La chanteuse britannique est de retour avec son troisième album,
après s’être mariée et avoir fondé une famille. Pourtant ses
chansons traitent toujours d’amours compliqués, comme si elle ne
pouvait s’inspirer de son récent bonheur.
25, qui marque son
passage de la mi-vingtaine, présente 11 chansons, surtout des
ballades déchirantes. L’ensemble demeure tout de même basé sur sa
voix puissante, à l’image du succès « Hello » qui nous berce avant
de nous réveiller avec un refrain de grande envergure. C’est dans
ces moments que la chanteuse brille véritablement, mais il n’y en a
malheureusement peu qui créent un tel effet. L’exception serait
probablement « When We Were Young », un hymne parfait pour les
nouveaux mariés. Le principal défaut de
25, malgré sa
production impeccable, est certainement qu’il ne propose que très
peu d’évolution par rapport à
21. Il faudra regarder un peu plus vers l’avant la prochaine
fois. (chronique principale de janvier 2016)
Âgée de seulement 19 ans, Alessia Caracciolo présente son
tout premier album complet, suite au succès de « Here » et du
mini-album Four Pink Walls. On retrouve d’ailleurs ce
mini-album dans la première moitié du CD. La jeune femme de Brampton
en Ontario propose une musique pop à forte tendance R&B. Ses
compositions font preuve d’une grande maturité pour son âge et ses
observations sont justes. Même si Alessia s’est fait aider à
l’écriture, on sent qu’avec tout le talent qu’elle possède elle
pourra rapidement tout écrire seule. Voici donc une artiste à
surveiller de près au cours des prochaines années. Le court album de
10 pièces et 35 minutes ajoute trois titres dans sa version de luxe
pour un total de 47 minutes. (découverte du mois de janvier 2016)
Le gagnant de la dernière édition de
La Voix, Kevin Bazinet,
nous offre son tout premier album. Il s’agit d’un disque
essentiellement en anglais auquel ont été ajoutées trois chansons en
français dont le succès « Jusqu’où tu m’aimes » et sa reprise unique
de « L’amour existe encore ». On peut aussi entendre un duo avec
Alicia Moffet pour « Surrendered ». Kevin signe les paroles et
la musique de la majorité des pièces du disque, mais il peut aussi
compter sur des collaborateurs de renom comme
Marc Dupré (son
coach), Tino Izzo (le réalisateur) et
Jérôme Couture.
Kevin surprend par son aplomb à interpréter de très bonnes chansons
à tendance soul / R&B.
(janvier 2016)
À peine un an et demi après
Ghost Stories, le quatuor britannique est de retour avec un
nouvel album. Beaucoup plus lumineux que le précédent,
A Head
Full of Dreams nous ramène dans une atmosphère qui respire le
bonheur, avec une touche d’électro dansante. Il s’agit certainement
d’une bonne bouffée d’air frais, par contre les compositions ne sont
peut-être pas à la hauteur. Certaines sentent en effet le réchauffé,
avec en plus ces parallèles beaucoup trop faciles à faire avec
U2, entre autres au
niveau des guitares qui rappellent souvent
The Edge. Bon, ce
n’est pas la première fois que cette comparaison s’impose, mais
quand les compositions manquent en plus d’originalité, ça devient
plutôt gênant. Les chansons joyeuses bénéficient en certaines
occasions de rythmes disco et d’arrangements électroniques. On peut
aussi entendre des collaborateurs de renom comme
Beyoncé,
Tove Lo et Noel Gallagher qui viennent ajouter une touche
de renouveau au quatuor qui semble parfois tourner en rond. Beyoncé
par exemple est particulièrement efficace pour nous faire apprécier
« Hymn For the Weekend ». Les autres chansons incontournables du
disque sont sans contredit la chanson-titre qui nous arrive dès la
pièce d’ouverture et le premier extrait, « Adventure of a Lifetime ».
Pour le reste, peu d’éléments intéressants réussissent à capter
notre attention.
(janvier 2016)
Sur son troisième album, l’ex-participant à Star Académie explore
quelques nouvelles sonorités. L’ensemble demeure toujours
essentiellement folk pop, dominé par la guitare acoustique et la
voix douce du chanteur. Par contre, William ajoute des claviers, de
l’orgue B3 et même du violoncelle, puis il présente quelques pièces
franchement folks. Il ajoute aussi une teinte blues très agréable à
la pièce d’ouverture, « Une moto dans la peau ». Avec
Le courant
passe, DesLauriers présente qui il est vraiment musicalement.
(janvier 2016)
La chanteuse irlandaise présente un premier album en 7 ans avec
Dark Sky Island. Son huitième album en carrière compte plusieurs
moments forts de pop celtique avec des éléments d’inspiration
classique. En fait, on y retrouve peut-être le meilleur assemblage
de chansons depuis ses albums à succès d’il y a 25 ans et plus. Par
exemple, dès la pièce d’ouverture, « The Humming », on sait que l’on
a affaire à un classique du genre.
Dark Sky Island marque le
retour du Loxian, un langage inventé par l’auteure
Roma
Ryan pour l’album Amarantine en 2005. Il est utilisé ici
dans « The Forge of the Angels » et dans l’excellente « The Loxian
Gate ». Même si ce nouvel album emprunte des éléments qui ont fait
son succès dans le passé, il est résolument tourné vers l’avenir
tout en bénéficiant de toute l’expérience d’Enya. Un très bon
disque!
(janvier 2016)
Pour son nouvel album, la chanteuse belgo-canadienne d’origine
italienne a collaboré avec Élodie Hesme pour les textes et
David Gategno pour la musique. Gategno assure aussi la
réalisation de l’album qui présente une musique pop adulte de grande
envergure avec des arrangements de cordes et orchestrations. On
reconnaîtra aisément le style de Lara, mais elle présente plus que
jamais des textes remplis d’espoir et de joie de vivre. On retrouve
toujours bien évidemment une poignée de chansons chargées d’émotion,
marque de commerce de l’artiste depuis ses débuts il y a 25 ans.
L’ensemble de 11 titres devrait plaire aux amateurs du genre et de
Lara Fabian.
(janvier 2016)
La chanteuse pop britannique est de retour avec son très attendu
troisième album. Après avoir atteint le statut de star
internationale avec 20 millions de copies vendues de ses deux
premiers albums, voilà qu’Ellie Goulding présente un disque de
grande envergure. Elle passe donc à un tout autre niveau. Moins
atmosphérique que son précédent disque,
Delirium revient à un
son pop accrocheur et entraînant pour rejoindre un large auditoire.
Plus facile d’accès, le disque capte rapidement notre attention. Les
quelques pièces à tendance un peu plus R&B, comme le premier
extrait, « On My Mind », bénéficient d’une production de premier
plan. Avec ce nouvel enregistrement, Ellie Goulding solidifie sa
place sur la scène pop mondiale. Il s’agit certainement de son album
le plus complet et satisfaisant à ce jour. Une version de luxe de
Delirium ajoute six titres additionnels aux 16 pièces de la
version standard.
(janvier 2016)
Le chanteur / rappeur présente son premier album solo en cinq ans,
si on exclut son disque de Noël lancé en 2012.
Heart Blanche
est un album aux rythmes efficaces, rempli de positivisme. On y
trouve aussi une bonne dose de nostalgie, avec de nombreuses
références au passé. À l’ouverture du CD, Green nous laisse quelque
peu indifférent avec une intro inutile et un pastiche des années
1980 avec « Est. 1980s ». Il faut attendre l’excellente « Mother May
I » pour véritablement adhérer à l’album qui présente par la suite
plusieurs morceaux plaisants (« Tonight », « Sign of the Times »,
« Music to My Soul », etc.). Il rend hommage à
Robin Williams
et autres comédiens disparus dans la pièce simplement intitulée
« Robin Williams ». Un peu de remplissage dans les dernières pistes
fait en sorte que Heart Blanche ne passera certainement pas à
l’histoire, mais CeeLo Green offre tout de même quelques très bonnes
chansons, dignes de son vaste talent.
(janvier 2016)
Après l’excellent album
Visions en 2012, l’artiste de Vancouver originaire de
Montréal s’est installée à Los Angeles pour la préparation d’Art
Angels. Claire Boucher (alias Grimes) nous offre à
nouveau une musique électro créative, parfois planante et souvent
dansante. En fait, sur Art Angels, elle prend une tangente
plus pop que jamais avec de nombreuses chansons entraînantes aux
mélodies inoubliables. Son son devient plus riche et il sollicitera
assurément le maximum de vos enceintes acoustiques. Il n’y a que sa
voix très haute perchée qui contraste quelque peu avec l’ensemble,
mais on réussit à s’y habituer quand même assez rapidement comme
faisant partie de son univers. L’originalité n’est peut-être pas au
même niveau que sur
Visions, mais Grimes réussit à offrir quelques petits
bijoux, le plus intéressant étant sans contredit « Kill V. Maim »
qui se démarque agréablement du reste de l’album. Il s’agit donc
encore une fois d’un excellent disque pour cette artiste canadienne
unique, certainement celui qui lui permettra de véritablement
exploser à l’international.
(janvier 2016)
De l’amour n’est rien de moins que le 50e album studio en
carrière pour Johnny Hallyday. Réalisé et composé par
Yodelice,
l’album contient 10 chansons dont plusieurs reviennent aux racines
américaines du blues, du country et du rockabilly. Les guitares et
l’harmonica donnent une bonne dose de nostalgie aux musiques
d’Hallyday. Il n’y a que les textes autour du thème incontournable
de l’amour qui semblent souvent présenter une dissonance évidente
avec la musique, et ce dès la chanson-titre avec son refrain trop
facile. Dommage parce que musicalement, Johnny Hallyday n’a pas
sonné aussi bien depuis longtemps.
(janvier 2016)
Le quatuor de Vancouver dirigé par le charismatique
Jacob Hoggard
est de retour avec Hello, déjà son sixième album studio
depuis ses débuts en 2005 (son huitième au total). Plus pop que
jamais, Hello est littéralement transporté par sa
chanson-titre (rien à voir avec le plus récent succès d’Adele).
