nous propose son deuxième album. Il 
  nous offre un son hip hop extrêmement riche musicalement qui n'a rien à envier 
  aux Américains. Il chante d'ailleurs en anglais, ce qui le différencie déjà 
  des autres rappeurs québécois. Il exploite au maximum les clichés déjà établis 
  dans le genre, n'hésitant pas à présenter de jolies filles au décolleté 
  profond et au déhanchement abusif dans son premier vidéoclip pour la chanson 
  "Mr. Fira". Cette pièce, aux influences dance hall à la Sean Paul,
  se distingue du reste de l'album, tout comme le 2e extrait, 
  "Kool Bammaz". C'est dans ce genre que Peezee est à son meilleur selon moi. Le 
  reste du disque est essentiellement hip hop avec des influences R&B à gauche 
  et à droite, le tout toujours bien rythmé et magnifiquement arrangé. Peezee 
  possède tout ce qu'il faut pour atteindre le "statut de star" et être idolâtré 
  par les jeunes fans qui emplissent les nombreux clubs hip hop et R&B de 
  Montréal. Si vous aimez le genre, il ne vous décevra assurément pas. Un 
  artiste à surveiller de très près! (avril 2006) 
  
  
  Diffusion YFB 
  
        
      
    
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      | 
       
  
  
  
  
  Pete Philly & Perquisite,
   
  Mindstate 
      
      
      Pete Philly et 
      Perquisite sont 2 gars de Amsterdam qui nous proposent un son hip hop 
      d'une grande originalité. La richesse musicale m'a frappé dès le départ 
      alors qu'ils utilisent des éléments de nouveau jazz, de soul et de funk. 
      On est bien loin de la vieille génération rap où la musique ne faisait 
      qu'accompagner les textes violents des rappeurs. Ici, la musique est au 
      coeur de tout et ce n'est pas si unique lorsqu'on parle de hip hop 
      européen (on n'a qu'à penser aux Anglais de The Streets). En fait, 
      les 2 gars ont tout un parcours musical derrière eux. Le réalisateur 
      Perquisite a commencé à jouer du violoncelle à l'âge de 8 ans et a créé 
      ses premiers beats hip hop à 14 ans. Il a seulement 24 ans et possède sa 
      propre étiquette de disques, en plus d'avoir collaboré avec différents 
      artistes de tous les genres. Quant à Philly, avant d'être un rappeur 
      reconnu aux Pays-Bas, il avait frayé avec différents styles musicaux 
      allant du métal à Michael Jackson. Mindstate est un album 
      concept sur lequel chaque pièce nous offre une émotion ou un état d'esprit 
      particulier. Le tout s'étend sur près de 70 minutes et s'écoute très bien 
      du début à la fin. Il y a bien une certaine uniformité dans le rythme qui 
      peut le rendre quelque peu ennuyant par moments, mais jamais pour très 
      longtemps. Oubliez les succès radio ici (à part peut-être "Cocksure"), 
      puisque Mindstate demeure alternatif du début à la fin. Ce ne sont 
      donc pas les fans de hip hop commercial qui consommeront ce très bon 
      disque, mais plutôt les amateurs de vraie musique, riche, originale et 
      moderne. À ce moment-ci de l'année, il s'agit certainement du meilleur 
      album hip hop de l'année. Il ne manque que quelques pièces qui se 
      démarqueraient vraiment pour assurer à l'album une place dans les 
      premières positions du top 20 de l'année de Musicomania. (découverte du 
      mois de mai 2006) 
      
  
  Anti- / Epitaph 
  
       ½ 
      
    
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  Philosonic,
   Y'a rien de facile 
      
      Philosonic est un quatuor de Lévis qui a fait son 
      apparition en 2003 avec un solide
      
      premier album qui a surtout connu du succès avec la pièce "La 
      couleur". Après plusieurs spectacles très appréciés, la découverte de la 
      maladie du chanteur, guitariste et leader Philippe Gagnon, qui 
      souffre de bipolarité, a obligé le groupe à faire une pause. Par la suite, 
      le guitariste et le bassiste, deux nouveaux papas, ont décidé qu'ils en 
      avaient assez et ont quitté le groupe. Gagnon n'avait pas dit son dernier 
      mot et il a décidé de continuer de foncer en compagnie du batteur 
      Steeve Girouard. Ils nous présentent donc ici ce nouvel album d'un 
      groupe qui renaît de ses cendres. On a demandé les services de Gilles 
      Brisebois (Jean Leloup, Les Frères à Ch'val, Yann 
      Perreau), qui joue la basse et le piano en plus de réaliser et 
      arranger, et d'Yves Desrosiers (Jean Leloup, Daniel Bélanger,
      Sarah McLachlan, Lhasa de Sela, Richard Desjardins), 
      qui joue la guitare et plusieurs autres instruments. On peut également 
      constater la présence de Mara Tremblay sur "Ton violon" et de Yann 
      Perreau sur "À côté du piano" et "Monanémone". Ce sont 14 pièces qui nous 
      sont présentées ici dans des styles variant entre le ska, le reggae et le 
      rock. Tous les textes sont de Gagnon et Gilles Brisebois a co-composé le 
      premier extrait de l'album pour la chanson-titre avec les 2 membres 
      originaux restants. La meilleure pièce de l'album est selon moi "Monsieur 
      Boulanger" qui est un succès assuré. Pour les autres, elles jouent à peu 
      près toutes dans le même registre. Si vous aimez dès le début, vous 
      aimerez jusqu'à la fin, sinon, vous vous ennuierez peut-être. Les textes 
      sont intéressants et la musique est riche, mais il manque ce petit quelque 
      chose pour élever l'album au-dessus de la moyenne. Par contre, si vous 
      avez apprécié leur
      
      premier album, vous devriez encore aimer le contenu de Y'a rien de 
      facile. (janvier 2007) 
      
      
      Tox 
  
    
        
      
      
    
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  Pink,
   I'm Not Dead 
      
      
      
      Depuis le début de sa jeune carrière, Pink réussit à parfaitement mélanger 
      la musique pop bonbon et le rock sur chacun de ses albums. C’est encore le 
      cas ici alors qu’elle nous présente la très pop "Stupid Girls" comme 
      premier extrait de I’m Not Dead, avant de nous lancer quelques 
      pièces rock énergiques un peu plus tard. Entre les 2 styles, elle nous 
      offre des pièces power pop d’une grande efficacité comme "Who Knew" et 
      "Long Way To Happy", 2 succès assurés. Sur cette dernière, on a presque 
      l’impression qu’elle pleure en chantant le refrain tellement les cris 
      viennent du cœur. C’est également le cas lors de ses interprétations de 
      diverses ballades dans le style le plus pur du slow collé ("Nobody 
      Knows", "I Got Money Now", etc.). Elle nous offre aussi quelques ballades 
      folks acoustiques, un style à lequel elle nous a un peu moins habitués ("Dear 
      Mr. President", "I Have Seen The Rain" qui est une chanson cachée composée 
      par son père et interprétée avec lui avec beaucoup d’émotion, etc.). C’est 
      donc encore une fois un album des plus variés que nous offre Pink, un 
      album qui ne manque pas de succès potentiels et figure certainement parmi 
      les meilleurs albums pop de l’année, malgré quelques compositions un peu 
      moins puissantes. Elle semble être une fille aux influences musicales 
      diverses et j’aime beaucoup ça… (novembre 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Plain White T's,
   Every Second 
  Counts 
      
      Plain White T's est un groupe de Chicago qui roule sa bosse 
      depuis près d'une décennie déjà. Il nous propose un pop punk assez commun 
      mais entraînant. Every Second Counts est leur premier album sur 
      une étiquette majeure et les possibilités de succès ne manquent pas sur 
      cet album extrêmement accessible. Dès le début, l'énergie débordante de 
      "Our Time Now" ne peut faire autrement que de vous donner le goût 
      d'entendre la suite. "Come Back To Me" et le succès "Hate (I Really Don't 
      Like You)" poursuivent le travail dans une direction qui plaira à tous les 
      fans du genre. Par la suite, certaines compositions sont un peu moins 
      intéressantes et peuvent sembler beaucoup trop futiles. Quelques ballades 
      attireront assurément les allume-cigarettes dans leurs spectacles et il 
      n'est pas difficile d'imaginer un tas de jeunes filles chanter à tue-tête. 
      Même si les Plain White T's ne révolutionneront pas le genre, ils offrent 
      un produit pouvant certainement connaître autant de succès que d'autres 
      groupes pop punks bien établis. Every Second Counts est un album 
      pour les fans de Simple Plan, Blink 182, Amber Pacific
      et Jimmy Eat World. (novembre 2006) 
      
      
      Hollywood 
  
    
        
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Ben Popp, Même 
  pas peur 
      
      
      Ben Popp est un chanteur et guitariste français d'une 
      grande créativité qui s'autoproduit. Depuis 15 ans, il a lancé une 
      quinzaine d'albums distribués en marge de l'industrie musicale française. 
      Il nous propose une musique pop aux accents rock à l'occasion. Ses 
      mélodies sont d'une efficacité remarquable (donc c'est surprenant qu'il 
      n'ait pas été remarqué par les grandes compagnies de disques). Même pas 
      peur est une compilation de pièces de 3 mini-albums parus en 2004 et 
      2005, ainsi que de l'album 
      Septembre lancé au début de 2006. On en trouve 24 en tout, 
      totalisant 78 minutes. La qualité de réalisation y est surprenante, tout 
      comme les arrangements qui sont d'une grande richesse. Des pièces comme 
      "C'est trop bête", "Septembre est de retour", "Et si tu m'oubliais" et 
      "Petite gueule d'amour" se démarquent et risquent fort de vous rester en 
      tête. Ce disque est définitivement la meilleure façon de découvrir cet 
      artiste de grand talent et il vous donnera le goût d'en écouter plus si 
      vous aimez la bonne musique pop. (juillet 2006) 
  
       ½ 
      
    
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  Les Porn Flakes,
   L'album du 
  coeur 
      
      Après de nombreux spectacles remplis d’invités 
      (de véritables happenings), et un
      
      premier disque en 2005, voici que les Porn Flakes récidivent avec 
      L’album du cœur. Cette fois-ci, il s’agit d’un disque bénéfice visant 
      à venir en aide à Opération Bonne Mine et à S.A.J.E., des 
      programmes de la Société Saint-Vincent 
      de Paul 
      qui viennent 
      en aide aux enfants de familles démunies. Le principe même des Porn Flakes 
      d’avoir toujours des chanteurs et chanteuses invités se poursuit, cette 
      fois-ci essentiellement avec une brochette d’acteurs et actrices connus. 
      On retrouve Sylvain Marcel sur le premier extrait du disque, "Un 
      éléphant sur mon balcon", un classique de Roger Whittaker qui est 
      magnifiquement repris par Marcel et les Porn Flakes, un tandem qui est 
      toujours efficace en spectacle. On retrouve aussi Marc Labrèche, un 
      duo de Anne Dorval et Daniel Thomas, Élise Guilbault 
      (avec "Loin, loin de la ville" de Boule Noire) et Guylaine 
      Tremblay (dans une interprétation plutôt faible de "Vivre dans la 
      nuit" de Nuance). Élise Guilbault et Marc Labrèche reviennent en 
      duo sur le classique de Ginette Reno et Jean-Pierre Ferland 
      "T’es mon amour, t’es ma maîtresse", puis l’album se termine avec le duo
      Macha Grenon et Patrice Coquereau sur "Je t’aime moi non 
      plus", le classique de Gainsbourg/Birkin. On ne retrouve que 
      3 véritables chanteurs : le légendaire Plastic Bertrand sur la 
      seule composition originale de Dan Georgesco (guitariste des Porn 
      Flakes), la jeune Nikki 
      sur "Chain of Fools" et le travesti Plastik Patrik, un habitué des 
      spectacles des Porn Flakes, sur la reprise de Mitsou "Bye bye mon 
      cowboy". On retrouve sur ce disque un mélange de quelques très bonnes 
      interprétations (celle de Sylvain Marcel en tête), d’interprétations 
      correctes sans trop impressionner et de quelques interprétations 
      douteuses, voire même inutiles. Ce qu’on retient surtout, c’est que 
      l’album contient beaucoup de ballades et est beaucoup moins rock que ce à 
      quoi le groupe nous a habitués en spectacle et sur son
      
      premier album. En amenant des acteurs à chanter, on crée un certain 
      intérêt dans la population, mais j’avoue ne pas trop comprendre ce 
      phénomène. Il y a tant de bons chanteurs et de bonnes chanteuses au Québec 
      qui auraient accepté avec plaisir de faire partie d’un tel projet! Le 
      disque est tout de même intéressant pour redécouvrir de vieilles pièces et 
      pour la curiosité d’entendre chanter ses acteurs et actrices préférés. En 
      plus, 1 $ par CD vendu va aux 2 organismes nommés précédemment. (décembre 
      2006) 
      
