|


|

A - Adamo,
Salvatore - Adamus,
Bernard -
Aerosmith
- Air -
Albarn, Damon -
All-American Rejects
-
All
Time Low - Alt-J - Amos, Tori -
Angry Kids -
Apple, Fiona -
Arthur, Marie-Pierre - Asia -
Avec pas d'casque -
B - Bahamas -
Barbara -
Barlow, Emilie-Claire -
Baron, Frédérick -
Barzotti, Claude -
Bat
For Lashes -
Beach Boys -
Beatdown - Bélanger, Éric -
Bélanger, Guy -
Belliard, Alexandre -
Bieber, Justin -
Big &
Rich -
Billy
Talent -
Bingham, Kim -
Blood Red Shoes -
Bori -
Bratsch -
Brown, Zac -
Bunnett, Jane -
Burger, Rodolphe -
Burgh, Chris de -
C - Cabrel,
Francis - Caracol -
Cargnello, Paul -
Celleste
-
Céu -
Cherri Bomb -
Church, Jarvis -
Cirque du Soleil (2) -
Clark, Gary Jr. -
Clerc, Julien - Cohen, Leonard
-
Cole, Holly - Color Violeta -
Coltrane, Ravi - Compagnie Créole -
Connors, Stompin' Tom - Cooder, Ry -
Cook, Jesse -
Cossette, Sylvain - Coxon, Graham -
Coyote Bill - Cranberries -
Cult -
Curumin -
D -
Dahlen, Sienna -
Dalida - Daraîche, Paul
- Darkness -
Dearly Beloved -
Deftones - Del Rey, Lana
- Descente du Coude - Deschamps, Martin -
Desnoyers, Dan (2) -
Dexter, Baxter -
Diawara, Fatoumata -
Dinosaur Jr. -
Dirty Projectors -
Disterheft, Brandi -
Divine Fits -
D.O.A. -
Doley, Clayton -
Dominguez, Chano -
Dragonette -
Drapeau, Étienne -
Dr. John -
Dubeau, Angèle -
Duffield, Victoria -
Dumas -
Durand, Catherine -
Dylan, Bob -
E -
Egan,
Coral -
Egyptian Project -
Electric
Guest -
Electric Light Orchestra
- Elisapie -
Empress Hotel - Estelle -
Etheridge, Melissa -
Evancho, Jackie -
Every Time I Die -
F -
Fagen,
Donald -
Fanfarlo -
Farmer, Mylène - Fastway -
Fiasco,
Lupe -
Finaldi, Angelo - Fine Frenzy
- Finn, Craig -
Fiona, Melanie -
Fite, Tim -
Flaming Lips -
Flo Rida -
François & The Atlas Mountains
- Fugère-Poulin, Stéphanie
- Fun.
-
Furious Swampriders - Furtado, Nelly -
G - Galactic -
Garbage -
Ghost Inside -
Glasper, Robert -
Glass
Tiger - Gloriana -
Godspeed You! Black Emperor
-
Gossip -
Grand Duchy -
Grasscut -
Great Big Sea -
Green Day (3) -
Greffard, Sébastien -
GrimSkunk -
Grinderman -
Grizzly
Bear - Gros Mené -
Gualazzi, Raphael -
Gurrumul -
H - Hallyday,
Johnny - Hangmen - Hansard, Glen
- Hardy, Françoise -
Harris, Steve - Harvest Breed
-
Hellbound Hepcats -
Hellman, Thomas - Hives -
HK, Alexis -
Hogan, Kelly -
Hook, Shawn -
Hot Chip - Howard, Ben -
Hudson, Dominique -
Hunger, Sophie -
I - Iglesias,
Julio - Ima - Ivy -
J - Jalbert, David
- James, Colin
- Jarrett, Keith -
JEFF the Brotherhood - Jensen, Tomas
- Jepsen, Carly Rae - Jethro Tull's Ian
Anderson -
Johnson, Biddle & Poulain
- Jones, Norah -
Jorane -
K - Kaas, Patricia
- Karp,
Peter and Foley, Sue - Killers
- Killing Joke
- Kimbra - King Charles -
KISS -
Krall, Diana - Krief -
L - Lacombe,
Sébastien - Lacuna Coil
- Ladylike Lily -
La Havas, Lianne -
Lamar, Kendrick - Lambert, Adam -
Lambert, Yves - Lamontagne, Julie - Lanegan, Mark -
Lavoine, Marc -
Led
Zeppelin -
Lee, Amos -
Lee,
Ranee -
Lemieux, Marie-Nicole -
Lenorman, Gérard -
Lepage, Lawrence -
Léveillée, François -
Lindsay-De Larochellière
-
Linkin Park -
Little Willies -
Loco Locass -
Lopez, Roberto -
Loren, Halie (2) -
Lost in the Trees -
M -
M - Madame Moustache
- Mad’MoiZèle GIRAF
-
Madonna -
Magic System -
Marcelle, Nini -
Marie-Alice -
Marie-Mai -
Marina and the Diamonds
-
Maroon 5 -
Mars Volta -
Martin, Nicole -
Matchbox Twenty -
Maynard, Conor - McCartney,
Paul - McKennitt, Loreena
- MC Mario -
Men Without Hats - Menzingers -
Mercedes Band -
Mes Aïeux -
Metric -
Michaël -
Mika -
Millencolin -
Minaj, Nicki -
Minogue, Kylie (2) - Moffatt, Ariane -
Moreau, Jean-Guy -
Moriarty -
Morissette, Alanis -
Motion City Soundtrack
-
Mraz, Jason -
Muse -
Music Is Not Fun -
N - Nardi, Daniela
-
Ndegéocello, Meshell - Niyaz -
No Doubt -
Nossa -
O - Ocean, Frank
- O'Connor,
Sinéad - Offspring - Of Monsters and
Men - Osborne, Joan -
Ouellet, Karim - Our Lady Peace -
P - Papa Roach - Paquin,
Laurent - Paul, Sean -
Pelletier, Bruno - Pennywise -
Pepe, Luisa -
Perreau, Yann -
P!nk -
Placard, Dany -
Platinum Blonde -
Pokora, M. -
Pop, Iggy -
Presley, Lisa Marie -
Prettyman, Tristan - Prima Donna
-
R - Radin, Joshua
- Ramin
Torkian, Loga - Ramone, Joey -
Real
McKenzies -
Renaud, Mélanie -
Revolver -
Robitaille, Damien -
Romero, Pepe -
Roxette - Rumer -
Rush -
S - Sagapool -
Saint-Aubin, Brigitte - Samson, John
K. - Santana -
Santigold - School of Seven
Bells - Scissor Sisters -
Shy'm -
Simple Plan -
Sir Pathétik -
Skip the Foreplay -
Slash -
Smashing Pumpkins -
Solveig, Martin -
Songz, Trey -
Soundgarden - Starr, Ringo -
St Germain -
Stone, Joss -
Sugar -
Swans - Swedish House
Mafia -
T - Tal -
Tame
Impala -
Tankian, Serj - Temper Trap
- Three Days Grace - Tiersen, Yann -
Tocadéo - Total Chaos
- Toussaint-Léveillé,
Sarah - Tragically Hip -
Tremblay -
Trois Accords - Trust -
Twiggy -
U - Ultravox - Used -
Usher -
Usher,
David -
V - Vangelis - Van Halen -
Veille, Amélie -
Vent du Nord -
Villeneuve, Annie -
Voisine, Roch -
W -
Wainwright, Martha - Wainwright,
Rufus - Walsh, Bob - Walsh, Joe -
Ward, ZZ -
Ware, Jessie -
Watson, Patrick -
Watters, Andrée -
Weller, Paul -
Welsman, Carol - White, Jack -
Wintersleep -
Wolf, Karl -
Womack, Bobby -
X - XX -
Y - Yellowcard -
Yoakam, Dwight -
Young, Neil (2) -
Z - Zucchero - ZZ Top -
ALBUMS DE NOËL : Green,
Cee Lo
-
Jenkins,
Katherine
-
Lady Antebellum
-
Perri, Christina
-
Star Académie Noël -
Trésors de Noël -
L'ultime album de Noël
-
ARTISTES VARIÉS :
American Idol -
Backbeat -
Casa -
Chansons éternelles, Volume 2
-
Dans les souliers d’Elvis
-
Disque
record des slows
-
Fab Forever -
Fifty Shades
of Grey -
Mixmania 3 -
Now! 20 -
Now! Country 7
-
Perks of Being a Wallflower
-
Pied de poule -
Pour l’instant, j’ai 20 ans! – 1993-2012
- Twilight Saga: Breaking Dawn, Part 2

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Marie-Claude – Mon coffret à surprises (2012)
La Manitobaine Marie-Claude McDonald est une auteure,
compositeure et musicienne de formation. Elle a fait partie pendant 8
ans du groupe vocal Madrigaïa et présente maintenant son premier
album pour enfants. Elle propose aux jeunes des chansons qui font appel
à leur intelligence et à leur imagination. Le disque de 13 titres
totalisant 36 minutes explore différents rythmes et styles musicaux.
Parfois riche en sonorités, la musique peut parfois s’avérer enfantine.
(décembre 2013)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 9 No 27, 17 août 2013) |
APCM
  
 |

Serge
Lama – La balade du poète (2 CD) (2012)
Pour souligner ses 50 ans de carrière, le poète a réenregistré plusieurs
de ses plus grands succès et en a même réécrit quelques-uns dont les
classiques « D’aventures en aventures » et « Je t’aime à la folie ». Il
présente aussi « Je suis malade » et « Les p’tites femmes de Pigalle »
ensemble pour nous faire comprendre qu’il s’agit en fait de la même
chanson. On retrouve 35 de ses succès, en plus de 3 morceaux inédits
écrits entre les âges de 11 ans et de 14 ans, dont la chanson-titre, sa
toute première chanson. Il nous offre également une nouvelle
composition, « Des éclairs et des revolvers ». Avec La balade du
poète, Serge Lama nous permet de redécouvrir son répertoire avec une
touche de modernité. (février 2013)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 48, 12 janvier 2013) |
Warner
  ½
 |

Enrico Macias – Venez tous mes amis (2012)
Enrico Macias fête 50 ans de carrière et a vendu plus de 50 millions
d’albums au cours de toutes ces années. Pour l’occasion, il a
réenregistré 14 de ses plus grands succès en duo avec des artistes
majoritairement contemporains. Les arrangements sont signés par son
fils, le contrebassiste et réalisateur Jean-Claude Ghrenassia,
qui permet de donner un nouveau souffle à ces classiques immortels.
Parmi les artistes qu’il nous est permis d’entendre en duo avec Enrico,
notons plus particulièrement Cali, Carla Bruni,
Corneille, Khaled, Natacha St-Pier, ainsi que le
vétéran Gérard Darmon. Avec Venez tous mes amis,
ses fans pourront renouer avec quelques-uns des meilleurs morceaux du
répertoire d’Enrico Macias. (janvier 2013)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 47, 5 janvier 2013) |
DEP
/
Universal
  ½
 |

Radio
Radio – Havre de Grâce
(2012)
Radio Radio, c’est le mélange parfait entre hip hop francophone et
anglophone, grâce entre autres à l’inclusion du chiac, ce langage unique
au sud-est du Nouveau-Brunswick qui fusionne les deux langues. En plus,
le groupe intègre de belle façon différentes influences musicales comme
l’électronique et le rock pour un résultat d’une grande richesse. Sur ce
troisième album, le trio explore de nouveaux horizons pour un mélange
parfois difficile d’approche entre un hip hop jazzy et une musique pop
originale. Quelques titres comme l’incontournable « Galope » sont des
hymnes instantanés pour faire la fête, mais l’ensemble demandera plutôt
un certain effort de la part de l’auditeur. Même si moins immédiatement
accrocheur, Havre de Grâce demeure un bon disque par un groupe
qui ne manque assurément pas de créativité.
(janvier 2013)
Vidéoclip :
« Galope » |
Bonsound
  ½

 |

Michel Sardou – Best of Sardou : Les grands moments (2 CD) (2012)
C’est sur ce CD double
que l’on peut entendre tous les plus grands succès de Michel Sardou. Il
y en a 28 en tout incluant les incontournables « Comme d’habitude »,
« Les vieux mariés », « En chantant », « La maladie d’amour » et « Je
vais t’aimer ». On peut aussi entendre « Voler » en duo avec Céline
Dion et « La rivière de notre enfance » en duo avec Garou. En
boni, Sardou nous offre 5 de ses chansons dans une nouvelle version de
2012. Une chronologie et un livret plus détaillé auraient été appréciés,
mais il s’agit tout de même d’une excellente compilation du meilleur de
Michel Sardou. (décembre 2012) |
DEP
/
Universal
  ½
 |

Amaury
Vassili – Una Parte Di Me (2012)
Le jeune ténor français
mélange habilement chant classique et musique pop et c’est encore une
fois le cas sur ce 3e album. Il y revisite des morceaux des plus grands
compositeurs : Tchaïkovsky, Brahms, Chopin,
Fauré, Mozart, Bach, Pachelbel, Debussy
et plusieurs autres. Il donne à ces classiques une certaine touche de
modernité par des rythmes pop et il y ajoute ses propres textes en
italien écrits en collaboration avec Davide Esposito. Il n’y a
que « Siamo Noi Il Futuro », inspiré de Borodine, qu’on peut
aussi entendre en version française en conclusion du CD, « Tous ensemble
pour demain (Nous on rêve) ».
(février 2013) |
Warner
  

 |

Richard Séguin – Ma demeure : Anthologie (3 CD + DVD) (2012)
Pour souligner les 40 ans de carrière et les 60 ans de vie de Richard
Séguin, on nous offre ce superbe coffret de 3 CD et 1 DVD, incluant un
livret détaillé de 60 pages. Cette anthologie présente 49 chansons
remasterisées s’étendant sur toute sa carrière. Le premier disque couvre
la période 1972-1982 et inclut 10 pièces avec sa sœur Marie-Claire
(dont « Le train du nord » de Félix Leclerc), ainsi que 2 avec
Serge Fiori tirées de l’excellent album
Deux cent nuits à l’heure, un classique de la musique
québécoise. Le deuxième disque présente ses plus grands succès en
carrière, soit ceux produits entre 1982 et 1992 (dont « Double vie »,
« Journée d’Amérique », « Protest Song » et « Aux portes du matin »).
Finalement, le troisième disque inclut 17 titres enregistrés entre 1995
et 2012. Quant au DVD, il présente le concert intégral de Richard dans
le cadre des Francofolies de Montréal en 2012, un concert qui
s’inscrivait dans sa tournée De colères et d’espoir. Ce coffret
sera assurément un objet de collection précieux pour tous les amateurs
de Richard Séguin, en plus de permettre à une nouvelle génération de
découvrir l’envergure de son répertoire. Pour ceux qui voudraient une
version plus allégée d’un seul CD,
Les classiques a aussi été mis en marché avec ses 17 plus grands
succès entre 1985 et aujourd’hui. (décembre 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 44, 15 décembre 2012) |
Spectra
   ½
 |

Lynyrd
Skynyrd – Last of a Dyin’ Breed
(2012)
Depuis maintenant 40
ans, Lynyrd Skynyrd représente le groupe de rock sudiste américain par
excellence, fusionnant rock ‘n’ roll, blues, country et boogie dans un
son plutôt lourd. Sur ce nouvel album par contre, ils délaissent le
country et le boogie pour se concentrer sur un hard rock plus pur,
flirtant en certaines occasions avec les Canadiens Nickelback. On
est donc plutôt loin du son du sud des États-Unis qui a fait leur
renommée et qui leur permet de demeurer populaires en concert. Plusieurs
pièces sont énergiques et agréables à écouter, mais avec Last of a
Dyin’ Breed, Lynyrd Skynyrd risque d’avoir de la difficulté à
rallier ses fans de la première heure et devra tenter de séduire un
nouveau public de rock contemporain. (janvier 2013) |
Roadrunner
/
Warner
  

 |

Mo Kenney – Mo Kenney (2012)
Mo Kenney est une jeune auteure-compositeure et interprète de la
Nouvelle-Écosse qui attire l’attention dans les provinces maritimes
depuis déjà quelques années. Elle possède un sens inouï de la
mélodie accrocheuse, que ce soit dans un folk minimaliste, une pop
très champ gauche ou un rock vieillot bien senti. L’album a été
magnifiquement réalisé par Joel Plaskett qui réussit à lui
donner une couleur unique. Malgré son jeune âge, Mo a déjà reçu les
éloges de nombreux auteurs-compositeurs canadiens de renom dont
Ron Sexsmith. C’est donc un très bon premier album que nous
propose cette artiste de grand talent qu’il faudra surveiller de
près dans les années à venir. (découverte du mois d'avril 2013) |
New Scotland /
Pheromone
/
SIX
  ½

 |

The
Sheepdogs – The Sheepdogs (2012)
Les Sheepdogs sont un groupe de Saskatoon formé en 2006 qui sonne comme
un groupe du sud des États-Unis dans les années 1970. Ils présentent en
effet un mélange de rock traditionnel et de boogie, avec des traces de
blues, le tout livré avec une facture de rock alternatif des années
2010. Ce 4e album est le premier pour une étiquette majeure. Ils
présentent de solides compositions avec des mélodies inoubliables et des
passages musicaux savoureux qui les rendent tout de suite sympathiques.
Quelques titres se démarquent du lot comme « Feeling Good », « The Way
It Is » et « While We’re Young ». Voici donc un album particulièrement
réussi par un groupe intemporel à découvrir. (mars 2013)
Vidéoclips :
« Feeling Good » -
« The Way It Is » |
Atlantic
/
Warner
  ½

 |

Jonathan Savage – Le très
honorable Jonathan Savage (2012)
Le Gaspésien Jonathan
Savage a d’abord lancé le projet 45 tours en 2010. Son but était de
s’inspirer de l’ère des 45 tours pour présenter un extrait à la fois
accompagné d’une face B pour éventuellement en arriver à un album de 10
pièces. La conception des pochettes a été confiée à des jeunes de cinq
écoles secondaires de la Gaspésie. Malheureusement, la demande de bourse
ayant été rejetée, il a fallu couper dans les dépenses et réaliser un
projet minimaliste, enregistré rapidement et de façon brute. Le résultat
présente un son folk pop quelque peu inégal, mais tout de même plus
mature que
Faux prophète lancé six ans plus tôt. Son côté fantaisiste est
parfois amusant, mais souvent maladroit.
(mars 2013) |
Bonhomme Jos
  
 |

Klone – The Dreamer’s Hideaway
(2012)
Klone est un groupe de
métal alternatif français qui se situe quelque part entre le post-grunge
et le hard rock plus commercial. Les six gars présentent des guitares
puissantes, mais conservent toujours de très bonnes mélodies. Ils
intègrent aussi des guitares plus atmosphériques, des claviers et des
saxophones pour en faire une musique plus riche que bien d’autres
groupes dans le genre. Peu de compositions ressortent véritablement du
lot, mais l’ensemble de 54 minutes s’écoute bien jusqu’à la fin.
(mars 2013) |
Klonosphere
  
 |

John
Roney – St-Henri (2012)
Pour ce 3e album sous la
forme d’un trio, le pianiste jazz John Roney se permet une exploration
de nouveaux sons et certaines intrusions dans la musique électronique.
Il ajoute donc une grande richesse à sa musique déjà bien vivante.
Accompagné de Rémi-Jean Leblanc à la basse et Damien Schmitt
à la batterie, Roney reprend des œuvres d’Oscar Peterson (« Place
St-Henri ») et de Chuck Corea (« Spain »). Par contre, il propose
surtout de solides compositions originales dignes de son immense talent.
Déjà bien établi à l’international, Roney partira avec un bien beau
projet sous le bras pour sa prochaine tournée.
(mars 2013) |
Effendi
/
SIX
  ½
 |