Pour le reste, il s’agit d’une musique pop rock plutôt commune à
laquelle s’ajoute une touche d’électro agréable. Des mélodies
intéressantes vous feront chanter alors que quelques rythmiques
efficaces vous feront taper du pied. Sans être d’une originalité
débordante, le groupe tente visiblement d’aller vers l’avant en
faisant évoluer son style. Hello n’est peut-être pas
renversant, mais tout de même plaisant à entendre.
(janvier 2016)
First Comes the Night est le 13e album de la carrière de
Chris Isaak. Même s’il présente un album de chansons originales,
Isaak fait ce qu’il sait faire de mieux, c’est-à-dire s’inspirer
grandement des années 1950 et 1960 pour une musique pop rock d’une
autre époque. Par contre, c’est dans ce contexte qu’il se porte le
mieux puisqu’il réussit à éviter les clichés et peut être pris au
sérieux. Enregistré à Nashville et réalisé par
Paul Worley (Dixie
Chicks, Lady Antebellum,
Martina McBride),
Dave
Cobb et Mark Needham,
First Comes the Night
possède d’importantes influences country en de nombreuses occasions.
L’ensemble demeure tout de même enraciné dans une musique pop rock
d’autrefois, qui ne renverse peut-être aucune barrière, mais qui
demeure fidèle au style de Chris Isaak.
(janvier 2016)
JoeyStarr fait partie des rappeurs français les plus facilement
reconnaissables. Malgré une carrière remarquable au cinéma, il n’a
pas abandonné la musique, et le voici donc de retour en compagnie de
Nathy Boss. Ce sont deux styles et deux générations qui
s’affrontent sur Caribbean Dandee, un disque hip hop
passablement varié intégrant plusieurs doses intéressantes de
reggae. On y retrouve aussi des éléments d’électronique. En bout de
ligne, c’est un album créatif difficile à qualifier que nous offrent
JoeyStarr et Nathy, un très bon enregistrement de hip hop qui va
bien au-delà des frontières du genre.
(janvier 2016)
La chanteuse et mannequin originaire du Mali maintenant établie à
Paris nous arrive avec un nouvel album fortement influencé par la
terreur djihadiste qui s’abat sur son pays d’origine. En effet,
l’invasion de Tombouctou et la dernière prise d’otages à Bamako par
une filiation d’Al-Qaïda font en sorte que
Motel Bamako ne
respire plus autant la joie de vivre que son précédent disque,
Love Revolution. On est bien loin de la chansonnette pop
comme « French Cancan » qui lui a permis d’obtenir un vaste succès.
C’est plutôt une musique soul sombre que nous offre ici Inna Modja,
une musique qui ne perd par contre rien de son originalité, alors
qu’elle y intègre diverses influences (hip hop, rock, boucles
électroniques et rythmes africains). Elle s’entoure de
collaborateurs judicieusement choisis pour trois duos :
Oxmo
Puccino, Oumou Sangaré et
Baloji. C’est un
excellent disque que présente Inna Modja avec
Motel Bamako,
un disque important pour faire prendre conscience de la situation de
terreur qui règne au Mali.
(janvier 2016)
Le Jamaïcain Omar Samuel Pasley (alias OMI) nous a offert le
succès de l’été 2015 avec « Cheerleader », avant de revenir avec un
autre ver d’oreille, « Hula Hoop ». Son premier album présente un
agréable mélange de pop dansante et de reggae, toujours en
simplicité. Parmi les collaborations à l’album, notons plus
particulièrement celle du chanteur dancehall
Busy Signal pour
la pièce « Color of My Lips » qui prend toute une dose d’adrénaline.
L’ensemble du disque se digère plutôt bien, même si on sent qu’il a
été lancé un peu rapidement pour profiter de l’engouement créé par
« Cheerleader ». Il s’agit en bout de ligne d’un album léger mais
hautement divertissant, un album parfait pour une escapade au soleil
un verre à la main.
(janvier 2016)
Depuis ses débuts en 2011, le jeune groupe anglais aligne les albums
avec régularité, soit un par année. One Direction lancent donc déjà
leur cinquième disque avec Made in the A.M., leur premier en
tant que quatuor suite au départ de
Zayn Malik. Par contre,
c’est à peu près le seul changement qu’apporte ce nouvel opus,
puisque le groupe conserve la même formule pop avec des moments
dansants, des pièces mid-tempo émotives et des ballades. La
production demeure de très haute qualité, avec la même équipe de
Julian Bunetta et John Ryan à la réalisation. Le groupe
emprunte en certaines occasions à des artistes du passé, comme « What
a Feeling » qui semble contenir une partie de « Dreams » de
Fleetwood Mac ou « Never Enough » qui peut rappeler
Def
Leppard au refrain. Même la pièce d’ouverture, « Hey Angel »,
nous plonge rapidement dans « Bittersweet Symphony » de
The Verve.
Une fois quelques ballades franchement ennuyantes passées, on pourra
tout de même conclure que One Direction propose une bonne musique
pop des années 2010. Les radios s’en régaleront, mais surtout leurs
fans…
(janvier 2016)
La jeune chanteuse pop d’Edmonton en Alberta est de retour avec un
troisième album. Ce qui surprend dès le début de
Phoenix,
c’est l’abus de ballades au piano. Même si elles permettent de bien
mettre en évidence la voix puissante d’Alyssa, elles nous font vite
espérer un véritable démarrage, qui ne viendra jamais. En plus, ce
sont des ballades lourdes et sombres que nous offre Alyssa Reid, que
l’on peut maintenant assurément surnommer l’Adele canadienne.
L’album de 10 pièces et 36 minutes peut à peine être considéré comme
un album complet si on considère que les deux derniers titres sont
les versions radio de « Tomorrow » et « Dangerous » présentées
précédemment. Phoenix devrait donc plutôt être considéré
comme un mini-album augmenté. Mais puisque les ballades deviennent
rapidement lassantes, considérons que c’est bien suffisant pour
cette fois. Espérons seulement qu’Alyssa retrouvera sa joie de vivre
pour le prochain album, question de nous redonner le sourire.
(janvier 2016)
Il aura fallu attendre leur 11e album pour que le groupe de Québec
présente un album éponyme. Avec ce nouveau disque, le quatuor rock
prouve qu’il n’a rien perdu de sa fougue, toujours un peu
adolescente. Réalisé par leur ami Gordie Johnson (Big
Sugar), l’album d’à peine 33 minutes contient 10 pièces
originales plutôt variées. Leur son rock intègre en effet des
moments de pop, de reggae et de funk. Les trois premiers extraits
(« Cette fille », « As-tu assez d’amour pour en donner? » et
« Bleu ») ont déjà connu un immense succès dans les radios, et
plusieurs autres pièces possèdent autant de potentiel. Sans briller
par son originalité, le nouvel album des Respectables contient
suffisamment de moments intéressants pour satisfaire leurs fans.
(janvier 2016)
Après l’album de reprises
Soul 2 paru en 2012, le chanteur britannique revient avec un
disque de chansons originales. Sur
7, Seal présente un vaste
éventail de styles de soul, allant de ballades langoureuses à des
pièces pop un peu plus dansantes. Les meilleurs moments incluent
« Life on the Dancefloor » et « Do You Ever », mais surtout, la
puissante « Padded Cell », assurément le moment fort de ce CD de
près de 50 minutes. Pour le reste, il ne renverse aucune barrière et
ne devrait pas trop s’attirer de nouveaux fans. Par contre, ses
admiratrices de longue date ne seront pas trop déboussolées. Un
album honnête, sans plus.
(janvier 2016)
C’est une Ingrid St-Pierre épanouie et en contrôle que l’on retrouve
sur son troisième album. Après avoir su définir son style, elle
l’assume complètement sur Tokyo. Elle livre toujours ses très
belles histoires de sa voix douce accompagnée d’un piano discret,
mais on peut aussi entendre de la harpe, de la guitare, des cuivres
et de la batterie en quelques occasions. La réalisation de
Philippe Brault est impeccable et met parfaitement en évidence
la voix très agréable d’Ingrid. Le principal défaut de
Tokyo
est qu’il ne contient que 10 morceaux totalisant moins de 40
minutes. On en prendrait plus…
(janvier 2016)
Sur son cinquième album, le groupe vocal américain présente surtout
des succès pop contemporains, tout en conservant quelques classiques
du passé. On peut entendre entre autres les hits « Can’t Feel My
Face » de The Weeknd, « Marvin Gaye » de
Charlie Puth,
« All About That Bass (No Tenors) » de
Meghan Trainor et « Take
Me to Church » de Hozier, sans oublier « Beggin’/Counting
Stars », « Red » et « Shup Up and Dance ». Parmi les classiques
d’une autre époque, notons « (Sittin’ On) The Dock of the Bay/Proud
Mary », « Make You Feel My Love » de
Bob Dylan et la
surprenante « Creep » de
Radiohead. L’album de 13 titres se
termine agréablement avec un medley de presque 6 minutes de musiques
de films, incluant James Bond. Les interprétations a capella
de Straight No Chaser démontrent à nouveau tout leur talent vocal.
Elles permettent de redécouvrir des chansons que l’on a souvent
entendues, et même d’en apprécier la qualité mélodique.
(janvier 2016)
Les demi-sœurs Martha Wainwright et
Lucy Wainwright Roche
présentent pour la première fois un album en duo. Elles proposent
une musique folk qui n’est pas sans nous rappeler ce que la mère et
la tante de Martha, les sœurs Kate et
Anna McGarrigle,
ont présenté récemment. Par contre, il s’agit ici de berceuses,
souvent assez anciennes. Certaines constituent une histoire de
famille avec une composition de Loudon Wainwright, leur père,
une de Kate McGarrigle, la mère de Martha, et une de
Terre Roche,
la sœur de la mère de Lucy, Suzzy, toutes deux membres du
trio The Roches avec leur autre soeur
Maggy. Loudon et
Terre ont aussi une composition conjointe, « Screaming Issue ».
Parmi les autres titres, on en retrouve de
Paul Simon,
Townes Van Zandt, Richard Thompson et
Irving Berlin.
Il y en a 16 en tout qui sauront assurément vous bercer grâce à leur
douceur.
(janvier 2016)
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le parcourt du jeune
chanteur canadien Justin Bieber est plutôt atypique. Âgé de
seulement 21 ans, on a déjà l’impression qu’il a vécu toutes les
étapes, les hauts et les bas, de la carrière de chanteur. De la
Bieber Mania à ses innombrables frasques, il a fait autant parler de
lui pour sa vie privée que pour sa carrière musicale. Le jeune homme
possède un talent indéniable, mais l’utiliser à bon escient ne
semble pas toujours facile pour lui.