      Famous Remus 
  
    
        
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  The Prize Fighter Inferno,
  
  My Brother's Blood Machine 
      
      
      The Prize Fighter 
      Inferno est un projet solo du chanteur du groupe progressif Coheed and 
      Cambria, Claudio Sanchez. On peut y découvrir la résurrection 
      du personnage Inferno déjà employé par Coheed and Cambria dans ses 
      histoires précédentes (pour les initiés seulement). Par contre, à part 
      aborder le même type de thèmes qu'avec son groupe, Sanchez nous présente 
      un style musical qui n'a rien à voir avec ce qu'on connaît de lui. Vous 
      n'entendrez ni métal ni punk ici, mais plutôt un mélange de pièces 
      acoustiques et d'électronique. Généralement plutôt doux, ce nouveau son 
      que nous propose Sanchez demeure tout de même totalement expérimental, 
      malgré d'excellentes mélodies et de très bonnes pièces accrocheuses. À 
      travers ces pièces ambiantes, on en retrouve même quelques-unes plutôt 
      dansantes. Il paraît que c'était le style qu'il voulait donner au groupe 
      au départ et il semble qu'après plusieurs années sur les tablettes, c'est 
      ce qui nous est offert ici. My Brother's Blood Machine est un album 
      basé avant tout sur la créativité, qui peut vous accrocher ou non, mais 
      qui peut assurément plaire aux amateurs de sons différents et 
      d'atmosphères uniques. C'est un album particulièrement intéressant, qui 
      nous est présenté en plus dans un magnifique boîtier contenant des cartes 
      de tarot. (décembre 2006) 
      
      
      Equal Vision 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  Qbanito,
  Partir 
  
  Neiver Alberto 
  Alvarez alias Qbanito est né à La Havane, Cuba en 1979. Il a habité juste 
  à côté du grand Ibrahim Ferrer du Buena Vista Social Club. Il 
  baigne donc dans la musique dès sa plus tendre enfance et s'intéresse aussi à 
  la musique hip hop américaine qu'il réussit à capter tant bien que mal par les 
  stations radiophoniques de Miami (lorsque le temps est favorable). En 1998, 
  son père, qui était déjà réfugié au Canada, obtient un visa de sortie pour lui 
  et sa jeune soeur. Il se retrouve donc à Montréal et poursuit la création 
  artistique déjà entamée à Cuba. Il rencontre d'autres musiciens cubains et 
  fonde le groupe Convoy Cubano (qui a participé à différents festivals). 
  Au début de 2005, il quitte le groupe et vient bien près de rejoindre son père 
  et sa soeur maintenant établis à Miami. Lors d'une dernière soirée à Montréal 
  avant son départ, il rencontre un producteur et lui fait écouter une maquette 
  de ses compositions. Trois semaines plus tard, il signe un contrat de disque 
  pour la France et le Québec. En voici le résultat. Qbanito nous offre une 
  musique reggaeton très populaire ces temps-ci. Il s'agit d'un mélange de 
  reggae et de hip hop dansant qui est né à Porto Rico, mais est 
  particulièrement apprécié des Cubains. La musique de Qbanito a une couleur 
  particulière alors qu'il mélange l'espagnol et le français. Il va aussi puiser 
  dans une musique cubaine un peu plus traditionnelle par moments (comme sur "A 
  mi Mamita" par exemple). Mais, la pièce qui retient l'attention sur l'album 
  est "Maria", qui est un méga succès instantané et inoubliable. Avec ce très 
  bon album et des pièces comme "Maria", "Bouge ton culito" et "Poum poum", 
  Qbanito n'a rien à envier à l'élite mondiale du reggaeton (dirigée par 
  Daddy Yankee). Il s'agit certainement du meilleur album de musique latine 
  à provenir du Québec depuis très longtemps. Il sera malheureusement 
  probablement ignoré à l'Adisq puisqu'il ne cadre dans aucune des catégories de 
  prix qu'on voudrait faire entrer tous les artistes. (mai 2006) 
  
  Vidéoclip: "Maria" 
  
  
  Tox 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  The Raconteurs,
  
  Broken Boy Soldiers 
      
      The 
      Raconteurs est un super groupe d’amis dans lequel on retrouve le 
      guitariste Jack White (The White Stripes), le chanteur 
      Brendan Benson et 2 membres du groupe garage The Greenhornes, 
      le batteur Patrick Keeler et le bassiste Jack Lawrence. 
      Alors que le premier extrait, "Steady, As She Goes", la pièce qui a 
      démarré le projet, était déjà un succès assuré à la base, le reste de 
      l’album est beaucoup plus éclectique et difficilement accessible. 
      Certaines pièces peuvent paraître totalement géniales, pendant que 
      d’autres nous rappellent qu’on écoute un projet parallèle de gars qui ont 
      chacun leur carrière. Le génie de White et Benson nous frappe en effet en 
      plusieurs occasions, mais il n’est pas difficile de réaliser qu’ils ont 
      enregistré cet album avant tout pour s’amuser. Il s’agit tout de même d’un 
      album créatif dans l’ensemble, qui pourra en intéresser plusieurs. 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Raised Fist,
  
  Sound Of The Republic 
      
      
      Raised Fist est un groupe suédois au son punk hardcore et métal totalement 
      unique. Sound Of The Republic est leur 4e album et ils 
      nous offrent encore une fois un son brutal, lourd et rapide. On peut les 
      comparer en plusieurs occasions à System Of A Down, ainsi qu’aux 
      bonnes années de 
      Motörhead. 
      La voix distinctive de Alle rend ensuite toute comparaison bien 
      difficile. Il a en effet une voix criarde, sans être gutturale, qui 
      s’amalgame parfaitement avec la musique, deux guitares efficaces sur une 
      section rythmique qui vous traverse le corps. C’est un bien beau travail 
      de réalisation qu’a fait là Daniel Bergstrand, qui a travaillé dans 
      le passé avec In Flames et Meshuggah. Malgré le son du 
      groupe qui ne laisse pas trop de place à la mélodie, certaines pièces sont 
      tellement solides qu’on a le goût de prendre le livret contenant les 
      textes et de chanter avec eux. C’est le cas entre autres pour "Perfectly 
      Broken", "Some Of These Times" et la chanson-titre. Même si je ne suis pas 
      le fan #1 de hardcore, voilà un album solide qui m’a agréablement surpris 
      et quelque peu impressionné. Avis aux amateurs du genre : vous ne serez 
      assurément pas déçus… (juillet 2006) 
      
      
      Vidéoclip :
      
      "Sound Of The Republic" 
  
  
      
  Burning Heart / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
   
      
      
        
    
      
      Red Hot Chili Peppers, 
      Stadium Arcadium (2 CD) 
    
    
    Les Red Hot Chili Peppers étaient considérés comme un groupe alternatif 
    totalement anti-commercial dans les années 80. Mais, suite au succès de 
    l’excellent album 
    Blood Sugar Sex Magik, le groupe a pris une pause sur disque de 8 
    ans avant de revenir en tant que groupe commercial sur 
    Californication. Ça s’est poursuivi sur 
    By The Way il y a 4 ans et c’est encore le cas ici puisque, même si 
    le groupe possède toujours son propre style, il nous propose absolument rien 
    d’alternatif. Stadium Arcadium est un album double contenant le 
    disque Jupiter et le disque Mars. Le groupe affirme que, même 
    si les pièces ont été assemblées ici dans cet ordre, on peut fabriquer notre 
    propre bibliothèque musicale sur notre lecteur MP3 en les plaçant dans 
    l’ordre qu’on désire. L’album commence quand même en force dans cet ordre 
    particulier avec l’excellent succès instantané "Dani California" et 
    l’accrocheuse "Snow (Hey Oh)". "Charlie" nous ramène le côté funky qui a 
    fait la renommée du groupe. La chanson-titre est bonne mais, par la suite, l’intérêt tombe rapidement et peu 
    de pièces réussissent à attirer notre attention et à nous rester en tête. 28 
    titres, c’est beaucoup trop! J’ai toujours eu de la difficulté avec les 
    albums doubles et c’est encore plus épeurant quand le groupe a de la 
    difficulté depuis plusieurs années à nous offrir un album régulier solide en 
    entier. Il y a bien quelques pièces que vous pourrez fredonner à souhait 
    (comme "Slow Cheetah" par exemple), mais rien de très renversant. Ce ne sont 
    pas de mauvaises pièces, mais elles varient toutes autour de ce qu’on 
    connaît du groupe, sans originalité. Les ballades sont beaucoup trop 
    nombreuses et rendent l’album totalement monotone, une monotonie qui peut 
    seulement être brisée par une pièce funk occasionnelle. Je ne sais pas s’il 
    y en a qui ont réussi à trouver un meilleur enchaînement pour les pièces de 
    l’album, mais je pense que celui-ci est très convenable, toutes les 
    meilleures pièces étant au début. En fait, c’est faux, puisqu’il y a un 
    enchaînement qui serait préférable : en coupant la moitié des pièces 
    présentées... C’est un album audacieux, mais on a déjà vu les Red Hot Chili 
    Peppers dans une audace beaucoup plus concluante. (critique principale de 
    juillet 2006) 
      
  
        
  
    
      
      
       | 
       
    
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  The Red Jumpsuit Apparatus,
  
  Don't You Fake It 
      
      The Red Jumpsuit 
      Apparatus est un nouveau groupe pop punk de la Floride qui nous offre ici 
      son tout premier album. On peut les comparer à Hoobastank, Jimmy 
      Eat World et Hawthorne Heights. Le seul problème est que la 
      ligne est un peu trop mince entre l'inspiration de ces groupes et une 
      copie pure et simple. Pourtant, à l'écoute de la première pièce, "In 
      Fate's Hands" (qui était le nom de leur groupe précédent), l'impression 
      était plutôt positive puisqu'elle est vraiment excellente. 
      Malheureusement, la qualité allait descendre de plusieurs niveaux assez 
      rapidement par la suite. Il y a bien le premier extrait, "Face Down", qui 
      est intéressant, mais la ballade "Cat and Mouse" allait finir de me tuer à 
      la 6e piste et m'enlever le peu d'intérêt qui me restait. Ce 
      sont des pièces parfaitement formatées pour les radios, mais sans avoir la 
      mélodie reconnaissable qui permet de connaître du succès. Leur petit côté 
      punk (pour le peu qu'il en reste dans ce pop punk des années 2000) leur 
      permet encore de cadrer dans des festivals comme le Vans Warped Tour, mais 
      parions que ce n'est pas d'eux que les spectateurs se souviennent en 
      retournant chez eux après avoir vu et entendu tous ces groupes. Je dois 
      malheureusement conclure que Don't You Fake It est un album de 2 
      pièces entourées de remplissage. (septembre 2006) 
  
  
  EMI 
  
      ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Reset, No Worries No Limits 
      
      
      Reset est un groupe 
      punk montréalais qui a existé pendant 6 ans dans les années 90. Lors de 
      l'enregistrement de leur premier véritable album en 1997, No Worries, 
      le groupe incluait le chanteur Pierre Bouvier et le batteur 
      Chuck Comeau, désormais célèbres en tant que membres fondateurs de 
      Simple Plan. Comeau allait quitter avant l'enregistrement de No 
      Limits en 1999. Un autre futur membre de Simple Plan allait également 
      faire partie de Reset pendant un certain temps, le chanteur et bassiste 
      David Desrosiers. Ce qu'on retrouve ici, c'est en fait la réédition de 
      leurs 2 albums sur un seul CD. On retrouve donc 25 titres dans le genre 
      punk rock plutôt agressif, un genre qui n'a rien à voir avec le pop punk 
      d'adolescents que nous propose aujourd'hui Simple Plan. On peut même 
      entendre des influences métal en différentes occasions avec une section 
      rythmique et des riffs de guitare qui ne sont pas sans nous rappeler 
      certains groupes de speed metal comme Slayer et compagnie. On peut 
      donc affirmer que le groupe ne manquait pas d'énergie, mais il faut aussi 
      dire qu'ils étaient encore ados à l'époque. La portion No Worries 
      du CD souffre d'une grande uniformité même si on y retrouve quand même 
      certains titres intéressants qui possèdent un spectre un peu plus large et 
      retiennent ainsi notre attention à travers toutes les autres ("Everyday", 
      "Holy War", "United We Stand Tall"). Sur la portion No Limits, vous 
      pourrez entendre des pièces qui se rapprochent un peu plus du style de 
      Simple Plan ("Pollution", "My Dream and I", "Let Me Go", "What Now?"). 
      C'est un CD qui peut être intéressant pour les fans de Simple Plan 
      qui sont curieux de voir comment ont commencé les gars, mais aussi pour 
      les fans de punk rock rapide, agressif et efficace. Ceux qui trouvent que 
      Simple Plan offre un peu trop de ballades devraient porter une attention 
      particulière à ce disque compilation de Reset. (février 2007) 
      