Sinik
– La plume et le poignard (2012)
Le Parisien Sinik est un rappeur de taille en France. Il présente son 5e
album avec La plume et le poignard, mais on y trouve
malheureusement encore son lot de clichés propres au hip hop. Il y a
bien quelques moments musicaux intéressants pour accompagner ses textes,
mais avec 18 titres totalisant 68 minutes, c’est tout un défi que de se
rendre à la fin. Pour ses plus grands fans seulement.
(mars 2013)
Vidéoclips :
« Les 16 vérités » -
« Pinocchio » |
Sixonine /
Warner
 ½
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Waves
of Fury – Thirst (2012)
Waves of Fury est un nouveau groupe britannique fondé par le Londonien
Carter Sharp. Le groupe propose des influences de R&B et de funk
sur un son indie rock empli de distorsion et de feedbacks. La voix de
Sharp peut être franchement désagréable en certaines occasions alors
qu’il crie pour se démarquer parmi les instruments plutôt bruyants qui
l’accompagnent. L’ensemble présente certains aspects intéressants, mais
le résultat risque d’en faire grimacer plusieurs par son aspect brut
très prononcé.
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Businessman’s Guide to Witchcraft » |
Alive Naturalsound
  

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Alicia Keys
– Girl on Fire (2012)
Alicia Keys présente probablement le meilleur mélange contemporain entre
R&B et soul. Son talent impressionne depuis plus de 10 ans et elle nous
arrive maintenant avec son 5e album studio. Pour les 13 titres de
Girl on Fire, Alicia peut compter sur la collaboration d’une
vingtaine de compositeurs et d’une douzaine de réalisateurs, en plus de
chanter avec Nicki Minaj sur la chanson-titre et avec Maxwell
sur « Fire We Make ». Quelques atmosphères jazz en alternance avec
des rythmes électro viennent accompagner à merveille la voix d’Alicia
tout au long de ce disque qui bénéficie d’une production de première
qualité. On peut par contre y entendre une surproduction qui peut
devenir agaçante considérant qu’Alicia Keys possède tout le talent
nécessaire pour nous donner la chair de poule dans un contexte
complètement dépouillé. Après des chansons solides dans la première
moitié, le disque s’essouffle quelque peu et nous donne le goût de nous
précipiter vers la fin. Mais, on y trouve tout de même de bons moments
qui réussiront probablement à satisfaire ses fans les plus fervents.
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Girl on Fire »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 50, 26 janvier 2013) |
  ½

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Zaho
– Contagieuse (2012)
Zaho est une chanteuse R&B montréalaise qui est née et a grandi en
Algérie. Elle s’est surtout fait connaître sur la scène rap en France au
cours des dernières années. Sur ce nouvel album de 15 morceaux dont 2 en
boni, elle présente un son R&B énergique et riche qui possède tout le
nécessaire pour conquérir la scène pop francophone. Les deux pièces en
boni incluent un duo avec Christophe Willem (« Indélébile ») et
un remix de « En avant ma musique ».
(mars 2013)
Vidéoclips :
« Boloss » -
« Jardin d’Éden » |
Down Lo /
EMI /
SIX
  ½
 |

Claire Pelletier – Soleil ardent (2012)
Soleil ardent est
déjà le 7e album de Claire Pelletier. Pour ce nouveau disque, la
chanteuse pige dans le répertoire traditionnel de la France et du
Québec. La poésie et les mélodies de ces vieilles chansons demeurent
toujours aussi agréables et pertinentes au 21e siècle. En plus, Claire
réussit à les interpréter à sa façon pour en faire des chansons
intemporelles. Il faut aussi souligner la réalisation et les
arrangements de Pierre Duchesne qui y a effectué un véritable
travail d’orfèvre pour transporter ces chansons d’une autre époque en
2012. Il y joue aussi la quasi-totalité des instruments (guitares,
claviers, etc.), en plus d’ajouter des atmosphères électroniques
recherchées qui donnent cette texture moderne à l’album. Voici donc un
très bon disque d’ambiance que nous propose Claire Pelletier.
(mars 2013) |
Ouïe-Dire
  ½
 |

Serena Ryder
– Harmony (2012)
Pour son nouvel album, la chanteuse ontarienne explore son parcours
présent, passé et futur. Elle présente de façon bien personnelle les
thèmes qui l’influencent, ce qui nous permet de la découvrir un peu
plus. L’album a été enregistré en grande partie dans son studio-maison,
The Cottage, avec Jerrod Bettis (Better Than Ezra)
et Jon Levine (K’naan, Nelly Furtado), mais aussi à
Los Angeles, avant d’être mixé par Joe Zook (Modest Mouse,
Katy Perry). Il présente de bons moments, comme le premier
extrait, « Stompa », mais l’ensemble demeure facilement remplaçable dans
l’univers pop rock adulte.
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Stompa » |
EMI /
SIX
  

 |

Sylvia
– La fuite (2012)
Sylvia Beaudry
est une cowgirl de Québec qui nous arrive avec un premier album dans le
style country folk. L’album, réalisé par François Gagnon et
Simon Pelletier-Gilbert (Isabeau et les Chercheurs d’or), a
été enregistré en direct en studio selon la tradition folk. On peut y
entendre parmi les musiciens Francis « Toots » Macbeth aux
guitares, dobro et banjo. La fuite présente une belle version
contemporaine d’un style qui a été largement surexploité au Québec au
cours des dernières décennies. À découvrir!
(mars 2013) |
Nomade
  ½
 |

Melissmell – Écoute s’il pleut (2012)
Melissmell est une jeune chanteuse française caractérisée par une voix
unique qui nous transperce par sa sincérité et son intensité. Sur ce
premier album, elle présente une musique pop avec des accents rock
parfois particulièrement lourds, grâce à son côté écorché vif. Elle
s’entoure de musiciens talentueux et d’expérience, pour un disque solide
qui ne laissera personne indifférent. On retrouve en boni une version
alternative de son succès « Aux Armes », ainsi que le vidéoclip.
Melissmell lancera son nouvel album, Droit dans la gueule du loup,
le 9 avril en France.
(mars 2013)
Vidéoclips :
« Aux Armes » -
« Sobre La Muerte » -
« Les enfants de la crise » |
Discograph
/
SIX
  ½

 |

Maïa – Héritage (2012)
La Montréalaise Maïa
Davies a été la cofondatrice du groupe country féminin Ladies of
the Canyon. Après une tournée qui l’a menée de New York à Toronto,
elle semble avoir le besoin de revenir à ses racines québécoises sur
Héritage. Musicalement, l’auteure-compositeure-interprète nous
propose un mélange entre pop et folk, entre rock et country, surtout en
français, mais avec aussi quelques titres en anglais. C’est
principalement sa voix qui se démarque tout au long du disque qui
présente de bien belles mélodies. Même si elle écrit constamment, Maïa a
tout de même demandé les services de Chip Taylor (Jimi
Hendrix, Janis Joplin, Willie Nelson) pour
collaborer à l’écriture de All the Best Roses, l’une des très
rares collaborations de Taylor. Avec Héritage, c’est un très bel
album que nous offre Maïa.
(mars 2013) |
Strobosonic
/
Warner
  ½

 |

St. Ange
– Second Nature (2012)
St. Ange est un groupe
montréalais aux influences multiples alliant surtout pop et jazz.
D’abord lancé en novembre 2011 de façon indépendante, leur premier
album, Second Nature, a été remis en marché par l’étiquette
Justin Time à l’automne 2012. À l’image de sa chanteuse, Angela
Gallupo, le disque présente des sonorités colorées et joyeuses. Le
CD s’intègre parfaitement dans la tendance nouveau jazz qui se mélange
avec la musique pop intelligente. C’est donc un très bon album que nous
propose St. Ange.
(mars 2013) |
Justin Time
/
SIX
  ½

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Elizabeth Shepherd – Rewind (2012)
La chanteuse canadienne
maintenant installée à Montréal présente son 5e album en carrière, mais
un premier disque composé de standards de jazz. Elle réussit à
s’approprier complètement ces classiques en les transportant dans
l’univers qui lui est propre. Parmi les incontournables que l’on peut
entendre sur Rewind, notons « Love For Sale » de Cole Porter,
« Sack of Woe » de Cannonball Adderley, « Buzzard Song » de
George Gershwin, « Born To Be Blue » de Mel Tormé et « Prelude
To a Kiss » de Duke Ellington. On peut aussi entendre une paire
de pièces du répertoire francophone dont « Les amoureux des bancs
publics » de Georges Brassens. Avec cet album chaleureux,
Elizabeth Shepherd crée non seulement des attentes pour son prochain
opus, mais donne en plus le goût de la découvrir en concert.
(mars 2013) |
Linus /
SIX
  ½

 |

Meek Mill – Dreams and Nightmares
(2012)
Né Robert Williams, Meek Mill est un rappeur de Philadelphie
qui a commencé à enregistrer autour de 2006. Après avoir attiré
l’attention de Rick Ross, il nous offre son tout premier
album. Même s’il donne dans le rap hardcore, Meek Mill propose une
musique riche très agréable à écouter. En plus, il est accompagné
par de nombreux collaborateurs tout au long de l’album comme Rick
Ross sur quelques pièces, Kirko Bangz (sur l’excellente
« Young and Gettin’ In »), Mary J. Blige (« Who Your Around »),
Trey Songz (« Lay Up »), ainsi que John Legend et
Nas (« Maybach Curtains »). On retrouve malheureusement
plusieurs clichés du rap sur Dreams and Nightmares, mais il y
a suffisamment de moments intéressants et de richesse musicale pour
nous inciter à porter attention. Meek Mill est un artiste à
surveiller. (découverte du mois de mars 2013)
Vidéoclip :
« Young & Gettin’ It » |
Maybach
/
Warner
  ½

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Wiz
Khalifa – O.N.I.F.C. (2012)
Le rappeur de Pittsburgh nous arrive avec un nouvel album après le
succès de
Rolling Papers en 2011. Malheureusement, ce succès brusque a un
effet plus que négatif sur le nouveau disque alors que les textes ne
font référence qu’à sa nouvelle situation financière, son amour un peu
trop grand pour la marijuana et tout ce qu’il peut s’offrir maintenant
qu’il est riche. Après 3 pièces, on espère grandement que ce ne sera pas
une tendance généralisée jusqu’à la fin des 74 longues minutes. Mais,
cette tendance revient à différents moments tout au long du disque qui
est en plus moyennement intéressant musicalement. Ce sont 17 titres
mid-tempo qui nous donnent bien peu de moments d’excitation.
O.N.I.F.C. est donc un album extrêmement décevant de la part d’un
rappeur qui s’avérait grandement prometteur il y a de cela seulement
quelques mois.
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Work Hard Play Hard » |
Atlantic
/
Warner
 ½

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Mother
Mother – The Sticks (2012)
Pour son 4e album, le quintette de Vancouver revient avec le son pop
rock énergique qu’il a développé au cours des dernières années, surtout
sur le disque précédent,
Eureka. Les influences folks de ses débuts sont désormais un
fait rare et on entend plutôt un excellent son indie pop et rock qui
vous obligera à suivre le rythme. Plusieurs des 14 pièces de The
Sticks possèdent non seulement la capacité à nous faire taper du
pied, mais elles présentent en plus de belles qualités créatives. C’est
le cas pour la chanson-titre, « Bit by Bit » et plusieurs autres. Si le
groupe se découvrait enfin avec Eureka, il atteint le sommet de
son art sur The Sticks. À découvrir!
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Bit by Bit » |
Last Gang
  ½

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Bob Mould –
Silver Age (2012)
Depuis quelques années,
le légendaire Bob Mould présente des albums particulièrement efficaces,
presque dignes de ses années les plus créatives, que ce soit en solo ou
au sein d’Hüsker Dü ou Sugar. Il poursuit sur sa lancée
avec Silver Age, un album énergique qui ne trahit aucunement
l’âge de son créateur. Les pièces s’enchaînent à un rythme effréné, sans
jamais nous décevoir. On dirait le Bob Mould des beaux jours de Sugar!
On peut tout de même entendre plusieurs titres un peu plus lents, mais
jamais ennuyants. Que Mould soit empreint de nostalgie ou non, il reste
qu’il nous ramène ce que ses fans préféraient de lui à leur plus grand
plaisir. Silver Age est encore une fois un excellent album de la
part de ce génie du rock alternatif.
(mars 2013) |
Merge
  ½

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Lee
“Scratch” Perry – Master Piece
(2012)
Lee « Scratch » Perry
est considéré comme la plus grande légende du reggae après Bob Marley.
Il a grandement contribué au développement du dub et a réalisé de
nombreux albums importants dans le genre, dont certains des premiers
enregistrements de Marley. À l’aube de ses 77 ans, Perry continue de
nous offrir du nouveau matériel. Il ne réinvente peut-être plus le
genre, mais il présente tout de même de bons moments de dub / lounge,
prouvant qu’il demeure une figure dominante du reggae dub.
(mars 2013) |
Born Free
/
Megawave /
MVD
  

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Therapy? – A Brief Crack of Light
(2012)
Le groupe de métal
alternatif nord irlandais a d’abord attiré l’attention en 1994 avec son
excellent album
Troublegum, dans la vague entraînée par le tsunami post-grunge.
Il est par contre retourné rapidement dans l’underground, une place
beaucoup plus naturelle pour Therapy?. A Brief Crack of Light est
le 13e album du groupe, qui n’a rien perdu de sa puissance d’il y a 20
ans. Le groupe semble décidé à reconquérir les palmarès grâce à « Living
in the Shadow of the Terrible Thing ». Par contre, il présente encore
des moments expérimentaux plus difficiles d’accès, comme dans
l’instrumentale « Marlow ». L’ensemble propose des passages
intéressants, mais peu d’éléments s’avèrent véritablement mémorables.
(mars 2013) |
Blast /
MVD
  

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Oxmo Puccino
– Roi sans carrosse (2012)
Oxmo Puccino est un
rappeur malien qui présente son 6e album avec Roi sans carrosse.
Il nous offre un hip hop francophone d’une grande richesse et aux
refrains inoubliables. Il repousse constamment les limites du genre
depuis 15 ans en intégrant différents musiciens et en s’inspirant de la
chanson française. Puccino a reçu une nomination au Gala de l’ADISQ en
2010 grâce à son album précédent,
L’arme de paix, en tant que L’Artiste francophone s’étant le
plus illustré au Québec. Sur Roi sans carrosse, le rappeur va
encore un peu plus loin avec un album qui fusionne plus que jamais les
genres. Voici donc un album de hip hop différent et d’une richesse
incomparable.
(mars 2013) |
Cinq7 /
Wagram
  ½
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Neomythics –
New Corporate Resistance (2012)
Neomythics est un duo
composé de Gregory Howe et Matt Montgomery, deux
hommes-orchestres qui touchent à de nombreux instruments sur l’album.
Réalisé par Howe, New Corporate Resistance est leur premier
disque ensemble après qu’ils aient composé plusieurs chansons pour
d’autres artistes, surtout funk et jazz. Neomythics présente un son
post-punk à la Television et qu’on pourrait aussi comparer à
l’occasion aux débuts de U2. Leur
musique est riche et présente de belles qualités créatives, même s’ils
réussissent rarement à capter véritablement notre attention. À noter,
une présence du guitariste Harvey Mandel qui a joué avec les
Rolling Stones dans les années
1970.
(mars 2013) |
Ex-Fed
  

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Brad
Mehldau Trio – Where Do You Start
(2012)
Le pianiste et son trio
reprennent ici certains morceaux plutôt éclectiques d’artistes comme
Alice In Chains (« Got Me Wrong »), Sufjan Stevens (« Holland »),
Jimi Hendrix (« Hey Joe ») et
Chico Buarque (« Samba e Amor »). Il se permet tout de même
quelques reprises de standards jazz comme « Brownie Speaks » de
Clifford Brown et « Airegin » de Sonny Rollins. À noter aussi
ses versions retravaillées de la touchante « Baby Plays Around » d’Elvis
Costello et Cait O’Riordan, ainsi que de « Time Has Told Me »
de Nick Drake. Même s’il est très intéressant d’entendre des
reprises jazz de pièces aussi variées, il reste que l’ensemble s’avère
quelque peu bizarre en bout de ligne. Le trio n’est donc pas au meilleur
de sa forme sur Where Do You Start, mais il apporte un élément de
curiosité qui fait tout l’intérêt du disque.
(mars 2013) |
Nonesuch
/
Warner
  

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Little
Big Town – Tornado (2012)
Little Big Town est un quatuor vocal de Nashville composé de 2 hommes et
2 femmes. Ils présentent un son country pop basé avant tout sur les
harmonies vocales. Tornado est leur 5e album en 10 ans et il
constitue assurément leur enregistrement le plus pop à ce jour. Ce n’est
pas certain par contre que les puristes country en seront déçus
puisqu’ils n’appréciaient déjà pas beaucoup le groupe. En fait, Little
Big Town a toujours été perçu comme une version légèrement plus country
de Fleetwood Mac, et ça se poursuit avec Tornado. Si on
oublie leurs influences country, on peut facilement considérer leur
nouvel album comme un excellent disque de musique pop, tout simplement.
(février 2013)
Vidéoclips :
« Pontoon » -
« Tornado » |
Capitol /
EMI
  ½

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Jimmy Target and The Triggers – Jimmy
Target and The Triggers (2012)
Pour son 2e album, le
groupe rock ‘n’ roll montréalais présente seulement des compositions
originales, dont certaines qui brassent dangereusement. Le groupe
réalise l’album lui-même et le résultat est un rock ‘n’ roll garage
grandement efficace. Certains titres s’approchent un peu plus du western
spaghetti comme « Lexie’s Fang », et on retrouve suffisamment de variété
sur l’album pour nous garder hors d’équilibre. Mais il reste que ce sont
les morceaux franchement rock ‘n’ roll qui s’avèrent les plus
intéressants, à l’instar du premier extrait, « Gimme Action ». C’est
juste dommage qu’avec seulement neuf titres on ait l’impression
d’entendre un album incomplet qui aurait grandement bénéficié de
quelques moments additionnels de rock énergique.
(février 2013) |
C4
  
 |

Jah Wobble & Keith
Levene – Yin & Yang (2012)
Jah Wobble et Keith
Levene étaient deux des membres originaux de Public Image Limited
aux côtés du chanteur John Lydon (Johnny Rotten des
Sex Pistols). Le bassiste et le
guitariste se réunissent des années plus tard pour nous offrir un album
de rock totalement expérimental. Psychédélique à souhait, Yin & Yang
nous plonge dans une ambiance fusionnant le rock, le jazz, le punk,
le funk et le dub. L’album présente quelques très bons moments alors que
Levene demeure en grande forme derrière sa guitare. Par contre, d'autres
passages risquent de vous déranger par leur côté bizarre et une
réalisation brute parfois agressante à l’oreille. À noter, la reprise
passablement psychédélique de « Within You Without You » des
Beatles. C’est un album qui
demande définitivement un grand effort d’adaptation, mais les
nostalgiques de PIL y trouveront probablement leur compte.
(février 2013) |
Cherry Red
/
MVD
  