Purpose nous arrive
alors que trois de ses chansons ont déjà flirté avec le sommet des
palmarès : « Where Are Ü Now » (avec
Diplo et
Skrillex),
« What Do You Mean? » et « Sorry ». On peut donc croire que le
succès de l’album est assuré. Par contre, Bieber nous propose un
album plutôt inégal où les ballades romantiques souvent ennuyantes
semblent dominer les pièces R&B efficaces. Il peut compter sur
plusieurs artistes invités comme Big Sean,
Travis Scott
et Halsey, mais ce n’est pas suffisant pour ramener un peu
d’énergie à l’album qui manque grandement de stéroïdes. Si
Purpose représente un nouveau départ pour Justin Bieber, il
devra assurément travailler fort pour demeurer au sommet. (chronique
principale de décembre 2015)
Garrett Borns est un jeune auteur-compositeur, chanteur et
multi-instrumentiste du Michigan qui nous arrive avec un tout
premier album. Il présente une musique pop alternative passablement
créative. On y trouve des éléments de disco, de funk et de rock,
avec toujours de très bonnes mélodies pop. Sa voix de falsetto
contribue assurément à le distinguer. Même s’il semble puiser
l’essentiel de ses influences dans les années 1970, BORNS offre une
musique bien de son époque avec des arrangements et une réalisation
dignes des plus grandes productions des années 2010. Avec
Dopamine, BORNS propose des chansons qui ont le pouvoir magique
de nous faire nous sentir bien dès la première écoute. Après
quelques écoutes additionnelles, l’album risque donc d’avoir de très
bonnes capacités thérapeutiques. (découverte du mois de décembre
2015)
Les frères Erik et
Sonny Caouette, originaires de
Chapais, ont fait des rencontres déterminantes au cours des
dernières années. Erik a participé à
Phénomia9 à Vrak-TV,
puis ils ont fait la première partie d’artistes de renom (Plume
Latraverse, Les Respectables,
Les Trois Accords,
etc.). Ils ont surtout rencontré Mario Pelchat qui les a pris
sous son aile. Les 2 Frères présentent leur tout premier disque à
tendance folk rock réalisé par Steve Marin. Il contient
plusieurs succès potentiels dans un style qui s’apparente
passablement à Kaïn avec quelques éléments traditionnels.
(décembre 2015)
L’auteur-compositeur, violoniste et chanteur qui s’est fait
découvrir lors de Star Académie 2005 revient avec un deuxième album,
son premier en sept ans. On y trouve 11 pièces dont trois
instrumentales (incluant ses versions de « The Scientist » de
Coldplay et« Le monde est stone »). Marc Angers propose
un très beau mélange de musiques classique, traditionnelle, celtique
et folk, avec aussi des mélodies influencées par la pop britannique.
Dix ans après ses débuts remarqués, voilà que le rouquin semble
enfin avoir trouvé un son qui lui est propre.
(décembre 2015)
Le duo québécois Blé est de retour avec un deuxième album suite au
succès d’Avion-Papier.
Sur Pluie de grêle, on peut découvrir une nouvelle maturité
de la part de Thierry Doucet et
Miro Belzil, tant au
niveau de la musique que des textes. L’album de 10 pièces réalisé
par Jay Lefebvre (Simple Plan,
Roch Voisine,
Eva Avila, Andréanne A. Malette) contient plusieurs
chansons accrocheuses alliant pop et rock, dont le premier extrait,
« Et si ». Le groupe qui fait fureur sur les réseaux sociaux,
incluant 10 millions de visionnements sur YouTube, poursuivra
certainement dans sa voie déjà entamée de groupe bien de son époque.
(décembre 2015)
Les quatre membres de Blitz//Berlin sont originaires de la côte
ouest canadienne, mais ils ont formé le groupe à Toronto après y
être déménagés. Ils ont tous fait partie de groupes punk ou indie
auparavant, mais ils ont démarré ce projet pour composer la musique
de films d’horreur. Le projet s’étend maintenant à un groupe à temps
plein et ils présentent leur premier album avec
Distance. Le
disque contient des influences très variées entre indie rock, indie
pop, électro, new wave et musique d’ambiance. Très
cinématographique, Distance ressemble en fait à la bande
originale d’un film qui n’existe pas encore. C’est un disque qui
s’écoute bien du début à la fin, sans grandes surprises, mais aussi
sans véritables faiblesses.
(décembre 2015)
Jena Gogo et
Jay Mitchell ont grandi en
Colombie-Britannique, mais c’est dans un bar de Toronto en 2013
qu’ils se sont rencontrés et ont décidé de former un groupe. Le
quintette présente aujourd’hui un premier mini-album de 6 titres,
incluant le premier extrait, l’excellente « Cold Water ». Ils nous
offrent un son folk rock plutôt indie qu’ils appellent eux-même « Rocky
Mountain Desert Rock ». Les Blue Sky Miners représentent la crème du
nouveau mouvement folk à Toronto. Il faudra assurément les
surveiller de près dans les années à venir.
(décembre 2015)
Buzz est un quintette de cuivres montréalais qui a été fondé en 2002
et qui n’a pas sorti d’albums depuis six ans. Il nous arrive
aujourd’hui avec Preludes & Rhapsodies qui reprend des
classiques de Liszt,
Debussy,
Gershwin et
Brahms, mais avec un éclairage nouveau, un style unique. Buzz
s’offre la plus totale des libertés dans l’interprétation de ces six
œuvres qui bénéficiaient déjà d’une certaine liberté par définition,
contrairement à d’autres œuvres classiques comme le concerto ou la
sonate. Le talentueux quintette est appuyé par
Valérie Milot
à la harpe et Matt Herskowitz au piano.
(décembre 2015)
Caveboy est un trio féminin de Montréal qui offre une musique indie
pop à tendances électro et dream pop. Elles présentent un mini-album
de 6 pièces totalisant 22 minutes, une excellente carte de visite
pour ce très bon groupe. Le mini-album présente une musique
rafraîchissante et extrêmement agréable à écouter, et ce en toutes
occasions. Voici donc un groupe à découvrir et dont il faudra
surveiller le premier album complet.
(décembre 2015)
La jeune artiste franco-ontarienne
Céleste Lévis a ébloui par
sa voix unique lors de la dernière édition de
La Voix. Elle
nous offre maintenant son premier album, réalisé par
David
Laflèche, qui l’a accompagnée depuis son aventure télévisuelle.
Céleste signe à elle seule les paroles et la musique de six des 13
titres offerts, en plus de participer à la musique de « Rêve » avec
Laflèche, une chanson offerte par Mathieu Lippé. Les autres
collaborateurs à l’écriture sont Andréa Lindsay et
Luc De
Larochellière (« Larmes de cendres »),
Martine Pratte et
Richard Séguin (« Ma façon à moi »),
Vincent Vallières
(« Cinq ans sans nouvelles »), David Fleury (« Adieu, à
demain »), ainsi que Lynda Lemay (« Trouvez-moi belle »).
Elle reprend aussi le classique de
Léo Ferré « Avec le
temps ». Non seulement sa voix basse et profonde nous enchante
rapidement, mais Céleste peut en plus compter sur des arrangements
musicaux de première qualité qui embellissent encore plus l’ensemble
pop à tendance folk. Parmi les quatre finalistes de
La Voix III,
c’est très certainement Céleste qui présente l’album le plus solide,
équilibré et intéressant.
(décembre 2015)
Les Manitobaines de Chic Gamine sont de retour avec un troisième
album d’indie pop, avec aussi de bons moments de rock énergique,
comme la pièce d’ouverture, « All Night ». Les influences de Motown
et des années 1960 disparaissent pratiquement sur
Light a Match
qui s’avère un album beaucoup plus contemporain. Il faut dire
que cinq ans se sont écoulés depuis leur dernière parution, sans
oublier le départ d’Ariane Jean et l’arrivée du
multi-instrumentiste Benoit Morier, ce qui explique peut-être
en partie ce changement de cap. Le groupe se réinvente assurément
avec Light a Match, mais chose certaine, c’est pour le mieux.
Une très belle évolution pour Chic Gamine!
(décembre 2015)
Après quatre ans d’absence sur disque, le temps de faire des bébés,
les Cowboys Fringants sont de retour avec leur neuvième album. Le
groupe y fait un retour aux sources avec plus de chansons engagées.
Par contre, les Cowboys semblent encore moins subtils qu’auparavant
côté textes. Des rimes faciles viennent envelopper leurs
dénonciations sociales souvent gratuites. Ils ne disent pas tout
haut ce que tout le monde pense tout bas; ils disent tout haut ce
que tout le monde dit déjà tout haut de toute façon… Plus
professionnels qu’auparavant, ils ont embauché les réalisateurs
Gus Van Go et Werner F, question de les encadrer quelque
peu. Le groupe explore certains territoires inédits, avec des
moments de hard rock et même d’un punk à la
Bérurier Noir.
Sans égaler leurs meilleurs albums à ce jour, les fans y trouveront
leur compte à un moment ou un autre avec des chansons plaisantes à
entonner en chœur.
(décembre 2015)
Fille de Jane Birkin et demi-sœur de
Charlotte
Gainsbourg, Lou Doillon baigne dans la musique et le cinéma
depuis sa plus tendre enfance. Après l’excellent
Placesen 2012, elle présente son deuxième album avec
Lay
Low. Elle offre une musique rock alternative plutôt adulte avec
une forte tendance pop en plusieurs occasions, un son folk à la
Joni Mitchell, ainsi que des influences rétro qui nous ramènent
dans les années 1960. L’album de 11 titres ne totalise
malheureusement que 32 minutes, ce qui est bien peu pour apprécier
tout le talent et l’originalité de Lou Doillon.
(décembre 2015)
Pour son nouvel album, la chanteuse française Arielle Dombasle
s’associe au groupe The Hillbilly Moon Explosion pour offrir un
disque à saveur rockabilly, totalement en anglais. Le groupe suisse
démontre déjà depuis un certain temps sa passion pour la musique des
années 1950 et il faut avouer que la fusion avec Arielle Dombasle se
fait plus naturellement qu’on l’aurait cru. Les 12 chansons
offertes, dont le succès « Chick Habit » paru précédemment, brossent
un excellent portrait de l’Amérique des années 1950. Mais surtout,
ce sont toutes des pièces entraînantes et divertissantes qui
réussiront assurément à capter rapidement votre attention.