      
      Union 2112 / 
      
      Warner 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Damien Rice, 9 
      
      Damien Rice 
      est un auteur, compositeur et interprète irlandais qui nous propose une 
      musique folk contemporaine douce et apaisante. On pourrait dire qu’il est 
      un mélange de Jeff 
      Buckley et de
      Thom Yorke 
      avec des influences de John Lennon et
      Bob Dylan. 9 
      est son 2e 
      album, un disque qui continue dans la lignée du précédent, mais avec un 
      peu moins de fraîcheur. Il nous offre à nouveau un son basé sur la guitare 
      acoustique avec de timides accompagnements, orchestraux pour la plupart. 
      Il ose un peu plus sur "Me, My Yoke 
      & I" qui est une pièce résolument rock, un style qu’il explore aussi sur "Rootless Tree". 
      Pour le reste, ce peut être assez soporifique par moments et il faudrait 
      définitivement un avertissement pour ne pas écouter en conduisant, surtout 
      tard le soir sur une route de campagne… Il faut noter la présence de Lisa Hannigan 
      qui vient prêter sa magnifique voix en quelques occasions, dont en 
      ouverture et en fermeture d’album. En bout de ligne, il ne s’agit pas d’un 
      mauvais album puisqu’il contient tout de même de très solides chansons et 
      que l’émotion est bien présente en plusieurs occasions. Sauf qu’il ne peut 
      rivaliser avec son premier album, ainsi qu’avec ceux de plusieurs autres 
      artistes dans le genre. 9 plaira surtout à ceux qui mangent de la musique folk 
      acoustique tellement ils aiment ça. Les autres pourront avoir de la 
      difficulté à embarquer dans l’aventure. (janvier 2007) 
      
      
      Warner 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
    
      
      
      Rise Against,
      
      The Sufferer & The Witness 
      
      Rise Against 
      est un groupe post hardcore 
      de Chicago qui en est à son 4e 
      album. En entrant au 10e 
      rang du palmarès Billboard, The Sufferer & The 
      Witness est devenu leur 
      disque le plus populaire à ce jour, eux qui n’avaient obtenu que des tas 
      de bonnes critiques depuis leurs débuts en 2001. Sur ce nouvel album, le 
      son hardcore 
      mélodique du groupe est plus accessible que jamais, mais il a l’avantage 
      de demeurer particulièrement énergique et passionné contrairement à 
      d’autres groupes dans le genre qui tombent rapidement dans la pop bonbon. Rise Against 
      demeure un groupe punk avant tout, avec un son parfait pour les amateurs 
      de skateboard extrême. Il y a bien quelques pièces qui manquent un peu de 
      mordant ("Chamber the Cartridge", 
      "Under the Knife"), 
      mais d’autres viennent totalement nous satisfaire ("Injection", "Ready 
      to Fall", 
      "Prayer of the Refugee"). La plupart des 
      critiques s’entendent pour dire que le groupe nous a présenté son meilleur 
      album en 2003 avec 
      
      Revolutions Per Minute 
      (avant d’être signé sur une étiquette majeure). Mais, 
      The Sufferer & The Witness
      a bien 
      peu à envier à cet album, parce que ce qu’il perd avec quelques rares 
      moments un peu moins exceptionnels, il le gagne en maturité. Le groupe 
      réussit à prouver aux fans de punk qui crachent sur les compagnies de 
      disques majeures que l’on peut demeurer authentiques et passionnés à 
      l’intérieur d’une aussi grosse boîte. (mai 2007) 
      
      
      
      Geffen / 
      Universal 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  
  The Robocop Kraus, They Think They Are The 
  Robocop Kraus 
      
      
      The Robocop Kraus 
      est un groupe allemand qui existe depuis 1998 et qui nous présente ici son 
      2e album, du moins en Amérique du Nord. Le quintet nous propose 
      un son pop/rock/électro dansant qui se situe quelque part entre Franz 
      Ferdinand, Talking Heads, The Killers, Kraftwerk, 
      le rock alternatif britannique des années 80 et la musique new wave 
      du début de la même décennie. Ils cadrent donc parfaitement dans cette 
      nouvelle vague post-punk qu'on retrouve depuis quelques années. Même s'ils 
      sont passablement politisés dans leurs propos, ils demeurent généralement 
      accessibles dans leur son, un son qui a le potentiel d'intéresser un large 
      public. They Think They Are The Robocop Kraus est un album de 12 
      titres totalisant 44 minutes qui ne contient pas beaucoup de faiblesses. 
      Par contre, on ne retrouve pas vraiment de pièces possédant l'étincelle 
      qui pourrait les propulser dans la célébrité. Un album intéressant pour 
      tout amateur de pop rock moderne et innovateur, ainsi que tout amateur de 
      groupes à la Franz Ferdinand. (mars 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
      
      
      Saint Etienne - Tales From 
      Turnpike House 
      
      
      Sur ce nouvel album 
      du trio britannique, ce qui attire rapidement l’attention c’est le retour 
      que fait le groupe à un son plus naturel. Ils laissent de côté quelque peu 
      la programmation qu’on pouvait entendre sur certains de leurs derniers 
      albums, dont l’excellent 
      
      Sound Of Water paru 
      en 2000 qui nous apparaissait comme un disque purement électronique. Leur 
      son indie 
      pop devient donc beaucoup plus organique, avec de magnifiques arrangements 
      et orchestrations. On retrouve en quelques rares occasions des influences 
      jazz, peut-être pour justifier leur présence sur l’étiquette Savoy 
      Jazz en Amérique du Nord. Le concept de l’album tourne autour d’une 
      journée dans la vie de différents personnages qui habitent la même maison. 
      Il s’agit en général d’un bon album de brit pop/indie 
      pop qui plaira non seulement à leurs fans, mais aussi aux amateurs de Stereolab, Portishead, 
      Pizzicato Five et Camera Obscura. 
      Il est important de noter qu’il existe plusieurs différences entre la 
      version originale et la version américaine du CD, alors que cette dernière 
      compte 3 pièces additionnelles, mais 1 en moins. (octobre 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
   
      
      
        
      
  
  
  Scissor Sisters, Ta-Dah 
  
  Voici la suite très 
  attendue au
  
  premier album des Scissor Sisters, une des meilleures découvertes de 2004. 
  Il s'agit de la suite logique du précédent avec encore une fois un mélange de 
  disco et de musique pop dansante des années 80, le tout saupoudré d'un nouveau 
  son des années 2000. Alors que le
  
  premier album surprenait par la solidité de ses compositions, on peut dire 
  qu'ici la surprise est moins grande, puisqu'on connaît maintenant la recette. 
  Sur Ta-Dah, on retrouve une direction encore plus pop, même si la 
  créativité est toujours très importante. Le premier extrait, "I Don't Feel 
  Like Dancin'" en est la preuve parfaite alors qu'il a totalement envahi les 
  radios commerciales. Sur le premier disque du groupe new yorkais, il n'y avait 
  que la reprise de Pink Floyd, 
  "Comfortably Numb", qui avait fait quelques vagues plutôt discrètes. On peut à 
  nouveau retrouver de grandes influences d'Elton John, qui collabore 
  d'ailleurs à quelques pièces dont le succès "I Don't Feel Like 
  Dancin'". Bizarrement, ce ne sont pas ces pièces qui nous rappellent le plus 
  le style d'Elton John, une comparaison qu'on peut plutôt faire sur "She's My 
  Man" entre autres. Parmi les autres références, il faut citer les Bee Gees 
  et George Michael. Quant à "Kiss You Off", elle possède un rythme qui 
  nous rapproche un peu plus de Goldfrapp que du disco des années 70. 
  L'album peut encore compter sur une réalisation de premier plan de 
  Babydaddy, le claviériste et bassiste du groupe. Même s'il est impossible 
  de le considérer aussi bon que le premier album étant donné que la surprise 
  n'y est plus, Ta-Dah nous offre tout de même 12 pièces solides 
  contenant très peu de faiblesses. La légèreté de certaines pièces pourra en 
  agacer quelques-uns (des friands de musique underground et bizarre), mais il 
  ne faut surtout pas oublier qu'avec les Scissor Sisters on se retrouve plutôt 
  dans l'univers du Studio 54 à la fin des années 70. Donc, ne vous posez pas 
  trop de questions et laissez-vous aller à cette musique entraînante et 
  intelligente à la fois. (critique principale de février 2007) 
      
  
         
      
    
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  Seemless,
   What Have We Become 
      
      Seemless est de retour avec un 2e album dans le 
      genre rock n' roll bluesé en version métal. Encore une fois, le premier 
      nom qui nous vient en tête est Soundgarden, mais on peut aussi les 
      comparer aisément à Queens Of The Stone Age. Au départ, l'album m'a 
      grandement intéressé avec les pièces "In My Blood" et "Cast No Shadow", 2 
      compositions remplies d'énergie où le son brut se rapproche certainement 
      de leurs performances en spectacle. Malheureusement, la sauce se gâte 
      totalement avec la très monotone "Numb". Par la suite, les pièces semblent 
      presque toutes calquées sur les 3 premières... et sur leurs influences 
      nommées plus tôt. Ils font un bel effort à la dernière pièce, "...Things 
      Fall Apart", une ballade qui montre un peu plus de créativité, mais c'est 
      trop peu trop tard puisque le coeur n'y est plus. C'est dommage parce 
      qu'ils font un style musical que j'aime bien, sauf que je préfère encore 
      écouter les albums de Soundgarden et de QOTSA, de même que du groupe 
      montréalais Priestess. Avec What Have We Become, Seemless 
      n'apporte rien de neuf, rien qui réussisse à conserver notre intérêt 
      jusqu'à la fin. (octobre 2006) 
      
  
  Equal Vision 
      
  
      ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Sierra 
  Leone's Refugee All Stars,
   Living Like A Refugee 
      
      En 2002, un documentaire était tourné dans un camp de 
      réfugiés guinéen et mettait en vedette des musiciens du Sierra Leone. 
      Suite au documentaire est née l'idée d'enregistrer sur disque la musique 
      de ces survivants des pires atrocités. On retrouve donc ici le 1er 
      album des Refugee All Stars, un album alliant le reggae, des musiques 
      traditionnelles et d'autres rythmes du monde. Les paroles rapportent 
      évidemment les insanités de la guerre et l'injustice sociale, et parfois 
      elles semblent être de véritables cris du coeur. Sauf que musicalement, la 
      majorité des pièces de l'album sont dansantes et laissent place à la fête. 
      Parmi les 17 pièces de l'album, on retrouve de véritables petits bijoux 
      comme "Soda Soap", "Big Lesson" et "Let We Do We Own", sans oublier la 
      chanson-titre. Même si la majorité des chansons présentées ici ont été 
      enregistrées en studio, quelques-unes ont été enregistrées directement au 
      camp de réfugiés, ce qui ajoute encore plus d'émotion à leur 
      interprétation. C'est donc un album d'une grande richesse musicale et 
      culturelle qui nous est offert ici et Living Like A Refugee aura le 
      privilège d'immortaliser les souvenirs de tous ces gens dont la vie a été 
      totalement bouleversée. (découverte du mois de novembre 2006) 
      
      
      Anti- /
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      
      Bob Sinclar, Western Dream 
      
      
      