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Machine
Head – Machine Fucking Head Live (2
CD) (2012)
Formé il y a 20 ans, le
groupe métal californien conserve une horde d’admirateurs depuis ce
temps. Pour fêter leurs 20 ans, ils présentent un double album en
concert comprenant un assemblage d’enregistrements à divers endroits à
travers le monde. Les 15 titres inclus sur les deux disques dressent un
bon portrait de la carrière du groupe. Le montage est suffisamment bien
fait pour nous faire croire qu’il s’agit d’un seul et même concert, puis
la présence de la foule se fait sentir à tel point qu’on a parfois
l’impression de se retrouver sur place, à quelques mètres de la scène.
Avec Machine Fucking Head Live, le groupe offre un beau cadeau à
ses fans qui l’ont suivi en tournée depuis toutes ces années.
(février 2013) |
Roadrunner
/
Warner
  ½

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Stone Sour
– House of Gold and Bones, pt. 1 (2012)
Corey Taylor et Jim Root ont démarré Stone Sour quelques
années avant de se joindre à Slipknot et ont toujours poursuivi
le groupe en parallèle. Plus mélodique que Slipknot, Stone Sour tire ses
influences en grande partie de
Metallica et d’Alice In Chains pour un son métal
alternatif lourd, mais tout de même accessible. House of Gold and
Bones, pt. 1 est le 4e album du groupe et la 1re partie d’un
album-concept en deux parties. L’album présente une belle profondeur,
autant musicalement qu’au niveau des textes. On y trouve des
compositions extrêmement solides, parmi les meilleures que le groupe
nous a offertes à ce jour. La ligne directrice est efficace et la
transition se fait magnifiquement bien entre les morceaux métal et les
chansons plus introspectives, parfois même acoustiques (« The Travelers,
part 1 »). Voici donc un très bon album qui nous fera attendre la suite
avec impatience. La sortie de la
2e partie est prévue pour le 9 avril.
(février 2013)
Vidéoclip :
« Gone Sovereign » |
Roadrunner
/
Warner
  ½

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Erik
Truffaz Quartet – El Tiempo de la
Revolucion (2012)
Le quatuor du
trompettiste français (complété par Marcello Giulani à la basse,
Marc Erbetta aux percussions et Benoît Corboz aux claviers
et à la guitare) a entièrement composé ce 10e album en studio, au rythme
de pratiquement un morceau par jour. Suite logique de
In Between, l’album navigue entre diverses atmosphères, souvent
influencé par leurs différents voyages (« Istanbul Tango », « African
Mist »). Parmi les 10 pièces du disque, notons trois chansons,
magnifiquement mises en valeur par la voix d’Anna Aaron. Voici un
très bon disque de jazz d’ambiance.
(février 2013) |
Blue Note
/
EMI /
SIX
  ½

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George
Perris – Un souhait (2012)
George Perris est un
chanteur franco-grec qui a connu un immense succès en Grèce avec ses
deux premiers albums. Après avoir assuré la première partie de Lara
Fabian en France et avoir chanté au Mexique et au Canada, il
présente un premier album francophone destiné au marché québécois. Pour
l’occasion, il s’est entouré d’une équipe entièrement québécoise, autant
pour la composition que la production. Parmi les auteurs-compositeurs,
notons Steve Marin, Frédérick Baron (qui signe plusieurs
textes), Jean-François Breau, Louis Côté (qui assure aussi
la réalisation en plus de jouer plusieurs instruments), Stephan
Moccio, Marc Dupré, Catherine Major, etc. On peut
entendre un duo avec Lara Fabian pour « Ma solitude » et elle lui donne
même un texte, « Dis-moi comment t’aimer ». Perris possède une voix
remarquable avec beaucoup de profondeur. Il interprète donc de belle
façon toutes ces chansons d’amour.
(février 2013) |
EM
  
 |

Pitbull
– Global Warming
(2012)
Seulement un an après le succès monstre de
Planet Pit, le Cubain d’origine revient avec un nouveau
disque concis de 12 titres totalisant seulement 41 minutes. Des
échantillonnages célèbres de « Macarena » sur la chanson-titre en
introduction et de « Take on Me » sur « Feel this Moment » avec
Christina Aguilera viennent renforcer ce qui s’avérait déjà un
succès assuré. « Back in Time » a été propulsée par le film
Men
in Black 3, et avec des hymnes à la fête comme « Don’t Stop the Party », « Party Ain’t Over » (avec Afrojack et
Usher)
et « Have Some Fun » (avec Afrojack et Wanted), on sait où
Pitbull s’en va : directement aux petites heures du matin… À noter
aussi les participations de
Chris Brown (« Hope We Meet Again »),
Jennifer Lopez (« Drinks for You (Ladies Anthem) ») et
Enrique Iglesias (« Tchu Tchu Tcha »). Avec une telle collection
de hits assurés qui s’enchaînent à un rythme effréné, il serait bien
difficile pour ses fans de se plaindre. Même s’il ne contient pas
nécessairement ses meilleures compositions en carrière,
Global
Warming est certainement son album le plus ramassé à ce jour.
(chronique principale de février 2013)
Vidéoclips :
« Don’t Stop the Party » -
« Back in Time » |
  ½


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Ke$ha
– Warrior
(2012)
Pour son 2e album officiel, la chanteuse pop réussit à assembler avec
cohérence une douzaine de pièces pour un disque qui s’écoute bien dans
son ensemble. Ce ne sont pas toutes les chansons qui possèdent le
potentiel de devenir des succès commerciaux, mais on retrouve tout de
même quelques titres incontournables comme la chanson-titre et
l’excellente « Die Young ». Ses textes demeurent bien évidemment au
premier degré, avec toujours ce petit côté vulgaire qui la différencie
de la masse de chanteuses dans le genre. Elle rap encore en certaines
occasions, mais il faut préciser que c’est rarement à ce moment qu’elle
est à son meilleur. À noter qu’elle invite la légende du punk Iggy
Pop à chanter avec elle sur « Dirty Love ». Dans l’ensemble,
Warrior est plus solide que son premier disque et elle réussit à
nous présenter de bonnes chansons pour faire la fête.
(février 2013)
Vidéoclip :
« Die Young »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 51, 2 février 2013) |
  ½

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Bruno Mars
– Unorthodox Jukebox
(2012)
Après avoir écrit plusieurs succès pour d’autres artistes dont Brandy
et Flo Rida, Bruno Mars a profité du momentum pour lancer sa
propre carrière de chanteur en 2009. Après le succès de son premier
album, carrément hissé au sommet grâce aux hits « Grenade » et « Just
the Way You Are », il nous revient avec un deuxième disque. Il n’y a
qu’un problème avec le chanteur pop sur Unorthodox Jukebox : il
semble plutôt amer contre les femmes, alors qu’il avait réussi à les
séduire sur son premier opus. Il ne lui reste qu’à espérer qu’elles
n’écoutent pas trop les paroles s’il veut conserver son public acquis il
y a tout juste deux ans. On retrouve quelques bons moments de R&B comme
avec « Treasure », mais l’ensemble est plutôt sombre avec bien peu de
passages excitants. Heureusement qu’il y a le premier extrait, « Locked
Out of Heaven », le meilleur parmi les 10 petits titres offerts. Pas
facile le test du 2e album M. Mars!
(février 2013)
Vidéoclip :
« Locked Out of Heaven » |
Atlantic
/
Warner
 ½

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Outasight
– Nights Like These
(2012)
Outasight est le pseudonyme de Richard Andrew, un chanteur
rappeur qui présente un mélange de rap, de rock et de R&B. Il s’est fait
connaître en 2011 avec le mégasuccès pop dansant « Tonight is the
Night », le morceau au cœur de ce premier disque qui présente bien peu
d’autres moments intéressants. Un de ces rares moments dignes de mention
est « Shine » qui met en vedette Chiddy Bang, et on peut aussi
apprécier « I’ll Drink to That ». Pour le reste, il s’agit d’une musique
pop légère sans substance et sans excitation, même dans les moments plus
dansants (« Ready Set Go », « Now or Never »).
(février 2013)
Vidéoclips :
« Tonight is the Night » -
« Now or Never » -
« Shine » |
Warner
 ½

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Redd Kross
– Researching the Blues
(2012)
Formé à la fin des années 1970 en Californie, Redd Kross est devenu un
véritable groupe culte de la musique punk et alternative. Après une
pause de 15 ans, il nous revient avec son 6e album, Researching the
Blues. Les frères McDonald nous présentent non seulement
leurs meilleures compositions depuis longtemps, mais aussi de superbes
mélodies inoubliables, parfois quasiment dignes des Beatles, rien
de moins. Les moments de rock ‘n’ roll ne pourront vous laisser
indifférents et leurs pièces mid-tempo ne manqueront pas de vous
séduire. Sans oser affirmer que Researching the Blues est le
meilleur album en carrière de Redd Kross, disons qu’il est possiblement
le plus agréable à écouter. Une véritable bouffée d’air frais par un
groupe de 35 ans qui ne semble pas avoir pris une ride!
(février 2013)
Vidéoclip :
« Stay Away from Downtown » |
Merge
  ½

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Debbie
Tebbs – Modern Talking
(2012)
Debbie Tebbs est une DJ
native de Montréal qui a tourné un peu partout au Canada au cours des 15
dernières années. Sur ce nouvel album, l’artiste se permet un retour aux
sources, délaissant les tables tournantes pour ses synthétiseurs et sa
voix, magnifiquement enveloppés dans des arrangements électroniques.
Elle nous offre donc une musique électro pop dansante fortement
influencée des années 1980. Debbie cadre aussi parfaitement dans la
nouvelle vague disco. Pour Modern Talking, elle peut compter sur
la participation de Eric Speed, DJ Nerve et Marie-Luce
Béland, sans oublier Sylvain Taillefer qui signe plusieurs
des textes. Debbie Tebbs est donc particulièrement bien entourée pour ce
premier album qui la sort de sa zone de confort et l’amène dans un
univers qu’on ne lui connaissait pas. Sa tournée s’arrêtera à Montréal
le 13 février à la Casa Del Popolo avec invité surprise.
(février 2013) |
Cliché
/
Universal
  ½

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Siem – Siem
(2012)
Le rappeur Siem présente
son premier album mélangeant R&B, pop et électro à un son hip hop plutôt
dansant. Réalisé par Lion F, l’album possède toute l’énergie
nécessaire pour rejoindre un large auditoire. Les morceaux dansants sont
solidement appuyés par une basse résonante. Avec le succès « Trop
femme », Siem est déjà sur la bonne voie pour se faire découvrir d’un
public fan de K-Maro, Sir Pathétik, Karl Wolf et
Pitbull.
(février 2013) |
I-Squad
  
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Pierre Létourneau – Foutue société
(2012)
Vétéran de la chanson
québécoise, Pierre Létourneau nous arrive avec son 16e album en
carrière, six ans après Heures de pointe. Pour l’occasion, il
revient à l’écriture et propose 13 chansons originales. Il a demandé à
différents amis compositeurs de mettre ses textes en musique : Michel
Robidoux (Jean-Pierre-Ferland), Michel Pagliaro,
Robert Léger (Beau Dommage) et Gérald Da Sylva. Les
musiques sont variées et vont de la pop au jazz en passant par le rock
et le folk. Les arrangements sont riches et accompagnent de belle façon
sa poésie dans laquelle humour, cynisme et tendresse se côtoient. Parmi
les artistes invités, notons Claire Pelletier qui donne sa voix à
« Souvenirs de tournée », ainsi que Michel Donato à la
contrebasse sur « J’me marie ». Il ne faut donc pas s’arrêter à la
pochette plutôt banale, voire même simpliste, et plutôt découvrir la
musique riche et variée de Foutue société.
(février 2013) |
Vu de la lune
  
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Quadro
Nuevo – Grand Voyage
(2012)
Le quatuor jazz
acoustique allemand est de retour avec un nouvel album. Il transporte
cette fois son tango en voyage à travers l’Europe et le reste du monde.
Les 18 titres de Grand Voyage ont en effet été enregistrés dans
divers emplacements de la planète. Leur musique atmosphérique nous fait
inévitablement voyager, et c’est doublement le cas avec ce 6e album pour
l’étiquette Justin Time. Bon voyage!
(février 2013) |
Justin Time
/
SIX
  ½

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Xavier
Rudd – Spirit Bird
(2012)
Xavier Rudd est un
musicien indépendant australien qui n’hésite pas à explorer les
différentes avenues de la musique rock alternative. Dès la pièce
d’ouverture de Spirit Bird, « Lioness Eye », il réussit à créer
une atmosphère lourde et hypnotique qui peut soit nous captiver
totalement, ou nous faire lancer la serviette immédiatement. Par contre,
il revient rapidement à un folk acoustique plus standard sur « Comfortable
in My Skin » avec une simple guitare et un harmonica. Ce mélange de folk
et d’expérimentations indie fait en sorte de conserver notre intérêt,
mais Rudd ne renverse aucune barrière et on ne retient que bien peu de
choses de ce nouvel album.
(janvier 2013) |
Side One
Dummy
/
EMI
  

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The Toy
Dolls – The Album After the Last One
(2012)
Les Toy Dolls sont un
groupe punk britannique qui existe depuis 1979. Ils donnent dans la
comédie et ne se sont jamais vraiment pris au sérieux. Le trio présente
son 12e album studio en carrière. Le disque comprend quelques pièces
énergiques d’une grande efficacité et de bons moments de rock ‘n’ roll,
mais leur côté caricatural prend souvent le devant de la scène ce qui
peut devenir agaçant, surtout que ce n’est pas vraiment drôle même si ça
se veut de la comédie. L’album offre 3 pièces acoustiques en boni de la
part du chanteur et guitariste Olga.
(janvier 2013) |
Secret /
MVD
 ½

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Rihanna
– Unapologetic
(2012)
La chanteuse pop / R&B présente pratiquement un album par année
depuis ses débuts en 2005, ce qui fait qu’elle nous arrive déjà avec
un 7e disque. Rihanna aimant bien provoquer, elle ne se gêne pas
pour se dévêtir sur la pochette d’Unapologetic. Musicalement,
elle revient à un style un peu plus sombre et profond, comme ce fut
le cas sur
Rated R
en 2009. On aime bien Rihanna lorsqu’elle ose
expérimenter, même si elle se sépare alors d’une partie de son
public qui préfère sa pop légère et dansante. Par contre, on
retrouve encore une certaine variété tout au long du disque avec
tout de même de bonnes chansons pop accrocheuses et des titres
dansants efficaces (dont la très bonne « Right Now » avec
David
Guetta). Les collaborations incluent
Eminem (« Numb ») et
son copain Chris Brown (« Nobody’s Business »). Avec 14
titres variés, l’album peut sembler quelque peu inégal. Il présente
tout de même de très bonnes compositions, solidement interprétées
par l’une des artistes les plus complètes de sa génération.
(chronique principale de janvier 2013)
Vidéoclips :
« Diamonds » -
« Right Now » |
Def Jam
/
Universal
   ½

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Milo
Greene – Milo Greene
(2012)
Milo Greene est un quintet de pop rock / indie rock de Los Angeles
qui nous arrive avec son tout premier album. Le groupe met de
l’avant des harmonies vocales hors du commun autour de la chanteuse
Marlana Sheetz, en plus de présenter de superbes
orchestrations de guitares et de cordes qui créent une ambiance
unique, souvent cinématographique. On peut les comparer à
Fleetwood Mac, mais aussi à Sarah McLachlan dans les
moments plus atmosphériques. Des titres comme « What’s the Matter »,
« Don’t You Give Up On Me » et « 1957 » risquent fort de vous rester
en tête longtemps. Même si Milo Greene ne révolutionne pas le genre,
il réussit à créer une atmosphère enveloppante qui est très agréable
à écouter. Voici donc un très beau premier album par un groupe qu’il
faudra surveiller de près. (découverte du mois de janvier 2013)
Vidéoclips :
« 1957 » -
« Silent Way » -
« Don’t You Give Up On Me » -
« What’s the Matter » |
Chop
Shop /
Atlantic
/
Warner
  ½
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Kid Rock
– Rebel Soul
(2012)
Kid Rock semblait s’être calmé quelque peu sur son disque précédent,
mais il revient maintenant avec son côté rebelle bien assumé. Il réalise
lui-même l’album et c’est peut-être là sa principale erreur alors que
Rebel Soul sonne un peu trop bon marché. Ses textes demeurent
prévisibles, mais c’est le cas depuis le début de sa carrière de toute
façon. Il continue de faire l’apologie des danseuses et de la défonce,
comme si l’ex-copain de Pamela Anderson ne connaissait que ça… Ce
sont clichés par-dessus clichés qui nous sont lancés par le kid de
Detroit, le tout sur une musique rock ‘n’ roll souvent simpliste, une
musique d’une autre époque qui manque dangereusement d’originalité. En
fait, Kid Rock aurait pu avoir une place importante dans l’histoire de
la musique s’il avait plutôt produit ses albums au milieu des années
1970. Quarante ans plus tard, ça sent le réchauffé…
(janvier 2013)
Vidéoclips :
« Let’s Ride » -
« Happy New Year » |
Atlantic
/
Warner
 ½

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Taylor Swift
– Red
(2012)
La jeune chanteuse est venue changer le visage du country en 2006, ce
qui faisait un grand bien. Six ans plus tard, elle nous présente son 4e
album studio. Malgré encore quelques références au country, il faut dire
que Red est avant tout un album pop. Mais c’est une pop de
qualité que nous présente Taylor alors qu’elle a vraiment trouvé sa
place et son propre style. Les 16 pièces de l’album sont variées et nous
permettent d’apprécier les différentes facettes de sa personnalité. Une
édition de luxe de l’album est aussi disponible avec un 2e CD contenant
des pièces additionnelles, des versions démo et une version acoustique
de « State of Grace ».
(janvier 2013)
Vidéoclips :
« We Are Never Ever Getting Back Together » -
« Begin Again » -
« I Knew You Were Trouble » |
Big Machine /
Universal
  ½