(décembre 2015)
Deux ans et demi après le succès international d’In
a Time Lapse, le compositeur et pianiste italien Ludovico
Einaudi est de retour avec Elements. L’album en 12 morceaux
présente un excellent mélange entre musiques néoclassique, new age
et électronique. En plus du piano, on peut y entendre des cordes,
percussions, guitares et instruments électroniques. À ses musiciens
habituels, il ajoute l’ensemble à cordes néerlandais
Amsterdam
Sinfonietta, le musicien électronique berlinois
Robert Lippok,
les percussionnistes de la Parco della Musica de Rome, le
percussionniste brésilien Mauro Refosco et le violoniste
sud-africain Daniel Hope. Le disque se présente comme une
suite qui s’enchaîne magnifiquement en un seul et même concept.
Voici donc une nouvelle œuvre plus que réussie pour Ludovico
Einaudi.
(décembre 2015)
Trois ans après leur premier album, le duo d’Elise Larouche
et Marc Papillon-Ferland revient avec un album plus lumineux,
un album pop festif et dansant. Les textes d’Elise sont
magnifiquement mis en musique par Papillon, qui assure aussi la
réalisation du disque à tendance électro-pop. Certains rythmes
rappellent la musique house (« Dans la danse »), alors que d’autres
prennent une tangente urbaine (« Gratte-ciel » avec
Sarahmée).
Le duo propose un premier extrait accrocheur et ensoleillé avec
« Ensemble ». Voici un album rafraîchissant et positif, un album qui
fait du bien!
(décembre 2015)
EL VY est un duo formé de Matt Berninger (The National)
et Brent Knopf (Ramona Falls,
Menomena). Sur ce
premier album que les deux amis mijotent depuis des années, ils nous
proposent une musique quelque peu minimaliste, mais avec de très
bonnes mélodies, à l’image de l’efficace chanson-titre. Malgré
l’aspect minimaliste du disque, on y retrouve de très beaux
arrangements qui, même s’ils sont discrets, viennent enrichir
agréablement l’ensemble. Sans être facile d’accès pour un large
auditoire, Return To the Moon contient quelques très bonnes
chansons accrocheuses. Le duo a déjà annoncé son intention de
revenir rapidement avec un nouvel album, et il faudra le surveiller
de près.
(décembre 2015)
Emilie Kahn est une Montréalaise qui propose une musique
indie folk avec quelques tendances jazz. Elle forme un duo avec
Ogden, qui est en fait sa harpe… Et c’est très juste de considérer
Ogden comme un membre à part entière du duo puisque que la harpe
semble être une véritable extension d’Emilie plutôt qu’un simple
instrument. Emilie signe tous les textes et musiques de ce premier
album. Il contient deux pièces parues sur un précédent mini-album,
« Babel » et « Long Gone », mais elles ont été réarrangées pour
10 000. Voici un très bon disque par un duo unique!
(décembre 2015)
Après deux mini-albums et plusieurs extraits radio, le quatuor pop
rock de Québec présente enfin un album complet, réalisé par
John
Nathaniel (Marie-Mai,
Marc Dupré).
C’est la vie
est un album de 11 titres totalement en anglais qui présente des
mélodies efficaces sur une musique rock accessible qui s’adresse à
un vaste auditoire, à l’image du premier extrait, « Part of the Rain ».
Sans révolutionner le genre, ils possèdent assurément ce qu’il faut
pour connaître beaucoup de succès.
(décembre 2015)
Sam Shepherd est un réalisateur et DJ britannique qui aime
fusionner les genres. Déjà connu en tant que DJ pour ses montages
post-dubstep et house, il présente un tout autre style sur ce
premier album sous le pseudonyme de Floating Points. On y retrouve
un amalgame électronique expérimental entre nouveau jazz, dubstep et
techno ambiant. Majoritairement instrumental, avec des voix qui ne
viennent qu’ajouter à l’ambiance, Elaenia se veut avant tout
un exercice de styles au cours duquel Shepherd fait différents
essais pour en arriver à un mélange de sons hors du commun. Sans
être véritablement dansant, l’album offre tout de même sa part de
passages entraînants. Mais il s’agit avant tout d’une musique
d’ambiance très contemporaine. Floating Points nous offre un premier
album extrêmement créatif et d’une grande richesse musicale.
(décembre 2015)
Le quatuor montréalais est de retour avec son très attendu deuxième
album. Le groupe indie rock à tendance folk propose encore une fois
un solide album, qui a été écrit entre Montréal et un voyage de surf
dans le sud de la Californie. Ces influences diverses s’entendent
rapidement alors que le groupe peut passer d’une musique pop de
chambre aérienne avec des touches d’électro à une musique rock ou
folk un peu plus enracinée. Il y a bien quelques longueurs un peu
lassantes dans la deuxième moitié du CD, mais l’album se termine
agréablement avec leur premier extrait entraînant, « Trust ». Dans
l’ensemble, Sun Leads Me On est un album plus équilibré que
leur premier essai, avec différents styles mais cimentés par une
excellente ligne directrice.
(décembre 2015)
Le groupe rock acadien présente son troisième album, toujours
empreint d’humour et de légèreté. Les Hôtesses d’Hilaire sont
fortement influencés des années 1970 avec un rock à tendance
psychédélique assurément disjoncté. Créée en 1972 dans la cave à
Hilaire Brideau, la troupe prend son envol dans les années 2000
autour du chanteur et guitariste Serge Brideau. À travers des
personnages loufoques, le quintette critique la société
d’aujourd’hui avec véhémence, bizarrement sur une musique qui
appartient à une autre époque. Le parallèle le plus évident demeure
Aut’ Chose, mais on y trouve aussi des influences de
Pink Floyd,
The
Doors et même Frank Zappa.
(décembre 2015)
Après 40 ans de carrière, la guitariste et chanteuse grecque revient
avec un nouvel album exceptionnel. Elle est accompagnée pour
l’occasion par des musiciens de premier plan dont
Gaspar Claus
(violoncelle), Cesar Stroscio (bandonéon), ainsi que sa
fidèle collaboratrice Katerina Fotinaki.
Reste la lumière
est entièrement basé sur des poèmes grecs empreints de
mélancolie, surtout considérant la situation de son pays. La voix et
la guitare d’Angélique contribuent grandement à nous procurer ce
sentiment de tension extrêmement poignant. Il s’agit assurément d’un
disque sombre, mais la force qu’il dégage amène une bonne dose
d’espoir. Angélique Ionatos présente un album solide sur lequel elle
sait démontrer plus que jamais son immense talent d’interprète.
(décembre 2015)
L’acteur, chanteur et philanthropiste Tom Jackson présente son
nouvel album, Ballads Not Bullets, pour lequel une partie des
revenus sera remise à la Croix-Rouge canadienne. L’album contient 10
pièces pour un total de moins de 34 minutes. Tel qu’annoncé par le
titre, on y trouve bon nombre de ballades, mais aussi des chansons
folk parlées et quelques pièces un peu plus énergiques de pop rock
adulte. On retrouve bien peu d’éléments intéressants sur ce disque,
mis à part que ses profits vont à une bonne cause.
(décembre 2015)
Pour son nouvel album, un premier totalement en anglais, Anik Jean
ralentit dangereusement le rythme avec une musique souvent sombre.
Les très beaux arrangements de violon et piano amènent aussi une
bonne dose de tristesse et de mélancolie. En plus, il faut attendre
la quatrième pièce, « Absinthe My Love », pour retrouver un riff de
guitare digne de la rockeuse. Cela dit, le style qu’adopte Anik sur
Lost Soul lui sied plutôt bien et fait ressortir encore plus
son côté mystérieux. Le premier extrait, « Closer », met en vedette
le chanteur Richard D’Anjou (Too Many Cooks), et c’est
d’ailleurs le guitariste Dan Georgesco (Too Many Cooks,
Porn Flakes) qui joue la plupart des guitares sur l’album, Anik
en jouant elle-même aussi. À noter également la participation de
Jason Rockman (Slaves on Dope) pour la pièce « Change
Your Mind », le moment le plus lourd de l’album et de loin. Anik
nous offre une deuxième partie à son succès « Mon Chéri ». Puis
l’album se conclut avec une version radio de la ballade « Closer ».
C’est un très bon disque que nous propose encore une fois Anik Jean,
mais un album qui demandera une certaine adaptation de la part de
ses fans.
(décembre 2015)
Les jumelles qui ont fait tant jaser lors de la première édition de
La Voix en 2013 nous arrivent avec un premier album, après
des mois de travail. Sabrina et
Stéphanie se sont
entourées de nombreux collaborateurs de renom dont
Marc Dupré
(leur coach), Nelson Minville,
France D’Amour,
Christian Marc Gendron (avec qui elles chantent en trio),
Richard Turcotte, Étienne Drapeau, et plusieurs autres.
Les jumelles écrivent aussi quelques textes et musiques, dont la
chanson-titre. En plus des 10 pièces originales, les jumelles Barabé
présentent en boni leur version du classique de
Bette Midler,
« The Rose », interprété lors des auditions à l’aveugle à
La Voix.
Réalisé par Guy Tourville,
Réflexion propose
essentiellement des chansons d’amour positives qui s’adressent à un
public de tous âges. Évidemment, ce sont les harmonies vocales
parfaites des jumelles qui les font se démarquer rapidement dans le
paysage pop québécois.
(décembre 2015)
Le jeune auteur-compositeur et interprète de Maniwaki s’est fait
remarquer lors de son passage à La Voix III, alors que tous
se sont retournés pour lui aux auditions à l’aveugle. Mathieu
Langevin lance maintenant son premier album produit de façon
indépendante sur lequel il présente un authentique son folk à
tendance pop. C’est définitivement lorsqu’il s’accompagne à la
guitare acoustique qu’il est le plus à l’aise, ce qu’il fait tout au
long de l’album, même si plusieurs des chansons de
Sauve-toi pas
bénéficient d’arrangements plus complets qu’une simple guitare-voix.