      
      Christophe le Friant, 
      ou si vous préférez Bob Sinclar, est un DJ parisien qui roule sa bosse 
      depuis plusieurs années déjà. Son plus récent album, Western Dream, 
      se ballade allégrement sur les palmarès depuis sa sortie, principalement 
      grâce aux succès "Love Generation" (la chanson thème du dernier mondial de 
      soccer), "World, Hold On" et "Rock This Party (Everybody Dance Now)". 
      Comme le titre l’indique, l’album présente quelques influences de l’ouest 
      américain avec un peu de country à l’occasion qu’il intègre à sa musique 
      house très dansante. C’est particulièrement le cas dans "Tennessee", une 
      de mes pièces préférées qui n’est pas sans nous rappeler les pièces les 
      plus pop dansantes de Shania Twain. J’aime bien aussi "For You" qui 
      présente une bonne énergie. Même si on parle de musique house, la facture 
      de Western Dream est définitivement pop et s’adresse beaucoup plus 
      à un large public qu’à des amateurs de house pur. Quelques pièces sont 
      présentées sur l’album dans une version allongée qui peut devenir lassante 
      (comme "Love Generation" entre autres), mais en général, c’est un album 
      solide qui n’est pas dénué de créativité. En boni, on retrouve un remix de 
      "World, Hold On" par Axwell. Il s’agit d’un bon album dans le genre 
      pop énergique. (février 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  The Slackers,
  
  Peculiar 
  
  Peculiar est le 
  6e album du groupe ska/reggae new yorkais The Slackers et c'est 
  peut-être leur plus solide à ce jour. Dès les premiers moments, sur "86 The 
  Mayo", on réalise que le groupe amène son son un peu plus loin, signe d'une 
  grande maturité. On peut les comparer à 
  The Clash et 
  aux moments les moins acoustiques de Bob Marley & The Wailers. Par 
  contre, le lien se fait de moins en moins instantanément avec les groupes de 
  ska/punk à la Rancid. Ce que j'apprécie le plus des Slackers, mis à 
  part la qualité de la majorité de leurs compositions, c'est leur utilisation 
  extrêmement habile des cuivres qui ne sont jamais trop présents et qui 
  viennent plutôt magnifiquement ajouter à la richesse musicale. C'est également 
  le cas pour les quelques utilisations qu'ils font de l'orgue et du piano. 
  Parmi mes pièces préférées, il y a le premier extrait, "Propaganda" (dont on 
  retrouve le vidéoclip dans la portion multimédia), ainsi que la chanson-titre. 
  La presque instrumentale "In Walked Capo" séduira non seulement les amateurs 
  de reggae, mais aussi tout amateur de musique festive et de jazz. Un grand 
  moment du disque! L'album se termine avec leur reprise toute personnelle de "I 
  Shall Be Released" de Bob Dylan. Il y a bien quelques pièces un peu 
  plus faibles, mais l'ensemble de 13 titres s'écoute à merveille, avec une 
  qualité de réalisation irréprochable. Tout amateur de musique qui se fout des 
  grands courants musicaux devrait porter attention à ce groupe qui mélange 
  habilement les genres pour en faire un style totalement intemporel et 
  universel. (avril 2006) 
  
  
  Hellcat / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      
      
      
       
  Sol.illaquists Of Sound, As If We 
  Existed 
      
      Voici un nouveau 
      groupe hip hop qui a été découvert par le rappeur alternatif Sage 
      Francis. Ils nous proposent une musique extrêmement riche et variée, 
      parfois rap (avec Swamburger) et parfois chantée (avec 
      Alexandrah). Cette musique intègre beaucoup plus que du simple rap 
      grâce à de nombreux éléments de trip hop et de R&B. En plus, les textes 
      sont d’une grande intelligence, ce qui peut créer un grand fossé avec le 
      hip hop commercial tant adulé de nos jours. Sol.illaquists of Sound est un 
      groupe qui s’adresse beaucoup plus aux amateurs de hip hop underground de 
      qualité qui sont un peu dégoûtés par ce qu’on leur offre au quotidien. Ils 
      seront tous ravis d’écouter les 12 pièces de cet album de 51 minutes qui 
      se rapproche surtout de Pete Philly & Perquisite mélangé avec le 
      meilleur des Black Eyed Peas et de Outkast. As If We 
      Existed est un premier album solide pour ce groupe qui risque de 
      devenir important dans le genre dans un futur pas si éloigné. (découverte 
      du mois de janvier 2007) 
      
      
      Anti- / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      
      The Sound of Animals 
      Fighting, Lover, The Lord Has Left Us… 
      
      
      
      Voici peut-être l’album le plus bizarre de 2006! The Sound of Animals 
      Fighting est un collectif de musiciens anonymes qui proviendraient des 
      groupes Circa Survive, Chiodos, Days Away, RX 
      Bandits et The Autumns. Ils portent tous des masques d’animaux, 
      d’où le nom du groupe. Lover, The Lord Has Left Us… est le 2e 
      album du groupe, le premier s’étant vendu à 10 000 copies en 2005, 
      seulement par le bouche à oreille. Pour l’enregistrement du disque, chacun 
      des musiciens a travaillé de son côté, sans savoir ce qui avait été fait 
      par les autres. L’improvisation occupe donc une place importante dans ce 
      disque totalement expérimental. Certaines pièces sont complètement 
      cacophoniques, alors que d’autres sont quand même assez bien cimentées. 
      Dès le début de l’album, avec la douce "Skullflower", le nom qui m’est 
      venu en tête est Björk, à qui j’ai aussi pensé à différents moments 
      par la suite. En d’autres occasions, le groupe nous lance une guitare 
      métal à la figure sur un fond de rythmes ou de sons bizarres en boucles. 
      C’est donc avec une bien grande ouverture d’esprit qu’il faut aborder 
      l’écoute de cet album. C’est de l’art à l’état pur, une originalité 
      totale. Par contre, je ne suis plus trop sûr qu’on peut encore parler de 
      musique ici, puisque la majorité de l’album est constituée de collages de 
      bruits divers. Il y a bien une certaine mélodie qu’on peut capter à 
      l’occasion, mais oubliez la chanson pop. On est dans un autre univers à 
      des années-lumière! Si vous aimez l’art au sens large et êtes curieux, 
      vous serez intéressés par cet album. Si c’est la musique qui vous allume, 
      vous ne risquez pas de l’écouter à répétition. (juillet 2006) 
  
  
  Equal Vision 
  
        
      
    
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  Gwen Stefani, The Sweet Escape 
  
  Après un premier album 
  solo convaincant, la chanteuse de No Doubt se devait de nous en 
  présenter un deuxième. Les quelques rares traces de rock encore présentes sur
  
  
  Love.Angel.Music.Baby. sont encore plus rares sur The Sweet Escape 
  qui offre un mélange entre la pop des années 80 et le R&B des années 2000. Le 
  meilleur exemple est l’excellente chanson-titre, une chanson estivale qui 
  intègre autant la Madonna de ses débuts que le R&B actuel. Le principal 
  problème de ce nouvel enregistrement est la présence de beaucoup trop de 
  pièces qui ne sont pas à la hauteur. Plusieurs semblent être des pièces 
  rejetées de la séance précédente en studio, ce qui donne beaucoup de 
  remplissage inutile. Certaines sont carrément insupportables et viennent 
  totalement gâcher le disque. Gwen s’entête un peu trop souvent à rapper, ce 
  qui donne parfois des résultats gênants comme avec "Yummy", une copie bon 
  marché des Black Eyed Peas mettant en vedette Pharrell. Elle 
  devrait plutôt se concentrer sur la production de pièces dansantes solides à 
  la "What You Waiting For?" qu’on pouvait entendre sur son album précédent. Une 
  pièce de cette envergure manque définitivement à The Sweet Escape qui 
  n’arrive à nous accrocher qu’en de rares occasions. (mars 2007) 
      
  
       
      
    
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  Still My Queen,
  
  Make It Happen... 
  
  Quel est le lien entre ce nouveau groupe punk de Québec et 
  Patrick Zabé, le célèbre chanteur des "excellentes" chansons "Agadou" 
  et "Senior météo" (2 chansons que j'aurai en tête sans être capable de m'en 
  débarrasser seulement à en écrire le titre)? Eh bien, son fils joue dans ce 
  groupe... Vous me direz que vous vous en foutez royalement. Moi aussi, mais ça 
  fait une bonne anecdote! Le groupe nous offre un son punk assez standard qui 
  pourrait être comparé à un tas de groupes américains. Notons seulement que 
  depuis leur fondation en 2003, ils ont fait la première partie de groupes 
  comme Goldfinger, Silverstein, No Use For A Name et 
  The Weakerthans. Leurs mélodies sont très efficaces et quelques pièces 
  réussissent à faire leur place dans notre tête ("The Golden Years", "Eighteen 
  Reasons", "Forever", etc.). Pour les fanatiques de punk moderne qui ne peuvent 
  s'empêcher d'écouter tout ce qui se fait, Still My Queen vous en donnera pour 
  votre argent. Pour les autres, la question est: "Pourquoi acheter ce groupe 
  plutôt que tous les autres qui apparaissent chaque semaine?". La seule réponse 
  est: "Pour encourager les talents québécois." L'album est présentement en 
  vente (au magasin Exo et en ligne) et le groupe prévoit  partir en tournée à travers le 
  Canada et les États-Unis. (février 2006) 
  
  
  New Horizon 
  
        
      
    
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  The Stills,
  Without Feathers 
      
      
      Suite au succès de l’album
      
      Logic Will Break Your Heart et du 
      méga succès "Still In Love Song", les attentes étaient 
      particulièrement grandes par rapport au 2e album du groupe 
      montréalais The Stills. On peut les comparer à Doves, The 
      Strokes et Interpol, alors que certaines pièces m’ont ramené 30 
      ans en arrière avec Elton John et 
      David Bowie. 
      L’utilisation abondante de piano et d’orgue Hammond différencie 
      passablement Without Feathers de leur album précédent, le 
      rapprochant peut-être un peu de The Arcade Fire par moments, 
      l’autre groupe montréalais qui fait jaser à travers le monde. L’album ne 
      contient que très peu de chansons ayant un potentiel commercial et vous 
      devrez vraiment mettre un certain effort pour l’apprécier, puisqu’il 
      contient encore plus d’expérimentations que  le précédent. Il y a bien 
      les accrocheuses "Helicopters" et "It Takes Time" qui peuvent nous ramener 
      à la base qu’on connaissait du groupe et ainsi, nous déstabiliser un peu 
      moins. Mais sinon, c’est une musique totalement alternative que vous 
      propose le groupe. C’est un très bon album et The Stills demeure un groupe 
      original et un joueur important dans la scène alternative montréalaise, si 
      appréciée à travers le monde. Il faut noter la présence de Emily Haines 
      (Metric, Broken Social Scene) qui vient prêter sa voix à la 
      pièce "Baby Blues". Finalement, sur "Oh Shoplifter", c’est toute une 
      kyrielle d’invités qui viennent jouer et claquer des mains dont Sam 
      Roberts, Melissa Auf Der Maur, Gus Van Go et Broken 
      Social Scene. (juillet 2006) 
      
      
      Vice /
      Warner 
  
         
      
    
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      | 
   
      
      
        
    
      
      
      The Strokes, 
      First Impressions Of Earth 
      
      3e album des New Yorkais de The Strokes, First Impressions Of Earth nous présente un 
      changement de son important par rapport aux 2 premiers albums du groupe. 
      Premièrement, exit le son garage qui a fait leur renommée et a carrément 
      lancé une nouvelle vague au début des années 2000. Ici, on peut compter 
      sur une production de grande qualité mettant bien en valeur autant les 
      mélodies que les rythmiques accrocheuses du groupe. Ensuite, la voix de 
      Julian Casablancas n'est désormais plus modifiée et on peut enfin 
      l'apprécier totalement. Les critiques sont partagées depuis la sortie de 
      ce nouvel album et j'avoue avoir eu un peu de difficulté à me forger ma 
      propre opinion depuis quelques semaines. La première impression est 
      grandement favorable, mais les pièces de remplissage viennent gâcher un 
      peu la sauce. C'est que pour la première fois The Strokes nous offrent un 
      album de plus de 35 minutes, soit un gros 52 minutes réparties sur 14 
      pièces. L'album débute avec "You Only Live Once", qui semble être une 
      reprise de "I Want To Break Free" de Queen dans l'introduction, 
      mais se transforme totalement ensuite pour devenir l'une des meilleures du 
      disque. Quant au premier extrait, "Juicebox", elle est définitivement la 
      meilleure de l'album avec une rythmique unique et inoubliable. Même si 
      elle n'a rien à voir avec ce qu'on connaît du groupe, on l'adopte 
      instantanément comme une pièce qui représente l'évolution du groupe. "Heart 
      In A Cage" et la ballade "Razorblade" sont intéressantes, mais par la 
      suite on est un peu plus partagés. Sur "Ask Me Anything" par exemple, on a 
      l'impression d'écouter Rufus Wainwright nous dire qu'il n'a rien à 
      nous dire ("I Have Nothing To Say" est répété en boucle par 
      Casablancas). En fait, j'ai réalisé qu'il y a 2 façons bien distinctes 
      d'écouter l'album. Si on l'écoute sans trop se poser de questions, on 
      découvre un bon album qui s'écoute bien du début à la fin et que je 
      préfère même à 
      