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Misstress Barbara – Many Shades of Grey
(2012)
La DJ montréalaise nous arrive avec un nouvel album plus pop que jamais.
Elle présente de bien bonnes chansons sur lesquelles elle enregistre
tous les instruments. Ce sont toujours des chansons entraînantes, mais
beaucoup moins house underground que par le passé. En fait, il s’agit
d’une musique électro pop à tendance disco, une musique qui se joue à
plein volume. Elle aurait bien pu nous offrir cet album sous son propre
nom, Barbara Bonfiglio, puisqu’il s’agit certainement de son
album le plus personnel à ce jour et pour lequel elle a littéralement
tout fait. Many Shades of Grey est un bon disque qui s’écoute
magnifiquement bien jusqu’à la fin.
(janvier 2013)
Vidéoclip :
« The Right Time » |
Energia /
Maple
  ½

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Salvatore Adamo – La grande roue
Après 50 ans de carrière, 500 chansons et plus de 100 millions de
disques vendus, Salvatore Adamo présente son 23e album studio. Cet
amoureux de la langue possède une poésie bien à lui, qu’il parle
d’amour, d’amitié ou de nostalgie. En plus des 10 nouvelles chansons en
français, il nous offre un morceau en italien, « Ricordi », et un en
anglais, « Golden Years ». Bien réalisé par François Delabrière (Marc
Lavoine, Pascal Obispo), l’album possède de très belles
orchestrations de cordes qui créent une ambiance plus qu’agréable.
(février 2013)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 48, 12 janvier 2013) |
DEP
/
Universal
  ½
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Bernard Adamus – No. 2
Avec
No. 2, Bernard Adamus peut pousser plus loin son univers
blues particulier grâce à un budget de production plus substantiel. Ses
textes réalistes et son interprétation brute peuvent donc être mis un
peu plus en évidence et demeurent tout aussi efficaces. On ressent
presque le lendemain de brosse dans « Les obliques », alors que
l’énergique « Entre ici pis chez vous » nous plonge dans un saloon en
plein western. Adamus réussit donc encore une fois à nous faire voyager
en créant 12 histoires uniques et riches, solidement appuyé par le
réalisateur
Éric Villeneuve. Ce serait surprenant qu’il obtienne
un succès commercial avec ce 2e album, mais Adamus devrait combler ses
fans tout en allant chercher quelques adeptes additionnels. (octobre
2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 37, 27 octobre 2012) |
Grosse Boîte
  ½
 |

Aerosmith
– Music From Another Dimension!
Le groupe rock de Boston est de retour avec un premier album de
matériel original depuis
Just Push Play en 2001. La question que l’on peut se poser
c’est : est-ce qu’ils nous ont vraiment manqué? Et la réponse pour
une majorité de gens risque d’être : non! En fait, depuis une bonne
vingtaine d’années, le groupe nous donne peu de bonnes raisons
d’attendre avec impatience leurs nouvelles compositions. Sur ce
nouvel album, le groupe reprend là où il avait laissé avec un son de
grande envergure qui aurait très bien pu être enregistré en 1992. En
fait, le groupe nous envoie une musique d’une autre époque, une
musique qui n’a rien à voir avec 2012. En plus, il manque la grosse
ballade à succès auquel le groupe nous a habitué au cours des
derniers albums. La pièce d’ouverture qui devrait donner le ton au
disque, « Luv XXX », est plutôt sans saveur et ce n’est certainement
pas les chœurs de Julian Lennon qui viendront en augmenter
l’intérêt. Quelques moments de rock ‘n’ roll pur nous réconcilieront
avec le groupe en apportant au moins une certaine énergie à l’album,
même si pour l’originalité il faudra repasser. Carrie Underwood
viendra faire un duo avec Steven Tyler sur « Can’t Stop Lovin’
You », un des meilleurs moments du disque. Joe Perry prend
également une place un peu plus importante en écrivant seul quelques
titres et en s’emparant du micro en certaines occasions. Avec 15
titres totalisant 68 minutes, Music From Another Dimension!
est un album beaucoup trop long qui aurait facilement pu être amputé
du tiers en nettoyant quelques morceaux inutiles. Cet album se
voulait probablement une démonstration que le groupe travaillait
encore bien ensemble considérant les différentes rumeurs de
mésentente des dernières années. Mais surtout, il s’agit
certainement d’un bon prétexte pour une nouvelle tournée. (chronique
principale de décembre 2012)
Vidéoclip :
« Legendary Child » |
Columbia
/
Sony
  
 |

Air -
Le voyage dans la lune
Le duo électronique
français avait su impressionner la planète musique en 1998 avec la
sortie de
Moon Safari. C’est peut-être dans un désir de revenir aux
sources qu’Air fait un retour sur la lune 14 ans plus tard, inspiré par
Georges Méliès. Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin
ont en effet mis en musique la version restaurée du film de Méliès Le
voyage dans la lune, un classique de la science-fiction de 1912.
Sans suivre les étapes du film, cet album présente 11 des pièces du
film. Musicalement, le duo puise dans l’ensemble de ses influences, du
trip hop au rock en passant par le new age et l’expérimentation
électronique. Des sons de toutes sortes viennent aussi s’ajouter à
l’ensemble. La superbe « Moon Fever » est assurément la meilleure pièce
de l’album, mais elle est bizarrement entourée de deux pièces
pratiquement rock progressives qui sont également de grande qualité,
« Parade » et « Sonic Armada ». « Seven Stars » et « Cosmic Trip » sont
les autres moments forts du Voyage dans la lune. Trois titres
seulement possèdent des textes, et les voix sont assurées par
Victoria LeGrand (« Seven Stars ») et Au Revoir Simone (« Who
Am I Now? »). L’album présente de très belles qualité en général, mais
si on veut y trouver un point négatif, ce serait probablement que les
sons électroniques sonnent plutôt vieillots, d’une autre époque. Par
contre, considérant que le mandat consistait à mettre en musique un film
d’il y a 100 ans, on ne peut pas trop leur en vouloir… La musique d’Air
contribue tout de même à bien moderniser le film. (avril 2012) |
Virgin /
EMI
/
SIX
  ½
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Damon Albarn – Dr Dee
Surtout connu pour son
travail avec Blur et Gorillaz, Damon Albarn a redéfini le
son britannique contemporain. Sur ce premier album solo officiel, il
prend une toute autre direction. Il nous offre un opéra folk inspiré par
la vie de John Dee (1527-1608), un mathématicien, alchimiste, philosophe
et conseiller d’Elizabeth I. Autour de sa voix, on peut entendre des
chœurs et instruments anglais anciens entremêlés avec des instruments
plus contemporains d’Afrique de l’Ouest. L’album a été enregistré en
partie dans son studio de Londres, mais aussi à Salford avec l’Orchestre
philharmonique de la BBC. Il s’agit d’un album passablement bizarre
qui demande une grande ouverture d’esprit. C’est un enregistrement
théâtral qui prendrait définitivement tout son sens sur scène. Mais sur
disque, l’effort aura bien de la difficulté à être récompensé à l’écoute
de ces 18 pistes lourdes qui semblent interminables. Dr Dee est
un album difficile à écouter jusqu’au bout et encore plus difficile à
réécouter… (juillet 2012) |
Parlophone
/
EMI
 
 |

The All-American Rejects - Kids in the Street
Après un très bon premier
album éponyme il y a 10 ans, le groupe emo de l’Oklahoma a eu bien
de la difficulté à garder la tête hors de l’eau alors qu’il a présenté 2
albums médiocres en 2005 et 2008. L’intérêt a donc grandement diminué à
leur sujet. Les All-American Rejects réussissent à faire un retour en
force en 2012 avec Kids in the Street, un album pop rock
grandement accessible. Des mélodies efficaces et un son pop qui va même
jusqu’à des influences du new wave des années 1980 caractérisent ce
nouvel album d’une grande maturité. Les musiciens ont pris de
l’expérience et de la dextérité et ils ne sont plus les adolescents
qu’ils étaient à leurs débuts et qui voulaient simplement brasser la
cabane. Ici, on sent un effort particulier vis-à-vis les compositions
qui, même si elles empruntent à différents genres, réussissent à se
différencier. Il y a bien quelques ballades dont on se serait passé,
mais elles démontrent du même coup l’étendue des capacités du groupe qui
nous présente son album le plus riche et varié à ce jour. (juin 2012)
Vidéoclips :
« Someday’s Gone » -
« Beekeeper’s Daughter » -
« Kids in the Street » |
Interscope
/
Universal
  ½
 |

All Time
Low – Don’t Panic
Pour son 4e album studio, le quatuor pop punk de Baltimore va encore un
peu plus loin dans son univers pop unique. Il ne reste que bien peu des
éléments punks des débuts et le groupe se compare plus facilement au
hard rock commercial des années 1980, avec sa touche personnelle de
modernité. Sur Don’t Panic, le groupe réussit à présenter de
solides compositions et surtout, à équilibrer le tout pour en faire un
album qui s’écoute bien jusqu’à la fin. Même si certaines pièces
pourront vous sembler communes, on y trouve suffisamment de morceaux
énergiques pour rendre l’album grandement intéressant. En fait, il
s’agit peut-être ici de leur disque le plus solide à ce jour.
(février 2013)
Vidéoclip :
« For Baltimore » |
Hopeless
  ½
 |

Alt-J
– An Awesome Wave
Alt-J est un quatuor anglais qui s’est formé à l’Université Leeds en
2008. Il nous présente son tout premier album,
An Awesome Wave.
Plutôt difficile à décrire, disons que le groupe mélange le rock
alternatif et le folk avec des rythmes dub et des mélodies pop. Il
en résulte une fusion minimaliste bien intéressante et originale.
Quelques titres pourront vous sembler un peu prétentieux, mais
l’ensemble demeure très solide et divertissant, surtout lorsque l’on
considère qu’ils en sont à leurs premières armes en musique. Alt-J
constitue donc un groupe à surveiller de près. (découverte du mois
de février 2013)
Vidéoclips :
« Breezeblocks » -
« Tessellate » -
« Something Good » -
« Fitzpleasure » |
Atlantic
/
Warner
  ½
 |

Tori Amos
– Gold Dust
Vingt ans après
Little Earthquakes, Tori Amos nous arrive avec
Gold Dust.
Elle y revisite 14 pièces de son répertoire avec le
Metropole
Orchestra dirigé par
Jules Buckley. L’album a été enregistré
en concert avec cet orchestre symphonique aux Pays-Bas. Même si tous ses
succès ne s’y trouvent pas nécessairement, il s’agit d’une excellente
façon de redécouvrir quelques-unes des meilleures compositions de
l’artiste. L’orchestre joue parfaitement son rôle d’accompagnateur à la
voix et au piano de Tori, sans voler la vedette. On réalise alors qu’il
s’agit du meilleur environnement qu’aurait pu souhaiter Tori Amos pour
ses chansons. Une version de luxe est également en vente avec un DVD en
boni présentant un documentaire sur la préparation du disque. (octobre
2012) |
Deutsche Grammophon
/
Universal
  ½
 |

The
Angry Kids – The Angry Kids
The Angry Kids sont un duo de Toronto qui présentent une musique house
dansante, souvent influencée par le rock. Jeff Beck (non, pas
celui que vous pensez) et Ryan Wilock sont déjà actifs depuis
quelques années dans les clubs, en plus d’être apparus sur de nombreuses
compilations de musique électronique. Ce premier album constitue donc en
fait une compilation de leurs plus grands succès à ce jour et inclut
l’incontournable « Mr. Brown » en deux versions (avec la voix de Bob
Marley). On peut aussi entendre la pièce qui les a fait connaître au
départ, « I Ran (So Far Away) » (avec A Flock of Seagulls). Aussi
au menu, l’excellente « Monkey » (avec Kaysh), « Wouldn’t It Be
Good » avec Nik Kershaw et leur reprise de « Blitzkrieg Bop » des
Ramones. Les amateurs de musique
dansante trouveront de quoi les satisfaire sur cet album énergique.
(février 2013)
Vidéoclip :
« Mr. Brown » |
Warner
  ½
 |

Fiona
Apple – The Idler Wheel Is Wiser Than
the Driver of the Screw and Whipping Cords Will Serve You More Than Ropes Will
Ever Do

Pour son 4e album, il fallait que Fiona Apple nous arrive avec un titre
aux apparences de roman. The Idler Wheel (vous permettrez le
raccourci) présente une très belle créativité de la part de cette
artiste un peu troublée, mais unique. Il faut dire qu’elle aura attendu
7 ans avant de pondre un nouvel album depuis
Extraordinary Machine. Le processus créatif aura été long, mais
fructueux en bout de ligne. Seule au piano avec le percussionniste
Charley Drayton, Fiona nous présente une musique minimaliste avec
divers effets sonores (des voix, synthétiseurs et autres sons
quelconques). L’ensemble demeure centré sur sa voix et sa personnalité,
ce qui en fait peut-être son album le plus pur à ce jour. Mais, ce qui
est clair, c’est qu’il s’agit de l’un de ses meilleurs enregistrements
en carrière, sinon le meilleur… (décembre 2012)
Vidéoclip :
« Every Single Night » |
   
 |

Marie-Pierre Arthur – Aux alentours

La bassiste et chanteuse Marie-Pierre Arthur laisse quelque peu de côté
le son folk de son premier album pour présenter un son plus rock sur
Aux alentours. Le disque débute en force avec l’excellente « Fil de
soie » et la mélodie inoubliable du succès « Si tu savais ». Par la
suite, « All Right » est un clin d’œil évident aux
Beatles, une influence qu’on
pourra percevoir en diverses occasions tout au long du disque. La
réalisation un peu brute de
François Lafontaine nous replonge
dans le pop rock des années 1970. Puis, les influences d’Okoumé
et de Karkwa ne sont pas tellement loin dans le style de
Marie-Pierre Arthur qui vient combler un vide évident dans le rock
québécois de qualité, et au féminin de surcroît. C’est donc un superbe
2e album que nous présente l’artiste de la Gaspésie, l’un des meilleurs
disques québécois de l’année. (novembre 2012)
Vidéoclip :
« Si tu savais » |
Simone
/
Bonsound
   
 |

Asia – XXX
Asia est un supergroupe britannique de rock progressif formé en 1981
qui inclut John Wetton (King Crimson), Carl Palmer
(Emerson, Lake & Palmer), Steve Howe (Yes) et
Geoff Downes (The Buggles). Trente ans après le
fracassant succès de leur premier
album éponyme, les quatre membres originaux se retrouvent pour
un nouveau CD, XXX, et une tournée mondiale. Le groupe n’a
peut-être pas réussi à recréer la magie de son premier disque sur
ses enregistrements suivants, mais il s’en approche peut-être plus
que jamais avec ce nouvel album. Il reprend les éléments qui ont
fait le succès du groupe à l’époque, ce qui en fait leur meilleur
disque depuis 30 ans. Il s’agit donc d’un très bel exploit pour ce
groupe légendaire qui pourra partir en tournée avec du nouveau
matériel intéressant sous le bras. Une édition avec DVD est
également disponible. Leur tournée 30e anniversaire s’arrêtera à
Montréal le 12 octobre au Théâtre Corona. (août 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 26, 11 août 2012)
|
Frontiers
/
SIX
  ½
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Avec pas d’casque – Astronomie
Après 2 albums country folk acclamés de la critique, Avec pas
d’casque est de retour en 2012 avec Astronomie. Pour
l’occasion, le trio accueille un nouveau membre au baryton,
Mathieu Charbonneau (The Luyas, Torngat,
Ferriwheel). Sur Astronomie, le groupe abandonne le
country pour se concentrer sur un folk intimiste à grande tendance
atmosphérique. L’album a été enregistré par le groupe de façon
indépendante, mais a été mixé par Mark Lawson (Arcade Fire,
Timber Timbre, The Unicorns) qui réussit à offrir une
production de très grande qualité, aux arrangements dignes des
meilleurs artistes internationaux dans le genre. Les thèmes du
disque tournent autour de la nature humaine et il s’agit
certainement des textes les plus accomplis de Stéphane Lafleur
à ce jour. L’ensemble constitue donc un album de première qualité,
un des meilleurs de l’année à sortir de l’usine québécoise. (août
2012)
Vidéoclips :
« La journée qui s’en vient est flambant neuve » -
« Talent » |
Grosse Boîte
   
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Bahamas - Barchords
Bahamas est le projet
solo du guitariste de Toronto Afie Jurvanen, qui a entre autres
travaillé avec Feist. Après un premier album en 2009, il est de
retour avec un excellent disque en Barchords. Un maître de la
mélodie, Jurvanen ramène la musique à sa plus simple expression, malgré
quelques envolées dans des solos à l’emporte-pièce. Bahamas nous propose
donc un superbe mélange d’indie folk et de pop rock, avec quelques
influences blues. Surtout, il possède un groove des plus communicateurs,
accompagné d’un son doux et extrêmement chaleureux. Avec un tel talent
pour la mélodie en prime, difficile de ne pas se laisser séduire par
Bahamas qui atteint de nouveaux sommets avec Barchords. Voici
donc un très bon album, l’une des belles surprises de l’année à ce jour.
(juin 2012) |
Universal Republic
  ½
 |

Barbara – Best of (2
CD)
À l’occasion du 15e anniversaire de la disparition de la chanteuse
française Barbara, une compilation de 2 disques nous est offerte. Elle
compte 40 de ses plus grands succès présentant du même coup une
excellente récapitulation de sa carrière. Vous reconnaîtrez ses morceaux
les plus célèbres comme « Dis quand reviendras-tu », « L’aigle noir »,
« Le jour se lève encore », etc. L’intégrale de sa carrière en édition
limitée est également disponible incluant 19 CD, plus de 350 titres et
un livre de 60 pages richement illustré. (décembre 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 47, 5 janvier 2013) |
DEP
/
Universal
  ½
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Emilie-Claire Barlow – Seule ce soir
Pour la chanteuse jazz
de Toronto, l’idée derrière ce projet était d’assembler une compilation
des chansons en français qu’elle avait déjà enregistrées. Mais, elle a
fini par réenregistrer les chansons et d’en ajouter d’autres lui
permettant d’explorer plus en profondeur la chanson française et
québécoise. Elle présente donc 14 pièces dont 6 nouvelles incluant
« Petit matin » (Sylvain Lelièvre), « Des croissants de soleil »
(popularisée par Ginette Reno), « La belle dame sans regret » (Sting),
« La plus belle pour aller danser » (Charles Aznavour,
popularisée par Sylvie Vartan) et la chanson-titre (Charles
Trenet). Les autres titres incluent le classique country québécois
« Quand le soleil dit bonjour aux montagnes », « C’est si bon », « Ces
bottes sont faites pour marcher », « T’es pas un autre » (Claude
Gauthier) et « Jardin d’hiver ». Voici donc un excellent album de
jazz qui nous fait redécouvrir tout un éventail de la chanson
francophone, parfaitement interprété par l’une des grandes chanteuses
jazz au pays. (décembre 2012) |
Empress
/
SIX
  ½
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Frédérick Baron – Humeurs variables
Franco-espagnol
d’origine, l’auteur et chanteur Frédérick Baron s’est installé au Québec
il y a 15 ans. Quatre ans après un premier album-concept, il est de
retour avec
Humeur variables. Il s’agit d’un album de musique électro-pop de grande qualité, qui a été réalisé par
Jérôme Minière
et Lucie Cauchon (Cirque du Soleil,
Cirque Eloize).
Les mélodies sont inoubliables alors que Baron s’entoure de complices
talentueux pour les musiques :
Catherine Major,
Jérome
Gaillard,
Marc Dupré,
Alexandre Désilets et plusieurs
autres, en plus bien sûr de Jérôme Minière et Lucie Cauchon.
Humeurs
variables est un album riche qui s’écoute magnifiquement jusqu’à la
fin. (septembre 2012) |
EM
  ½
 |