Langevin peut compter sur quelques collaborateurs de renom pour
l’appuyer à l’écriture comme Hugo Perreault,
Richard
Séguin, Steve Veilleux,
Pascal Dufour et
Roger
Tabra. Le jeune homme surprend par son aplomb et son naturel, et
ce premier album confirme son immense talent.
(décembre 2015)
La chanteuse du Texas nous arrive déjà avec un cinquième album
depuis ses débuts en 2008 alors qu’elle était âgée d’à peine 16 ans.
Plus confiante que jamais, elle a maintenant le parfait contrôle sur
sa carrière, et ça s’entend sur Confident. Elle présente un
solide mélange de pop dansante, de pop rock, de R&B et d’électro
pour possiblement son meilleur assemblage de chansons à ce jour.
Elle peut compter sur des réalisateurs de renom comme
Max Martin
et Steve Mac, et on peut certainement la comparer à plusieurs
autres chanteuses contemporaines comme
Katy Perry et
Beyoncé. Par contre, Demi semble établir de plus en plus son
propre style et démontrer sa personnalité. Ses collaborations avec
Iggy Azalea et
Sirah ne sont pas les plus réussies et
c’est seule qu’elle peut totalement s’affirmer. Il manque peut-être
quelques bombes commerciales à l’album pour le pousser au sommet,
mais l’ensemble s’écoute magnifiquement bien. La version de luxe
ajoute quatre titres aux 11 de l’album, dont deux remix de son
succès « Cool For the Summer ».
(décembre 2015)
Le Matos –
Chronicles of the Wasteland / Turbo Kid Original Motion Picture Soundtrack
Le Matos est un duo montréalais formé de
Jean-Philippe Bernier
et Jean-Nicolas Leupi. Après un premier album en 2013,
Join Us, ils reviennent avec un album double.
Chronicles of
the Wasteland est en fait une version réarrangée de la bande
sonore originale du film post-apocalyptique
Turbo Kid du trio
de réalisateurs RKSS paru en 2015. On y trouve des sonorités
vieillottes de synthétiseurs qui nous ramènent à une musique pop
d’antan, tout de même bien dansante. Par contre, il faut surtout
comprendre qu’il s’agit ici d’un album-concept prévu pour
accompagner un film et en ce sens, l’album est très réussi. On
arrive presque à deviner l’essence du film et certaines séquences,
et ce sans même l’avoir vu. À noter la seule performance vocale du
disque par Pawws pour l’excellente « No Tomorrow ».
Évidemment, avec plus de deux heures de musique, l’album double
risque de devenir redondant et le manque d’originalité vous
rattrapera assurément. Mais, il s’agit tout de même d’un album
intéressant dans le genre, avec de nombreux passages agréables et
entraînants.
(décembre 2015)
Sébastien Côté (alias King Melrose) présente son deuxième
album, transporté par le succès de « Ne me laisse pas tomber » qui a
envahi les radios tout l’été. Il propose à nouveau un excellent
mélange de pop, soul et R&B pour une musique rafraîchissante et
ensoleillée. Réalisé par Toby Gendron,
Bleu inclut la
participation d’Ima (pour le duo « You and Me »), ainsi que
celles d’Alexandre Poulin et
Frédérick Baron à
l’écriture. C’est un très bon disque que nous offre King Melrose,
mais son principal défaut est d’être trop court avec seulement 10
pièces totalisant moins de 33 minutes.
(décembre 2015)
La chanteuse indie folk californienne présente un très solide
quatrième album, malgré sa voix haute qui semble toujours fragile.
Elle offre un excellent mélange de folk traditionnel, de musique de
chambre remontant au 18e siècle et de pop des années 1970. Le seul
moment s’apparentant au rock arrive à la troisième piste, « Leaving
the City ». Le reste est plutôt varié et dense avec de nombreux
moments de musique médiévale auxquels sa voix unique se prête
parfaitement. Si sa carrière pouvait se résumer jusque là à l’album
Ys, Divers devient aujourd’hui une œuvre majeure à
son répertoire.
(décembre 2015)
Issu de la scène blues rock montréalaise, l’auteur-compositeur et
interprète Eddie Paul présente son tout premier album, réalisé par
Seb Black. Assez varié, l’album de 11 titres totalisant moins
de 40 minutes inclut plusieurs chansons avec un bon potentiel
commercial. C’est le cas entre autres pour l’excellente « The
Warning Song », qui nous arrive comme une bouffée de fraîcheur dès
la deuxième piste, ainsi que pour la chanson-titre qui suit ensuite.
(décembre 2015)
La voix lactée est le huitième album d’un artiste qui tente
sans cesse de se renouveler. Maintenant quarantenaire, Oxmo Puccino
veut nous faire voyager dans l’interstellaire. Qu’il soit conteur,
rappeur ou chanteur, le poète nous offre un hip hop qui demeure
positif. Coréalisée par Renaud Letang (Feist,
Alain
Souchon, Gonzales),
La voix lactée a été
entièrement conçue à deux. Il en résulte une œuvre unique dans le
répertoire d’Oxmo Puccino, une œuvre qui ravira ses nombreux fans de
partout dans la francophonie.
(décembre 2015)
Sur son nouvel album, le saxophoniste et compositeur de renommée
mondiale Yannick Rieu réalise une fusion entre musique jazz et
musique traditionnelle chinoise, influencé par ses nombreux voyages
dans ce vaste pays. Rieu propose donc un hybride entre sonorités
urbaines et du terroir en intégrant à sa musique des enregistrements
croqués sur le vif au cours de ses voyages. On peut donc y entendre
des instruments traditionnels chinois qui viennent contraster avec
sa musique contemporaine. Si le mariage s’effectue généralement
bien, on retrouve tout de même des exceptions quelque peu
cacophoniques. C’est tout de même un bel exercice de styles.
(décembre 2015)
Née à Montréal de parents italiens et maintenant établie à Shediac
au Nouveau-Brunswick, Rosa Laricchiuta s’est fait remarquer
lors de la dernière édition de La Voix où elle a atteint la
finale dans l’équipe d’Éric Lapointe. Elle se définit
elle-même comme la version féminine de Lapointe et a su le prouver
lors de ses performances toujours énergiques. Sur ce premier album,
l’interprète de 41 ans nous livre un son rock avec de bonnes
mélodies pop. Il n’y manque que quelques pièces vraiment énergiques
après la pièce d’ouverture, « Bête de scène ». Aussi, avec seulement
neuf pièces totalisant moins de 35 minutes, on aurait certainement
apprécié quelques morceaux additionnels pour rendre l’album vraiment
complet, surtout qu’on n’y retrouve rien de ses performances à
La
Voix.
(décembre 2015)
Bill Ryder-Jones est un artiste discret mais pas inconnu. Il est l’un
des co-fondateurs (à l’âge de 13 ans!) et ex-guitariste de l’excellente
formation britannique The Coral. En 2008, il décide de
s’émanciper pour mener une aventure solo. À 32 ans seulement, après une
carrière déjà conséquente, il sort un troisième album lumineux, chargé
d’une volée de chansons admirables qui rappelleront tour à tour les
Strokes (« You Can’t Hide A Light With The Dark »),
Elliott Smith
(« Two To Birkenhead ») et Eels (« Let’s Get Away From Here »).
Outre ces inspirations indéniablement respectables, Bill Ryder-Jones
échafaude un album tout en nuances, très équilibré, bâti de pop
brillante, de folk brumeux et d’artifices parfois bruitistes (les
fantômes de Pavement ne sont pas loin). Le travail sur les
ambiances, l’utilisation des instruments et notamment des strates de
guitare, la voix grave, fragile et parfois tragique donnent une
profondeur incroyable à l’ensemble. Tout ce décorum sert à merveille ses
textes introspectifs et autobiographiques dont la maison familiale (et
tous ses souvenirs) a servi de QG pour accomplir ce
West Kirby County
Primary. Au fil des écoutes, on est saisi par tant d’élégance, tant
de sensibilité et tant de prouesses mélodiques qui aboutissent parfois
sur quelques comètes qui mettent à genou dont le bijou « Satellites »
et, entre autres, « Wild Roses » et « Daniel » . Petit détail qui a son
importance, le disque est produit et fignolé par l’éminent
James Ford
(Last Shadow Puppets,
Arctic Monkeys,
Foals, …)
dont on ne peut minimiser le rôle dans le perfectionnement de cette
œuvre. Magistrale?
(décembre 2015)
Saltarelllo est un duo de l’Abitibi formé de
Julie Pomerleau
et Luc Lafrenière.
Cliff of the Dawn est leur sixième
album qui propose une musique du monde, une musique trance nordique
aux influences de différentes sonorités de la planète. Surtout, le
groupe s’inspire des mythes scandinaves médiévaux et de l’ambiance
mystique des cultures païennes européennes. Les voyages et les
mémoires ancestrales semblent les passionner et ils savent très bien
le transmettre en musique. En fait, le groupe réussit à faire le
pont entre les cultures autochtones et leurs ancêtres en allant
jusqu’à utiliser des instruments anciens. Les voix servent plus à
créer une atmosphère qu’à raconter une histoire et l’ensemble est
plutôt hypnotisant. Voici donc un album incomparable qui saura vous
envelopper dans son univers particulier.
(décembre 2015)
Après 15 ans d’absence sur disque, soit depuis l’excellent
Tourist, Ludovic Navarre (alias St Germain) revient
avec un nouvel album. Son style nouveau jazz fusionnant jazz et
house est de retour, mais avec diverses influences de musiques du
monde. Il intègre des rythmes et des chants du Mali et de l’Afrique
de l’ouest avec des traces de blues et des guitares funky. Dans le
cas de l’excellente « Real Blues », c’est un échantillonnage de
Lightnin’ Hopkins qui fournit l’aspect blues, sur une musique
house légère et addictive. Sur cet album éponyme, on retrouve en
partie les éléments de jazz électro qui nous ont séduits sur
Tourist, mais avec un peu plus de douceur et moins de
rythmes dansants. Même si St Germain s’avère peut-être un peu moins
innovateur qu’en 2000, il présente tout de même d’un excellent album
qui devrait plaire à ses fans de longue date.