      Room On Fire, leur précédent de lequel je n'avais pas retenu 
      grand-chose. Si on l'écoute un peu plus attentivement, on y trouve des 
      défauts, quelques comparaisons agaçantes qui peuvent s'apparenter à du 
      plagiat et quelques pièces un peu plus ennuyantes ("15 minutes" est 
      intolérable). C'est un bon album, mais il ne passera pas à l'histoire et 
      ne s'approche certainement pas de la qualité de 
      
      Is This It, leur premier album qui a chambardé le monde de la 
      musique en 2001. Veuillez noter que vous pouvez aussi vous procurer 
      l'album dans une
      
      version de luxe, mais ça n'en vaut pas le coût puisque vous n'aurez 
      qu'une pochette un peu plus créative pour vos dollars additionnels, rien 
      de bien impressionnant. (critique principale de mars 2006) 
      
  
       ½ 
  
    
      
      
       | 
       
    
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  Tomi Swick,
  Stalled Out In The Doorway 
      
      Tomi Swick est né à 
      Hamilton en Ontario et s'est initié très jeune à la musique. Il a commencé 
      à réaliser que c'était possible de faire une carrière en musique alors 
      qu'il jouait dans un groupe local à l'âge de 19 ans. Faute de pouvoir 
      obtenir un contrat de disque, il a quitté le groupe pour se lancer en 
      solo. Il nous présente donc ici son tout premier album, Stalled Out In 
      The Doorway. Il nous propose un son folk rock aux influences 
      britanniques à la Radiohead, un groupe qu'il dit adorer surtout 
      avec leur album 
      
      The Bends. On peut aussi le comparer à Jeff Buckley, Ron 
      Sexsmith et James Taylor. Il possède une très belle voix 
      remplie d'émotion qui n'a rien à envier aux plus grands chanteurs de sa 
      génération. Il porte une attention particulière aux textes et un de ses 
      sujets récurrents est l'honnêteté. Ses chansons, souvent introspectives, 
      possèdent de bonnes mélodies qui peuvent être attirantes pour les radios 
      commerciales. On retrouve tout de même un peu de rock par-ci par-là 
      ("Habits", etc.) et quelques pièces qui viennent prouver sa grande 
      admiration pour Radiohead ("Come in 2s", la chanson-titre, etc.). Vous 
      connaissez peut-être déjà "A Night Like This" qui était parue sur la 
      compilation 
      
      From The Heart parue en janvier dernier sur laquelle il était 
      entouré de Josh Groban, Michael Bublé, James Blunt, 
      Simple Plan, Collective Soul, Blue Rodeo et 
      plusieurs autres. Vous pouvez présentement visionner le vidéoclip de 
      l'excellente "Everything Is Alright", le plus récent extrait de cet album.
      Stalled Out In The Doorway constitue un premier album solide pour 
      ce nouveau chanteur au talent plus que prometteur. Il y a bien quelques 
      pièces que j'ai moins aimées, qui m'ont plutôt ennuyé, mais là c'est 
      purement une question de goût personnel. Si vous aimez le folk rock de 
      qualité, bien écrit et bien composé, Tomi Swick est un nom à retenir. 
      (découverte du mois de septembre 2006) 
      
      
      Warner 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Third 
  Eye Blind,  
  A Collection 
      
      
      
      Third Eye Blind a d’abord connu le succès avec son
      premier album, un album éponyme qui figure parmi les meilleurs disques 
      pop rock de 1997. On y retrouvait plusieurs simples à succès dont "Semi-Charmed 
      Life", qui les a lancés, "How’s It Going To Be", "Jumper" et "Losing A 
      Whole Year". Le groupe a ensuite 
      récidivé 2 ans plus tard avec 
      
      Blue qui n’atteignait pas le même niveau de qualité malgré 
      l’excellent premier succès "Never Let You Go" et d’autres grands succès 
      radio. Ensuite, le départ du guitariste Kevin Cadogan a laissé un 
      grand vide et le groupe a pris une pause avant son troisième album en 
      2003, 
      
      Out Of The Vein, qui allait en laisser plusieurs indifférents. 
      C’est donc après seulement 3 albums en moins de 10 ans qu’on nous propose 
      une compilation des plus grands succès de Third Eye Blind. À écouter la 
      première moitié des 19 pièces offertes, on réalise qu’ils en ont eu des 
      succès radio puisqu’on les connaît toutes. Par la suite, il s’agit de 
      succès un peu plus mitigés, mais tout de même de bonnes pièces. On y 
      retrouve aussi quelques raretés qui seront très appréciées des fans qui 
      possèdent déjà leurs 3 albums. Le livret contient beaucoup d’informations 
      et les seuls véritables défauts de cette compilation sont le manque de 
      chronologie et l’oubli d’un succès, "Anything". Sinon, il s’agit d’une 
      excellente collection qui nous est offerte ici pour un des 
      meilleurs groupes pop rock de la fin du siècle dernier. (septembre 2006) 
      
      
      Warner 
  
         
      
    
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      | 
       
  
  
  
  
  Time Again,
  
  The Stories Are True 
      
      
      Voici un vrai groupe punk comme il s’en fait de moins en moins de nos 
      jours. Ce nouveau groupe californien nous propose son premier album de 13 
      pièces qui franchit à peine la barre des 28 minutes. On peut les comparer 
      à The Unseen et Pennywise, avec quelques éléments de 
      The Clash. 
      Mais, c’est vraiment Rancid qui nous vient en tête, un peu trop 
      d’ailleurs. Même le chanteur Daniel Dart chante comme Tim 
      Armstrong et on peut s’en rendre compte sur la chanson-titre alors 
      qu’Armstrong vient accompagner Dart et qu’on peut difficilement les 
      différencier. On dirait carrément que Time Again est le petit frère qui 
      copie son grand frère, son idole, parce qu’il a l’air tellement cool… 
      Malgré ce parallèle gênant par moments, on retrouve de bien bonnes pièces 
      punks qui nous frappent en plein visage. L’album débute dans un feu 
      roulant avec "Junkies" et "Say Again", avant de ralentir quelque peu le 
      rythme sur "Broken Bodies" et la décevante chanson-titre, bien différente 
      des autres, mais une des moins bonnes de l’album. Par la suite, ce sera 
      l’accélérateur au tapis qu’on passera à travers les 8 autres pièces de 
      l’album jusqu’à la pièce ska "Streetwalker" qui conclut l’album, une des 
      meilleures. Toutes les pièces sont énergiques, mais ne nous restent pas 
      bien longtemps en tête. Pour les thèmes abordés, reprenez les sujets que 
      nous ont présentés The Clash au cours de leur carrière et vous aurez une 
      bonne idée de ce qui les inspire (société pourrie, vive l’anarchie, 
      enfance difficile dans la criminalité et la drogue, etc.). C’est un album 
      efficace pour se divertir, mais qu’il ne faut pas écouter trop 
      attentivement et avec trop d’attentes. (découverte du mois de juillet 
      2006) 
      
  
      
      Hellcat / 
      
      Epitaph 
  
        
      
    
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      Tool, 10,000 Days 
      
      Après une pause de 
      5 ans remplie de projets parallèles, dont A Perfect Circle, Tool 
      est de retour avec son métal progressif expérimental de qualité. 10,000 
      Days est le 4e album du groupe depuis 1993 et les fans de la première 
      heure ne devraient pas être trop déboussolés par ce nouvel album. On 
      retrouve en effet les mêmes éléments caractéristiques du groupe, soit la 
      guitare et la basse lourdes, des rythmes particuliers, une atmosphère 
      plutôt sombre et une créativité sans cesse renouvelée. Encore une fois, ne 
      perdez pas votre temps à chercher la pièce à succès, car il n'y en aura 
      pas. Tool nous offre plutôt des albums complets en soit dont aucune pièce 
      ne ressort véritablement. Avec 10,000 Days, 
      le groupe réussit à nouveau à transgresser les modes en nous proposant un 
      produit plutôt difficile d'approche, mais qui mérite quelques écoutes 
      attentives pour bien en découvrir toutes les subtilités. Le groupe réussit 
      admirablement à aller puiser dans les origines mêmes du métal avec 
      quelques éléments de 
      Black Sabbath 
      et de Blue Öyster Cult dans cette musique qui est pourtant bien de 
      son époque. Là où le groupe va un peu plus loin que sur ses albums 
      précédents, c'est au niveau des thèmes abordés. On sent un peu moins de 
      colère et un peu plus d'introspection dans les textes de Maynard James 
      Keenan. Il rend même hommage à sa mère décédée sur la pièce en 2 
      parties "Wings For Marie / 10,000 Days" qui totalise 17 minutes. Il y a 
      bien "Vicarious" dans laquelle Keenan nous présente à nouveau ses 
      frustrations alors qu'il émet un commentaire sur la télé-réalité, le 
      bombardement d'information qu'on nous envoie et le fait que tout le monde 
      semble maintenant vivre sa vie à travers les expériences des autres. 
      Malgré des pièces qui dépassent souvent les 6 minutes, 10,000 Days 
      nous offre une expérience musicale non seulement intéressante, mais 
      extrêmement enrichissante. Lorsque les 76 minutes se terminent, on se dit 
      même que Tool vient combler un trou important dans l'industrie musicale. 
      Il y a beau avoir des groupes comme The Mars Volta et Coheed and Cambria 
      qui nous offrent des albums solides, Tool occupe une place à part dans le 
      métal progressif. On pourrait peut-être dire qu'ils sont le penchant 
      introspectif de System Of A Down. Comme Tool ne fait jamais les 
      choses à moitié, l'album nous est offert dans un magnifique boîtier avec 
      lunettes 3D qui nous permettent d'apprécier la quantité d'oeuvres 
      visuelles créatives qu'on y trouve. Ce nouvel album de Tool risque fort 
      d'être l'album métal de 2006. (critique principale de juin 2006) 
    
  
         
  
    
      
  
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  Vincent Vallières,
   Le repère tranquille 
      
      
      
      Chacun dans son espace
       a permis à Vincent Vallières de se faire 
      connaître du grand public en 2003-2004 et de partir en tournée pour 150 
      spectacles. Il nous revient donc maintenant avec un 4e album 
      très attendu, Le repère tranquille. Alors que sur 
      
      Chacun dans son espace Vincent donnait parfois un ton pop rock à 
      ses chansons folk rock, on peut dire qu'il revient ici à ses racines folks 
      aux influences de Bob Dylan et de Tom Petty. Les 
      arrangements sont simples mais efficaces et ils mettent toujours à 
      l'avant-plan la voix de Vincent et sa guitare acoustique. Il a réalisé 
      l'album lui-même en compagnie de son fidèle collaborateur, Éric Goulet, 
      et les deux acolytes ont aussi effectué les arrangements avec David 
      Laflèche. Le premier extrait, "Je pars à pied", donne un bon aperçu du 
      style général qu'on retrouve sur le disque, tandis que "Café Lézard", un 
      succès assuré, fait le pont avec son album précédent. Quant à "La toune à 
      Gasse", elle fait partie de ces chansons qui nous restent en tête, même si 
      on en retrouve un peu moins sur cet album qui peut moins être considéré 
      comme un disque de route que le précédent. Quelques pièces 
      particulièrement douces comme la chanson-titre m'ont un peu moins 
      intéressé, mais il s'agit essentiellement d'une question de goût. On peut 
      quand même encore entendre un peu de rock avec "Tôt ou tard" et un peu de 
      country avec "Le bord de l'eau", 2 pièces avec beaucoup d'énergie. Même 
      s'il est très différent de son album précédent, je considère Le repère 
      tranquille comme un album dont la qualité s'y compare avantageusement. 
      Vallières possède une écriture unique, une écriture qui se différencie de 
      tout ce qu'on peut entendre au Québec. C'est donc un artiste totalement 
      original qui demeure dans une classe à part. (octobre 2006) 
      