Claude Barzotti – Une autre vie
Neuf ans après son
dernier album studio, Claude Barzotti est de retour avec un disque de 14
titres, en plus d’un morceau en boni, « Est-ce qu’on s’aime encore? » en
duo avec Ginette Reno. Alors qu’il n’a rien écrit depuis une
dizaine d’années, Barzotti en profite pour raconter ses dernières
années, incluant ses voyages et le mariage de sa fille. Évidemment, le
chanteur de charme ne peut s’empêcher de chanter la pomme, au plus grand
plaisir de ces dames, même s’il raconte aussi ses déceptions amoureuses.
Musicalement, Barzotti n’apporte rien de neuf, mais les arrangements
demeurent de qualité et plairont probablement à ses fans. (février 2013) |
Casa
/
Musicor
 ½
 |

Bat For
Lashes – The Haunted Man
Natasha Khan
est de retour avec un 3e album pour son projet de
Bat For Lashes. Si sa musique était généralement douce sur son album
précédent, c’est encore le cas sur
The Haunted Man
avec en plus
une tristesse évidente. Elle met plus que jamais l’accent sur sa voix,
mais on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi elle a choisi la
ballade intimiste « Laura » comme premier extrait, alors que d’autres
pièces sont beaucoup plus excitantes. Elle mélange habilement les genres
avec une certaine dimension folk jumelée à des arrangements
électroniques. On peut encore la comparer à
Björk, mais elle
réussit à s’en détacher de plus en plus en établissant son propre style.
Et il faut l’avouer, sa voix est diablement plus agréable à l’oreille.
Elle nous présente quelques titres franchement accrocheurs comme « All Your Gold », et surtout, aucun moment faible et des arrangements
magnifiques. Le seul point qui pourra peut-être en déranger certains est
le côté intimiste parfois un peu trop calme. Mais sinon,
The Haunted
Man est un album sans failles, le meilleur de Bat For Lashes à ce
jour. (novembre 2012)
Vidéoclips :
« Laura » -
« All Your Gold » |
Parlophone
/
EMI
   
 |

The
Beach Boys - That's Why God Made the
Radio
Le célèbre groupe californien fête 50 ans de carrière, ce qui est
tout indiqué pour une tournée mondiale. Par contre, là où on
n’attendait pas les Beach Boys, c’est en studio pour enregistrer un
nouvel album, quelques mois seulement après s’être réunis (avec
Brian Wilson comme réalisateur). That’s Why God Made the
Radio est un disque en deux parties, d’abord avec des rythmes
ensoleillés, puis des ballades portant à la réflexion sur leur passé
révolu. Avec des pièces comme la chanson-titre et l’excellente « Isn’t
It Time », le groupe nous rappelle son époque de la fin des années
1960, un peu plus travaillée. « From There to Back Again », chantée
par Al Jardine, constitue certainement l’une de leurs plus
belles ballades depuis longtemps. Par contre, comme sur tout album
des Beach Boys depuis 40 ans, on retrouve des titres un peu trop
relâchés, voire insipides (« Spring Vacation »). Mais, ces faux-pas
sont plutôt rares et le groupe nous présente assurément son meilleur
album en 35 ans. À noter la présence de
Jon Bon Jovi qui a participé
à l’écriture de « Summer’s Gone » en conclusion du disque.
(juin 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 20, 30 juin 2012) |
Capitol
/
EMI
  ½
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The Beatdown – Walkin’ Proud
The Beatdown est un trio
reggae montréalais qui nous présente son 2e album. Dans un style qu’on
appelle northern reggae (reggae du nord), le groupe intègre divers
artistes invités. Les arrangements sont crus, mais vont bien avec
l’atmosphère live du groupe. Sur Walkin’ Proud, le trio se permet
des escapades dans d’autres styles musicaux : la pop des années 1960 sur
« Gone For Good », le surf sur « The Other Side ». Le principal point
négatif du groupe est son chanteur Alex Giguère dont la voix
rauque manque d’envergure et n’est pas à la hauteur en plusieurs
occasions. Malgré les quelques défauts du disque, vous ne pourrez vous
empêcher de vous laisser aller aux rythmes du reggae.
(février 2013) |
Stomp
/ ULG
/
Warner
  
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Éric
Bélanger – Speedo Tuxedo
Éric Bélanger est un
auteur-compositeur-interprète qui en est à son troisième album. D’abord,
la pochette un peu ridicule de Speedo Tuxedo porte quelque peu à
confusion avec la poésie de Bélanger. Il nous présente un album parfois
minimaliste et parfois aux arrangements un peu plus riches, mais le but
demeure de mettre en évidence ses textes. Bélanger a coréalisé l’album
avec François Richard (Damien Robitaille, Daniel
Boucher) et c’est plutôt réussi. Les instruments possèdent tous leur
place bien définie, toujours en appui aux textes. Les compositions
d’Éric Bélanger ne réinventent rien, mais il possède tout de même une
plume intéressante. Donc, si vous êtes amateurs de textes bien fignolés,
faites abstraction de la pochette de Speedo Tuxedo et
procurez-vous l’album.
(janvier 2013) |
Kartel
  
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Guy
Bélanger – Dusty Trails
Pour son nouvel album,
l’harmoniciste québécois a invité plusieurs collaborateurs pour ajouter
leur touche personnelle à l’album. On peut entre autres entendre
Breen Leboeuf, Nanette Workman, France D’Amour,
Antoine Gratton (claviers) et Mélissa Lavergne (percussions).
Bélanger présente un mélange de compositions originales et de classiques
de la musique blues du sud des États-Unis. Même si Dusty Trails
suit les traces de
Crossroads paru 2 ans plus tôt, il va encore un peu plus loin et
prouve à quel point Guy Bélanger maîtrise son art de belle façon. Voici
donc son meilleur album à ce jour.
(février 2013) |
Bros /
SIX
  ½
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Alexandre Belliard – Légendes d’un peuple, tome II
Sur le deuxième tome de
son aventure folk
Légendes d’un peuple, Alexandre Belliard poursuit son
exploration de l’histoire des francophones en Amérique. Cette fois-ci,
il se concentre un peu plus sur les obstacles qu’ont eu à surmonter les
francophones hors-Québec, entre autres la déportation des Acadiens.
Belliard se permet même de reprendre « Un Canadien errant » d’Antoine
Gérin-Lajoie, en mémoire des patriotes exilés en Australie. À noter
que ce projet artisanal est maintenant accompagné de livres qui
illustrent le contexte historique de chaque chanson.
(mars 2013) |
Gavroche
  ½
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Justin Bieber – Believe
Maintenant âgé de 18 ans, Justin Bieber a enfin mué et on peut dire
qu’il s’agit ici de son album de passage à l’âge adulte. Il écrit ou
coécrit toutes les chansons sauf une, ce qui démontre son désir
d’être au cœur du processus créatif et qui est tout à son honneur.
L’album débute en force avec la dansante « All Around the World »
(avec Ludacris), le succès « Boyfriend » et « As Long As You
Love Me » (avec Big Sean). Par la suite, plusieurs ballades
deviendront rapidement insupportables et ne plairont qu’à ses jeunes
fans féminines. « Take You » réussira à vous faire taper du pied et
« Beauty and a Beat » est un autre titre solide (avec Nicki Minaj).
Drake fait aussi partie des artistes invités sur « Right Here ».
On peut comparer Bieber au
Michael Jackson d’avant
Thriller, ainsi qu’à Justin Timberlake. Par contre,
il lui manque toute la maturité que ces deux artistes ont su
acquérir avec les années pour présenter un matériel de bien
meilleure qualité. Il s’agit tout de même d’un bon pas en avant pour
cette supervedette qui réussit à prouver qu’il peut véritablement
chanter. (août 2012)
Vidéoclip :
« Boyfriend »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 22, 14 juillet 2012) |
Island
/
Universal
  
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Big & Rich
– Hillbilly Jedi
Big Kenny et John Rich forment un duo de Nashville qui a
fait irruption en 2004 dans le paysage country. Ils intègrent rock et
pop à leur musique country plutôt fantaisiste. Après une pause de 5 ans,
ils tentent de donner un nouveau souffle à leur carrière qui semblait
déjà tirer à sa fin avec le mauvais
Between Raising Hell and Amazing Grace en 2007. Ils ont demandé
les services de Jon Bon Jovi et Richie Sambora pour
l’écriture de la pièce d’ouverture, « Born Again » (à laquelle participe
d’ailleurs Jon), et « Can’t Be Satisfied ». L’album présente quelques
titres satisfaisants, mais l’ensemble retombe rapidement dans
l’insipidité du dernier disque. Le duo qui est apparu comme une blague
dans l’univers country ne peut plus se sortir de cette image,
malheureusement. La blague a assez duré…
(mars 2013)
Vidéoclips :
« Born Again » -
« Party Like Cowboyz » -
« Lay It All On Me » -
« Cheat On You » |
Warner
 ½
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Billy
Talent – Dead Silence
Après une trilogie d’albums éponymes entre 2003 et 2009, le groupe pop
punk de Toronto Billy Talent prend un nouveau départ sur Dead Silence.
Le son du groupe est toujours bien reconnaissable, mais en écoutant la
qualité des compositions que l’on retrouve ici, on a l’impression qu’ils
se sont pratiqués sur leurs premiers albums et que là, ils passent aux
choses sérieuses. Le groupe a expérimenté par le passé dans le post-hardcore,
le emo et même le métal, mais il semble avoir enfin trouvé son propre
son, difficile à qualifier. En plus, le groupe passe habilement ses
messages socio-politiques qui s’insèrent à la perfection dans sa
musique. Ian D’Sa démontre plus que jamais sa virtuosité à la
guitare et en plus, il se permet ici de réaliser l’album. Après une
introduction d’une minute, Billy Talent nous présente le premier extrait
du disque, « Viking Death March ». On retrouve ensuite un trio vedette
avec l’excellente « Surprise Surprise », « Runnin’ Across the Tracks »
et « Love Was Still Around ». Le tout se poursuit avec la pop mid-tempo
de « Stand Up and Run » et l’intense « Crooked Minds ». C’est alors
qu’on réalise qu’on a entendu 7 des 14 pièces de l’album et qu’aucune
faiblesse évidente n’est ressortie du lot. La deuxième moitié demeurera
aussi solide pour en arriver à la conclusion que Billy Talent présente
son meilleur album à ce jour. (octobre 2012)
Vidéoclip :
« Viking Death March » |
Warner
   
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Kim Bingham – Up!
Après Me, Mom & Morgentaler et la musique de la télésérie
Les Invincibles, Kim Bingham présente enfin son premier album
solo. Coréalisé par John Kastner (Doughboys, Bran
Van 3000), Up! compte bon nombre de musiciens de premier
plan : Gene Trautmann (Queens of the Stone Age),
Jason Falkner (Jellyfish), Christopher Thorn (Blind
Melon), ainsi que d’anciens membres de The Dears,
George Donoso et Martin Pelland. Kim peut également
compter sur le groupe montréalais Creature pour la
réalisation du premier extrait, « Party Girl » (le seul morceau en
français), et pour le remix de la chanson-titre à la toute fin. Sur
ce premier album, Kim présente un son pop rock dont plusieurs pièces
possèdent le potentiel nécessaire pour se retrouver à la radio.
Grandement influencée du rock classique, elle propose en quelque
sorte une version moderne d’une musique des années 1960-70. Les
titres les plus intéressants sont les plus énergiques : « Get
Lucky », « Hard Act to Follow » et le thème des Invincibles,
« The Heroes Take ». Même si elle ne réinvente rien, Kim Bingham
réussit à nous offrir un disque qui s’écoute bien jusqu’à la fin.
(août 2012)
Vidéoclip :
« Up! » |
Mudgirl
  
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Blood Red Shoes
- In Time To Voices
un texte de
Jean Jean (Rocklegends)
Des duos rock ayant émergé ces dernières années, Blood Red Shoes n'a pas
encore tiré son épingle du jeu. Le groupe jouit d'une popularité non
négligeable mais n'a pas encore la légitimité des
Kills et encore
moins des Black Keys et des défunts
White Stripes. Et ce
troisième album depuis 2008 risque de ne pas changer la donne d'un iota.
Et pourtant, In Time To Voices n'est pas mauvais, loin s'en faut.
Une ligne directrice assez claire, entrechoquant guitare et batterie et
mêlant habilement la voix de
Steven Ansell et celle de
Laura-Mary Carter. En gros, du Blood Red Shoes pur beurre. Et
finalement, ce disque nourrit des paradoxes. Une belle énergie, des
compos assez solides et un album rock assez malin qui glisse bien. On
sent l'osmose entre les deux musiciens et la réelle complémentarité des
voix. On est aussi tenté de saluer la cohérence dans la direction
artistique, ce choix audacieux de rester sur du rock minimaliste.
It's only rock n' roll baby. Mais il manque quelque chose de
fondamental : du gros titre. De ceux qui t'envoient sur orbite, ceux qui
te trottent dans la tronche sans te laisser de répit, ceux qu'on
sifflera encore dans trente piges et que les gosses rétro vintage du
futur (vous suivez?) joueront dans les garages. De quoi parle-t-on? Sans
même évoquer « Seven Nation Army », on pense à « Tighten Up » ou « Lonely Boy » et un tas d'autres. Voilà ce qui manque à In Time To
Voices. Et, arrivé au troisième album, il est donc temps de
décoller. (juin 2012)
|
 
 |

Bori –
Balade
Avec Balade,
Edgar Bori a lancé le premier chapitre d’une trilogie (Balade,
Salade, Malade). Il s’est lancé le défi de faire paraître trois
albums aux univers musicaux différents en seulement quelques mois. Sur
Balade, Bori propose 10 courts métrages intimistes et
impressionnistes. La voix chaude de Bori y est accompagnée de musiques
et arrangements épurés, puis les harmonies vocales sont assurées sur
plusieurs pièces par Monique Fauteux, Judi Richards et
Karine Deschamps. Bori réalise lui-même le disque, qui se veut très
personnel. Aussi à noter, la présence des magnifiques illustrations de
Marie Lafrance dans le livret qui contribuent à ajouter à la
richesse créative de cette œuvre unique.
(février 2013) |
De
l'onde
  ½
 |

Bratsch
– Urban Bratsch
Bratsch est un groupe
français qui existe depuis le milieu des années 1970 et qui propose une
musique métissée entre jazz, musique traditionnelle et musiques du
monde. Ce nouvel album s’inspire de villes du monde qui ont eu une forte
influence sur le groupe (Odessa, Salonique, Paris, Budapest, Berlin,
Lisbonne, Barcelone et plusieurs autres). L’utilisation d’instruments
traditionnels comme l’accordéon et les violons donne une connotation
tsigane et nomade à la musique du groupe qui semble pouvoir tirer ses
origines d’un peu partout à travers le monde. On retrouve quelques
chansons, mais la plupart des 16 morceaux sont instrumentaux. En
quelques occasions, on peut entendre une certaine cacophonie qui peut
agacer. Mais, pour le reste, leur son est plutôt cinématographique et
nous fait voyager. (octobre 2012) |
World
Village
/
SIX
  
 |

Zac
Brown Band – Uncaged
Zac Brown est un auteur-compositeur et interprète d’Atlanta qui
s’est donné comme mission de faire faire un virage important au
country. Il propose une musique country rock contemporaine aux
influences bluegrass, reggae et blues qui possède de grandes
possibilités commerciales par son dynamisme. Parmi les
collaborateurs à l’album, notons Jason Mraz, qui coécrit le
premier titre, « Jump Right In », Trombone Shorty sur « Overnight »
et Amos Lee sur « Day That I Die ». La production est de
qualité, et malgré quelques titres plus typiquement country,
l’ensemble prend une direction plutôt pop et accessible à un vaste
auditoire. Uncaged est certainement l’album le plus réussi de
Zac Brown à ce jour. (août 2012)
Vidéoclip :
« The Wind »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 26, 11 août 2012) |
Atlantic
/
Warner
  ½
 |

Jane Bunnett -
Mundo: The World of Jane Bunnett
La compositeure et
multi-instrumentiste torontoise Jane Bunnett est l’une des grandes du
jazz canadien. En tandem avec son partenaire de longue date Larry
Cramer, elle a su s’imposer depuis bientôt 25 ans. EMI nous propose
ici une compilation double couvrant l’ensemble de sa carrière. On y
trouve 23 titres tirés de 16 albums enregistrés entre 1989 et 2008, en
plus de 2 nouveaux morceaux, « Gotcha’ » et « After Rain, Comes Sun ».
Cette riche compilation nous permet de découvrir la largeur de la
palette musicale de cette artiste de grand talent : jazz contemporain,
rythmes cubains, blues, gospel, classique, R&B, etc. Voici donc une
excellente façon de s’introduire à l’œuvre de Jane Bunnett. (juin 2012) |
EMI
  ½
 |

Rodolphe Burger – This is a Velvet Underground Song That I’d Like to
Sing
Rodolphe Burger est un
chanteur de rock français expérimental. Affirmant que le légendaire
groupe new yorkais dirigé par Lou Reed, Velvet Underground,
lui a sauvé la vie à l’âge de 20 ans, il reprend 12 classiques du
groupe. Le reproche qu’on pourrait lui faire est de s’approcher un peu
trop des versions originales dans ses interprétations qu’on aurait
espérées plus éclatées. En plus, la voix de Burger présente de
nombreuses similitudes avec celle de Lou Reed. Il s’agit tout de même
d’un bon album et on est heureux de réentendre ces grandes chansons du
rock américain.
(janvier 2013) |
Dernière Bande
/ L’Autre Distribution
/
SIX
  
 |

Chris de Burgh
– Footsteps 2
Footsteps 2 fait
suite à un premier album de reprises paru en 2009. Ce 19e album studio
du chanteur britannique présente encore une fois 11 de ses chansons
préférées qui l’ont inspiré pour l’écriture de ses propres chansons. Et
une fois de plus, les Beatles
sont à l’honneur avec les reprises de « Let It Be » et « Lady Madonna ».
Mais, on peut aussi entendre « Blue Bayou » de Roy Orbison,
« S.O.S » d’ABBA et « In the Ghetto » popularisée par
Elvis Presley. À ces 11
nouvelles versions, de Burgh ajoute 3 nouvelles compositions. Les
interprétations sont riches et justes, et elles rendent bien hommage aux
chansons et à leurs compositeurs. Comme c’était le cas pour le premier
album de la série, sans réinventer les compositions originales, Chris de
Burgh réussit à les livrer de belle façon pour un disque qui s’écoute
bien jusqu’à la fin. (septembre 2012) |
Ferryman /
Justin Time
/
SIX
  
 |

Francis Cabrel – Vise le ciel (ou Bob Dylan revisité)
Pour son nouvel album, Francis Cabrel rend hommage à son idole, Bob
Dylan. Il reprend et adapte en français 11 compositions de la légende du
folk. Il avait déjà eu l’occasion par le passé de revisiter deux de ses
morceaux : « Shelter from the Storm » (« S’abriter de l’orage ») et « She Belongs to Me » (« Elle m’appartient »). Mais cette fois-ci, c’est un
album complet qu’il consacre à l’artiste américain, un projet qu’il
caressait depuis une quinzaine d’années. Le projet est né lorsqu’en
piochant dans le répertoire de Dylan, il a réussi à adapter en français
la difficile « All Along the Watchtower » (« D’en haut de la tour de
guet »). Il s’est par la suite attelé à la tâche pour 10 autres pièces
et en voici le résultat. Sept des 11 titres proviennent du répertoire
des années 1960 de Dylan, dont le premier extrait, « Comme une femme »
(« Just Like a Woman »). Sur Vise le ciel, Cabrel réussit avec
brio à présenter les textes de Dylan en français sans qu’ils perdent
leur sens et leur esprit. Il a privilégié la fluidité et la rime
efficace en évitant le piège de la traduction trop précise. Cabrel
atteint son but et rend un vibrant hommage à son idole. (novembre 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 40, 17 novembre 2012) |
Chandelle /
Musicor
   ½
 |