(décembre 2015)
Après avoir dirigé les formations Big Wreck et
Thornley,
Ian Fletcher Thornley présente un premier album solo sur lequel les
guitares deviennent acoustiques et la musique, introspective. Il met
ici l’accent sur ses textes et sa voix qui s’avère d’ailleurs bien
agréable dans ce contexte. Il ne propose rien de moins que 13 titres
totalisant 58 minutes. Même si on peut y trouver quelques longueurs,
Secrets présente plusieurs chansons de très grande qualité,
le rendant agréable à écouter jusqu’au bout.
(décembre 2015)
Le duo montréalais prend une nouvelle direction musicale sur ce
mini-album de six titres totalisant presque 30 minutes.
Simon
et Erika ont d’abord entrepris d’écrire seulement quelques
chansons avant de se retrouver avec un album presque complet.
Black Matter présente une musique plus minimaliste à la première
approche, mais avec différents ajouts qui en font une musique plutôt
riche au final. La contribution des batteurs
Liam O’Neill (Suuns)
et Stefan Schneider (Bell Orchestre,
Luyas)
s’avère passablement importante, sans oublier les arrangements de
cordes de Daniel Bjarnason (Sigur Ros,
Ben Frost).
Avec Black Matter, Thus Owls présentent une musique pop
expérimentale plutôt sombre et lente, mais dont la richesse
impressionne.
(décembre 2015)
Pour son cinquième album, le groupe québécois revient à un son rock
énergique, quelque part entre les
Beatles
et le grunge des années 1990. Comme c’est le cas avec la
chanson-titre, on se retrouve à entonner avec eux leurs paroles plus
stupides et absurdes les unes que les autres. Et ne leur demandez
pas la signification de leurs textes puisqu’ils ne le savent
assurément pas… Mais leur musique est entraînante et leurs mélodies
sont toujours plaisantes à chanter, et ce n’est pas là la recette du
succès? D’ailleurs les hits s’accumulent parmi les 10 titres de
l’album et parions que plusieurs défileront dans les radios au cours
des prochains mois. Avec seulement 36 minutes,
Joie d’être gai
s’écoute sans difficultés et avec beaucoup de plaisir jusqu’à la
fin. Voici quelques titres en vrac pour vous faire sourire :
« J’épile ton nom », « St-Bruno (Nuit de la poésie III) », « Top
bronzés », « J’ai un massage pour toi », « Non toi raccroche » et
« C’est pas facial ».
(décembre 2015)
Le rappeur de Los Angeles lance son premier album mélangeant un rap
aux rimes efficaces et du R&B. Souvent comparé à
Future,
celui-ci participe d’ailleurs à l’album, tout comme une panoplie
d’artistes allant de Brandy à
Kanye West en passant
par Kendrick Lamar,
Wiz Khalifa,
Babyface,
Trey Songz, Diddy,
R. Kelly, et plusieurs autres.
C’est donc tout un alignement sur lequel peut compter ce nouveau
venu de la scène hip hop américaine. Sur
Free TC, Ty Dolla $ign
présente plusieurs excellentes compositions, suffisamment variées
pour conserver notre intérêt et souvent passablement créatives. Ses
intrusions fréquentes dans une musique R&B lancinante font en sorte
que plusieurs chansons nous forcent à suivre le rythme, en plus de
nous rester en tête. C’est donc un disque très réussi qui nous est
offert ici.
(décembre 2015)
Pour son premier album en sept ans, Janet Jackson est bien décidée à
reprendre où elle avait laissé, et même d’aller un peu plus loin.
Elle s’entoure de collaborateurs de renom comme Missy Elliott
et J. Cole, avec Jimmy Jam et Terry Lewis, les
auteurs-compositeurs derrière ses plus grands succès en carrière. Il
en résulte un disque de premier plan, bien ancré dans son époque. La
jeune sœur Jackson évite habilement le piège de revenir dans sa zone
de confort qui a fait sa renommée dans les années 1980 et 1990. Elle
présente une musique pop d’une grande efficacité avec de très bonnes
mélodies et une belle énergie dansante. Il n’y manque peut-être
qu’un peu plus de soul pour ajouter de l’émotion à l’album. Aussi,
avec 17 titres totalisant 64 minutes, le CD s’avère un peu long et
il aurait pu être amputé de quelques morceaux moins réussis.
L’ensemble demeure tout de même très honnête pour Janet Jackson qui
n’a certainement pas à rougir d’Unbreakable, peut-être son
meilleur album depuis
Janet il y a 22 ans. (chronique principale de novembre 2015)
Andra Day est une chanteuse soul rétro de San Diego en Californie.
Après avoir contribué à l’album en hommage à Nina Simone,
Nina Revisited, avec sa version de « Mississippi Goddamn »,
elle présente son tout premier album. On peut rapidement la comparer
à Amy Winehouse et Alice Smith, le tout dans un style
très traditionnel de soul / R&B. Elle a coécrit chacune des 13
chansons de l’album dont plusieurs sont des ballades. Les pièces qui
se démarquent sont par contre un peu plus énergiques : « Gold » et
« Mistakes ». La voix plutôt versatile et dynamique d’Andra Day nous
permet d’apprécier même les morceaux qui pourraient sembler moins
intéressants au premier abord. Il en résulte un album complet et
plaisant à écouter jusqu’à la fin. (découverte du mois de novembre
2015)
Get Up est le treizième album studio du Canadien Bryan Adams,
le tout en 35 ans de carrière. Pour l’occasion, il renoue avec son
collaborateur de longue date Jim Vallance, avec qui il a
coécrit la majorité de ses plus grands succès dans les années 1980.
Autre ajout important : le réalisateur Jeff Lynne. Il en
résulte un album énergique qui surprend dès la pièce d’ouverture, « You
Belong To Me », par son côté rock ‘n’ roll. Adams semble s’être
amusé comme un petit fou pendant l’enregistrement du disque qui ne
contient malheureusement que neuf chansons originales auxquelles on
ajoute quatre versions acoustiques des meilleures pièces. Malgré
l’ajout de ces enregistrements acoustiques, le CD franchit à peine
les 36 minutes, une somme bien insuffisante pour un album digne de
ce nom. Avec Get Up, Bryan Adams nous offre de bien bonnes
chansons, mais il aurait fallu en ajouter quelques-unes pour réussir
à nous satisfaire totalement. (novembre 2015)
Pour son troisième album, il n’était pas question que Bernard
Adamus fasse des compromis. Toujours aussi cru et direct, Sorel
Soviet So What ne prend pas bien des détours pour présenter ce
que pense Adamus. Et s’il faut sacrer pour appuyer le sujet,
allons-y à 100 %. Adamus propose encore une fois une excellente
musique folk rock à tendance traditionnelle ou grivoise, avec un
peu de country et de blues. La principale différence cette fois
est qu’il a réussi à capter l’attention des radios et des
télévisions avec le premier extrait, « Hola les lolos », une
chanson pas plus politiquement correcte pourtant. L’album a été
enregistré live en studio et ce son direct du studio fait
maintenant partie intégrante du style de Bernard Adamus. Sorel
Soviet So What est plus festif que son précédent et demeure
extrêmement divertissant jusqu’à la fin. Un très bon disque!
(novembre 2015)
Ariane Gauthier (alias Ari Cui Cui) présente aux enfants un
nouvel album sous le thème du voyage. Elle y propose un tour du
monde qui passe par le Japon, l’Australie et le Mali, mais aussi par
un tour en ballon et du camping dans sa propre maison. Réalisé de
main de maître par Sébastien « Watty » Langlois et
Matt
Laurent, Mijote un voyage propose une musique de qualité
que les enfants auront en tête longtemps.
(novembre 2015)
La chanteuse jazz montréalaise est de retour avec un nouvel album,
mais cette fois-ci, elle révèle enfin son talent d’auteure-compositrice
grâce à quatre chansons de son cru. Elle présente des rythmes vifs
interprétés par des musiciens de premier plan dirigés par le
multi-instrumentiste et arrangeur Don Thompson. Fidèle à son
habitude, elle offre plusieurs standards du jazz en y ajoutant sa
touche personnelle. L’énergie que l’on retrouve tout au long du CD
laisse croire que le plaisir fut immense en studio lors des
enregistrements. Avec Spring, Susie Arioli donne à ses fans
et à tout amateur de jazz une musique positive et divertissante. Il
s’agit possiblement de l’un de ses meilleurs enregistrements à ce
jour. (novembre 2015)
Il y a 40 ans disparaissait la chanteuse française
Joséphine
Baker et pour souligner cet anniversaire, la Québécoise Joe
Bocan se fond dans la peau de la légende pour reprendre 14 de ses
classiques, ainsi qu’une version radio de « J’ai deux amours », en
duo avec Dominique Fils-Aimé. Après des débuts fracassants à
Paris en 1925, la Baker a été reconnue comme la première star noire
mondialement connue et a influencé toute une société, avant
Marilyn Monroe, Madonna ou
Lady Gaga. Non
seulement Joe Bocan lui rend un très bel hommage, mais elle devient
littéralement Joséphine Baker pendant les 42 minutes de
Dis-moi
Joséphine.
(novembre 2015)
C’est
en vélofestifdans
les rues du
Plateau-Mont-Royal à
Montréal que
Simon Boudreau a lancé
son nouvel
album, à
la grande
surprise des passants.
Avec Devant les
possibles, Boudreau
présente
un excellent album folk àtendancetraditionnelle,
avec en boni
des mélodies
pop inoubliables.
Plusieurs
chansons possèdent
en effetcetélémentaccrocheur
pour nousresterdans
« la mémoirelongtemps »
commeil
le ditsibienlui-mêmedans
« La mémoire ».
Devant les possibles
contient
en plus deuxsuccèsnuméro
1 : « Fleur bleue »
et « La trotteuse ».
C’est
un superbe
album quenous
propose l’auteur-compositeur
et interprète,
un disque
de premier plan et
inspiré sans grandesfaiblesses.
(novembre 2015)
Nicolas Boulericeestl’un
des fondateursdugroupetraditionnelLe Vent du Nord
avec qui ilchantedepuis
13 ans. Maison de
boisest
son premier album solo, un disquedépouilléessentiellement
piano-voix
avec seulementquelquesaccompagnements
de basse
et batterie,
ainsique
la voix
de Mia Lacroix.
On y trouvedouze
chansons bienpersonnelles
et poétiquesqu’il
a mises
de côtédepuisunevingtained’années.