      
      BYC 
  
    
       ½ 
      
    
       | 
       
    
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  Vanna,  The Search Party Never 
  Came 
      
      Vanna est un jeune quintet de Boston qui nous présente ici 
      son premier enregistrement, un mini-album de 6 titres et 22 minutes. On 
      peut les comparer à Norma Jean et Underoath dans le genre 
      post hardcore, mais leurs influences sont plutôt variées. Dès le début de 
      "A Dead Language For A Dying Lady", j'ai cru entendre Coheed and 
      Cambria, même si par la suite le groupe s'en différencie passablement. 
      Vanna se distingue par un passage habile de la mélodie aux cris viscéraux. 
      Le groupe y va parfois de rythmes saccadés et irréguliers qui ne vous 
      permettront pas trop de taper du pied, surtout sur "That Champagne 
      Feeling". Si vous aimez le mélange de métal et de punk hardcore, Vanna 
      vous plaira sûrement et vous pouvez vous procurer ce mini-album en 
      attendant un premier album complet. (septembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
    
        
      
    
    
       | 
       
    
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  Versus The Mirror,
  
  Home 
      
      Versus The Mirror 
      est formé de jeunes du début de la vingtaine de Tucson en Arizona. Ils 
      nous proposent un son post-hardcore où la guitare naturelle sans 
      distorsion vient contraster avec la voix de David Siebold, un jeune 
      chanteur-crieur de 19 ans seulement. Musicalement, le groupe crée une 
      fusion parfaite entre la nouvelle génération et un son un peu plus 
      vieillot, grâce à l'utilisation de vieux équipements, plutôt que de tout 
      retravailler à l'ordinateur. Le groupe, qui pratique énormément, a voulu 
      recréer sur Home le son du direct, sans  retouches 
      artificielles. Le résultat est concluant et j'ai bien aimé la créativité 
      musicale du groupe. En fait, le seul point qui m'a embêté est la voix 
      criarde du chanteur qui ne semble pas appropriée à cette musique d'une 
      certaine profondeur. Il y a peut-être aussi le fait que je ne suis plus 
      capable d'écouter ce type de voix, mais là c'est mon opinion personnelle. 
      C'est qu'il me semble que le contraste entre la musique et la voix, qui 
      peut être parfois intéressant, est plus souvent incompatible. Il s'agit 
      tout de même d'un premier album réussi pour ce groupe dont le talent est 
      déjà bien présent et devrait se développer dans le futur. (découverte du 
      mois de juin 2006) 
      
      
      Equal Vision 
  
        
      
    
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      | 
       
  
  
  
  
  Vulgaires Machins, Compter les corps 
  
  Voici enfin le très 
  attendu nouvel album du groupe québécois Vulgaires Machins, 4 ans après 
  
  Aimer le mal. Il y a déjà plus de 10 ans que le quatuor de Granby 
  sillonne le Québec avec son punk énergique. On peut les classer comme un 
  groupe de pop punk social alors qu'ils ne se gênent absolument pas pour 
  dénoncer les côtés les plus sombres de notre société. C'est le cas pour les 16 
  textes présentés ici, même dans l'intro! Ces textes sont encore une fois 
  présentés sur une musique énergique à souhait mise en évidence par la 
  réalisation solide de Gus van Go qui a travaillé entre autres avec 
  The Stills et Priestess. Ils ouvrent également leurs horizons 
  musicaux sur des rythmes différents comme "Je m'appelle Guillaume", "Dans le 
  vide" et "Lithium" qui ont un rythme beaucoup plus lent que ce à quoi ils nous 
  ont habitués. Les mélodies sont d'une grande efficacité, avec de belles 
  harmonies vocales de Guillaume Beauregard et Marie-Eve Roy. 
  Musicalement, il y a bien quelques pièces qui m'ont laissé quelque peu sur mon 
  appétit au point de vue de la créativité, mais les textes sont toujours 
  intéressants et on ne peut les ignorer, même pour quelqu'un comme moi qui ne 
  porte que très peu attention aux textes habituellement, la musique étant 
  toujours mon point d'intérêt. Si vous avez entendu leur succès "Puits sans 
  fond", vous l'avez probablement encore en tête. D'autres pièces sont tout 
  aussi excellentes comme "Légaliser l'héroïne" (ma préférée), "La télé me 
  regarde", "Arrachez-moi les yeux" et la chanson-titre. C'est un album de 
  qualité que nous offre Vulgaires Machins, possiblement le meilleur parmi leurs 
  5 albums à ce jour. (septembre 2006) 
  
  
  Indica 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Tom 
  Waits, Orphans: Brawlers, Bawlers & Bastards (3 CD) 
      
      
      
      Tom Waits a une carrière qui couvre 4 décennies et plus de 20 albums. Il 
      est considéré comme un innovateur dans le sens le plus pur du terme, alors 
      qu’il a expérimenté tout au long de sa carrière et a influencé des tas 
      d’artistes, incluant nul autre que Bob Dylan. Orphans : Brawlers, 
      Bawlers and Bastards est un album de 3 disques sur lesquels on peut 
      entendre 56 chansons rares ou jamais entendues auparavant. Parmi elles, on 
      en retrouve une trentaine qui ont été réenregistrées au cours des 
      dernières années grâce à son épouse et fidèle collaboratrice Kathleen 
      Brennan. Cette édition limitée de luxe propose en plus un magnifique 
      livret de 94 pages avec textes et photos rares. Chacun des CD regroupe les 
      chansons d’un genre particulier. Sur Brawlers, on peut entendre les 
      pièces les plus rock et blues, le style que je préfère de Waits. On peut y 
      entendre de très bonnes pièces de blues garage que ne renieraient pas des 
      groupes actuels comme les Black Keys. Bawlers présente 
      essentiellement des ballades qui peuvent aller du country à la musique de
      crooners. Finalement, Bastards nous offre un ramassis des 
      pièces les plus expérimentales, souvent particulièrement bizarres, qui me 
      rendent un peu plus récalcitrant vis-à-vis la musique de Waits, mais qui 
      l’a en quelque sorte rendu célèbre. À plusieurs moments à travers ces 3 
      heures de musique vous entendrez un Tom Waits plus chantant et dansant que 
      jamais. Il y en a donc pour tous les goûts sur cet album qui pourra plaire 
      autant à ses fans qu’à de nouveaux adeptes en certaines occasions. Le seul 
      problème, c’est que l’album est beaucoup trop long pour en écouter les 3 
      disques en une seule fois. Il s’écoute plutôt un CD à la fois et peut 
      aussi sembler inégal par moments, passant d’une pièce excellente à une 
      autre beaucoup plus ordinaire. Selon moi, il s’agit essentiellement d’un 
      album pour collectionneurs et, évidemment, pour les fans invétérés de Tom 
      Waits. (janvier 2007) 
      
      
      Anti- / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Westbound Train,
   
  Transitions 
      
      Westbound Train est un groupe de Boston qui nous offre ici 
      son 3e album, le 1er sur Hellcat Records. Ils jouent 
      un mélange de ska et de reggae fortement influencé du reggae jamaïcain des 
      années 60. On peut aussi y entendre des éléments de jazz (surtout grâce à 
      l'utilisation des cuivres), de rock, de soul, de R&B, de funk et de Motown. 
      Dès l'écoute de la pièce "Please Forgive Me", on se retrouve presque déjà 
      convaincu que ce sera un bon album tellement elle est entraînante et 
      inoubliable. Ce ne sont évidemment pas toutes les pièces qui possèdent un 
      tel potentiel commercial, sauf que les faiblesses sont rares et que 
      l'album s'écoute merveilleusement bien du début à la fin. Rythmes 
      efficaces et mélodies remarquables représentent une recette gagnante sur 
      cet album qui pourrait très bien s'adresser à un large public. Il ne 
      connaîtra malheureusement probablement pas le succès qu'il mérite parce 
      que son style est en dehors des modes actuelles. Mais, si vous aimez la 
      musique créative et énergique, Westbound Train représente un 
      investissement judicieux. (novembre 2006) 
      
      
      Hellcat /
      Epitaph 
  
    
       ½ 
      
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  The Who, Endless Wire 
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
      
      C’est un événement… 
      et c’est peu dire. C’est même assez terrifiant de s’attaquer à la 
      chronique d’un disque qui a une histoire, ou surtout à un disque nouveau 
      de l’un des plus grands groupes de rock de tous les temps. Le premier 
      album studio des Who depuis 25 longues années. En 1982 le groupe se 
      sépare, et ne se retrouvera assez régulièrement qu’à partir de la fin des 
      années 80. Keith Moon est mort depuis longtemps déjà… Puis c’est 
      Entwistle, bassiste historique des anglais, qui rend l’âme avant la 
      tournée américaine de 2002. Mais les Who tiennent encore debout, et les 
      prestations live de Townshend et Daltrey tiennent encore 
      grandement la route, et les puissantes versions des hits comme "Won’t Get 
      Fooled Again" résonnent encore des soirs de Live 8… Townshend 
      retrouve peu à peu la verve et la plume pour composer de nouveaux titres, 
      pour un nouvel album… qui fait peur. Difficile de rester objectif, et tout 
      en essayant d’occulter le lourd passif du groupe, pour rester objectif, on 
      ne peut définitivement pas s’en détacher. Derrière cette pochette hideuse 
      (le graphique ne fait pas la musique), c’est bel et bien la galette qui 
      nous intéresse. Endless Wire est composé d’une partie album 
      traditionnelle, et d’un mini opéra, Wire & Glass, sorti durant 
      l’été chez les English. C'est surtout effrayant de devoir ouvrir le 
      boîtier pour récupérer le disque, pas n'importe quel disque, et pas 
      n'importe quel groupe... Ce sont bien les créateurs de 
      
      Tommy, 
      
      My Generation et 
      
      Who's Next... rien que ça! Le disque démarre sur un écho proche de 
      "Baba O’ Riley"… mais la comparaison s’arrête là. Globalement, la section 
      rythmique est loin d’être celle du duo Entwistle/Moon. Plus ennuyeux 
      encore, on ne retrouve pas les coups de riffs et accords tranchants de 
      Pete Townshend et la voix de Daltrey est… particulière. On dirait que le 
      chanteur s’essouffle et a du mal à suivre. Par contre, "A Man In A Purple 
      Dress" est une franche réussite. Entièrement joué en acoustique, la voix 
      de Daltrey ressort mieux, avec plus d'émotion et moins de souffrance 
      apparente. Et, finalement, tout au long de l'album, ce sont ces titres 
      acoustiques qui sont les plus réussis, avec "Two Thousand Years" par 
      exemple. Townshend, lui aussi, tente l'exercice du chant avec une voix 
      plus bluesy, mais pas très convaincante... On attend toujours l'explosion, 
      la puissance, la marque de fabrique des Who, mais elle ne viendra pas 
      réellement. C'est vrai que "It's Not Enough" est un bon titre, plus pêchu, 
      réussi, mais pas incontournable, et l'album finira par laisser un petit 
      goût amer, de « peut mieux faire », c'est sûr. Wire & Glass 
      démarre, pour un mini opéra d'un peu plus de dix minutes. On ressent là un 
      peu plus de « grandiose », avec une rythmique de batterie, plus fournie, 
      plus lourde, un peu plus proche de celle de Keith Moon. Mais le soufflet 
      retombera parce que même si certains passages sont assez réussis, dans sa 
      globalité, ça manque d'émotion. Difficile donc de tenir la comparaison 
      avec 
      
      Tommy...
      Endless Wire est un album qui souffre forcément du passé légendaire 
      du groupe, et de son principal compositeur de génie. Clairement dit, 
      impossible d'être objectif quand on connaît tout le reste de l'oeuvre des 
      Who. Cela dit, c'est loin d'être un raté inécoutable, mais je ne crois pas 
      que, même avec le temps, il devienne incontournable. (janvier 2007) 
  
        
      
    
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      Amy Winehouse, Back To 
      Black 
      