Caracol - Shiver
Après l’album
Blanc mercredi en 2011 qui était majoritairement francophone,
voilà que Caracol nous revient avec un disque principalement en anglais
avec Shiver. On y retrouve les 3 titres en anglais du disque
précédent, ainsi que les succès « Blanc mercredi » et « Certitudes ».
Les 6 nouvelles pièces sont en anglais. Avec plusieurs arrangements un
peu plus rock que sur son disque précédent, Caracol nous montre un côté
plus mature, un style tout en nuances où les chansons folk intimistes
ont encore leur place, sans dominer comme c’était le cas sur
Blanc mercredi. Offrant un excellent complément à son disque de
l’an passé, Shiver possède tout ce qu’il faut pour permettre à
Caracol de s’attaquer à l’immense marché anglophone, elle qui est partie
dans une courte tournée canadienne avec Amélia Curren. (mai 2012)
Vidéoclips :
« Certitudes » -
« Blanc mercredi » |
Grosse Maman /
Indica
  ½
 |

Paul
Cargnello – Papa Paul
Pour son nouvel album, Paul Cargnello a décidé de mettre l’accent sur
les textes en français, même si l’anglais n’est jamais bien loin.
L’auteur-compositeur et interprète montréalais qui possède déjà près de
15 ans de carrière nous présente un excellent mélange de blues rock
plutôt sale, de reggae et de folk. Il exprime à nouveau sa rage, sa
révolte et son indignation de la politique dans des textes souvent
corrosifs, mais aussi plus matures. Cargnello a participé à toutes les
étapes de la production de ce nouvel album, de l’enregistrement chez
lui, au mixage, en passant par la réalisation.
Papa Paul
est donc
un album au son étudié qui s’écoute à merveille jusqu’à la fin. Un très
bon disque. (novembre 2012)
Vidéoclip :
« L’effet que tu me fais » |
Silence D’Or
  ½
 |

Celleste –
Join the Infestation
Pour son 2e disque, la chanteuse travaille à nouveau avec son fidèle
collaborateur Eric Dick qui a coécrit le disque avec elle en plus
de le réaliser. Il a été masterisé à Hollywood par Bernie Grundman
(U2, Sheryl Crow, Jack
Johnson). Celleste nous présente 9 morceaux entraînants qui nous
permettent de découvrir facilement sa passion pour le rock et les
mélodies accrocheuses. Il s’agit d’une musique sur mesure pour se payer
un beau trip en spectacle. Sa voix demeure unique et d’une puissance
inégalée, ce qui fait qu’elle vole la vedette aux guitares en plusieurs
occasions, malgré la capacité des amplis. Avec Join the Infestation,
Celleste frappe dans le mille et présente tout ce qu’il faut pour se
faire un nom à l’internationale. (décembre 2012)
Vidéoclip :
« Join the Infestation »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 46, 29 décembre 2012) |
Mighty
  ½
 |

Céu –
Caravana Sereia Bloom
Céu est une chanteuse
brésilienne née à Sao Paulo qui nous arrive avec un 3e album après
l’excellent
Vagarosa paru en 2009. Caravana Sereia Bloom est moins
basé sur l’électronique ambiante dans le style jazz bossa nova et samba.
Elle présente plutôt ici des chansons de pop latine grandement
accessible, avec des éléments un peu plus expérimentaux, influencés par
ses voyages sur la route à travers le Brésil. On peut entendre
passablement de samba et de cumbia, parfois mélangés à l’intérieur de la
même chanson (« Contravento »). « Amor de Antigos » présente une guitare
surf, alors que « You Won’t Regret It », une des 3 pièces en anglais,
est une reprise d’un morceau de rocksteady. Pour ceux qui aiment une
musique populaire brésilienne riche, vous serez comblés avec ce nouvel
enregistrement de Céu. (août 2012) |
Six
Degrees
/
SIX
  ½
 |

Cherri Bomb – This is the End of
Control
Cherri Bomb est un jeune quatuor entièrement féminin de Los Angeles
dirigé par la chanteuse et guitariste Julia Pierce. Le groupe
s’inspire à la fois du hard rock et du rock alternatif, nous
rappelant en plusieurs occasions Hole et les Runaways.
Ces musiciennes de grand talent nous balancent un rock solide en
pleine figure, bien appuyé par une réalisation et des arrangements
de qualité. Les compositions sont brillantes et tout est en place
pour qu’on ait la chance de découvrir l’un des meilleurs groupes
rock des années 2010. On retrouve quelques mélodies un peu plus pop,
mais on ne peut entendre qu’une seule ballade sur ce disque de 12
titres, « Heart is a Hole ». This is the End of Control est
donc un album divertissant qui brasse joyeusement jusqu’à la fin. Un
excellent premier album et une superbe découverte! (découverte du
mois d'octobre 2012)
Vidéoclip :
« Let It Go » |
Hollywood
/
Universal
  ½
 |

Jarvis Church and The Soul Station – The
Soul Station Vol. 1: The Songs of Sam Cooke, A Tribute
Gerald Eaton de
son vrai nom, Jarvis Church est un chanteur canadien qui a déjà quelques
albums à son actif. Sur The Soul Station Vol. 1, il rend hommage
à Sam Cooke en reprenant 8 de ses succès en plus d’ajouter 2
compositions personnelles. L’album a été enregistré live à
Toronto et son principal défaut est qu’il est trop court avec moins de
33 minutes. Il s’agit d’un très bon disque de musique soul qui vous
permettra en plus de découvrir (ou redécouvrir) le répertoire de Sam
Cooke. (décembre 2012) |
Rezolute /
EMI /
SIX
  ½
 |

Cirque
du Soleil – Amaluna
Pour son plus récent
spectacle, l’équipe du Cirque du Soleil a encore confié à Bob & Bill
(Guy Dubuc et Marc Lessard) la composition de la musique.
Leur mission était de créer un son unique et brut et le résultat
incorpore des influences de rock lourd, certainement la musique la plus
rock que l’on a pu entendre jusqu’à maintenant dans un spectacle du
Cirque. Un autre aspect intéressant, c’est que ce sont toutes des femmes
qui interprètent cette musique originale (avec Jenifer Aubry au
micro), une première pour le Cirque du Soleil. Les guitares occupent une
présence importante tout au long du disque, mais elles sont appuyées par
de beaux arrangements de cordes, des percussions, etc. qui viennent
enrichir agréablement la musique d’Amaluna. Encore une fois. Bob
& Bill réussissent à créer une musique qui accompagne parfaitement le
spectacle, tout en apportant son lot de surprises.
(mars 2013) |
  ½
|

Cirque
du Soleil – Le Best of 2
Le Best of 2
présente la meilleure musique produite par le Cirque du Soleil depuis
2005. On peut donc y entendre de la musique tirée des spectacles
KOOZA, ZED, Corteo, IRIS, TOTEM,
Criss Angel Believe, ZAIA, OVO, Wintuk,
Zumanity et le plus récent, Amaluna. On y trouve aussi le
choix des fans Facebook, « Pageant » de KÀ. Évidemment sont
laissés de côté les spectacles thématiques au sujet des
Beatles,
Elvis Presley et
Michael Jackson dont la
musique est le sujet même des spectacles. Cette nouvelle compilation du
Cirque nous fait découvrir une très bonne musique du monde avec des
accents de musique pop, de cabaret, d’ensembles orchestraux et de rock
moderne. Même si leur musique est avant tout écrite et arrangée pour
accompagner leurs spectacles à grand déploiement, on découvre qu’elle
peut vivre par elle-même sur disque. Elle a aussi l’avantage de nous
replonger dans l’ambiance des spectacles pour ceux qui ont eu la chance
d’y assister. (décembre 2012) |
  ½
 |

Gary
Clark Jr. – Blak and Blu
Gary Clark est un guitariste texan qui joue un blues rock mélangé avec
du soul et du hip hop plus contemporains. Souvent comparé à
Jimi Hendrix et à
Stevie Ray
Vaughan, il possède en effet un jeu de guitare qui s’en inspire
fortement. Ses qualités de guitariste sont indéniables. Après quelques
albums indépendants, Clark nous propose un premier album pour une
étiquette majeure. Blak and Blu ne risque pas de beaucoup
impressionner les fans de Jimi Hendrix, surtout avec sa reprise de « Third
Stone from the Sun ». Sans révolutionner le blues rock, il réussit tout
de même à moderniser quelque peu le genre. Il faut dire que des pièces
soul comme la chanson-titre et « The Life » forment tout un contraste
avec les murs de guitare qu’il nous offre sur l’essentiel de l’album de
13 titres. En quelques occasions, comme sur « Numb », Clark peut nous
rappeler le blues garages des
Black Keys. Par contre, la
réalisation de Blak and Blu
est beaucoup trop propre pour
pouvoir placer l’album dans cette catégorie. Il nous propose aussi un
rock ‘n’ roll pur sur « Travis County ». Peu importe le style qu’il
aborde, il ne révolutionne rien, malgré un certain talent pour la
composition. Mais, ce qui le démarque véritablement, c’est assurément
son immense talent de musicien, l’un des meilleurs guitaristes de la
nouvelle génération. (novembre 2012)
Vidéoclips :
« Bright Lights » -
« Ain’t Messin ‘Round » |
Warner
  ½
 |

Julien
Clerc – Symphonique (2 CD)
Le chanteur français vient de compléter une tournée symphonique de 9
mois, incluant un passage remarqué aux Francofolies de Montréal, avec
des musiciens de l’Orchestre symphonique de Montréal. Un autre
moment marquant de cette tournée est le concert offert à l’Opéra
national de Paris Palais Garnier le 29 avril 2012. C’est cette
prestation magique qui nous est présentée sur ce CD double avec un
Julien Clerc au piano magnifiquement accompagné par un orchestre
symphonique d’une quarantaine de musiciens. On peut y entendre la
plupart de ses plus grands classiques, en plus de morceaux de son
dernier album,
Fou, peut-être. Il manque quand même quelques titres populaires
pour que l’album soit considéré comme une vraie bonne récapitulation. Le
concert est également disponible en formats DVD et Blu-Ray. (décembre
2012)
Vidéoclip :
Introduction
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 46, 29 décembre 2012) |
Virgin
/
EMI /
SIX
  ½
 |

Leonard Cohen - Old Ideas

Le légendaire poète
montréalais Leonard Cohen est de retour sur disque avec Old Ideas,
un album sur lequel il exploite au maximum ses sujets de prédilection
(la spiritualité, l’amour, la mortalité, etc.). Là où le disque surprend
quelque peu, c’est qu’il mélange différentes formes musicales avec des
arrangements très riches. « Going Home » présente des sons de claviers
électroniques, un piano acoustique et un violon. L’excellente pièce
jazzy « Amen » est jouée au banjo accompagné d’un violon et de la
guitare de Cohen. Ses musiciens de scène viennent l’accompagner sur « Darkness »
qui offre un superbe mélange de guitare et d’orgue Hammond B3. « Come
Healing » est un autre hymne dans lequel on peut entendre un orgue
d’église, alors que « Banjo » est un country blues que ne renierait
assurément pas un Hank Williams. Évidemment, on peut encore
entendre quelques titres seulement guitare et voix, puisque c’est sa
marque de commerce. Par contre, la richesse musicale qu’il réussit à
apporter à Old Ideas nous permet d’apprécier encore plus le
talent de ce poète incontournable. Et, il s’agit surtout d’un album dont
on ne se lasse pas, un disque qui s’écoute à répétitions. Voici donc un
des meilleurs disques de Leonard Cohen depuis longtemps, peut-être
depuis
I’m Your Man paru il y a bientôt 25 ans! (avril 2012) |
   
 |

Holly Cole
– Night
Cette superbe voix du
jazz canadien nous revient avec un premier album studio en 5 ans et en
plus, elle est accompagnée de son trio original. Pour ce disque de 11
titres, elle explore divers territoires, d’un thème de James Bond (« You
Only Live Twice ») à Jacques Brel (« If You Go Away »), en
passant par Tom Waits (« Walk Away », « Whistlin’ Past the
Graveyard »), Mort Shuman (le classique « Viva Las Vegas »),
Gordon Lightfoot (« If You Could Read My Mind »), et même Captain
Beefheart (« Love Lies »). Elle nous propose en plus une composition
originale, « You’ve Got a Secret ». Avec Night, Holly Cole nous
montre une fois de plus toute l’ampleur de son talent.
(février 2013) |
Universal
/
SIX
  ½
 |

Color Violeta – Gracias
Color Violeta est un
groupe de 5 musiciens chiliens établis à Montréal. En 2009, Daniel
Emden, le leader du groupe, a eu l’idée de revisiter le répertoire
d’une des plus célèbres interprètes et compositrices de musique
traditionnelle folklorique d’Amérique latine, Violeta Parra
(1917-1967). Ses textes rendent hommage aux peuples autochtones du Chili
et d’Amérique latine. Le groupe donne un nouveau souffle à cette musique
jazz aux rythmes latins en apportant un mélange de sonorités comme le
charango de Bolivie, les percussions afro-péruviennes, la contrebasse,
la guitare espagnole, la zampona et la flûte indienne des Andes. Color
Violeta demeure tout de même fidèle à ses racines chiliennes et nous
offre un très bel album de musique traditionnelle folklorique de son
pays. (décembre 2012) |
Vision Violeta
  ½
 |

Ravi
Coltrane – Spirit Fiction
Le saxophoniste Ravi
Coltrane, fils de John et Alice, est actif sur la scène
jazz depuis la deuxième moitié des années 1990. Spirit Fiction
est son 6e album, le premier pour la célèbre étiquette Blue Note. On y
trouve deux groupes de musiciens : le quatuor qui travaille avec
Coltrane depuis presque 10 ans, mais aussi le quintette qui a participé
à son album
From the Round Box, paru en 2000. Coréalisé par Coltrane et
Joe Lovano, le disque présente un jazz d’ambiance avec une certaine
légèreté, très agréable à l’oreille. Avec Spirit Fiction, Ravi
Coltrane semble prêt à prendre une nouvelle direction avec sa carrière.
(janvier 2013) |
Blue
Note /
EMI /
SIX
  ½
 |

La Compagnie Créole – En bonne compagnie
Pour souligner son 30e anniversaire, le groupe antillais nous propose
des réenregistrements plus contemporains de 10 de ses grands succès,
ainsi que 3 titres inédits. Tous les succès du groupe ont été
réenregistrés avec des voix d’artistes de leur génération, mais aussi
des artistes d’aujourd’hui. Ces participations incluent Patrick
Sébastien (« Ça fait rire les oiseaux »), Hugues Aufray
(« Vive le douanier Rousseau »), J. Philippe Martély de Kassav
(« Tiembe Raid En La Vi A ») et plusieurs autres. Il est intéressant
d’entendre de nouvelles versions dépoussiérées de ces chansons qui
demeurent des classiques pour ensoleiller nos vies. (novembre 2012)
Vidéoclip :
« C’est bon pour le moral » |
DEP
/
Universal
  
 |

Stompin’
Tom Connors – Stompin’ Tom and the Roads
of Life
Le docteur Stompin’ Tom
Connors est le chanteur country le plus célèbre au Canada avec une
carrière qui s’étend sur plus de 45 ans. Malheureusement, il a toujours
souffert de la comparaison avec le géant Johnny Cash. Ce nouvel
album présente 17 chansons incluant des originales, des instrumentales,
ainsi que des reprises de Wilf Carter (« Rattlin’ Cannonball »),
Hank Snow (« My Nova Scotia Home ») et autres légendes du
country. The Road of Life présente un voyage intéressant dans le
monde de Stompin’ Tom et il réussira certainement à capter l’attention
de ses fans.
(février 2013) |
EMI
  
 |

Ry Cooder – Election Special
À l’approche des
élections présidentielles américaines, le légendaire Ry Cooder a senti
le besoin de donner son opinion en musique. C’est dans le folk et le
vieux blues que Cooder présente 9 chansons politiques très spécifiques à
l’époque qui nous occupe, et par le fait même qui risquent fort de mal
vieillir. Mise à part la batterie jouée par son fils Joachim,
Cooder joue tous les instruments sur ce nouvel album bien particulier.
Non seulement il y donne son opinion, mais il affiche clairement sa
colère en plusieurs occasions, comme dans « Guantanamo ». Election
Special est sûrement son album le plus cru depuis de nombreuses
années, mais surtout, il s’agit de son disque le plus politique en
carrière. Même si c’est un album intéressant dans le genre, il ne
passera probablement pas l’épreuve du temps, malheureusement. (octobre
2012) |
Nonesuch
/
Warner
  
 |

Jesse Cook
– The Blue Guitar Sessions
Pour son plus 8e album,
le guitariste flamenco prend quelque peu une direction différente et
laisse toute la place à ses musiciens pour en faire un environnement
particulièrement riche. Même si on peut y entendre essentiellement des
compositions originales instrumentales, on retrouve aussi deux reprises
de taille. L’album débute avec le classique « I Put a Spell on You » de
Screamin’ Jay Hawkins, magnifiquement interprété par la chanteuse
torontoise Emma-Lee. L’autre classique incontournable vient du
répertoire francophone, « Ne me quitte pas » de Jacques Brel. Le
disque a été enregistré avec des micros d’époque pour recréer
l’atmosphère du temps de Miles Davis. Le résultat est un album
intimiste et mature qui s’écoute magnifiquement aux heures tardives de
la nuit. Voici donc un autre album réussi de la part de cet excellent
guitariste classique.
(mars 2013) |
EMI /
SIX
  ½
 |