Le côtéintimiste
de l’albumcontrastevéritablement
avec la musique
festive du
Vent duNord
et est
beaucoup moinsdestinéà
la scène. Il s’agissaitavant
tout pour Nicolas
Boulerice de réaliser
un projet
studio qu’ilcaressaitdepuislongtemps.
(novembre 2015)
Les trois quatuors à cordes de l’opus 44 de Mendelssohn ont été
complétés en 1838, alors que sa réputation était en hausse. Le
« Quatuor à cordes en ré majeur, op. 44, no 1 » a été le premier
publié, mais le dernier complété. Quant au « Quatuor à cordes en mi
mineur, op. 44, no 2 », il a été le premier complété. Ces deux
superbes concertos sont interprétés magnifiquement par le quatuor à
cordes Cecilia, l’ensemble en résidence à la faculté de musique de
l’Université de Toronto. (novembre 2015)
Les Chiclettessont
un trio fémininfranco-ontarienformé
de Nathalie Nadon,
Julie Kim Beaudry
et Geneviève
Cholette. Ellesprésententleurdeuxième
album dans
un style jazz pop qui
s’inspire de Ray Charlesàses
débuts et des
Andrews Sistersdans
les années
1940. Enregistréà
Toronto, Voyage à
trois contientneufpiècesdont
six chansons originales.
Leurstextesaudacieuxsonttotalementassumés,
et ellesn’hésitentaucunementàparler
de l’homme
macho jusqu’à
le rabaisser,
thème
principal dudisque.
Leurénergie
et leurs
harmonies vocalesexceptionnelles,
jumeléesàleur
immense pouvoir
de séduction,
rendentl’albumtotalementirrésistible
et trèsdivertissant,
mêmes’ilest
beaucoup trop court avec seulement
28 minutes.
(novembre 2015)
Après un virage pop plutôt raté en 2009 sur
Scream, l’ex-chanteur de Soundgarden reprend
graduellement ses esprits. Pour Higher Truth, il a demandé
les services du réalisateur Brendan O’Brien (Pearl Jam,
Soundgarden, Korn, Stone Temple Pilots, Rage
Against the Machine, The Black Crowes). Cornell propose
un son rock alternatif assez doux, avec quelques moments de pop
baroque, une musique beaucoup plus intéressante d’un point de vue
créatif que l’électro-pop ratée de
Scream. Les arrangements demeurent subtils tout en étant
riches, et plusieurs chansons ont une atmosphère presque acoustique,
une atmosphère enveloppante et chaleureuse. Malgré 15 titres
totalisant plus de 62 minutes, Higher Truth contient une
belle ligne directrice et s’écoute avec bonheur jusqu’à la fin. Une
belle surprise! (novembre 2015)
Le supergroupe de Jack White avec Alison Mosshart (The
Kills) au micro est de retour avec son troisième album. Le
groupe repousse quelque peu les barrières sur ce troisième essai
avec des chansons plus agressives que jamais nous ramenant au métal
des années 1970 ou au grunge des années 1990. Alison n’a plus rien
de son sex appeal avec une voix plus sauvage que jamais. Et ce côté
sale de Dead Weather est bien loin d’être désagréable, au contraire!
On a plutôt l’impression que le quatuor a enfin trouvé son véritable
terrain de jeu. Le groupe nous propose ses meilleures compositions à
ce jour et il s’agit possiblement de l’un des projets parallèles les
plus intéressants pour Jack White. (novembre 2015)
Le groupe de black metal de San Francisco nous revient avec un
troisième album, deux ans après l’excellent
Sunbather. Cette fois-ci, Deafheaven ne présentent que cinq
pièces, mais variant entre 8 et 10 minutes pour un total de 46
minutes tout de même. Des riffs et des rythmes recherchés rendent ce
groupe unique, surtout en Amérique alors que le black metal trouve
généralement son nid dans les pays scandinaves. Là où on retrouve la
connexion avec le métal de la baie de San Francisco, c’est lorsque
le groupe incorpore certains riffs et solos dignes des bonnes années
de Metallica
et compagnie, entre autres dans « Baby Blue ». New Bermuda
est beaucoup moins expérimental que son prédécesseur, mais le groupe
aime toujours explorer des genres qui n’ont rien à voir avec le
métal, avec des rythmes et des atmosphères à faire sourciller les
mordus de métal. Sans impressionner de la même façon qu’avec
Sunbather, Deafheaven nous offrent à nouveau un
excellent disque, d’une grande originalité! (novembre 2015)
Le groupe indie rock d’Atlanta nous arrive avec ce qui s’avère être
l’un de ses albums les plus lumineux à ce jour. Pas nécessairement
dans les termes abordés, mais certainement à travers ses mélodies
accrocheuses et ses arrangements riches. En fait, Deerhunter
présentent possiblement leur album le plus accessible en carrière.
Et accessible ne veut pas du tout dire moins complexe. Même si on
est bien loin du rock expérimental abordé précédemment, le son dream
pop de Fading Frontier offre plus que son lot de subtilités
et d’explorations musicales. Le groupe atteint le summum de
l’accessibilité avec le premier extrait du disque, « Snakeskin »,
une pièce funky et tellement accrocheuse. En plus, en nous arrivant
vers la fin de l’album, elle nous suit inlassablement après avoir
complété l’écoute du CD. Voici un très bon disque, à la fois
original et accrocheur! (novembre 2015)
Pour son troisième album, Lana Del Rey prend une tangente très
mélancolique, voire mélodramatique. Les chansons s’avèrent surtout
introspectives avec une atmosphère profonde, lourde et chargée
d’émotion. Les moments de hip hop que l’on pouvait entendre sur
Born To Diesont complètement disparus, tout comme les
éléments plus lumineux d’Ultraviolence.Honeymoon est plutôt centré sur sa voix avec de très beaux
arrangements tout en douceur. Par contre, vers la moitié du CD, le
plaisir diminue quelque peu et on prendrait bien un changement de
rythme pour conserver l’intérêt. Malheureusement, avec 14 titres
totalisant 65 minutes, Honeymoon met notre patience à rude
épreuve, à moins de se retrouver conquis par la voix de la
chanteuse. (novembre 2015)
La chanteuse native de Toronto Allyson Baker a fait partie de
Teen Crud Combo (groupe inspiré de Motörhead)
avant de se réorienter au sein de Dirty Ghosts. Ils ont fait
paraître leur premier album en 2012, Metal Moon, et les voici
de retour avec leur deuxième enregistrement. Laissée à elle-même,
Allyson a tout écrit elle-même pour ce nouveau disque autour des
thèmes de l’isolation, l’incertitude et les mauvaises perceptions.
Heureusement, elle a su trouver son alter ego en Tony Sevener,
nouveau batteur du groupe. Leur style indie rock prend des allures
un peu plus pop en certaines occasions et on peut les comparer à
The Stranglers et à The Police. Sans nous renverser,
Dirty Ghosts présentent un album énergique et plaisant à écouter.
(novembre 2015)
Après une présence remarquée à la première édition de La Voix
par son énergie rock incomparable au Québec, Andie Duquette
présente son premier album, un disque autoproduit. Avec Ton
problème, l’auteure-compositrice et chanteuse de talent ne
dénature en rien ses origines et ses influences de rockeuse. Elle
présente en fait un son rock comme on n’entend pas si souvent en
français. Il y a bien quelques références faciles à faire avec
Marie-Mai dans certains morceaux pop rock. Par contre, pour
une bonne partie du CD de 32 minutes, Andie pousse le rock à
l’extrême avec plusieurs pièces résolument hard rock meublées par
un mur de guitares et une énergie débordante. En réalité, elle va
là où on aurait aimé voir Rémi Chassé par exemple. Parmi
ses collaborateurs à l’écriture, notons John Nathaniel (Marie-Mai,
Final State, Marc Dupré) et Bryan Levesque (PERKiNS).
Sur Ton problème, Andie Duquette exploite sa voix au
maximum et pourra assurément se défoncer sur scène avec des
chansons aussi énergiques en poche.
(novembre 2015)
Les mauvaises langues ont
tendance à dire que notre France est un refuge à chanteuses et
chanteurs de variété télévisuelle, une ruche à enfants de la
télé(-réalité), un repère de chansonniers populaires que le rock
fuit comme la peste. Tout n’est pas faux mais en surface
seulement. Seuls Téléphone
et Noir Désir
ont gagné la consécration des plus grandes foules dans la durée.
Mais derrière les fagots, sur la face cachée, des foules
d’activistes œuvrent ardemment à sortir la France de cette
nébuleuse d’insipidité. Feu! Chatterton sont de ceux-là. Guidés
par des influences en or (Noir Désir, Gainsbourg,
Bashung,
Radiohead…
tous des purs créateurs), les parisiens ont embrasé la toile et
les salles à taille humaine depuis leur premier EP de 4 titres
sorti à la rentrée 2014. Et signé chez Barclay depuis. Feu!
Chatterton n’est pas qu’un sinistre brasier de hype
qui s’éteint à peine allumé. Au contraire, équilibré entre des
textes marqués de références littéraires, d’un chant
particulièrement investi et d’un exceptionnel travail de
composition, le groupe ouvre la voix sur de multiples
expérimentations. Rien n’arrête cette imagination débordante, les
parisiens pulvérisent les modèles préconçus. De balade
crépusculaire au
songwriting léché
(« Le Long Du Léthé ») en passant par les envolées lyrique d’un
Brel des temps modernes (« Côte
Concorde ») jusqu’au groove
sexy d’un « Boeing » décomplexé, les idées fusent, les succès
s’accumulent. Il y a bel âge qu’on n’avait pas entendu pareille
beauté qu’« Harlem », un bail que l’électro
rock n’avait pas sonné comme « La Malinche », ici, chez nous. Et
ce 16 octobre, la sentence tombe, l’attente n’a donc pas été
vaine. Voilà ce que titrent à la capitale, les journaux ce
vendredi-là…
(novembre 2015)
Flying Joes est un trio montréalais né des cendres de Jelly Fiche
qui présente son tout premier album. Ils offrent un son rock brut
légèrement teinté de blues avec des influences de Led Zeppelin,
Bad Company et Thin Lizzy. Les riffs de guitare sont
au cœur de leur musique qui déménage royalement. Le légendaire
réalisateur Glen Robinson (Ramones,
AC/DC, Keith
Richards, Voivod) y est sûrement pour quelque chose. Même
s’ils œuvrent dans un territoire qui a été largement surexploité par
le passé, les musiciens de Flying Joes réussissent à donner une
bonne dose d’énergie à leur musique pour la rendre plus
qu’intéressante et très divertissante. (novembre 2015)
Gang Signs est un trio de Vancouver qui nous arrive avec son premier
album. Il s’agit du nouveau projet créatif de Peter Ricq du
duo Humans, qui est accompagné pour l’occasion par le
chanteur et claviériste Matea Sarenac et le batteur Adam
Fink. Ils proposent un son électronique plutôt sombre, à la
limite du lugubre, une espèce de new wave cinématographique, mais
avec aussi son côté dansant. On peut les comparer à New Order
et Depeche Mode, mais avec la froideur de Joy Division
et Kraftwerk. The Cure ne sont jamais bien loin non
plus. On peut donc affirmer sans surprise que le groupe puise son
inspiration dans la musique alternative dansante des années 1980.