      
      Amy Winehouse est 
      une jeune chanteuse londonienne qui est célèbre autant par sa voix soul et 
      jazz puissante que par ses abus d’alcool. Sa compagnie de gérance lui a 
      d’ailleurs demandé d’aller en désintoxication en 2006, mais c’est plutôt 
      devenu le sujet du premier extrait de son nouvel album, le succès "Rehab", 
      alors qu’elle a laissé tomber la compagnie. C’est cette pièce qui démarre
      Back To Black, son 2e disque, et qui marque le pas de 
      cet album aux influences diverses. Elle tire en effet son inspiration en 
      partie des classiques jazz et soul et du R&B américain des dernières 
      années. On peut la comparer à un moment ou à un autre à Lauryn Hill,
      Macy Gray, Norah Jones, Joss Stone et Billie 
      Holiday et sa voix lui donne inévitablement une longueur d’avance sur 
      ses plus proches compétitrices dans le genre R&B. En plus, cette jeune 
      femme écrit toutes ses chansons et fait preuve d’une grande créativité. Sa 
      capacité exceptionnelle à mélanger les styles fait en sorte qu’elle nous 
      arrive avec une musique totalement originale dans un genre où la formule 
      préconstruite est généralement la norme. Les succès potentiels sont 
      nombreux et, malgré quelques moments qui ont moins su attirer mon 
      attention, je peux affirmer que c’est un album extrêmement solide qui nous 
      est présenté ici. Son principal défaut : il est trop court avec seulement 
      10 pièces totalisant 32 minutes… (juin 2007) 
      
      
      
      Island /
      Universal 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Wolfmother,
  Wolfmother 
  
      un texte de 
      Jean Jean (Rocklegends) 
      
      Chaque année, on 
      cherche ce que l'on appelle « les nouvelles sensations de la scène rock 
      »... Nom à la con! Et bien, pour reprendre l'expression, si on devait en 
      trouver au moins une parmi d'autres, cette année, ça serait sûrement 
      Wolfmother. Trio australien créé en 2000, les influences des trois garçons 
      sont flagrantes, et les intentions musicales sont tout de suite appuyées. 
      Ces trois gamins sont shootés aux premières gloires du hard rock, de 
      Led Zeppelin 
      à Black 
      Sabbath. Wolmother, ça sonne fort et très lourd. Ce qui fait 
      penser à Led Zep, c'est un peu ce son, pas horriblement saturé, mais quand 
      même très lourd et pesant. Le batteur matraque ses fûts, le guitariste 
      plaque des accords de plomb, le tout chanté avec une voix très puissante 
      parfois très aigue. 13 titres sur ce premier album, 13 compositions du 
      groupe! Et pourtant, ils ont du mal à faire dans l'originalité... Ce n'est 
      pas grave en soit, parce que ce qu'ils font, ils le font bien. Mais quand 
      même, ils seraient arrivés quelques années avant, le résultat aurait été 
      sacrément différent. A vouloir faire du nouveau avec de l'ancien, et y 
      apporter un peu de sang neuf, Wolfmother a trop tendance à se rapprocher 
      du son White Stripes, la patte de Jack White en moins... Mais les 
      Wolfmother dégagent une énergie débordante dès le premier morceau, 
      "Dimension", son riff d’intro et sa montée en puissance à chaque refrain. 
      "White Unicorn", lui aussi, est un titre plutôt bien foutu, avec une 
      influence indéniable dans le chant et les sons de guitares de Jack White. 
      Parmi leurs réussites également, "Where Eagles Have Been", "Joker & The 
      Thief" et sa rythmique de malade ou "Mind’s Eye", une ballade 
      crépusculaire avec de superbes incursions de claviers. En définitive, ce 
      premier disque des australiens est assez réjouissant, bien réalisé, avec 
      des qualités au chant et dans les compos qu’il ne faut surtout pas 
      négliger. Dans un autre contexte, il aurait sûrement mérité meilleure 
      sanction. (décembre 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      Thom Yorke, 
      The Eraser 
      
      Ce premier album 
      solo par Thom Yorke n'est pas très éloigné de certains albums de son 
      groupe, Radiohead. Très atmosphérique et essentiellement 
      électronique, il n'est pas sans nous rappeler les expérimentations de 
      
      Kid A avec des éléments comparables à 
      
      Ok Computer. La principale différence avec ce dernier, c'est 
      l'uniformité de The Eraser et le manque d'énergie qu'on y retrouve. 
      Ce n'est assurément pas un album pour vous donner un "boost" d'énergie si 
      vous vous sentez amorphe. Il s'agit plutôt d'un album extrêmement relaxant 
      qu'on pourrait comparer en partie à Björk. Cette uniformité peut 
      être lassante au départ, surtout lorsqu'on arrive dans la deuxième moitié 
      du disque, mais après plusieurs écoutes les différences entre chaque pièce 
      nous semblent plus évidentes et plus intéressantes. C'est tout de même une 
      version dénudée de ce que nous propose habituellement Radiohead, et on ne 
      fait qu'espérer un nouvel album du groupe prochainement en écoutant ce 
      projet solo. Même si Yorke travaille ici sans les autres membres du 
      groupe, il peut tout de même compter sur la présence du réalisateur 
      Nigel Godrich, un collaborateur de longue date de Radiohead, qui fait 
      les arrangements en plus de jouer quelques instruments additionnels. 
      (février 2007) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      
      YouInSeries,
      Outside We Are Fine 
      
      
      YouInSeries est un 
      nouveau groupe de Las Vegas composé de 5 jeunes d'à peine 20 ans. Ils nous 
      proposent une musique post-hardcore qu'on peut comparer à Circa Survive,
      Taking Back Sunday et The Mars Volta. Les mélodies sont 
      efficaces et les rythmes sont plutôt irréguliers, question de nous garder 
      aux aguets. Malgré tous les éléments intéressants et de qualité qu'on 
      retrouve sur cet album, il n'a pas vraiment réussi à capter mon attention. 
      Les pièces se ressemblent toutes, donc vous avez intérêt à apprécier dès 
      le début pour que les 35 minutes de l'album ne vous paraissent pas trop 
      longues. C'est un produit de qualité, bien réalisé et on voit que les gars 
      sont bourrés de talent, mais il faudra patienter un peu pour découvrir 
      leur véritable potentiel. En attendant, les amateurs du genre apprécieront 
      tout de même. (août 2006) 
  
  
  Equal Vision 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  
  Neil Young, Living 
  With War: Raw
  (édition spéciale CD + DVD) 
      
      
      Lancé plus tôt en 
      2006, l'album de protestation Living with War avait été enregistré 
      à la vitesse de l'éclair et mis sur le web avant sa parution officielle. 
      On en retrouve maintenant une nouvelle version avec un DVD en boni. Le DVD 
      de 82 minutes contient des séquences en studio en alternance avec chaque 
      pièce de l'album présentée sur des images de guerre et autres dans un 
      format caricaturant CNN (qui devient LWW pour présenter la guerre en 
      continu). Toutes les images présentées viennent encore plus appuyer le 
      thème même de l'album qui est de dénoncer la guerre, mais aussi le 
      réchauffement de la planète, la surconsommation, etc. Une chose que j'ai 
      bien aimé est qu'on nous présente tous les présidents américains pendant 
      la pièce "Lookin' for a Leader". Cet album est possiblement l'album le 
      plus engagé de Neil Young à ce jour, alors qu'il dit ce qu'il a à dire 
      sans détour. Il présente 9 pièces avant de conclure avec "America the 
      Beautiful". Musicalement, le disque demeure dans un genre qui nous est 
      bien familier, soit le folk rock unique à Neil Young. L'album souffre 
      d'une certaine uniformité qui fait qu'on finit par s'en lasser (je parle 
      toujours de la musique). Par contre, les textes ne laisseront personne 
      indifférent. "After the Garden" dénonce le réchauffement de la planète et 
      "The Restless Consumer", la surconsommation. La majorité du reste de 
      l'album traite de la guerre et de tout ce qui l'entoure et on peut sentir 
      un certain défoulement contre le président Bush sur 2 pièces (au moins) : 
      "Let's Impeach the President" et "Lookin' for a Leader". Malgré son 
      uniformité musicale, je dois dire qu'on retrouve de très bonnes pièces 
      accrocheuses sur Living with War qui en font certainement un de ses 
      bons albums des 10 ou 15 dernières années. En plus, l'album possède une 
      dimension instructive intéressante qui pourra conscientiser un grand 
      nombre de gens. (février 2007) 
      
      
      Reprise /
      Warner 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      Neil 
      Young & Crazy Horse, Live At The Fillmore East 
      
      
      Voici le premier 
      volume à paraître de la série The Neil Young Performance Series 
      Archives, enregistré les 6 et 7 mars 1970. Il s’agit d’une portion 
      d’un concert légendaire que nous présente la formation originale de Crazy 
      Horse avec Ralph Molina, Billy Talbot, le regretté Danny 
      Whitten (qui allait décéder 2 ans plus tard d’une surdose d’héroïne) 
      and
      Jack Nitzsche. Le groupe n’avait alors qu’un album à son actif, 
      donc on peut affirmer qu’on retrouve ici pratiquement leurs débuts sur 
      scène. On n’y trouve que 6 titres, mais qui totalisent tout de même 43 
      minutes. L’album débute en force avec l’excellente "Everybody Knows This 
      Is Nowhere" qui est suivie de "Winterlong" et du succès "Down By the 
      River" (qui s’étire à plus de 12 minutes). La deuxième moitié inclut "Wonderin’", 
      "Come On Baby Let’s Go Downtown" (écrite par le guitariste Danny Whitten) 
      et "Cowgirl In the Sand" (16 minutes pour conclure le disque). Le 
      principal point négatif de l’album est que lors de cette tournée, Young 
      débutait le spectacle seul sur scène pour quelques pièces acoustiques et 
      qu’on n’en retrouve aucune ici. La pochette est sobre, mais il est tout de 
      même intéressant d’y lire les commentaires de l’époque à propos du 
      concert. Notons que lors de cette performance, le groupe avait été précédé 
      sur scène par le légendaire jazzman Miles Davis et le Steve 
      Miller Blues Band. C’est un disque qui intéressera surtout les fans 
      invétérés de Neil Young et les collectionneurs. C’est très bon, mais 
      incomplet… (février 2007) 
      
      
      Reprise /
      Warner 
  
        
      
    
       | 
       
    
      | 
       
  
      
      
      
      Yusuf, An Other Cup 
      
      
      Cat Stevens 
      a connu passablement de succès dans les années 70 avec un folk rock 
      inspiré. Après s’être converti à la religion musulmane en 1977, il a 
      décidé de changer son nom pour 
      Yusuf Islam. 
      Le dernier album studio de
      Cat Stevens a été lancé à 
      la fin de 1978 et il s’est ensuite éloigné du monde de la musique pendant 
      de nombreuses années. Avec
      An Other Cup, c'est son premier album en 28 ans qu'on retrouve sur 
      les tablettes, le premier véritable album sous le nom de Yusuf. 
      Il reprend exactement là où Cat 
      Stevens avait laissé avec une musique folk introspective extrêmement riche 
      musicalement. Il y intègre en plus certains éléments de musique du monde, 
      surtout avec des percussions, qui viennent enrichir sa musique basée sur 
      la guitare acoustique. On retrouve aussi du piano et des cuivres qui nous 
      amènent à l’occasion dans les environs du jazz ("I Think 
      I See the 
      Light", etc.). Ses textes sont plutôt positifs et spirituels et traitent 
      énormément de bonheur, de paix et d’amour. On retrouve une reprise des Animals, 
      "Don’t 
      Let Me Be Misunderstood", avec des 
      orchestrations qui la rendent pratiquement méconnaissable. Sans être un 
      album époustouflant, An 
      Other Cup peut tout de 
      même donner un aperçu du talent de Cat 
      Stevens à une nouvelle génération qui ne l’aurait pas connu à l’époque. 
      Quant à ses fans, ils pourront facilement rembarquer dans l’aventure sans 
      être trop dépaysés. (janvier 2007) 
      
      
      Atlantic /
      Warner 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      Compilations: 
        
        
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Bon cop, bad cop (musique 
  originale) 
      