Sylvain Cossette – Le jour d’après
Après 3 albums de reprises de classiques rock des années 1970, Sylvain
Cossette remet son chapeau d’auteur-compositeur et nous offre
Le jour
d’après. Le disque contient 10 chansons plutôt personnelles dans
lesquelles l’auteur se livre sur sa vie et ses amours. Musicalement, il
ne présente rien de neuf avec la plupart du temps des rythmes mid-tempo
et des mélodies efficaces, très radiophoniques. On a même un peu
l’impression de toujours entendre la même chanson ou de l’avoir déjà
entendue dans le passé. Il n’y a qu’avec « Le monde est fou » que
Cossette réussit à nous amener ailleurs, dans un univers un peu plus
beatlesque. L’album s’écoute quand même bien et plaira sûrement à
ses fans. (octobre 2012)
Vidéoclips :
« Je ferai sans toi » -
« Pour toujours »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 37, 27 octobre 2012) |
S7
  
 |

Graham Coxon
– A+E
un texte de
Jean Jean (Rocklegends)
Après avoir livré un septième album solo hommage au folk british, Graham Coxon offre un disque émancipé et radicalement différent. Rien
d'étonnant lorsqu'on connaît la gourmandise créative du guitariste de
Blur.
A+E est un disque complexe, résolument brut, cousu de
riffs garages et de mélodies escarpées. D’entrée, « Advice » annonce la
couleur et la ligne directrice de l’album. Dix titres rugueux ornés d’un
son crasseux, d’un chant vicelard et d’une confrontation incessante
entre courant pop, essence garage et esprit post-punk. On s’incline tout
d’abord devant la créativité et la complexité, voire la brutalité, de
ces chansons aussi alambiquées qu’ambitieuses. Mélodiquement, Graham Coxon crée un univers pesant et anxiogène, alternant les styles
futuristes (« Meet And Drink And Pollinate ») et conservateurs (« Advice
»). On y trouve clairement des coups de génie mélodiques (« Seven Naked Valleys »). Mais au final,
A+E
a les défauts de ses qualités et
inversement. Un poil difficile à la digestion,
A+E brille plus
par son univers global et son audace que par la véritable qualité
intrinsèque de ses chansons qui se perdent parfois dans un tout un peu
trop indissociable. Donc, génial aujourd’hui peut-être mais oublié
demain… certainement. (août 2012)
|
  ½
 |

Coyote
Bill – Coyote Bill
Coyote Bill est un
collectif montréalais totalement éclaté qui présente un mélange de funk,
reggae et jazz, toujours dans une ambiance festive et entraînante. Même
si c’est sur scène que le groupe de 9 musiciens prend véritablement son
envol, il nous propose ici un premier disque extrêmement énergique.
Majoritairement instrumental, le CD contient aussi quelques textes
d’artistes de renom comme
Gilles Vigneault (« Les martiens »),
ainsi que Marcel Sabourin et
Jean Leclerc (« Sons of
Newton »). On peut aussi entendre la voix de
Michel Pagliaro. Les
cuivres risquent de vous séduire rapidement sur ce premier album
éponyme, et la section rythmique vous entraînera à tout coup dans son
groove endiablé. Voici donc un disque rafraîchissant qui fait
plaisir à entendre. (novembre 2012) |
L-Abe
/
SIX
  ½
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The
Cranberries - Roses
Les Cranberries sont de retour sur disque après 11 ans d’absence
pendant lesquels la chanteuse Dolores O’Riordan nous a
présenté deux albums en solo. Le groupe avait surtout connu du
succès avec ses deux premiers albums vers la moitié des années 1990,
en pleine vague post-grunge. Par contre, les trois enregistrements
suivants avaient été beaucoup plus ardus et les « canneberges » se
sont retrouvées en hiatus au début des années 2000. Tous les membres
originaux se réunifient pour Roses, avec aussi le réalisateur
Stephen Street. Sur ce nouvel album, le groupe revient au
style qui a fait son succès il y a déjà presque 20 ans, ce qui peut
s’avérer intéressant pour les fans de la première heure. Par contre,
le son peut par le fait même sembler quelque peu vieillot en
différentes occasions avec un rock qui appartient désormais aux
années 1990. On retrouve à nouveau leurs influences des Smiths
avec quelques éléments de la musique celtique typique à leur Irlande
natale. Les mélodies demeurent toujours aussi efficaces et elles
sont parfaitement mises en évidence par la voix unique de Dolores,
plus solide que jamais. Les Cranberries évitent de tomber dans le
piège de tenter de refaire un autre succès à la « Zombie » avec des
guitares agressives, ainsi que l’autre piège de tenter de moderniser
leur musique en y intégrant des traitements électroniques. Ils
optent plutôt pour une musique à tendance plus folk, toute en
subtilités, puisant dans les plus belles influences pop légères de
leurs premiers enregistrements. Les instruments sont tous organiques
et un accordéon ou un violon occasionnel les ramène à leurs racines.
« Tomorrow » n’est peut-être pas la locomotive dont aurait besoin
l’album pour grimper aux palmarès, mais le disque contient tout de
même des pièces solides qui gagnent en intérêt après plusieurs
écoutes. Sans rien révolutionner, disons que Roses est un
bien bon album de pop adulte à tendance folk. (chronique principale
d'avril 2012)
Vidéoclip :
« Tomorrow » |
Universal
  ½

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The Cult –
Choice of Weapon
Cinq ans après
Born Into This, le groupe de hard rock britannique The Cult est
de retour avec ce qui pourrait bien être son meilleur album en 25 ans.
Coréalisé par Chris Goss et Bob Rock, le disque présente
en effet une certaine colère refoulée depuis bien longtemps dans des
productions trop léchées. La voix plus profonde et sombre de Ian
Astbury est même difficile à reconnaître au début de « Honey From a
Knife ». Il faut attendre « The Wolf » à la 3e piste pour retrouver le
style qui a fait les beaux jours du groupe du temps de « She Sells
Sanctuary » avec un Billy Duffy en grande forme à la guitare.
Quant au premier extrait, « For the Animals », il présente une superbe
énergie et la section rythmique appuie parfaitement le travail de Duffy
et Astbury. Même si on n’y croyait plus depuis longtemps, voilà que The
Cult nous prouvent qu’ils sont encore bien vivants. (août 2012)
Vidéoclip :
« For the Animals » |
  ½
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Curumin - Arrocha
Curumin (de son vrai nom Luciano Nakata Albuquerque) est un
Brésilien né de parents espagnol et japonais. Il propose une musique
brésilienne contemporaine aux rythmiques et textures uniques qui
trouvent leurs influences dans le funk, le reggae, la bossa nova et
le hip hop. Si le rythme est important dans la musique de Curumin,
teinté par sa ville natale de Sao Paulo, les mélodies le sont tout
autant. Il nous présente donc une musique dansante et joyeuse aux
mélodies inoubliables, une musique idéale sous le soleil. Arrocha
est un très bon disque. (juin 2012) |
Urban Jungle
/
Six Degrees
/
SIX
  ½
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Sienna
Dahlen – Verglas
Sienna Dahlen passe son
temps entre Toronto et la France. Présente à Montréal en janvier 1998
lors de la tempête de verglas, elle s’en est inspirée pour ce court
album de 7 pièces. L’auteure-compositeure-interprète nous présente un
album aux ambiances hivernales fusionnant jazz et folk, un son
grandement influencé par Jane Siberry et Joni Mitchell.
Sienna dédie l’album à Lhasa de Sela qui représente elle aussi
une influence majeure pour elle par son magnifique héritage musical.
Avec Verglas, Sienna Dahlen nous offre une œuvre unique et
émouvante.
(mars 2013) |
Justin Time
/
SIX
  ½
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Dalida
– Depuis qu’elle est partie…
Depuis le décès de Dalida il y a 25 ans, de nombreux artistes ont
enregistré certains de ses succès. Depuis qu’elle est partie… est
une compilation de 20 de ces différents enregistrements. On y retrouve
des versions de 2012 de chansons de la diva dont « Fini la comédie » par
Hélène Segara et « Pour en arriver là » par Ginette Reno.
Évidemment, tous ses plus grands succès y sont inclus comme « Paroles,
Paroles » par Zap Mama et Vincent Cassel, « Il venait
d’avoir 18 ans » par Lara Fabian, « Dernier baiser (Besame Mucho) »
par Christophe, « Bambino » en 2 versions par Amanda Lear
et par Faudel, ainsi que « Gigi » par François Hadji-Lazaro.
Il s’agit d’un album de grande qualité qui rend parfaitement hommage à
cette chanteuse légendaire. Veuillez noter que le coffret intégral
Les diamants sont éternels est également disponible avec 24 CD,
plus de 500 chansons, un livret de 60 pages et 25 photos. (décembre
2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 47, 5 janvier 2013) |
Tandem
  ½
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Paul
Daraîche – Mes amours, mes amis
Le chanteur country québécois Paul Daraîche fête 45 ans de carrière et
pour l’occasion, il s’offre tout un cadeau, soit celui de présenter ses
plus grands succès en compagnie de certains de ses idoles et autres
artistes contemporains. Le disque offre 14 de ses succès en duo avec des
artistes comme Daniel Lavoie, Richard Desjardins, Mario
Pelchat, Yves Lambert, Maxime Landry, Laurence
Jalbert, Patrick Norman et plusieurs autres. Il présente
également la chanson-titre avec Lynda Lemay et son excellent
succès « Ma mère » en trio avec Roch Voisine et Isabelle
Boulay, les deux plus grands moments de l’album. En boni, on peut
entendre une version en italien de « Ma mère » (« A Mia Madre ») avec
Marc Hervieux. La réalisation d’Éloi Painchaud est
irréprochable et met parfaitement en valeur les compositions de Daraîche.
En plus, on retrouve un magnifique livret avec tous les textes et des
photos. Voici donc la meilleure façon de découvrir ce chanteur country
trop longtemps oublié dans la scène underground. (octobre 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 34, 6 octobre 2012)
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MP3
   
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The Darkness – Hot Cakes
En 2003, le groupe anglais The Darkness contribuait à la renaissance
du son hard rock de la fin des années 1970. D’abord la risée des
critiques, le groupe a su s’imposer rapidement avec son premier
album,
Permission to Land, qui est devenu extrêmement populaire, et
finalement respecté. Par contre, pour leur 2e album deux ans plus
tard, l’intérêt n’y était plus et là les critiques s’en sont donnés
à cœur joie. Le charismatique chanteur à la voix haut perchée
Justin Hawkins a ensuite sombré dans l’enfer de l’alcool et de
la cocaïne, et il a quitté, forçant la fin du groupe. C’est donc
après un hiatus de 6 ans que The Darkness revient en force sur
Hot Cakes. Le groupe propose de très entraînantes pièces de hard
rock aux mélodies inoubliables. On peut rapidement faire un lien
avec Queen, surtout à cause de
la voix de Hawkins, mais AC/DC
et Boston ne se trouvent jamais trop loin non plus. Sans
égaler les succès incontournables que l’on pouvait entendre sur leur
premier enregistrement, Hot Cakes contient quelques titres
qui attirent vraiment l’attention. C’est le cas pour le succès
« Nothin’s Gonna Stop Us », « Keep Me Hangin’ On » et « Everybody
Have a Good Time », alors que « She Just a Girl, Eddie » déménage
pas mal, tout en allant fouiller les recoins machos du hard rock.
D’ailleurs, les clichés ne manquent pas sur le disque, mais il
s’agit après tout de leur côté satyrique qui a tellement plu au
départ. En plus, pour bien représenter le hard rock des années 1980,
ils ne pouvaient s’empêcher d’inclure deux chansons d’amour
mid-tempo, « Forbidden Love » et la passionnée « Love is Not the
Answer » en conclusion du CD. Avec Hot Cakes, The Darkness
nous présentent l’album qu’ils auraient dû lancer dans la foulée de
Permission to Land. (chronique principale de
septembre 2012)
Vidéoclip :
« Nothin’s Gonna Stop Us » |
Wind-Up
/
EMI
  ½

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Dearly
Beloved – Hawk vs. Pigeon
Dearly Beloved est un
trio de rock alternatif de Toronto formé en 2006. Il pige à la fois dans
des influences punks et progressives. Par contre, les 2 chanteurs,
Rob Higgins et
Niva Chow, présentent des mélodies pop souvent
accrocheuses. Leur musique parfois un peu bizarre peut d’autre part
faire décrocher certains auditeurs, malgré quelques bonnes compositions.
(novembre 2012) |
eOne
  
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Deftones
– Koi No Yokan
Le groupe de métal
alternatif nous présente son 7e album à ce jour. Deftones continue de
repousser ses propres limites en poursuivant son exploration musicale,
pour le plus grand plaisir de ses fans fidèles depuis plus d’une
quinzaine d’années. Le groupe réussit le tour de force d’amener une
certaine chaleur à sa musique tout en conservant son agressivité. Il
réussit à envelopper l’auditeur de son ambiance unique, à notre plus
grand plaisir. Même si le groupe ne réussit plus à obtenir le succès
qu’il avait eu dans les années 1990, il reste qu’il est peut-être le
seul groupe de cette vague nu metal à avoir su se renouveler et à
demeurer créatif. C’est donc encore un très bon album que nous présente
Deftones avec Koi No Yokan.
(janvier 2013) |
Reprise
/
Warner
  ½
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Lana Del Rey - Born To Die
un texte de
Jean Jean (Rocklegends)
En ce début d'année 2012, la
jeune Américaine a les yeux du monde entier rivés sur sa rousse
crinière. Certains médias ne manquant pas de titrer « Lana
Del Rey fait mieux que
David Guetta
», rapport au nombre de ventes de son album en première semaine. Ça fait
froid dans le dos. Et les révélations s'enchaînent. Lana
Del Rey serait-elle un pur produit marketing? Le buzz
outrancier qui a suivi la parution du single « Video Games » sur le net
l'an passé n'a pas manqué de séduire et d'agacer. Ce qui est sûr c'est
que
Lizzy Grant aka Lana
Del Rey a subi une véritable transformation depuis son premier maxi
sorti en 2009 et passé inaperçu. Ses prestations live plus
qu'approximatives ont également donné de quoi écrire à ses
détracteurs... Pourtant, peu importe la forme,
Born To Die
ne laisse pas indifférent.
Difficile à manœuvrer, complexe à décortiquer et ce disque est une plaie
pour le rock critic.
Les directions et influences sont tellement hétéroclites - et parfois
antagonistes - qu'il est possible d'adorer
Born To Die
un instant et de le détester la minute suivante. Bien sûr, on a du mal à
imaginer qu'un tel album qui repose sur une production prodigieusement
grandiloquente pourrait avoir été entièrement composé dans la minuscule
chambre d'une ado introvertie. Quoique, le génie ça existe. Lana
déroule donc quinze morceaux très inspirés d'univers cinématographiques
mixant dans un écrin de cordes des inspirations soul, r&b, pop, électro
et hip hop. Et quinze, c’est trop… Il faudra sans conteste piocher les
meilleures idées (« Off The Races », « Blue
Jeans », …) en écartant les chansons indigestes (« Lolita », « Dark Paradise
»). Et oublier les quelques niaiseries écrites par une ado en mal
d’amour. Dans le fond,
Born To Die dégage
une atmosphère pesante, transpirant une certaine forme de déséquilibre
de son auteure - interprète. Comment finiras-tu Lana
? Bien j'espère. (mars 2012)
Vidéoclip :
« Video Games »
|
  
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La Descente du Coude –
L’idéal en civière
Après 10 ans dans la
marge de l’industrie musicale québécoise, le groupe punk francophone La
Descente du Coude nous revient avec un nouvel album, L’idéal en
civière. Pour ce 3e disque, Simon Leduc et sa bande tablent
sur les bonnes critiques obtenues avec leur précédent disque,
Coup de foudre, paru en 2008. Ils nous offrent une musique un
peu plus nuancée et accessible avec des mélodies particulièrement
accrocheuses. Quelques titres possèdent même autant de potentiel
commercial que Les Trois Accords, avec une qualité d’écriture
digne de Malajube et des Vulgaires Machins. L’idéal en
civière est donc un album extrêmement solide qui permettra peut-être
au groupe d’enfin percer au-delà de la scène underground. (octobre 2012) |
Grosse Boîte
  ½
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Martin Deschamps - Top 10
Après 6 albums, voici le temps venu de nous présenter une compilation
des plus grands succès du rockeur Martin Deschamps. Par contre, à
l’écoute de Top 10, on réalise rapidement que ses plus grands
succès correspondent plus ou moins à son style rock ‘n’ roll avec un
grande nombre de ballades. Aussi, comme son titre l’indique, la
compilation inclut seulement 10 pièces pour un total de 35 minutes, ce
qui est bien peu pour une rétrospective, surtout avec 6 albums à son
actif. Quelques pièces avec Offenbach,
le groupe qui l’a fait connaître, auraient été des bonis intéressants.
Peut-être même avec les Porn Flakes avec qui il a joué
régulièrement. Top 10 présente tout de même une bonne
récapitulation des succès de l’artiste à ce jour. (mai 2012)
Vidéoclips :
« Quand? » -
« Ma blonde est tellement » -
« Respire » |
MDI
  ½
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Dan Desnoyers
– In Da House 2013
Dans toutes les séries de compilations que nous a présentées le DJ Dan
Desnoyers au cours des années, c’est certainement la série In Da
House qui est la plus cohérente. Depuis 2006, cette série nous offre
le meilleur de la musique house, mixé de façon très serrée. Cette
nouvelle compilation ne fait pas exception à la règle et présente un
party dansant incessant de 78 minutes. Les quelques morceaux un peu plus
connus se limitent à « Let’s Go » de Calvin Harris (avec Ne-Yo),
« The Night Out » de Martin Solveig, « Tonight » des
Bodybangers (avec Victoria Kern) et « Free » d’Alex Guesta.
Vous reconnaîtrez sûrement aussi « Wherever You Will Go » de Mobin
Master and Royaal, une reprise du groupe rock The Calling. Le
reste du CD risque d’être seulement connu des plus grands fanatiques de
musique house. Fidèle à son habitude, D-Noy nous présente une paire de
compositions personnelles : « It Wasn’t Me », remixée par DJs From
Mars, et « Tear It Up », avec la voix de Sandy Duperval qui
en a écrit les paroles (elle est une ex-académicienne devenue une DJ
reconnue à Montréal). Encore une fois, Dan D-Noy nous en met plein les
oreilles, un succès assuré pour passer à la nouvelle année. (décembre
2012)
Vidéoclip :
Preview Megamix |
Sony
  ½
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Dan
Desnoyers – Summer Session 2012
Le DJ québécois Daniel Desnoyers nous offre année après année
plusieurs séries de compilations de musique de club et de musique
pop remixées. Dans la série Summer Session, il présente sa
version de 2012 pour animer notre été. D-Noy présente encore un
enchaînement parfaitement mixé de 76 minutes. Il inclut plusieurs
pièces accrocheuses qui vous resteront en tête longtemps comme « Sunshine »
de Btsound, « Ma chérie » de DJ Antoine, « Baila
Morena » de Karmin Shiff and Lik & Dak, « Senorita » d’Eddy
Wata et « Greyhound » de Swedish House Mafia. Mais
par-dessus tout, le CD débute avec le succès de l’été, « Ai Se Eu Te
Pego » du Brésilien Michel Telo, un rythme contagieux qui a
envahi YouTube bien avant sa sortie en Amérique du Nord. L’édition
de 2012 de Summer Session est encore une fois très réussie et
vous fera assurément danser. (juillet 2012)
Vidéoclips :
« Preview Megamix » -
« Ai Se Eu Te Pego » -
« Baila Morena » -
« Senorita » -
« Back to the Hustle » -
« You See the Trouble with Me »
Pour plus de vidéoclips, visitez
www.youtube.com/user/dnoymuzik
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 23, 21 juillet 2012) |
D-Noy
/
Sony
  ½
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Baxter
Dexter – SMS
Après plusieurs enregistrements et vidéoclips, le rappeur montréalais
nous arrive avec son très attendu premier album. Le disque contient 18
pièces recueillies parmi ses meilleurs enregistrements pour un total de
66 minutes. On peut entre autres y entendre le succès « Insane »,
mettant en vedette Downline, qui s’est classé dans le top 100 des
ondes radios. À son style de hip hop underground, Dexter ajoute des
influences d’électro, de R&B et de rock. Ce qui le différencie des
autres artistes de la scène hip hop québécoise, c’est qu’il possède un
désir évident d’ajouter un peu de professionnalisme à cette scène qui
demeure généralement underground. Il présente donc une musique aux
arrangements grandioses, en plus d’avoir un très beau livret digne de ce
nom, en cette ère du numérique où le livret devient quelque peu
facultatif. Quelques morceaux pourront sembler de deuxième ordre parmi
les 18 offerts, mais l’ensemble demeure tout de même très solide.
(mars 2013)
Vidéoclip :
« Insane » |
High Life /
Intervision
  ½
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Fatoumata Diawara – Fatou
Fatoumata Diawara est
née en Côte d’Ivoire de parents maliens et elle vit maintenant en France
où elle poursuit une carrière d’actrice. Elle nous présente son tout
premier album grandement influencé par la tradition Wassoulou, mais qui
inclut aussi des éléments de jazz, de pop et de funk. Elle est définie
par plusieurs comme l’une des plus belles découvertes récentes dans la
musique du monde. L’album a été réalisé par Fatou et Nick Gold
pour un superbe résultat mettant parfaitement en évidence la qualité des
compositions. Parmi les collaborations à l’album, notons John Paul
Jones (Led Zeppelin) à la
basse, Toumani Diabaté au kora et Tony Allen (Fela Kuti)
à la batterie. Avec ce premier disque, Fatou impressionne grandement et
réussira certainement à vous séduire. Voici donc un très bon disque de
musique africaine. (septembre 2012) |
Nonesuch
/
Warner
  ½
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Dinosaur
Jr.
– I Bet on Sky
un texte de
Jean Jean (Rocklegends)
Une reformation qui tient la marée. C'est un phénomène suffisamment rare
pour être signalé.
J Mascis,
Lou Barlow et
Murph
réunis comme une poignée d'anciens combattants qui ne ressassent pas que
de vieux souvenirs usés jusqu'à la moelle. Certes la recette est
toujours méthodiquement appliquée mais la tambouille ne perd pas en
goût. Après deux précédents albums globalement salués par la critique,
I Bet on Sky apparaît comme le meilleur depuis la reformation.
Dix titres percutants aux ambiances brouillardeuses, aux riffs plaqués
et groovy, aux sonorités bruitistes, chantées par un J Mascis toujours
sur le fil du rasoir. Inspiré jusque dans les plus petits recoins
mélodiques, le trio offre quelques tours de force souvent relevés de
soli épiques et de claviers arrondissant les angles. « Don’t Pretend You Didn’t Know » est ce parfait exemple de guitares lourdes et funky, dont
la dernière partie est habillée d’un écrin volontairement pop soutenu
par les claviers. Une splendeur, tout comme la ballade mid-tempo
électrisante « Stick a Toe In », entre autres. Alors quand ce bon vieux
rock aux allures de grunge poussiéreux procure encore une jouissance
inattendue, c’est encore meilleur. (octobre 2012)
|
  