Malgré une originalité quelque peu discutable, Geist possède
une bonne ligne directrice qui plaira probablement aux amateurs des
groupes cités précédemment. (novembre 2015)
La chanteuse et multi-instrumentiste de la Caroline du Nord présente
un premier album solo, réalisé par T-Bone Burnett. Sur ce
premier essai, elle tente de s’éloigner quelque peu de son
expérience avec The Carolina Chocolate Drops, en offrant un
excellent mélange de blues et de country avec quelques éléments de
jazz. Elle reprend des chansons écrites et/ou popularisées par des
femmes dont Dolly Parton, Nina Simone et Patsy
Cline. Elle présente aussi la chanson-titre qui a été écrite par
Charles Aznavour. Une des grandes particularités de Rhiannon
Giddens, c’est qu’elle en mesure de donner une touche contemporaine
à des chansons d’une autre époque tout en conservant ce côté
vieillot si agréable à l’oreille. Un très bon disque d’interprète!
(novembre 2015)
Avec tout ce qui s’est passé dans la vie de Selena Gomez depuis deux
ans (séparation, nouvelle compagnie de disque, problème de
management, etc.), pas surprenant qu’elle désire un nouveau départ
avec Revival. Elle prend un peu plus le contrôle de l’album,
participant à l’écriture. Il en résulte un album un peu plus adulte
avec un agréable mélange de pop dansante et de ballades, intégrant
aussi plusieurs pièces R&B. Par contre, elle tente d’en faire un peu
trop par moments et certaines pièces dites « adultes » deviennent
beaucoup trop forcées. En plus, parmi les 14 titres, quelques-uns
sont franchement ennuyants et doivent être sautés pour pouvoir
continuer à apprécier l’ensemble. Malgré ces moments moins
intéressants, Selena Gomez présente une production d’un grand
professionnalisme. (novembre 2015)
Nos histoires est le septième album pour La Grande Sophie, de
son vrai nom Sophie Huriaux. La chanteuse pop française s’est
fortement inspirée de Hanoï au Vietnam pour ce nouvel opus, ville où
elle a complété sa dernière tournée et qui lui a donné le goût de se
remettre rapidement à l’écriture. On peut d’ailleurs entendre la
chanson « Hanoï ». Sur « Tu dors » elle est accompagnée au piano par
Jeanne Cherhal et c’est la première fois qu’elle se permet un
tel dépouillement. À noter aussi, le très bon premier extrait, « Maria
Yudina ».
(novembre 2015)
Un an après
Listen qui contient les succès « Dangerous » et « Lovers on
the Sun », David Guetta propose une version enrichie de l’album. En
plus des 14 titres parus sur le CD original, on peut entendre rien
de moins que huit chansons en boni, dont le nouveau succès avec
Sia et Fetty Wap, « Bang My Head », en deux versions. Un
deuxième CD intitulé Listenin’ inclut 23 pièces rares dans
une version en continu de 56 minutes. Un très bel ajout à l’album
Listen dont la chronique se trouve
ici.
(novembre 2015)
L’astronaute Chris Hadfield a été le premier Canadien à marcher dans
l’espace et à commander la station spatiale internationale. Dans ses
temps libres, il se donnait à la musique et il a même enregistré
quelques pièces en orbite. Sur Space Sessions: Songs From a Tin
Can, on peut entendre pour la première fois de la musique
enregistrée dans l’espace, même si le tout a été complété sur terre,
bien évidemment. Hadfield propose 11 compositions personnelles dans
un style folk rock introspectif teinté d’un peu de country.
Certaines comme « Beyond the Terra » sont particulièrement réussies
alors que d’autres ne se démarquent pas vraiment. En boni, il nous
offre sa version bien personnelle de « Space Oddity » de David Bowie.
(novembre 2015)
Le duo britannique Heymoonshaker est certainement l’un des groupes
les plus improbables de la scène blues. Il est composé du chanteur
et guitariste Andrew Balcon et du beatbox humain
Dave Crowe. Malgré le côté minimaliste de leur musique, ils
réussissent à créer une certaine envergure pour une musique qui
demeure puissante. Toujours ancré dans le blues, leur son s’en
éloigne tout de même passablement sur Noir alors que le duo
explore le rock et le soul. Aussi, une section de cordes est ajoutée
pour des arrangements un peu plus enrobés et enveloppants. Mais ce
qui impressionne toujours autant, c’est la performance de Crowe, lui
qui fait toutes les percussions avec sa bouche, même si on en vient
à l’oublier. Ce premier album complet du duo maintenant basé en
Suède prouve plus que jamais l’immense talent de Heymoonshaker.
(novembre 2015)
Pour son troisième album, Geneviève Jodoin est entourée du Quatuor
Orphée aux cordes, avec les magnifiques arrangements d’Antoine
Gratton. Il en résulte une musique folk plutôt riche qui nous
berce tout au long des 40 minutes. Pour les paroles, la compositrice
est appuyée par Marc Séguin et Frédéric Boudreault (son
amoureux qui est aussi le bassiste et le réalisateur du disque). Elle
s’est même vue offrir une chanson de Richard Desjardins,
« L’homme canon ». En plus de la ballade, Geneviève explore le rock
sur « J’m’arrêterai pas ». Elle aborde les thèmes de la nostalgie
(« L’amitié »), de l’amour, du désir (« Les planètes ») et du temps
(« Hiver de gris »). Celle qu’on a vue comme choriste pour plusieurs
émissions de télévision, dont Belle et Bum pendant 7 ans, offre
encore une fois un excellent album.
(novembre 2015)
Né à Chicago, le producteur et DJ Ryan Raddon (alias Kaskade)
s’est surtout fait connaître dans la baie de San Francisco. Après
plusieurs années de travail intense, il nous arrive avec peut-être son
album le plus accompli à ce jour. La recherche sonore y est
exceptionnelle et il propose des pièces modernes tout en faisant un
clin d’œil au passé avec quelques moments qui peuvent rappeler New
Order ou les Pet Shop Boys. Mais les amateurs de musique
house n’ont pas à s’en faire puisque sa musique se transporte toujours
aussi bien dans les clubs. C’est plus du point de vue de la richesse
musicale que Kaskade réussit à intégrer diverses subtilités grandement
intéressantes. Il navigue allégrement entre musique pop et underground
pour un style house extrêmement efficace et profonde. C’est donc un
album de premier plan que nous propose le DJ américain.
(novembre 2015)
Jana Kramer est une chanteuse country pop originaire de Detroit. Pour
son deuxième album, elle emprunte l’idée d’Adele et nous dit
son âge avec le titre du disque. Elle propose une musique plutôt
légère comparable à Miranda Lambert, avec de nombreuses
ballades et pièces pop bonbon. Par contre, elle semble vouloir laisser
sortir la tigresse en elle en quelques occasions, mais ce n’est pas là
qu’elle est à son meilleur. En fait, l’exercice semble un peu forcé,
comme si elle tentait de montrer la mauvaise fille qu’elle n’est pas
vraiment. Même si elle fait nouvellement partie de la grande famille
de Nashville, Jana Kramer semble plutôt tout droit sortie d’une série
de Disney. La démarche est intéressante, mais on n’y croit pas
tellement encore. Elle devra faire une coupure avec son passé si elle
veut qu’on croit en la mauvaise fille du country qu’elle tente de
présenter.
(novembre 2015)
Le duo québécois présente son cinquième album en carrière, mais le
premier en français après des projets instrumentaux et de poésie
lituanienne. Le disque commence en légèreté avec « Doupidou », même si
la chanson traite de séparation. L’ensemble demeure plutôt intimiste
jusqu’à la fin, dominé par le piano et les voix avec seulement
quelques guitares et percussions discrètes pour enrichir l’ensemble.
Les textes sont de Michel Piquemal et Claudie Stanké.
(novembre 2015)
L’Anglais Jamie Lawson est un chanteur de rock alternatif adulte qui
s’est fait connaître dans les bars irlandais avant d’être découvert
par Ed Sheeran. Sur ce premier album éponyme, il propose un son
pop rock acoustique avec des influences de folk et des mélodies
toujours d’une grande efficacité. Âgé de 40 ans, Lawson est plus
mature que la plupart des autres chanteurs britanniques dans le genre
qui sont apparus ces dernières années, et ça s’entend. L’ensemble de
36 minutes coule agréablement sans moments ennuyants ou
inintéressants.
(novembre 2015)
Après un
album de musique originale, le pianiste de renommée mondiale est
de retour à pieds joints dans la musique classique. Pour l’occasion,
il s’attaque à des œuvres de Rachmaninov, Haydn et Ravel. D’abord,
il interprète la « Sonate pour piano no 2 en si bémol mineur, op.
36 » de Sergei Rachmaninov. Par contre, alors qu’elle a été
raccourcie de 6 minutes par Rachmaninov lui-même en 1931, c’est
plutôt la version de Vladimir Horowitz de 1940 qu’Alain
Lefèvre interprète ici, reprenant ainsi l’essentiel de l’œuvre
originale. Il exécute ensuite la « Sonate en fa majeur, no 38, Hob.
XVI: 23 » de Joseph Haydn, composée en 1773. Puis, il conclut
avec « La Valse » de Maurice Ravel. Comme à son habitude,
Lefèvre conserve une maîtrise absolue de son instrument et réussit à
nous faire redécouvrir ces œuvres d’une autre époque.
(novembre 2015)