      
      Depuis sa sortie dans les salles de cinéma le 4 août, le film Bon cop, 
      bad cop, écrit par Patrick Huard, bat tous les records au 
      guichet. Il faut donc prévoir un grand succès pour la bande originale que 
      je vous présente ici. La chanson-thème, "Tattoo", est d’Éric 
      Lapointe 
      et est une de ses pièces les plus lourdes à ce jour, puisqu’il a avoué 
      avoir laissé de côté les standards radiophoniques pour son écriture. Sans 
      être renversante, elle est efficace. Par la suite, on retrouve une 
      excellente pièce de Jakalope ("Upside Down"), que je ne connaissais 
      pas et qui m’a agréablement surpris. Sam Roberts nous présente une 
      chanson en français, "Embrace-moi", et on retrouve des pièces de 
      Mentake et Mobile. Du heavy metal d’Éric Lapointe, on 
      passe à la douceur folk de Florent Vollant et jazz de Bet.e and 
      Stef. Mais, que voulez-vous? Une bande originale de film a 
      généralement cet inconvénient d’aller dans un peu toutes les directions. 
      On va même jusqu’au yé-yé des années 60 avec une pièce de la chanteuse 
      Dany 
      Aubé. 
      Les chansons francophones et anglophones se côtoient avant de conclure le 
      disque avec une version instrumentale de "Tattoo". Malgré les nombreux 
      changements de directions et de styles, plusieurs excellentes pièces par 
      de très bons artistes nous sont offertes sur cette compilation qui a tout 
      pour battre des records de ventes pour une bande originale de film. Il 
      s’agit d’un bien bon disque dans le genre "touche à tout", qui fera en 
      sorte que vous y trouverez votre compte à un moment ou à un autre, mais 
      difficilement d’un bout à l’autre. (septembre 2006) 
      
  
  Diffusion YFB 
  
        
      
    
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  Fiori: Un musicien parmi tant 
  d'autres 
      
      
      
      J’avoue que j’étais plutôt craintif à l’écoute d’un album hommage à 
      Serge Fiori. Leader d’Harmonium, 
      il est possiblement le compositeur le plus créatif qu’on ait connu au 
      Québec, produisant avec son groupe une trilogie qui n’a rien à envier aux 
      plus grands de la planète. Un tel hommage représente souvent une 
      déception, les artistes présents pouvant difficilement égaler la version 
      originale. Soit on reprend les chansons tel quel, ce qui n’est d’aucune 
      utilité, ou soit on les modifie drastiquement, ce qui peut facilement 
      démolir une pièce qui était de grande qualité au départ. Ici, il y a un 
      peu des deux, en plus de quelques grandes réussites. Au début du disque, 
      la version de Marc Déry de "Aujourd’hui, je dis bonjour à la vie", 
      ainsi que celle de Mes Aïeux de "100 000 raisons" sont plutôt 
      fidèles aux originales. Par contre, la version en italien de "Dixie" par
      Marco Calliari (qui devient "Che la Vita") nous amène dans un autre 
      univers et nous la fait redécouvrir. Catherine Durand reprend 
      magnifiquement de sa voix douce le classique "Pour un instant", un des 
      bons moments du disque. Par contre, on ne peut pas en dire autant de 
      l’autre grand classique "Un musicien parmi tant d’autres" que Boom 
      Desjardins reprend en apportant même des modifications à la mélodie 
      (quel sacrilège!). Sans être inintéressante, elle est bien loin de la 
      version originale d’Harmonium. 
      La version de "L’exil" par 
      
      Éric Lapointe 
      est très efficace, alors que les autres artistes présentent des 
      interprétations correctes, sans être renversantes. On retrouve France 
      D’Amour ("Viens danser"), Nanette Workman ("Chasseur") et 
      Bruno Pelletier ("La moitié du monde"). Deux collectifs d’artistes 
      interprètent "Ça fait du bien" et "Histoire sans paroles". En prime, on 
      retrouve Diane Dufresne sur une version en spectacle inédite de 
      1977 de "Un musicien parmi tant d’autres", ainsi que sur un duo avec Serge 
      Fiori de 1977, "Duodadieu". Finalement, Éric Lapointe
      
      
      nous offre une version rock de "Folle de nuit". En bout de ligne, rien ne 
      vous chavirera véritablement sur cet album hommage, les meilleures 
      versions se trouvant toujours sur les 3 albums d’Harmonium, 
      ainsi que sur l’album de Fiori avec Richard Séguin. (décembre 2006) 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
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      Give 'Em The Boot V 
    
    Pour une 5e 
    fois, l'étiquette punk Hellcat Records nous présente sa compilation de ses 
    meilleurs artistes. On y trouve 18 pièces en tout dont plusieurs tirées 
    d'albums récents de ces artistes. Il y a entre autres parmi les plus 
    intéressantes des pièces de Dropkick Murphys, Time Again, 
    Tiger Army, The Slackers, The Aggrolites, HorrorPops, 
    Lars Frederiksen and The Bastards et Nekromantix. Mais, selon 
    moi, ce qui rend cette compilation vraiment intéressante, ce sont les pièces 
    inédites qu'on y présente. On trouve une nouvelle pièce de Rancid, 
    une pièce du prochain album de Left Alone (assez 
    décevante comparativement aux compositions de leur précédent album qui était 
    excellent), 
    ainsi que des titres inédits de The Unseen (une de mes préférées), 
    Roger Miret and The Disasters et Orange. Il y a aussi un certain 
    nombre de groupes que je découvre, ce qui est toujours plaisant : The 
    Heart Attacks, Mercy Killers, Westbound Train, Static 
    Thought et Los Difuntos. C'est une compilation parfaite pour les 
    amateurs de la musique de chez 
    Hellcat Records, ainsi que pour ceux qui voudraient découvrir des groupes 
    talentueux dans le genre punk rock et ses dérivés. (juillet 2006) 
    
    
      
      Hellcat / 
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
       | 
       
    
      | 
       
      
      
        
    
      
      Revolution Rock: Joe Strummer Memorial Night at Klubi, Tampere Finland
      
      (2006) 
      
      
      Le 29 décembre 
      2004, un spectacle hommage à Joe Strummer 
      a eu lieu en Finlande et on le retrouve maintenant sur CD. En ouverture, 
      on peut entendre 3 pièces de Strummer 
      par JS & The Strummers : 
      "Keys 
      To Your Heart", "Harder They Come" 
      et "Coma Girl". Mais l’essentiel du disque est par le groupe 
      Control 
      qui joue les pièces de 
      
      The 
      Clash 
      en Finlande depuis une vingtaine d’années. On les retrouve en compagnie de 
      nombreux artistes invités pour interpréter tous les plus grands classiques 
      du groupe. Ils offrent même une version de "London’s Burning" 
      en finlandais qui devient "Kotka palaa". 
      Le CD se termine avec un méga jam 
      pour "White Riot". 
      L’interprétation est quelquefois légèrement déficiente en cours de CD, 
      mais l’énergie est définitivement au rendez-vous. Une curiosité 
      intéressante pour les fans de Joe Strummer 
      et
      
      The 
      Clash… (juin 2007) 
      
      
      LampLite 
  
        
      
    
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      | 
       
  
  
  Rogue's Gallery: Pirate Ballads, Sea Songs, & Chanteys
   (2 CD) 
      
      Dans la foulée du film Pirates des Caraïbes II (Pirates 
      of the Caribbean II), l'idée de cet album est née dans la tête du 
      réalisateur du film, Gore Verbinski, et ses amis Johnny Depp 
      et Brett Gurewitz (de Bad Religion, mais aussi propriétaire 
      des étiquettes Anti et Epitaph). L'idée était de fouiller à la recherche 
      de pièces anciennes chantées sur les mers du monde et de les reprendre 
      avec des artistes contemporains de tout acabit. Le résultat est cet album 
      double de 43 titres, un album de pièces folk qui en séduira plus d'un. On 
      y retrouve des interprètes de grande envergure, ainsi que des chanteurs 
      folk un peu moins connus du grand public. Parmi les noms plus connus, 
      mentionnons Bono, Sting, Lou Reed, Nick Cave,
      Bryan Ferry, Lucinda Williams, Jack Shit, Andrea 
      Corr, Jolie Holland, Loudon Wainwright III (le père de
      Rufus et Martha), ainsi qu'un duo de Rufus Wainwright 
      avec sa mère Kate McGarrigle. Je dois dire que j'étais un peu 
      réticent au départ à l'écoute d'un album double de chansons folks pas trop 
      connues, mais la surprise a été plutôt agréable. C'est que ce sont pour la 
      plupart des chansons à la mélodie inoubliable, des chansons qui nous 
      restent inévitablement en tête. C'est certain qu'il ne faut pas être trop 
      réfractaire à la musique ancienne ainsi qu'aux instruments traditionnels, 
      mais il est plutôt facile de se laisser accrocher par cette musique douce 
      mais entraînante à la fois. Malgré quelques pièces un peu moins 
      impressionnantes, c'est un album que vous adorerez comme musique de fond. 
      (octobre 2006) 
      
      
      Anti- /
      Epitaph 
  
    
         
      
    
    
       | 
       
    
      | 
       
  
  
  Salut Joe! 
      
      
      
      
      Salut Joe! 
      est un hommage au regretté chanteur pop français Joe Dassin. Ce 
      disque entièrement québécois inclut 13 de ses plus grands succès repris 
      dans des versions tout de même fidèles aux originales, malgré l’ajout de 
      la personnalité de chacun des interprètes. Stefie Shock nous offre 
      "Le moustique" dès l’ouverture, lui qui l’interprétait déjà en spectacle. 
      Par la suite, Les Respectables nous présentent une bonne version de 
      "Siffler sur la colline", avant que 
      
      Pierre Lapointe 
      
      reprenne "Dans les yeux d’Émilie", une pièce qui lui colle à la peau. Une 
      des plus belles surprises de l’album est sans contredit l’excellente 
      "Salut les amoureux" interprétée par les comédiens et animateurs Guy A. 
      Lepage et Marc Labrèche. Dobacaracol apporte sa couleur 
      habituelle à "Et si tu n’existais pas", avant que le rockeur 
      
      Éric Lapointe 
      
      égratigne quelque peu "À toi" (mais dans le bon sens). Une autre surprise 
      du disque est la présence du groupe garage Les Breastfeeders sur "Bip-Bip".
      Mario Pelchat offre sa voix à "Les Champs Élysées" et le disque se 
      termine par un excellent duo de Mara Tremblay et Stefie Shock 
      pour le classique "L’été indien". Les autres interprètes sont Patrick 
      Norman ("Dans la brume du matin"), Sébastien Lacombe ("Le petit 
      pain au chocolat"), Mélanie Renaud ("Il était une fois nous deux") 
      et Raphaël Torr ("L’Amérique"). Si vous n’aimez pas les chansons 
      pop bonbon de Joe Dassin, vous ne les apprécierez sûrement pas plus après 
      l’écoute de cet album. Par contre, vous pourrez y découvrir tous ses plus 
      grands succès avec une saveur un peu plus moderne. Et vous vous 
      retrouverez à les fredonner pendant des semaines… (décembre 2006) 
  
         
      
    
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   Unsound  
  (CD + DVD) 
      
      
      
      Après 10 éditions de la compilation
      
      Punk-O-Rama, 
      une collection des meilleurs artistes de l’étiquette Epitaph, voici 
      maintenant Unsound qui poursuit dans la même veine. On y retrouve 
      17 pièces d’artistes en vogue présentement sur Epitaph, essentiellement 
      dans le genre punk rock, mais avec aussi un peu de hardcore et de hip hop 
      underground. La compilation est transportée par l’excellente "The Latest 
      Plague" de From First To Last tirée d’un des meilleurs albums de 
      l’année chez Epitaph, 
      
      Heroine. On en retrouve en plus un remix d’Atticus à la 
      toute fin. Bad Religion (avec "Los Angeles Is Burning"), 
      Pennywise et The Bouncing Souls viennent mettre une touche 
      d’expérience dans cette compilation où les jeunes groupes sont très 
      présents. Parmi les plus intéressants, notons Escape The Fate, 
      The Matches et Vanna. On retrouve également un remix de "The 
      Buzz Kill" du rappeur Sage Francis. Le DVD boni contient 10 
      vidéoclips de 9 des artistes déjà présentés sur le CD avec des pièces 
      différentes, sauf dans le cas de From First To Last et Bad Religion dont 
      on retrouve les vidéoclips des pièces du CD. Le 10e vidéoclip 
      présenté est celui du très bizarre Robocop Kraus avec "You Don’t Have To 
      Shout", tirée de l’excellent album 
      
      They Think They Are The Robocop Kraus. Unsound va dans 
      différentes directions ce qui peut être un peu agaçant et faire en sorte 
      qu’on apprécie seulement certaines portions du CD. Mais, vous aurez quand 
      même un bon aperçu de ce qui vous est présentement offert par Epitaph. 
      (septembre 2006) 
      
      
      Epitaph 
  
       ½ 
      
    
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