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Dirty Projectors
– Swing Lo
Magellan
un texte de
Jean Jean (Rocklegends)
Ils nous avaient habitués à des albums sinueux - des concept albums avec
un fil conducteur - constitués autour d'une thématique bien précise. Dirty Projectors prend le contre pied de ses précédents disques dont
Bitte Orca, le dernier en date.
David Longstreth ne s'en
cache pas, Swing Lo Magellan est plus déstructuré et éclaté dans
ses thèmes abordés, finalement bien plus personnels et introspectifs
qu'auparavant. Un album de songwriter en quelque sorte. Composé
quasiment seul durant une grosse année, retranché quelque part dans la
campagne New-yorkaise, Longstreth a accouché d’une série de chansons
alambiquées et résolument différentes les unes des autres, où toutes les
émotions – joie, tristesse, mort et vie – défilent furtivement les unes
après les autres. Comme un répertoire éclaté de pop folk expérimental,
où se côtoient basse-guitare-cordes et impulsions électro (« Dance For You »), mais qui trouve sa cohérence dans la constante recherche des
harmonies de voix entre celle de Longstreth et ses chœurs. Parfois
déstabilisantes, ses mélodies s’approchent souvent d’un modèle de
perfection comme « Swing Lo Maggelan » et « About To Die ». Et que dire
du prodigieux single « Gun Has No Trigger », éclatant petit bijou aux
arrangements splendides et au chant envoûtant. Indiscutablement, après
six albums studio, Dirty Projectors est toujours en pleine créativité
débordante. (septembre 2012)
|
   
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Brandi Disterheft – Gratitude
Avec Gratitude,
la jeune contrebassiste jazz canadienne maintenant établie à New York
présente son 3e album. Elle y démontre encore une fois une parfaite
maîtrise de son instrument, ce qui a fait dire à Oscar Peterson
par le passé qu’il pouvait la comparer à son ancien bassiste, le défunt
Ray Brown, par sa pulsation rythmique. La talentueuse musicienne
capte rapidement notre attention avec « Blues For Nelson Mandela » et la
pièce-titre. Interprétée en français et en anglais, « Le regarder la
rencontrer encore (Rendez-vous indésirable) » est une superbe chanson
d’amour et l’un des plus beaux moments du disque. À noter aussi son
interprétation de « The Man I Love » de Gershwin. Tamisez les
lumières et Brandi Disterheft vous fera passer une excellente soirée en
toute intimité.
(mars 2013) |
Justin Time
/
SIX
  ½
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Divine Fits
– A Thing Called Divine Fits
Divine Fits est un supergroupe alternatif formé de Dan Boeckner (Wolf
Parade, Handsome Furs), Britt Daniel (Spoon) et
Sam Brown (New Bomb Turks). Ils nous présentent un son
rock alternatif mélangé avec de l’électro pop de qualité. Même si les
trois individus n’avaient pas travaillé conjointement par le passé,
leurs liens semblent s’être vite établis puisqu’ils nous offrent une
musique de grande qualité avec une solidité surprenante. On pourrait
croire qu’ils ont travaillé ensemble toute leur vie. Les rythmes électro
pop sont recherchés, les mélodies sont efficaces et chaque chanson
présente ce qu’il faut de créativité pour conserver notre intérêt
jusqu’au bout. Voici donc un premier album plus qu’intéressant par un
supergroupe qui décidera peut-être de prolonger ce simple projet
parallèle. (décembre 2012)
Vidéoclip :
« Would That Not Be Nice » |
Merge
/
Universal
  ½
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D.O.A.
– We Come in Peace
Suite à la parution de
We Come in Peace, le légendaire groupe punk de Vancouver a
annoncé qu’il se retirait et que sa présente tournée serait sa dernière.
Ce 14e album de Joe Keithley et sa bande prend alors une toute
autre signification. On retrouve à nouveau l’humour et la dénonciation
politique qui ont marqué les belles années du groupe, avec encore une
belle énergie malgré une carrière de 35 ans. Parmi les artistes invités,
notons Hugh Dillon (Headstones), Jello Biafra (Dead
Kennedys) et Ben Kowalewicz (Billy Talent). Dans la 2e
moitié du disque, Joe Keithley nous présente de solides compositions
avec « Lost Souls » et « The Man with No Name ». Le groupe se permet
même une reprise très efficace de « Revolution » des
Beatles. Finalement, le CD se
termine avec une version acoustique de leur classique « General Strike ».
Avec We Come in Peace, les pionniers du punk canadien nous
offrent certainement leur meilleur album depuis longtemps.
(février 2013) |
Sudden
Death
/
MVD
  ½
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Clayton
Doley – Desperate Times
L’as australien de
l’orgue Hammond B3 présente sur son nouvel album une majorité de
compositions originales fortement influencées des années 1960, mais
aussi quelques classiques du blues comme « Seventh Son » de Willie
Dixon et du jazz comme « Misty » d’Erroll Garner. Il se
permet aussi de rendre hommage à l’une de ses premières idoles, le
légendaire organiste du jazz Jimmy Smith, sur le medley « Chicken
Shack / How Blue Can You Get ». Même s’il ne contient que 9 titres,
Desperate Times, enregistré à Toronto, offre quelques moments
intéressants.
(mars 2013) |
Hi-Fi-Doley-T /
SIX
  
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Chano Dominguez -
Flamenco Sketches
Depuis le début de sa
carrière, le pianiste espagnol Chano Dominguez s’est fait un devoir
d’explorer les liens entre le jazz et le flamenco. Pour Flamenco
Sketches, il s’est attaqué à l’album le plus vendu de l’histoire du
jazz,
Kind of Blue de Miles Davis paru en 1959. Cette
réinterprétation a été enregistrée en concert à New York lors du 50e
anniversaire de la parution du classique de Miles Davis. En plus des 5
pièces de
Kind of Blue, on peut entendre deux autres titres
populaires de Davis : « Nardis » (popularisée par Bill Evans,
mais jamais enregistrée par son compositeur) et « Serpent’s Tooth » (une
pièce du répertoire de Davis datant d’avant
Kind of Blue). Dès la pièce-titre de 16 minutes, le ton
est donné à cet album dynamique. Dominguez réussit à apporter une touche
dansante à l’album qui le rend extrêmement divertissant. Les claquements
de doigts sont très présents, ce qui met l’accent sur le côté flamenco
de ce classique du jazz mis au goût du jour. Alors qu’on aurait pu
craindre le pire, voici un album extrêmement réussi, qui rend bien
hommage à son compositeur. (juin 2012) |
Blue Note
  ½
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Dragonette – Bodyparts
Tablant sur le succès de leur collaboration avec
Martin Solveig
pour « Hello » et plusieurs pièces de son plus récent album, Dragonette
reviennent avec un 3e album. Le groupe de Toronto dirigé par
Martina
Sorbara réussit de plus en plus à s’imposer dans l’industrie pop
mondiale et Bodyparts
a tout ce qu’il faut pour devenir une
référence dans le style de mélange pop rock et électronique. L’album
contient de nombreux titres dansants, déjà très efficaces, mais qui
pourront en plus faire le bonheur des DJ. « Live in this City » et « Let It Go » transportent le disque à elles seules, mais d’autres pièces
comme « Right Woman » et « My Legs » remettent non seulement les
synthétiseurs de l’avant, mais prouvent qu’on peut en sortir de la bonne
musique. Même si le groupe peut aisément être comparé à
Gwen Stefani,
Goldfrapp et les
Scissor Sisters, Dragonette n’a rien à
leur envier et présente un album supérieur au dernier de ces trois
artistes. Peut-être qu’aux oreilles de certains il manquera un succès
instantané de la trempe de « Hello », mais c’est à peu près tout ce
qu’on peut reprocher à ce divertissement de qualité. (novembre 2012)
Vidéoclips :
« Let It Go » -
« Live in this City » |
Universal
  ½
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Étienne Drapeau – Le
monde est beau
Malgré une courte participation à Star Académie 2004, Étienne Drapeau a
su s’imposer dans l’industrie grâce à son travail acharné.
L’auteur-compositeur-interprète nous arrive donc avec son 4e album qui
profite déjà du succès de la chanson titre lancée à l’été. L’artiste de
Québec nous présente 12 chansons originales, incluant un duo avec
Marie-Élaine Thibert, « Demande-moi (You Can Ask Me) ». Le disque
réalisé et arrangé par
Guy St-Onge présente une musique pop
accessible avec une dominance de la guitare acoustique. Même si l’album
livre plusieurs chansons d’amour, dont de nombreuses ballades, on peut
aussi entendre certaines autres influences comme le blues (« Le blues de
la cruise »), le folk contemporain (« À la brûlerie de mon quartier »)
et les musiques du monde (« Tous ensemble (Inch’Allah) »). Avec Le
monde est beau, Étienne Drapeau satisfera encore une fois ses fans.
(novembre 2012)
Vidéoclip :
« Le monde est beau »
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 40, 17 novembre 2012)
|
Musicor
 
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Dr. John
– Locked Down
Dr. John joue de la musique depuis les années 1950 alors qu’il était un
talentueux pianiste de blues et de boogie sous le nom de Mac
Rebennack à New Orleans. Il s’est surtout fait connaître en 1968
avec le superbe album
Gris-Gris, un incontournable de l’époque psychédélique. Il a
connu une période creuse à compter des années 1980 avant de revenir en
force à la fin des années 1990. Locked Down est son 10e album
depuis 1998. Réalisé par Dan Auerbach des Black Keys, le
disque présente un son organique et un peu garage dans le style des
Black Keys, un style de blues rock exploré par Dr. John il y a bien
longtemps. Par contre, le fait de travailler ici avec une équipe de
jeunes musiciens et techniciens semble lui donner un second souffle.
Locked Down est un excellent album que Dr. John peut placer
fièrement aux côtés de ses plus grands enregistrements en carrière.
(juillet 2012)
Vidéoclip :
« Revolution » |
Nonesuch
/
Warner
  ½
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Angèle
Dubeau & La Pietà – Musique de jeux
vidéo / Game Music
La violoniste virtuose
et son orchestre à cordes féminin nous proposent ici un concept original
pour un album de musique classique. Certainement dans le but de
rejoindre un public plus jeune, ils reprennent des musiques de jeux
vidéo. Les jeux que vous reconnaîtrez sûrement sont « Tom Clancy’s
Splinter Cell Conviction » et « Assassin’s Creed » d’Ubisoft, « Chrono
Trigger & Chrono Cross », « Angry Birds », « Halo 3: One Final Effort »,
« Final Fantasy », « Secret of Mana », « Tetris » (un morceau
traditionnel russe complété par Bach) et « Heavy Rain ». On
retrouve des arrangements de François Vallières, Gilles
Ouellet, Anthony Rozankovic, Claude « Mégo » Lemay et
Antoine Bareil. Voici une façon bien originale de découvrir la
musique classique et surtout, de la faire découvrir à une nouvelle
génération rivée aux jeux vidéo. Une idée que seule Angèle Dubeau
pouvait avoir… (décembre 2012) |
Analekta
  
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Victoria Duffield – Shut Up and Dance
Victoria Duffield est une jeune chanteuse, danseuse et actrice de la
Colombie-Britannique. Elle présente son tout premier album qui se limite
en fait à un mini-album de 8 titres. On peut y découvrir une musique pop
énergique, comme sur les succès « Shut Up and Dance », « Feel » et
« Break My Heart ». Victoria flirte aussi avec le R&B sur « They Don’t
Know About Us », en duo avec Cody Simpson. Même si son dynamisme
est rafraîchissant dans la musique pop canadienne, il lui manque des
compositions plus solides pour pouvoir espérer se démarquer et surtout
durer.
(mars 2013)
Vidéoclips :
« Shut Up and Dance » -
« Feel » -
« Break My Heart » -
« They Don’t Know About Us » |
Warner
  
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Dumas - L'heure et l’endroit
Le prolifique Steve Dumas nous présente déjà un 9e album et poursuit son
désir d’explorer les différents genres et courants musicaux. Cet artiste
au talent infini, et véritable bête de scène, nous propose des pièces
influencées du rock des années 1960 et 1970, ainsi que du britpop, avec
une touche électronique parfois plus discrète que par le passé. La
chanson-titre brasse passablement avec une guitare rock ‘n’ roll très
appréciée. Quelques titres nous transportent aussi dans un univers
quasi-beatlesque. Par contre, les mélodies sont un peu moins mémorables
qu’auparavant et certains morceaux nous laissent plutôt indifférents. La
musique de « Près de toi » nous rappelle un peu trop « L’infidèle » de
Claude Dubois, un manque d’originalité inexcusable pour un
compositeur aussi talentueux. Même si Dumas réussit un peu moins à nous
surprendre que par le passé, il nous propose tout de même un bon album.
C’est seulement dommage que L’heure et l’endroit soit aussi court
avec seulement 9 titres totalisant 36 minutes, comme s’il était
inachevé. (mai 2012)
Vidéoclip :
« Souvenirs en mitraille » |
La Tribu
  
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Catherine Durand – Les murs blancs du nord
Quatre ans après
Cœurs migratoires, l’excellente Catherine Durand est de
retour en force avec son 5e album. Elle s’entoure de musiciens de renom
qui donnent un nouvel élan au son de cette brillante
auteure-compositeure : Robbie Kuster (Patrick Watson) à la
batterie et aux percussions et François Lafontaine (Karkwa)
au piano et aux claviers. Le résultat est moins folk, mais plutôt
orienté vers la pop ambiante et vaporeuse, malgré quelques envolées un
peu plus lourdes à l’occasion. Elle coréalise à nouveau l’album avec son
fidèle complice Jocelyn Tellier pour de très beaux arrangements
qui lui collent parfaitement à la peau. Un autre très bon disque de la
part de cette artiste accomplie. (septembre 2012)
(lire aussi dans le magazine
Vol. 8 No 33, 29 septembre 2012)
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Spectra
  ½
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Bob Dylan
– Tempest
Bob Dylan présentait son
premier album il y a 50 ans, mais il demeure toujours actif et nous
offre maintenant Tempest. Il poursuit ici son exploration des
plus vieux styles de musique américaine incluant bien sûr le folk, mais
aussi le blues, le country et le rockabilly, soit tous des genres qui
étaient présents et populaires bien avant lui. Dylan nous présente ses
chansons avec passablement d’humour et semble toujours avoir autant de
plaisir à faire son métier. Non seulement il est une véritable légende
vivante, mais il réussit encore une fois à prouver qu’il demeure
toujours aussi pertinent avec des compositions de qualité et de superbes
histoires. La chanson-titre de 14 minutes traite de l’aventure du
Titanic avec de nombreuses références à l’histoire ainsi qu’au célèbre
film de James Cameron. Elle n’est pas la plus réussie du disque
et vous apprécierez beaucoup plus le blues énergique de « Narrow Way »
qui s’étend sur plus de 7 minutes. Trois autres morceaux s’étirent
au-delà des 7 minutes, dont « Roll on John », un hommage à John
Lennon en conclusion de l’album. Alors que certains critiques crient
au génie, soyons plus réalistes et parlons d’un autre très bon album par
cette légende de la musique, un album qui ne peut toutefois pas
rivaliser avec ses chefs-d’œuvre des années 1960 et 1970. (septembre
2012) |
Columbia
/
Sony
  ½
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